Hommage à Bourquin : Bruno Delmas en a trop fait

Qu’un homme politique ait accompli de grandes choses ou pas, au moment où il quitte le monde des vivants, il est enseveli sous quantité d’hommages. Même ceux qui l’ont âprement combattus doivent se soumettrent à cette convention et chanter ses louanges. Pourtant personne n’est dupe. Surtout quand les panégyriques contrastent trop avec la réalité.

 La presse a elle aussi manié l’encensoir. Au point de déclencher des sourires à la lecture d’articles dont l’objet n’était pas d’amuser la galerie. Ainsi Vincent Couture dans L’Indép présente Christian Bourquin comme  « Le phare politique des Catalans ». Un journaliste peut toujours se laisser emporter par sa plume. Mais en relisant son papier, les responsables de la rédaction auraient pu tempérer ses ardeurs.

 Mais personne n’est allé aussi loin que Bruno Delmas dans son hommage titré « Adieu l’ami », il réussit le tour de force de parler davantage de lui que du défunt. Et il se taille une stature aussi grande que celle qu’il prête à Christian Bourquin. Une véritable auto-célébration.   

 Bruno Delmas tient à partager avec Christian Bourquin la conquête du conseil général en 1998 : « J’ai eu le privilège de participer – activement – à ses débuts. Ces moments furent exceptionnels à plus d’un titre : nous avons accompli des choses que d’aucuns croyaient impossibles (gagner le département) »… « A quelques mois des élections cantonales de mars 98, nous étions encore tous les deux seulement à croire au renversement du conseil général. » … « La veille de son élection, j’écrivais son premier discours de président, chez lui à Millas, jusqu’à quatre heures du matin. »

Les deux hommes étaient incontestablement animés par un esprit de conquête. Ils sont tous les deux de la race des guerriers. Mais en politique, bien qu’elle soit très utile l’audace ne suffit pas. Il faut aussi avoir de la chance. Cette chance se nomme Alduy. Voulant détruire le RPR de Claude Barate, il a présenté des candidats qui ont fait chuter plusieurs sortants de droite. Même schéma trois ans plus tard en 2001, ce qui permettra à Christian Bourquin de renforcer sa majorité.

Passons sur les trois années pendant lesquelles Bruno Delmas est le directeur de cabinet de Christian Bourquin dont il se montre l’alter-ego. En 2001, c’est le clash entre les deux hommes. Soutenu par Jacqueline Amiel-Donat et Pascal Provencel, Christian Bourquin congédie Bruno Delmas. Il a eu besoin de cette personnalité forte et brillante pour conquérir le pouvoir mais à présent il lui fait de l’ombre et il risque de lui en faire davantage car il a des ambitions politiques, notamment celle de devenir député en prenant la place d’Henri Sicre.

A partir de là, s’ouvrent plusieurs années de conflit très dur. Notamment au sein de la fédération du PS. Et c’est Bruno Delmas qui fournit les munitions qui débouchent sur des enquêtes judiciaires et sur les deux condamnations de Christian Bourquin par un tribunal correctionnel dans l’affaire du chèque aussi appelé affaire du chauffeur et dans l’affaire de favoritisme au profit de Pascal Provencel, patron de l’agence de publicité Synthèse.

Voici maintenant comment Bruno Delmas présente sa séparation avec Bourquin : « Mon départ provoqua un déferlement de colère de sa part et ses partisans crûrent bon, même sans son accord, de faire de moi l’ennemi à abattre, l’homme qui a fait et peut défaire, celui qui connaît tous les secrets et peut menacer l’édifice… La paranoïa l’a emporté sur la raison. Mais la vie a suivi son cours et, vous le croirez ou non, nos routes ne se sont plus jamais croisées pendant treize longues années. »

Pour avoir suivi de près les affaires judiciaires qui empoisonnaient Christian Bourquin nous n’avons jamais eu l’impression que ce dernier ressente autre chose que de la haine pour son ancien collaborateur.

Bruno Delmas ne voit pas les choses ainsi : « Christian Bourquin respectait les guerriers et ne nourrissait jamais de haines recuites : il maintenait leur légende car il mesurait sa force à leur résistance et, une fois, la poudre dissipée, il s’empressait de manifester sa paix à ceux qu’il avait combattu auparavant. »

Bruno Delmas termine son hommage en évoquant une fortuite et brève rencontre et en expliquant qu’il avait conservé l’amitié de Christian Bourquin. Il est permis d’en douter.

Bruno Delmas utilise également Christian Bourquin pour justifier son évolution politique et son positionnement actuel : « Je défends les valeurs progressistes au sein de l’UMP. Au fond, je n’ai pas beaucoup varié des idées que nous nous faisions l’un et l’autre de la politique à mener… Au PS, nous étions déjà classés comme des gens de droite. »

Bruno Delmas a succédé à Eric Besson (ministre de l’identité nationale sous Sarkozy) à la présidence des Progressistes, minuscule formation associée à l’UMP ayant vocation à réunir et organiser des personnes  de gauche ayant rallié  Nicolas Sarkozy. A ce titre, Bruno Delmas siège chaque mercredi au bureau politique de l’UMP. Les Progressistes soutiennent le retour de Sarkozy.

Localement, Bruno Delmas ne participe pas à l’activité de l’UMP. A la tête de L’Olivier, formation départementale qu’il a créé en 2013, il se paie même le luxe de mener la fronde contre le projet de centre commercial Le Carré d’or en ne laissant pas passer une occasion de tacler le maire UMP de Perpignan.

Voilà qui est dit.

En toute amitié bien sûr !

Fabrice Thomas

Contact : c.politique@orange.fr

Fusion des régions : Bourquin lâché par les siens

Sur 16 députés PS du Languedoc-Roussillon, ils n’ont été que trois à suivre Bourquin dans son combat contre la fusion des régions, Kléber Mesquida et Christian Assaf, députés de l’Hérault et le catalan Robert Olive.

Le vote de Robert Olive, maire de Saint-Feliu-d’Amont qui siège à l’Assemblée Nationale depuis que Ségolène Neuville est devenue secrétaire d’état dans le gouvernement de Manuel Valls est assez étonnant. « Incroyable », commente Henri Sicre, bon connaisseur des pratiques de l’hémicycle, dont nous avons pris l’avis. L’ancien député (élu quatre fois) se demande même si l’on a déjà vu un député voter contre le gouvernement où siège le ministre qu’il remplace. Il y a habituellement, selon Henri Sicre, une proximité et une solidarité naturelle entre le ministre et celui qui siège tant qu’il est au gouvernement.

Dans la sphère gouvernementale, il sera certainement reproché à la ministre de ne pas “ contrôler “ son suppléant.

Neuf députés PS du Languedoc-Roussillon ont voté pour la réforme.

Jacques Cresta, signataire de l’appel de Bourquin contre la fusion avec Midi-Pyrénénes, s’est abstenu. Il est vrai qu’il avait signé en indiquant son seul mandat de conseiller régional. Ce qui laissait penser que le conseiller régional avait une position et le député une autre. Il s’est abstenu, tout comme Pierre Aylagas qui, lui, n’avait pas signé l’appel contre la fusion. Bourquin doit mal vivre d’être ainsi lâché par deux obligés, deux hommes dont il a fait des députés.

Etre aussi peu suivi ne fera pourtant pas bouger Bourquin d’un iota. Il va mener ce combat jusqu’au bout. Et lorsqu’il quittera la présidence de la région il pourra dire qu’il s’est battu comme un lion pour que le Languedoc-Roussillon reste tel qu’il est et ne fusionne pas avec une autre région. Il partira vaincu, mais il aura sauver la face. Ce projet de fusion tombe finalement bien pour lui car ses chances de conserver la présidence de la région étaient très faibles. La majorité des grands élus socialistes du Gard, de l’Hérault et de l’Aude l’auraient laché et auraient soutenu un autre candidat.

A son habitude Bourquin utilise ses pouvoirs pour sanctionner ceux qui ne se soumettent pas. Comme les Audois qui sont très favorables à la fusion avec Midi-Pyrénées. Un comportement que les grands élus PS de ce département ont dénoncé dans une lettre ouverte qui, bien qu’elle utilise des termes prudents, n’en accuse pas moins le président de la région de boycotter l’Aude.

Monsieur le Président,

« Depuis plusieurs semaines, une rumeur bruisse sur le retrait systématique de la Région du financement de la quasi-totalité des dossiers audois et de l’absence volontaire d’élus ou de l’administration régionale à un nombre considérable de réunions auxquelles votre institution devait participer.

Cette situation avait conduit un conseiller régional audois à vous interpeler le 27 juin dernier lors de la session du Conseil Régional. Votre démenti exprimé en session ou oralement à certains d’entre nous se voulait rassurant.

Pourtant, quelques jours après, force est de constater que des faits concrets, concernant tout autant les collectivités territoriales que d’autres organismes, confortent la rumeur :


– Votre absence à la réunion du Plan de prévention des risques technologiques de Port-la-Nouvelle le 9 juillet
- Le report de l’enquête publique sur l’extension du grand port de Port-la-Nouvelle qui devait démarrer en août.

– Votre absence de réponse sur l’avenir de l’aéroport de Carcassonne Sud de France dans un contexte fragilisé par la position de la Commission européenne.


– Votre absence de réponse à une demande insistante d’une réunion avec Carcassonne Agglo au sujet du Parc régional d’activité économique de Béragne.

– Le retrait du dossier concernant le lycée de Lézignan-Corbières de la Commission d’appel d’offres qui devait attribuer les marchés de construction de l’établissement.


– L’absence de relation avec le Conseil général pour avancer conjointement sur le « protocole Région – Département », alors qu’à la même période les années précédentes vos services avaient déjà largement avancé sur la rédaction de ce document.


– Votre absence au dernier comité de pilotage du programme « Très Haut Débit », dont la Région est l’un des partenaires et l’un des potentiels financeurs.


– L’absence d’inscription des dossiers audois sollicitant des fonds européens agricoles (FEADER) lors de la session du 27 juin 2014. De plus, si ceux-ci devraient être délibérés le 25 juillet en commission permanente régionale, ce n’est que sous la pression de la Préfecture de Région qui vous a rappelé à vos obligations légales.


– Le retrait d’un nombre important de dossiers déposés par des communes mais aussi des associations culturelles et sportives de l’Aude de la dite session, alors même que vos services avaient préalablement informés les différents porteurs de projet de leur inscription.
- L’attente d’actes concrets, toujours annoncés, jamais réalisés, concernant l’Opération Grand Site de la Cité de Carcassonne et l’engagement de la réalisation du musée de la romanité de Narbonne.

Cette liste non exhaustive révèle-t-elle une stratégie d’ostracisme ? La différence de position entre de nombreux élus et forces vives de l’Aude et vous-même quant à la fusion des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées en est-elle la cause ?

Nous n’osons pas imaginer que votre gestion des affaires publiques s’appuie sur de telles pratiques, contraires à vos propos.

Pourtant, aujourd’hui, nous sommes obligés de vous dire que de nombreux Audois s’interrogent et sont dans l’expectative. La pérennité de leurs projets est remise en cause par votre nouveau positionnement.

Les milieux économiques s’inquiètent du ralentissement des chantiers et des conséquences pour l’emploi, qui y sont liées.

Ne souhaitant pas alimenter la polémique mais soucieux de défendre les intérêts des Audois, nous vous adressons cette lettre ouverte, Monsieur le Président, afin que vous clarifiez les relations entre l’institution que vous présidez et l’ensemble des acteurs institutionnels,socioprofessionnels et associatifs de notre département.»

Sectarisme et despotisme, la méthode avait permis à Bourquin d’asseoir son pouvoir dans les P-O. Au niveau régional, elle s’est heurtée à de fortes résistances. Mais comme ce courrier le montre, cette façon d’exercer le pouvoir pénalise fortement le développement des territoires.

Santé de Bourquin : un sujet tabou !

A l’exception de L’Agglorieuse qui lui a consacré un grand sujet dans son numéro du 22 janvier, la santé de Bourquin semble un sujet tabou. Ce que confirme la violente réaction du président de la région lui-même à un écho diffusé par Jean-Marc Aubert sur lagglorieuse.blogspot.fr.

Voici dans son intégralité, l’info telle qu’elle a été diffusée mardi à 10h10

Christian Bourquin brièvement hospitalisé (titre)
Le président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, le sénateur des Pyrénées-Orientales Christian Bourquin aurait été brièvement hospitalisé en urgence hier à Montpellier, dans un service de médecine, en raison d’une aggravation de son état de santé. M.Bourquin souffre d’un cancer du foie, comme il l’avait lui même annoncé. Une source médicale confirme l’information à l’Agglo-Rieuse ce matin, mais elle n’est pas confirmée officiellement. La Région dément que Christian Bourquin soit hospitalisé, il est annoncé au salon de l’agriculture. Une source proche du président de Région confirme à 10h45 à l’Agglo-Rieuse que Christian Bourquin a bien été hospitalisé dans un établissement hospitalier, mais qu’il en serait ressorti un peu plus tard.

Une heure plus tard à 11h17, le site internet de La Semaine du Roussillon reprend l’information. Mais sans citer Jean-Marc Aubert.

L’article titrait : « Région : Christian Bourquin hospitalisé en urgence »

« Selon des sources médicales, l’hospitalisation du Président de Région aurait été relativement brève. Christian Bourquin serait ressorti un peu plus tard. A la Région, on indique que Christian Bourquin s’est rendu aujourd’hui au salon de l’Agriculture à Paris où il a pu inaugurer mardi en fin de matinée le stand des produits régionaux. » L’article est signé Antoine Gasquez.

Ouillade a réagi dans un papier mis en ligne à 16h40. Il titre : « Perpignan : Christian Bourquin va très bien, merci ! »

« Il aura suffit que sur Internet deux sites toxiques – l’un basé à Montpellier, l’autre à Perpignan – mettent en ligne la rumeur, comme quoi Christian Bourquin (PS), sénateur des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon, avait été hospitalisé en urgence, pour que la scène politique départementale et régionale s’enflamme…
Nous avons même eu – gravissime – droit à l’éloge funèbre d’un funeste confrère… Au bout du fil, ce mardi 25 février 2014, Christian Bourquin nous a confirmé qu’il était loin d’être le mourant décrit par ces deux sites : « Je vais très bien merci ! Au fait, Est-ce que ces charognards ont annoncé l’heure de mon enterrement ?… Car je ne voudrais surtout pas manquer ça ! ».

Et concernant l’état de santé de Bourquin : « Ce mardi 25 février 2014, en matinée, Christian Bourquin était encore présent au Salon de l’Agriculture, interviewé entre autres médias par la correspondante parisienne du Groupe Les Journaux du Midi (L’Indépendant, Midi Libre, Centre Presse…), « laquelle m’a trouvé en grande forme !… »

On retiendra d’abord de tout cela que Bourquin ne dément pas avoir été « brièvement hospitalisé en urgence hier à Montpellier ». Et il est, hélas pour lui, bien le seul, avec ouillade, à dire qu’il est en grande forme. Quel journaliste pourrait, comme le fait Malepeyre, écrire ? : « Christian Bourquin va très bien merci ! » Tous ceux qui approchent Christian Bourquin de près rapportent des impressions qui au fil des mois sont devenues de plus en plus inquiètes. Il apparait souvent affaibli, amoindri. Bien que sa forme apparente varie d’une fois à une autre.

Nous ignorons quel est le confrère (mis en gras par ouillade) qui a fait l’éloge funèbre de Bourquin. Elucubration malepérienne ?

Détail amusant ou consternant. Jean-Marc Aubert a par erreur écrit que Bourquin souffrait d’un cancer du foie alors que c’est du rein. Erreur reprise par La Semaine du Roussilon et par La Clau.

Christian Bourquin avait annoncé en 2011 que son médecin publierait un bulletin de santé. Mieux vaut demander à un paralytique de marcher que d’attendre de Bourquin qu’il fasse preuve de tranparence.

Les politiques ne sont pas des malades comme les autres. Ils s’accrochent au pouvoir sans se soucier de ne pas pouvoir se consacrer à leur mandat électif autant qu’ils le devraient. A la fin de son second septennat, François Mitterrand passait une grande partie de ses journées sur son lit de douleur. Récemment on nous racontait la fin de vie d’un député-maire longuement hospitalisé dans un établissement parisien. Il avait jusqu’à son dernier souffle totalement dissimulé sa maladie aux habitants de sa ville.

Félicitons à Jean-Marc Aubert, seul journaliste de la région à braver l’interdit. Un journaliste digne de ce nom ne doit pas attendre qu’un politique lui donne l’autorisation d’évoquer un sujet qui le gêne. Bourquin a décidé de verrouiller. Tout simplement parce qu’à partir du moment où il apparaitrait que son état de santé est préoccupant juste après viendrait les questions sur sa capacité à assumer ses mandats et à être candidat aux élections régionales, en 2015.

La presse régionale n’arrive pas à couper le cordon avec les pouvoirs locaux. Moins encore depuis qu’ils sont devenus ses principaux annonceurs.

Fabrice Thomas
Contact : c.politique@orange.fr

Bourquin : Il respecte le truc mais il veut contrôler le machin

Comment ne pas être accablé par la gravité des propos tenus par Christian Bourquin après le rejet de son pourvoi en cassation.

Voici ce qu’il a déclaré. Ce verbatim est extrait du journal de France 3 Pays Catalan du vendredi 24 janvier : « La cassation n’a pas voulu rentrer dans le fond, je l’ai dit. Elle considère qu’il n’y a pas d’anomalies juridiques dans tout ce qui c’est passé. Et donc en gros, j’ai compris qu’elle tapait en touche. Je vais pas en rigoler, je respecte le truc. Vous savez ce que je pense de la justice. Regardez mes actions au Sénat et vous verrez que, il faut quand même limiter les pouvoirs de la justice et les contrôler. »

Il respecte tellement le truc qu’il souhaite que l’on contrôle le machin. C’est à tous les niveaux affligeant.

(Dans l’Indépendant, F. Michalak a commis une petite erreur en écrivant « contourner » au lieu de « contrôler ». Sur le fond ça ne change rien)

Le 6 décembre 2012 dans une allocution prononcée à l’ouverture d’un congrès de commissaires aux comptes à Montpellier Bourquin s’en était violemment pris à la Chambre régionale des comptes alors qu’un contrôle de la gestion du conseil régional était en cours. Il avait notamment déclaré : « Les CRC ont suffisamment ridiculisé leur expertise jusque-là pour que maintenant nous passions à autre chose. » Des propos tenus en présence en présence de Bernard Legras, procureur général près la cour d’appel de Montpellier qui les a qualifiés « d’indignes » dans son discours de rentrée en janvier 2013.

Dans quel pays vivrions-nous si un grand nombre de parlementaires bafouaient ainsi la justice et ses institutions ?

Tous ces élus mis en cause ou condamnés dans des affaires qui révèlent leur manque de probité minent la démocratie. Mais ce qui l’affaiblit encore plus ce sont tous ces électeurs qui se résignent à avoir des élus qui ont gravement failli.

Certains défendront Christian Bourquin en disant que la justice ne l’a pas privé de ses droits civiques, ne l’a pas condamné à une peine d’inéligibilité. C’est vrai ! Il surtout vrai que la justice a des difficultés à prononcer des peines sévères contre les élus qui ont manqué à leurs devoirs de probité. Et concernant, la peine d’inéligibilité, si rarement prononcée, on entend de plus de plus de juges s’en remettre aux électeurs.

Mais si tout le monde démissionne ?

Chacun d’entre nous devrait se considérer comme un gardien et un garant de la démocratie. Chaque citoyen devrait s’assigner le devoir de ne pas réélire un politique qui a été condamné. Un devoir que nous placerions au dessus, bien au dessus, largement au dessus des préférences partisanes.

Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Rien que pour nous !

« Pour nous c’est vous avant tout », proclame la campagne d’affichage du conseil régional qui occupe un nombre considérable de panneaux publicitaires.
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Pourquoi Christian Bourquin et son communicant, Pascal Provencel, ont-ils choisi ce message ? De toute évidence pour nous dirent que nous avons tord de croire, à une large majorité, que les grands élus ne pensent qu’à eux. Qu’ils pensent plus à gagner la prochaine élection pour conserver le pouvoir, les indemnités et les privilèges qui vont avec, qu’ils ne pensent aux administrés.

Bourquin et Provencel n’ont jamais communiqués avec subtilité et finesse. Leur style est celui des lessiviers. Ils lavent plus blanc que blanc. Mais là, dans ce climat de grande défiance de la classe politique, le slogan semble dire le contraire de ce qu’il proclame. Surtout qu’il est signé du président de la région, un homme qui, depuis deux ans, a fait de son opposition à la limitation du cumul des mandats son grand combat politique.

En voyant cette affiche ici, là, plus loin et partout dans le département et la région, on ne peu que se demander combien ça a coûté. Combien de centaines de milliers d’euros ont été dépensés dans cette campagne de grande envergure ?

Dépensés pour qui ?

Pour nous ?
F.T.

Le système Bourquiniste n’existe pas !

Dans L’Indépendant du 1er octobre, sur une pleine page : « Le chercheur Dominique Sistach décrypte l’évolution de la société perpignanaise entre développement de la rente, fin de l’économie productive, clientélisme et communautarisme. »

Le sujet est passionnant. Mais l’observation est caduque. Et depuis longtemps. Depuis que Christian Bourquin est devenu président du conseil général. En 1998. Depuis cette date il a construit et développé un système clientéliste qui est devenu très influent alors que pendant ce temps celui mis en place par Paul Alduy déclinait. En grande partie parce que ses principaux cadres étaient vieillissants et n’ont pas été renouvelés par Jean-Paul Alduy. Le clientélisme n’a bien sûr pas disparu de la mairie de Perpignan. Mais il n’est plus pratiqué de façon aussi organisée et efficace que par le passé.

Le quartier Saint-Jacques illustre bien le déclin du clientélisme municipal. Les Alduystes y ont régné sans partage pendant des décennies. Rappelons que c’était le canton de Jacques Farran. A partir de 1998, le PS y a progressé à chaque élection. Jusqu’à prendre le canton en 2011. Et cela avec un candidat au profil assez étonnant. Jean-Louis Chambon maire de Canohès et cadre en retraite qui exerçait son activité dans les services sociaux du conseil général avait une bonne connaissance de la population du quartier.

Dans les deux bureaux de vote où l’électorat gitan est le plus important, le taux de participation a atteint un niveau sans précédent. Et le score réalisé par Chambon y est impressionnant. Précisons que nous avons fait des recherches et des comparaisons en remontant jusqu’aux années 1980.

Cette influence prend appui sur les compétences sociales du conseil général. Au cours des deux dernières décennies l’Etat lui a transféré une série de missions, dont le RMI devenu le RSA, la gestion du handicap…

Dominique Sistach cite cinq fois le nom d’Alduy. Pas une fois celui de Bourquin. Le successeur de Jean-Paul Alduy, Jean-Marc Pujol est lui aussi désigné. Photo à l’appui.

Dans le paysage de Dominique Sistach et dans celui de l’auteur des articles, Julien Marion, il n’y a qu’un système.

A cette construction d’un discours qui tronque une grande partie de la réalité, nous aurions préféré une restitution fidèle de la situation dans laquelle deux systèmes se font face.

Est-ce possible ?

Le clientélisme n’opère pas que parmi les pauvres. Il distribue de tous les côtés, emplois, logements, subventions à des associations et à d’innombrables organismes en tous genres, budgets publicitaires… Cela se fait dans le cadre d’une relation bien codifiée qu’illustre quelques expressions bien imagées. «Il ne faut pas cracher dans la soupe ». « Il ne faut pas mordre la main qui te donne à manger ». En bref, il faut la fermer. Sinon le robinet se ferme. Voilà comment le système clientéliste le plus puissant et aussi le plus coercitif du département est parvenu à faire taire les critiques. Le clientélisme ce n’est pas chez lui. C’est chez l’autre ! C’est dans le camp d’en face. Et uniquement là. Le système Bourquiniste n’existe pas. F.T.

contact : c.politique@orange.fr

Bourquin et Alduy font un concours d’intelligence

Que les hommes et les partis politiques aient dans l’opinion une image qui n’a jamais été aussi négative depuis que les études d’opinion s’intéressent à cette question ne semblent pas troubler nos grands élus. Ce genre de message est de ceux qu’ils ne veulent pas entendre. Alors ils continuent, et presque de plus belle, à faire leur numéro devant un public qui ne voit là que matière à alimenter la triste opinion qu’il a d’eux.

Christian Bourquin a boycotté la visite d’Aurélie Filippetti à Visa pour l’image. Et il l’a fait savoir en attaquant la ministre de la culture : « Sa visite à Perpignan n’a donc fait que confirmer la réputation qui la poursuit et qui fait d’elle une véritable catastrophe ambulante de la politique. Ceci sur le dos de la culture française. » Fidèle a son style, Christian Bourquin a employé des termes blessants. Il cherche toujours à abaisser, à salir ceux qu’il poursuit de sa vindicte, comme les magistrats de la chambre régionale des comptes, il y a quelques mois.

Pourquoi une telle violence ? Le 7 septembre Christian Bourquin écrivait sur son blog: « Madame Filippetti, elle, ne prête pas la moindre attention au camp de Rivesaltes, et se mure dans un lâche silence à son sujet depuis maintenant plus d’un an et demi »

Christian Bourquin pense-t-il pouvoir débloquer la situation en insultant la ministre ?

Il n’est pas surprenant que le ministère de la culture ne réponde pas aux demandes de financement du président de la région. Comment Christian Bourquin a-t-il pu lancer les travaux de construction du Mémorial et fixer l’inauguration au 1 juin 2015 alors qu’il est, de bonne source, loin d’avoir réuni tous les financements ? Il est peu probable que le ministère de la culture apprécie la méthode Bourquin.

L’homme de Millas n’a pas tiré la leçon de ses revers avec le gouvernement Jospin (1997-2002). Il s’était, à plusieurs reprises, fait remonter les bretelles par des ministres socialistes. Dans l’affaire de l’ancien mess des officiers, le ministre de l’intérieur, Daniel Vaillant lui avait dit : « Christian arrête tes conneries ». Il avait aussi été recadré par Benoît Hamon alors conseillé de Martine Aubry quand il avait proposé que les bénéficiaires du RMI poussent les caddies dans les supermarchés et lavent les pare-brises aux feux tricolores.

Alduy a également profité de la visite de la ministre de la culture pour faire parler de lui. Ne supportant pas d’attendre Aurélie Filippetti qui avait prolongé sa rencontre avec les photos-journalistes, Jean-Paul Alduy a, au bout de 20 minutes, levé le camp. C’est une tempête dans un verre d’eau car il est peu probable que la ministre ait remarqué l’absence de JPA. Mais l’affaire peut faire sourire quand on se souvient qu’Alduy a parfois longuement fait le pied de grue en attendant des ministres très en retard sur l’horaire. Mais c’était des membres d’un gouvernement de droite. Et n’oublions pas tous ceux qu’il a fait poireauter. Souvent plus de 20 minutes.

Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, qui lui avait attendu puis reçu et accompagné la ministre de la culture a publié un communiqué dans lequel il remerciait Aurélie Filippetti pour sa venue au Festival international de photo-journalisme. Jean-Paul Alduy l’a mal pris. Il s’est senti lâché. Très remonté contre Pujol, il est allé jusqu’à menacer de conduire une liste aux prochaines municipales. Fabrice Thomas

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L’obsédé du logo a frappé en Cerdagne

Après une jolie ballade jusqu’à la chapelle de Belloc, au dessus de Dorre, où vous êtes restés un bon moment planté devant un superbe panorama qui offre une vue sur toute la Cerdagne, vous reprenez la route direction Font-Romeu. Vous admirez le chaos de Targasonne et là d’un seul coup, brutalement, vous recevez ça en pleine figure. C’est monstrueux autant qu’incongru.

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Habillant trois côtés de la tour du four solaire Thémis, les logos sont visibles à plusieurs kilomètres.

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N’y a-t-il pas des lois pour protéger le paysage des pollutions publicitaires ? Surtout quand il est aussi beau.

Celui qui préside aussi le Parc Naturel des Pyrénées-Catalanes nous explique pourtant : « Qu’il faut requalifier les paysages, optimiser l’intégration des bâtiments aux paysages… ». Pipeaux et tambourins.

Que vaut le paysage par rapport au désir de puissance d’un homme qui, avec ses logos, cherche depuis 15 ans à nous imposer son image ? Fabrice Thomas.

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Don de 150 euros à l’UMP : Christ’hi-han a encore fait une ânerie !

Sarcasmes, railleries, quolibets : le chèque de 150 euros que Christian Bourquin a envoyé à la souscription l’UMP amuse beaucoup la galerie, comme en témoigne par exemple la réaction de Jean Rigual, président du groupe des conseillers généraux de l’UMP.

Lettre ouverte à Christian Bourquin

Cher Christian,

C’est assurément un très beau geste d’avoir fait don de 150 € à l’U.M.P, au nom de la démocratie et pour l’impérieuse nécessité de sauvegarder une grande formation politique, aux prises avec des contraintes budgétaires qui vont jusqu’à mettre en péril son existence même de parti.

Ton geste est d’autant plus louable qu’il émane d’un homme qui avait eu « le courage » d’exposer sur la place publique ses soucis financiers, ses fins de mois difficiles et dont le patrimoine avoué se résume à la seule propriété d’un âne dans un pré !

Tu n’as pourtant pas hésité à faire ce sacrifice au risque de t’ajouter quelques agios bancaires supplémentaires, en attendant que tombent tes soldes de sénateur et de président de région…, entre autres.

De mauvaises langues n’hésitent pas à dire que tu te moques encore une fois du monde, en instrumentalisant tout un plan de communication autour de ton geste si généreux.

Un tel coup de pub à 150 €, chapeau l’artiste !

Et puisque tu te trouves dans d’aussi bonnes dispositions, n’hésite pas avec tes amis politiques à lancer une souscription qui aiderait Jean-Marc Ayrault à mettre notre T.G.V sur les rails.

Amicalement.

Jean RIGUAL

Bourquin achète un faux diplôme de démocrate à l’UMP

Le chèque de 150 euros que Christian Bourquin a envoyé au Sarkoton organisé par l’UMP a été accueilli par quantité de sarcasmes. Dans le rôle du défenseur de la démocratie et du pluralisme Christian Bourquin est en effet assez peu crédible.

Après avoir tenté de se faire passer pour un pauvre qui a des fins de mois difficiles et dont le patrimoine se limite en tout et pour tout à une ânesse, le génie de Millas se paie pour 150 euros un faux diplôme de démocrate signé par un grand expert en la matière, Jean-François Copé.

Est-on dans la réalité ou dans une satire écrite et jouée par les Monty Pyton ?

Plutôt qu’un long discours sur le grand démocrate qu’est Christian Bourquin, nous vous avons préparé un petit quizz.

Bourquin est-il un démocrate ?

Est-ce qu’un démocrate se fait élire au Sénat en utilisant les budgets du conseil général et du conseil régional ?

Est-ce qu’un démocrate menace et insulte les journalistes et d’une façon générale tous ceux qui osent ne pas partager ses vues, comme récemment les magistrats de la chambre régionale des comptes ?

Est-ce qu’un démocrate installe son épouse dans le fauteuil de maire qu’il est obligé de quitter pour cause de cumul des mandats ?

Est-ce qu’un démocrate offre l’investiture de son parti aux élections législatives à la femme avec laquelle il vit ?

Est-ce qu’un démocrate fait recruter son fils par un organisme qu’il préside et que préside maintenant sa compagne ?

Est-ce qu’un démocrate arrose la presse pour qu’elle lui cire les pompes ?

Est-ce qu’un démocrate prive de ressources publicitaires les publications qui tiennent à leur vocation journalistique ?

Est-ce qu’un démocrate offre à ses amis le Manuel de campagne électorale de Cicéron* avec cette dédicace : « A ….. pour qu’il en fasse bon usage » ?

Est-ce qu’un démocrate est hostile à une limitation du cumul des mandats ?

Est-ce qu’un démocrate est hostile à la publication du patrimoine des grands élus ?

Est-ce qu’un démocrate procède à la mutation à 100 km de chez lui d’un fonctionnaire qui a le tort de siéger dans la majorité de droite d’un conseil municipal ?

Est-ce qu’un démocrate est allergique à toutes formes de critiques sur son action ?

Est-ce qu’un démocrate attribue les principaux budgets de communication des collectivités qu’il dirige directement ou indirectement, à un copain publicitaire qui est aussi son propre conseil en communication ?

Est-ce qu’un démocrate occupe le bureau de la présidence du conseil général alors qu’il n’a plus aucun lien avec cette collectivité territoriale ?

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Après avoir essayé de se faire passer pour un nécessiteux puis pour un démocrate, il ne manquerait plus que Bourquin veuille nous faire croire qu’il est socialiste. Un socialiste selon la vision de Jaurès ou de Léon Blum auteur d’un excellent petit livre Pour être socialiste. Récemment réédité avec une préface d’André Comte-Sponville. Editions Albin Michel. 5 euros. F.T.

*Quintus Cicéron, Manuel de campagne électorale. Editions Arléa. 5,50 euros. De l’art de se constituer une clientèle, de discréditer ses adversaires, etc. Bourquin en a manifestement fait un bon usage.

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Fête du Travailleur Catalan : Bourquin s’est fait désosser

« Y a-t-il une alternative à l’austérité ? », tel était le thème du débat auquel les organisateurs de la fête du Travailleur Catalan avaient convié trois sénateurs, Christian Bourquin, PS ; Eliane Assassi, PC et Jean-Vincent-Placé, EELV. Ce dernier n’était pas présent.

Sous le chapiteau abritant autour de 200 personnes, la température est vite montée. Bourquin a été la cible d’une série d’intervenants qui ont dénoncé la politique d’austérité menée par le gouvernement. L’un accusa le PS de supprimer plus d’emplois publics que dans les années Sarkozy. Un autre rappela à Bourquin qu’en 2010 il était présent le long des cortèges pour applaudir les manifestants qui défilaient contre la réforme des retraites de Sarkozy et que maintenant son parti proposait une loi qui allait plus loin que Sarkozy. Il fut également question de la politique de transports de la région, avec l’abandon du Train Jaune. Bourquin a passé un mauvais moment et l’animateur, a en vain, rappelé les règles du débat, à savoir, poser des questions aux sénateurs.

Mais si Bourquin est dans l’imitation de Frêche, en particulier dans l’outrance verbale, il n’a pas son habileté et sa capacité à retourner une salle qui lui est hostile. Au contraire, Bourquin a jeté de l’huile sur le feu en étant inutilement agressif. Ce qui n’a fait qu’accroître les réactions d’hostilité d’une assistance qui a fini par le conspuer.

Pris sous un feu nourri, Bourquin a tenté de se rétablir en s’adressant aux « Chers camarades ». Réactions immédiates de la salle « Ne nous appelle pas camarade ». Très chahuté, Bourquin a riposté : « Je ne suis pas venu ici pour en prendre plein la gueule toutes les 2 secondes ». Bourquin interrogea la salle : « Et si un élu de droite était venu, comment l’auriez vous accueilli ? » « Pareil », « Comme toi ». Ça fusait de tous les côtés. Fou furieux, Bourquin lança, « Le peuple ce n’est pas que vous ». Ce qui fit encore monter les huées d’un cran.

Le patron des communistes des P-O, Nicolas Garcia, ne savait plus où se mettre : « Je ne suis pas fier parce que c’est moi qui ait eu l’idée de ce débat. »

Arrivé dans son énorme carrosse présidentiel (Citroën C6) et habitué aux courbettes, aux révérences, aux « Président », par ci et aux « Président » par là, Bourquin ne s’attendait pas à en « prendre plein la gueule ». C’est sans doute la première fois qu’un auditoire de gauche le traitait aussi mal.

Samedi noir pour Bourquin. Il avait commencé la journée en découvrant dans L’Indépendant la déclaration du Parti de Gauche annonçant la constitution d’une liste pour les municipales à Perpignan : « Cette liste regroupera l’ensemble des forces politiques, associatives et citoyennes qui réclament une alternative concrète aux politiques clientélistes UMP, PS et FN. » Les amis de Mélenchon ont osé mettre le PS de Bourquin dans le même sac que l’UMP et le FN. Ils ne sont certes pas les seuls à considérer que le système Bourquin s’est considérablement éloigné des fondamentaux de la gauche. Au regard de son poids électoral important, la défection du Parti de Gauche est un coup très dur pour l’homme de Millas et son Fidel Cresta.

Terriblement affaibli par l’accumulation de ses problèmes judiciaires, Bourquin n’avait pas besoin de ces deux nouveaux revers politiques. F.T.

PS : Traitement VIP : Bourquin est entré dans la fête avec sa grosse berline avec chauffeur qui a été se garer à l’ombre. Remarque sarcastique d’un visiteur « C’est le gros lot de la tombola ! ».

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Personnel politique : arrêtons de faire passer des vessies pour des lanternes

Reçu une longue réaction d’un fidèle lecteur qui n’a pas apprécié l’article, « Assemblée Nationale, bonnet d’âne pour Jacques Cresta ». Pour lui, cet article « N’est pas digne d’un journaliste ». Pourquoi cela ? Parce qu’il fait passer Jacques Cresta pour « Une personne qui a des moyens intellectuels limités ».

Ce n’est pas nous qui avons placé Jacques Cresta parmi les cancres de l’Assemblée Nationale. C’est le magazine L’Expansion qui l’a classé 536 ième sur 577 députés. Ce qui signifie que ce monsieur participe très peu au travail parlementaire. Et aussi, qu’il ne fait pas le boulot pour lequel il est payé.

Nous avons certes commenté ce classement en écrivant : « Bourquin a mis des galons de général sur les épaules de son fidèle adjudant parce qu’il n’a que faire d’un député qui se ferait remarquer par la qualité de son travail parlementaire. S’entourer de personnages falots est le gage d’un leadership incontesté. » C’est la triste réalité.

Il faut arrêter de se voiler la face. A qui fera- t-on croire qu’il n’y a pas de lien entre la catastrophique situation économique et sociale du département et le niveau moyen de la classe politique locale. Une classe politique en grande partie cooptée par deux systèmes plus préoccupés par la conservation du pouvoir que par le développement des Pyrénées-Orientales.

Le système Bourquin évacue Jacqueline Amiel-Donat pour les mêmes raisons qu’hier il s’était passé de Jean Codognès. Pour ceux qui l’auraient oublié, c’est bien loin, rappelons qu’en 1997 Christian Bourquin et Jean Codognès avaient été élus à l’Assemblée Nationale. En 1998, Christian Bourquin avec l’appui de Jean Codognès est élu président du conseil général. Ce dernier devait être candidat PS à la mairie de Perpignan. Mais Christian Bourquin n’a tout simplement pas supporté qu’à Paris comme à Perpignan, Codognès brille plus que lui. C’est hélas aussi navrant que ça.

En s’appuyant sur le conseil général et sa ressource en emplois ainsi que sur des élus qui lui doivent tout, Bourquin a créé un système clientéliste qui lui permet de contrôler le PS et les investitures. Et le système n’a plus eu d’autres buts que de se perpétuer. Voilà pourquoi il y a peu de lumières autour de Bourquin.

Et gare à celui qui n’approuve pas sans réserve la ligne de Bourquin. Hermeline Malherbe a cru qu’elle pouvait s’émanciper quelque peu de la pesante tutelle de celui qui l’avait faite reine. Elle va en payer le prix. En 2015, elle sera débarquée de la présidence du conseil général. Bourquin va, à sa place, installer sa fidèle Ségolène. Bourquin n’a jamais hésité à couper des têtes. Une façon efficace de faire réfléchir ceux qui supportent mal le joug.

Nous évoquerons le système Alduy dans un article consacré aux 20 ans de “Jean-Paul Alduysme“. Un anniversaire qui a d’ailleurs été dernièrement célébré dans un restaurant du centre ville. Le fils Alduy a, en 1993, succédé à son père qui était maire de Perpignan depuis 1959. F.T.

PS : désolé pour ceux qui n’ont pas encore compris que nous pratiquons un journalisme de rupture avec les habitudes médiatiques locales. Le respect que nous avons pour la réalité et pour les lecteurs n’est pas compatible avec le rôle de relais des pouvoirs locaux.

Bourquin : Le Canard Enchaîné en remet une couche

Sous le titre « La Septimanie craint la septicémie judiciaire », l’hebdo satyrique du mercredi apporte de biens mauvaises nouvelles à Christian Bourquin.

Le Canard nous apprend que les magistrats de la chambre régionale des comptes ont : « transmis au parquet de Montpellier l’ensemble de leur rapport ainsi que les différentes pièces saisies lors du contrôle. Une enquête préliminaire pourrait être ouverte, notamment pour prise illégale d’intérêt. »

Dur, dur !

Mais ce n’est pas fini !

Une association de contribuables a mandaté maître Taoumi pour déposer une plainte visant les 400 000 euros de frais de bouche pour la seule année 2010. Ce qui a été fait le 28 mai.

Tous ces gens sont bien mal intentionnés.

Comment peuvent-ils s’en prendre à cet homme aux goûts si modestes qui pour son bonheur n’a besoin que d’un verre du lait de son ânesse et dont l’idéal gastronomique est, c’est lui-même qui le disait : « une pomme de terre arrosée d’huile d’olive de Millas » ?

Un lecteur nous fait remarquer, merci à lui, que nous avions omis de vous signaler que Christian Bourquin s’était fait épingler par Le Point, dans le numéro qui consacrait trois pages au couple Ferrand. Secrétaire de la section du PS de Perpignan qu’il contrôle autoritairement, Bourquin siège au Sénat dans le groupe divers gauche. C’est pour économiser les cotisations qu’un parlementaire doit à son parti ? Pas possible. Ce curé de la politique, c’est lui qui le dit, consacre la majorité de ses revenus à son combat politique. Disant cela, Bourquin ne ment pas. Car Christian Bourquin ne mène qu’un seul et unique combat, il se bat pour Christian Bourquin. Ces grands narcissiques sont des personnages trop faciles à décrypter. FT

PS : Reçu ce montage photo qui pourrait être titré, l’arroseur. En référence au titre du premier papier du Canard : « Les rois du Languedoc-Roussillon princes de l’arrosage ».
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Si les Catalans se laissent plumer…

Comment ne pas rapprocher la décision de réduire la subvention à Visa pour l’image aux propos du président du conseil régional qui, dans un interview au Midi-Libre du 17 décembre 2012, expliquait qu’il déshabillait les autres villes de la région pour donner plus à Montpellier : « L’aéroport, le doublement de l’A 9, la gare Saint-Roch, la future gare TGV, la fédération des universités, la nouvelle fac de médecine, un énorme chantier de 37 M€, le pôle chimie, ma présidence du CHRU… le tout en continuant les projets de Georges Frêche, dont le lycée hôtelier qui porte son nom, le tramway. Il fallait payer 50 M€. Je suis allé collecter de l’impôt partout en région pour cela : à Mende, à Narbonne, à Nîmes… pour payer ces projets à Montpellier. Cela fait 500 M€ d’investissement depuis que je suis là. C’est dire que je suis présent pour la ville. »

Christian Bourquin n’arrête pas de répéter : « Montpellier m’intéresse ». Il a même déclaré : « Mon amour pour Montpellier est très ancien et s’amplifie avec le temps. » Bien sûr !

Bourquin est tout simplement en campagne pour sa réélection à la tête de la région, en 2015.

C’est vrai qu’il soigne Montpellier. Autant que Frêche. Ce qui n’est pas peut dire. Car avec son poids démographique et la forte influence du PS, l’Hérault fait l’élection du président de la région.

En 2010, nous avions calculé les montants des investissements du conseil régional dans les cinq départements de la région lors du premier mandat de G. Frêche. Le résultat par habitant montrait que l’Hérault était le mieux servi et les P-O celui qui avait le moins. Durant cette période, C. Bourquin était premier vice-président chargé des finances.

Après l’annonce de la réduction de la subvention de 18 000 euros à Visa, on n’a pas entendu un politique. Seul le directeur du festival, Jean-François Leroy a réagi :  » Depuis des années, on me dit de renforcer mes actions auprès des jeunes, on a mis en place cette Semaine scolaire où tous les intervenants sont bénévoles et là on nous sucre la subvention qui permet de faire venir les lycéens ? Ça veut dire quoi ? Dès le mois de mai, les scolaires commencent à s’inscrire et on va devoir leur dire qu’on ne rembourse pas leur transport ? On a par exemple un lycée de Montpellier qui avait l’habitude de venir avec quatre cars payés grâce à la subvention de la Région. Comment ils vont faire ? Le fossé entre certains discours et les actes m’attriste beaucoup ». (l’Indépendant du 27 avril).

Puisque les Catalans ne bronchent pas, Bourquin aurait tort de se gêner. F.T.

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PS : Zizanie autour de l’investiture de la tête de liste de Perpignan

Pas facile de s’y retrouver dans l’échange d’accusations entre le camp Bourquin et le camp Amiel-Donat.

Il y a quatre sujets dans cette polémique.

-Les incidents au siège de la fédération du PS avec de jeunes nouveaux adhérents qui voulaient le 22 avril assister à la réunion de la section de Perpignan.

– La non intégration depuis deux ans des nouveaux adhérents à la section de Perpignan dont Christian Bourquin est le secrétaire.

-Les 115 adhésions qu’une personne a apporté à la fédération avec 2 300 euros en espèces.

– La modification du calendrier de désignation de la tête de liste PS aux municipales de Perpignan à la demande des Bourquinistes.

Nous n’aborderons aujourd’hui que ce dernier sujet.

La circulaire du 1 mars 2013 « Aux premiers secrétaires fédéraux, aux membres du Conseil National, aux parlementaires » fixe précisément les modalités de désignation des têtes de liste aux municipales de mars 2014. Elle donne les dates de vote des adhérents : « Premier tour le 10 octobre 2013 et deuxième tour, si aucun candidat n’a obtenu 50% des suffrages exprimés, le 17 octobre 2013. »

On y lit également : « La présente circulaire précise les modalités d’organisation de ces votes auxquelles il ne peut être dérogé qu’à titre exceptionnel, en fonction de situations locales spécifiques, après accord du Bureau National. »

La section de Perpignan et la fédération des P-O ont demandé une dérogation. Elles souhaitent que le vote des adhérents soit organisé dans la deuxième quinzaine de juin.

Pourquoi ? « Afin de préparer le candidat en amont », déclare Jacques Cresta. (L’Indépendant du 25 avril).

Si Cresta a ainsi présenté ses motivations exceptionnelles il a du faire sourire les responsables du secteur élections du PS.

Jacques Cresta dit qu’il a obtenu : « Un accord verbal et j’attends confirmation par écrit dans les prochains jours qui viennent. » Jacqueline Amiel-Donat réplique en disant qu’elle a prit contact avec la rue de Solférino qui a renvoyé à l’application de la circulaire numéro 1386.

Qui dit vrai ?

Il faudra attendre pour le savoir.

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Jacqueline Amiel-Donat.

On se demande évidemment pourquoi les Bourquinistes tiennent tellement à bousculer le calendrier ?

Nous ne voyons pas 36 explications. Après les batailles qu’elle a mené en 2008 et 2009, Jacqueline Amiel-Donat apparait comme la candidate naturelle du PS. Avec le soutien de son parti, en réalisant l’union de la gauche et avec Codognès en numéro 2, Amiel-Donat a de fortes chances de faire basculer la ville de Perpignan à gauche. Et même de très fortes chances. Mais Bourquin ne veut pas d’elle, ni de Codognès. Car Bourquin ne pense pas gauche ou droite. Il pense système Bourquin. Il n’y a pour lui qu’un candidat possible. Quelqu’un qui fait allégeance à sa personne, à son système.

Plus tôt Bourquin écartera Amiel-Donat et mieux ce sera pour lui. En le faisant dans la deuxième quinzaine de juin, juste avant l’été, période propice à l’accalmie, il gagne quatre mois sur le calendrier fixé par le bureau national du PS. Fabrice Thomas

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Propos « indignes » : Bourquin se fait recadrer par trois hauts magistrats

Fait rare dans les annales, un homme politique, président de région et sénateur s’est fait remettre à sa place par trois magistrats, les deux plus hauts magistrats du Languedoc-Roussillon et par le président de la Cour des comptes. Des faits révélés par le site montpellier-journal.fr.

http://www.montpellier-journal.fr/2013/04/attaque-de-bourquin-la-replique-de-la-chambre-regionale-des-comptes.html

Jacques-Olivier Tessier qui assistait, vendredi 26 avril, à la séance solennelle de rentrée de la chambre régionale des comptes rapporte les propos tenus par le président de la chambre, Nicolas Brunner : « La chambre exerce et exercera en effet toujours pleinement la mission que le législateur lui a confiée, n’en déplaise à certains, comme un élu de la région qui a dit lors d’une réunion publique le 6 décembre dernier, je le cite “ Les CRC ont suffisamment ridiculisé leur expertise jusque-là pour que maintenant nous passions à autre chose. “ Propos tenus en présence de M. le procureur général près la cour d’appel de Montpellier ici présent qui les a qualifiés “d’indignes“ dans son dernier discours de rentrée. Je le remercie chaleureusement au nom de la chambre pour ce soutien qui marque une réconfortante solidarité entre les juridictions judiciaires et administratives, qui agissent toutes dans des conditions difficiles pour garantir les droits et libertés et le bon exercice de la démocratie.»

J-O Tessier précise que le magistrat a tenu ces propos : « Devant un parterre très fourni de personnalités locales »

A l’issue de l’audience, J-O Tessier a interrogé Bernard Legras, procureur général de la cour d’appel de Montpellier qui lui a notamment déclaré : « Il s’agissait d’une attaque extrêmement violente contre les chambres régionales des comptes dans leur mission fondamentale et que ça n’était pas conforme à l’esprit républicain qui doit régner dans ce genre d’enceinte. »

Notre confrère a également recueilli la réaction du président de la cour des comptes. Didier Migaud lui a confié que par sa présence il apportait tout son soutien à la chambre des comptes et à son président.

Christian Bourquin s’en était violemment pris aux chambres régionales des comptes lors des assises nationale de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes à Montpellier en décembre 2012. Il semble que les propos qu’il a tenus ne se limitent pas à la phrase rapportée par le président de la CRC du Languedoc-Roussillon.

Ce n’était pas la première fois que Christian Bourquin attaquait l’institution qui a compétence pour contrôler les comptes des collectivités territoriales. Lors de la session de juillet 2009 consacrée au rapport sur la gestion du conseil général, Christian Bourquin s’était, dans une intervention qui avait duré près d’une heure, livré à de très violentes attaques contre le magistrat qui avait contrôlé le conseil général. Comme d’autres auditeurs, pourtant habitués à la fureur de Bourquin, nous avions été stupéfaits par la véhémence et le caractère clairement diffamatoire de ses propos. Nous étions persuadés que Bourquin allait tout droit vers des poursuites pour insultes à magistrat. En effet, chaque session était enregistrée et un CD était envoyé à tous les élus. Cette fois, il n’y en eut pas. Christian Bourquin avait de toute évidence intérêt à ce que l’enregistrement ne “ sorte “ pas.

Bourquin n’avait pas apprécié le rapport sur sa gestion et en particulier, les révélations sur la faible utilisation des crédits d’insertion pour les bénéficiaires du RMI et sur les dépenses pharaoniques de communication. 5 fois celles du conseil général de l’Aude, 3 fois celle de l’Hérault, plus du double de celles du Gard. Dans le département où il y a le plus de rmistes on préférait faire de la communication que de l’insertion. De la bonne politique sociale, socialiste.

L’enquête et la publication prochaine du rapport sur la gestion du conseil régional inquiète manifestement le président de la région.

Christian Bourquin est dans une toute puissance qui le conduit à mépriser les règles, les lois et ceux qui sont chargés de les faire appliquer. Mais là, ce qui ne lui arrive pas souvent, il est tombé sur un os, un gros os, Bernard Legras, le procureur général de Montpellier. Fabrice Thomas

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Nous présentons nos excuses au président Bourquin

C’est sur le blog de Christian Bourquin : « La majeure partie de ces dites indemnités sert à financer mes activités d’homme politique. A titre personnel, je n’ai pas besoin de plus de 2000 euros pour vivre. Cela me convient parfaitement. »

Mais pourquoi Christian Bourquin ne nous a-t-il pas tout de suite dit qu’il ne conservait que 2 000 euros pour vivre et que le reste, 12 000 euros, servait à financer sa vie politique ?

Nous avons honte d’avoir écrit qu’il faisait du fric avec la politique.

Cet homme est en réalité un exemple pour toute la classe politique, pour tous les élus de ce pays.

Vous en connaissez un autre qui touche 14 000 euros et n’en conserve que 2 000 pour lui ?

Non, bien sûr !

Nous nous confondons en excuses. Et nous espérons que demain, toute la presse saluera comme il se doit le dévouement à la République d’un de ses meilleurs fils.

En ces temps où l’argent fait sa loi, qu’il est bon de voir qu’il y a des hommes qui lui résistent en allant jusqu’à renoncer au confort et aux biens qu’il procure.

On le croyait capable du pire. Il est finalement capable du meilleur !

Fabrice Thomas

PS 1 : « Je suis prêt à rendre public mes comptes si on me le demande. », écrit Christian Bourquin sur son blog. Faut-il contrôler les paroles d’un saint homme ? Ce n’est pas comme si on avait affaire à un politicard véreux qu’on considèrerait comme un grand menteur.

PS 2 : Dans ce monde de défiance généralisée, il va sans doute se trouver quelques esprits malveillants pour douter de la sincérité de notre président. Alors pour ceux-là, nous demandons à Christian Bourquin de publier ses comptes et les preuves des 144 000 euros qu’il consacre annuellement à son activité politique.

PS3 : Mais seulement pour ceux-là, car nous les entendons déjà évoquer une affaire de fausse attestation qu’Elie Puigmal aurait été contraint de faire. Elle indiquait que Christian Bourquin avait fait un chèque de 55 000 francs, avance de plusieurs années de cotisation au PS, de lui et de son épouse. Christian Bourquin, la main sur le cœur, expliqua que, pour un militant, il était normal de donner de l’argent à son parti, surtout quand celui-ci avait des problèmes de trésorerie. Mais la PJ et la justice ne le crurent pas. Elles découvrirent des preuves qui menèrent Christian Bourquin devant le tribunal correctionnel. Et il fut condamné pour complicité de faux et minoration des comptes de campagne. Christian Bourquin avait exigé d’avoir un chauffeur pour faire la campagne des élections sur le canton de Millas en 2001. La fédération du PS avait rémunéré le chauffeur et Christian Bourquin s’était engagé à la rembourser. Ce qu’il avait presque fallu le contraindre à faire après plusieurs rappels infructueux à ses engagements. Mais précisons que Christian Bourquin a toujours nié avoir eu besoin d’un chauffeur « pour faire le tour d’un canton pas plus long de 8 kilomètres. » Protestant de sa bonne foi, Christian Bourquin déclara dix fois, cent fois, que certains étaient poursuivis pour avoir pioché dans la caisse et que lui l’était pour avoir mis de l’argent dans la caisse. C’était déjà un incompris.

PS 4 : Nous ne voyons aucun inconvénient à publier les comptes de Christian Bourquin sur cestPolitique. Nous prendrons d’ailleurs contact avec les collaborateurs du président.

C’est l’histoire d’un homme qui fait beaucoup d’argent grâce à la politique…

Interrogé par le Midi-Libre, Christian Bourquin fait un rétro-pédalage laborieux sur sa déclaration de patrimoine : « Je n’ai pas de patrimoine mais, depuis dimanche, je suis propriétaire d’un âne que l’on m’a offert, voilà pourquoi, j’ai publié cela sur mon blog… »

Depuis dimanche ? L’info sur l’âne de Bourquin nous est, de bonne source, arrivée aux oreilles il y a quelques mois, après que l’animal lui ait été offert par Ségolène Neuville pour son anniversaire. Et Christian Bourquin est né au mois d’octobre.

Christian Bourquin a une théorie. Il est convaincu que plus un mensonge est gros et mieux il passe. Mais là ça n’a pas marché. L’histoire du patrimoine limité à un âne, personne ne l’a cru. Ne pas avoir de patrimoine quand depuis 16 ans on a de gros revenus, cela apparait comme une anomalie aux yeux de la grande majorité des gens. Et l’image du pauvre avec son âne n’a pas arrangé les choses.

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Surtout que Christian Bourquin n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a aussi déclaré « Pas de compte en banque autre que celui qui se termine à zéro chaque fin de mois ». Le journaliste de Midi-Libre lui demande : « N’est-il pas choquant de dire que votre compte courant finit souvent le mois à zéro alors que vous gagnez 8 000 euros par mois ? » Réponse du président de la région sénateur : « Je ne suis pas d’accord avec cette remarque. Je gagne 8 000 euros et je les dépense. Il me les faut et pas seulement pour ma vie privée mais aussi pour ma vie publique : je paye des repas, des campagnes électorales, les affiches. S’il le fallait je pourrais montrer mes comptes. »

Commençons par rétablir la vérité sur les chiffres. Christian Bourquin perçoit la somme net mensuelle de 14 000 euros par mois. 8 440 euros net d’indemnités plafonnées et 5 400 euros net d’indemnités de frais de mandat.

Des frais de mandat Christian Bourquin en a très peu. Pas de loyer de permanence car il est installé au conseil général. Pas de frais de transport pour se déplacer dans la région, il a des chauffeurs payés par le conseil régional. L’informatique, le téléphone lui sont fournis. Comme nombre de repas. Il faudrait se renseigner pour savoir si, à la région, il a des cuisiniers comme ceux qui étaient à son service au conseil général. Il peut payer ses notes de restaurant avec la carte bleue de la région. Les billets d’avions et les notes de taxis sont payés par le sénat. Les rémunérations des collaborateurs aussi. Même la presse, il ne la paie pas, faisait remarquer un de ses anciens collaborateurs qui le trouvait pingre avec son argent.

Nous reprendrons la formule qu’a utilisé Jean-Marc Pujol lors de sa conférence de presse sur la moralisation de la politique : le premier paradis fiscal de France, il est à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Chacun de ses élus reçoit annuellement 64 800 euros d’indemnités de représentation sans justificatif et sans déclaration au fisc.

Quels sont les frais qui restent à la charge de Christian Bourquin ?

Vous avez remarqué son embarras quand il parle de ses frais : « Je paye des repas, des campagnes électorales, les affiches. » C’est si peu convaincant qu’il est obligé d’ajouter : « S’il le fallait je pourrais montrer mes comptes. »

Si Christian Bourquin éprouve le besoin de travestir la réalité, c’est qu’il n’est pas à l’aise avec elle.
C’est l’histoire d’un homme qui fait beaucoup d’argent grâce à la politique et qui tient bien sur à ce que cela ne se sache pas.

La vérité est là sous nos yeux. Il suffit de la regarder et d’oser la voir. Après, les solutions s’imposent presque d’elles mêmes. Limitation du cumul des mandats, mandats renouvelable une seule fois, justification des frais des parlementaires, transparence sur les moyens mis à la disposition des élus et le remboursement des frais. Il faudrait aussi que le Sénat et l’Assemblée aient l’obligation de publier les noms des collaborateurs des parlementaires. Ca permettrait de mettre fin aux emplois fictifs de membres de la famille, de maîtresses, voir de journalistes. Dans les P-O nous avons eut un journaliste en activité qui était collaborateur d’un député.

Sénateur misérable : Bourquin fait pleurer la France entière

Grâce à l’âne que sa compagne, le député Ségolène Neuville, lui a offert pour son anniversaire et grâce à son intelligence hors normes, Christian Bourquin vient d’accéder à une consécration nationale. Quels excès n’a-t-il pas du commettre avant que la France entière le reconnaisse enfin ? Son bureau de ministre, ses panneaux « Vous êtes sur une route départementale » et quelques autres frasques lui valurent certes les honneurs de la presse. Mais il n’en a jamais eut autant qu’avec sa déclaration de patrimoine à faire pleurer Margot et son bien qui se réduit à la possession d’un âne.

http://www.christianbourquin.com/?p=645#more-645

L’AFP a dans le courant de l’après-midi de mercredi diffusée une dépêche titrée, Le président de la région Languedoc-Roussillon déclare son patrimoine : un âne. Elle se conclut par un utile rappel : « Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon depuis novembre 2010, a été condamné en justice pour complicité de délit de faux et minoration de comptes de campagne, et pour favoritisme. ».

A la lecture des commentaires publiés sur divers sites et entendus ici et là, on s’aperçoit que la déclaration de patrimoine de Christian Bourquin laisse les gens incrédules. Elle suscite également fréquemment indignation et colère. Le contraire serait étonnant. Beaucoup suggèrent d’organiser un Bouquinthon ou une opération pièces jaunes pour aider Bourquin à finir ses fins de mois.

PS 1 : D’après plusieurs sources, le prix d’un ânon de race catalane serait de quelques milliers d’euros.

PS 2 : Rappelons qu’en plus de ses 10 000 euros d’indemnités, le président du conseil régional et sénateur touche 8 000 euros d’indemnité représentative de frais de mandat. Il ne la dépense pas pour louer les locaux et tous les frais de fonctionnement de sa permanence parlementaire puisqu’il l’a installée au conseil général dans des bureaux, dont son ancien bureau de président du CG, qu’il fait louer par le conseil régional.

PS 3 : Après son élection à l’Assemblée Nationale, Ségolène Neuville a expliqué qu’en devenant député elle subissait une baisse de ses revenus. C’est peut-être pour cela qu’elle a gardé une vacation à l’hôpital de Perpignan où elle est médecin. Total respect pour madame Neuville qui consent à de grands sacrifices pour servir son pays. Elle a, elle aussi, installée sa permanence parlementaire dans des bureaux du conseil général qu’elle loue pour un loyer dérisoire.

Pauvre Bourquin !

Question du site Ouillade à quelques grands élus : « Accepteriez-vous que soit publiée votre déclaration de patrimoine, et pensez-vous que cette démarche est essentielle pour la moralisation de la vie publique française ? »

Voici la réponse de Christian Bourquin, sénateur et président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, PS : « Oui, sans problème. Je n’ai rien à moi, mon logement est à mes enfants, pas de compte en banque autre que celui qui termine à zéro chaque fin de mois… Mais depuis peu grand changement de situation au sens où me voilà propriétaire d’un âne catalan âgé de 8 mois qui vient de prendre pension dans un pré à Baillestavy. »

Pauvre Bourquin !

Que veut-il faire croire ? Qu’il a des fins de mois difficiles comme ceux qui ont des petits et des moyens salaires ?

M. Bourquin gagne 10 000 euros par mois + les avantages dont 8 000 par mois de frais de mandat versés par le sénat avec lesquels il peut acheter ses costumes, payer ses notes de restaurant etc…Le conseil régional paie plusieurs chauffeurs qui se relaient pour le transporter tous les jours de la semaine et prend en charge de nombreux frais.

Quand on est dans la catégorie des 10% de Français qui ont les plus hauts revenus, on n’a pas le droit de jouer les pauvres.

« Je n’ai rien à moi, mon logement est à mes enfants ». Cette tournure misérabiliste nous arracherait presque une larme. On se laisserait attendrir par le sort de ce pauvre homme démuni qui loge chez ses enfants.

Les privilèges dont jouissent les grands élus sont insupportables. Mais la morgue qu’affichent certains d’entre eux l’est plus encore.

Si on pouvait en finir avec ces féodaux qui discréditent la démocratie et font le lit des populistes et des extrémistes ! Un homme, un mandat, renouvelable une fois. Fabrice Thomas

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Bourquin menacé de perdre la présidence de la région.

Un important élu socialiste de l’Hérault a dernièrement dit en off qu’avec Bourquin en chef de file aux régionales de 2015, le PS perdrait la région.

Les gamelles judiciaires du président de la région font, il est vrai, beaucoup de bruit. Deux condamnations, dont une à de la prison avec sursis et une nouvelle affaire Bourquin/Provencel, cette fois-ci liée à des soupçons de favoritisme sur deux marchés de communication du conseil régional. C’est beaucoup ! C’est trop !

Depuis son élection à la présidence de la région à la suite du décès de Georges Frêche, la position de Bourquin s’est beaucoup fragilisée. Robert Navarro l’ex puissant patron de la Fédé du PS de l’Hérault, celui qui a permis à Bourquin de succéder à Frêche, ne pèse plus grand-chose. Lui et son épouse, qui était permanente de la fédération, sont empêtrés dans une affaire judiciaire dont ils auront du mal à sortir indemnes. De plus, à Montpellier, le talent de Super Bourquin n’a convaincu personne. Les deux lieutenants de Frêche sont sur le recul.

A l’écouter, Bourquin pourrait se présenter aux municipales à Montpellier et, dans toutes les villes de la région. C’est du vent, rien que du vent médiatique. Une fuite en avant pour faire comme si il n’était pas atteint. Une fuite en avant pour dissimuler son désarroi.

Bourquin est pour l’instant suspendu à deux décisions.

La cour de cassation annulera-t-elle comme Bourquin et Provencel le demandent, le jugement du tribunal correctionnel de Bordeaux ?

Hollande fera-t-il rapidement adopter la loi sur le cumul des mandats, comme il s’y est engagé encore récemment et sera-t-elle effective pour les municipales de 2014 ?

Les réponses vont assez vite arriver.

Christian Bourquin échafaude certainement toute une série de combinaisons liées à un repli sur Perpignan et les P-O dont il rêve de faire un bastion inexpugnable.

PS : Nous avons lu ces dernières semaines nombre d’articles sur les municipales de Perpignan, dans la presse locale et sur les blogs. Ils ont tous évoqué l’éventualité d’une candidature de Bourquin, mais aucun n’a fait allusion aux problèmes judiciaires de ce récidiviste. Comme si ce n’était pas une question essentielle. Fabrice Thomas

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L’accent catalan de la République dégage une forte odeur de pastis !

Chaque été, Millas, la ville de « l’homme politique le plus important du département », fait sa féria, une véritable fête du pastis. Pendant deux jours le Ricard coule à flot, notamment lors de « l’apéritif monstre à la Font del Rei ». Allez-y c’est gratuit !

Personne n’a dit au président Bourquin et à madame que depuis les Romains nous étions un pays de vin ?

Quel est cet étrange peuple qui congédie Bacchus le jour de sa grande fête ?

Car Bourquin n’est pas le seul responsable. Tout en étant tout de même le premier d’entre eux. Il lui suffirait de dire un mot et le pastis serait remplacé par du vin d’ici, et plus particulièrement par des vins des vignes et des vignerons de Millas.

Ce que l’on voit à Millas, on l’observe partout dans les P-O. Nous avons des ressources exceptionnelles, mais nous ne les valorisons pas assez. Notre département n’est pas par hasard le plus pauvre de France.

Un territoire qui, comme le nôtre, reçoit chaque été des centaines et des centaines de milliers de touristes aurait dû développer un tourisme viticole, notamment en organisant des fêtes du vin qui pourraient être autre chose que des beuveries. Des fêtes du vin bien organisées, comme en Grèce, en Espagne, dans différentes régions de France, en Alsace. C’est à la portée de tous les villages viticoles des P-O de faire de belles fêtes avec des vignerons qui proposent leurs vins, des œnologues qui animent des ateliers d’initiation, par exemple pour faire apprécier ce trésor que sont les vins doux naturels, des conférences avec des auteurs de livres sur le vin…

Nous avons tout le potentiel pour tirer l’activité touristique du département vers le haut. Mais en général nous la tirons vers le bas. Un audit sur l’état de développement de l’activité touristique qui avait été réalisé dans les années 1990 indiquait dans ses conclusions que les P-O étaient au stade de la cueillette. Il n’y avait aucune stratégie. Rassurez-vous, ça n’a pas changé.

Quand on installe des hommes politiques sous développés aux commandes, il ne faut pas ensuite s’étonner de vivre dans un département en état de sous développement.

Les faux Catalans, on ne les voit pas seulement sur les affiches du conseil général.

1    51[1]
Représentants de la marque Sud de France ou VRP chez Ricard ?

2   la%20tournée%20gratuite[1]
Bourquin et Bourquine au “service du peuple“.

3    pastis glou glou[1]
Pas un gobelet, mais la carafe. La dose “président“ pour Super Bourquin !

4  c'est%20bon[1]
« Excellent ! Vous pouvez arracher les vignes. »

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Bourquin-Provencel : le parquet a ouvert une enquête préliminaire

Après le dépôt de plainte de maître Taoumi et son démontage en règle du marché public passé entre le conseil régional et l’agence de publicité Sens Inédit on savait que l’ouverture d’une enquête préliminaire n’était qu’une question de jours. C’est chose faite et c’est Midi-Libre qui l’a annoncé sur son site internet, mardi 17 décembre à 18h. Le parquet de Montpellier a confié l’enquête qui vise un délit de favoritisme à la police judiciaire.

Il ne serait pas surprenant que Christian Bourquin dénonce cette justice qui s’acharne contre lui. C’est le discours qu’il tient, inlassablement, depuis plus de dix ans.

Provencel blondiau Frêche (Moyenne) (2)

Pascal Provencel (patron de Sens Inédit), Laurent Blondiau (directeur de la com de la région) et Georges Frêche durant la campagne des élections régionales de 2008. Photo extraite du documentaire d’Yves Jeuland, Le Président. Disponible en DVD.

Bourquin-Provencel : nouvelles accusations de favoritisme

Christian Bourquin et son publicitaire préféré, Pascal Provencel, font de nouveau face à des accusations de favoritisme.

C’est un Montpelliérain, Olivier Taoumi, avocat en droit administratif qui a soulevé le lièvre.  Ex commissaire de la République dans un tribunal administratif, il connait bien les procédures de passation des marchés publics. Cet homme de gauche qui serait encore membre d’Europe Ecologie Les Verts, a dans les colonnes de Montpellier Journal, dénoncé « une gauche affairiste » dans l’Hérault.

Déclarant agir pour le compte d’une association et d’entreprises dont il ne donne pas le nom, Olivier Taoumi fait des révélations assez sidérantes sur les derniers marchés de communication attribué à Synthèse, l’agence de communication de Pascal Provencel, par le conseil régional que préside Christian Bourquin.

Dans un marché lancé en décembre 2011 sur des prestations diverses en matière de communication, d’un montant de 4 millions d’euros, Synthèse est la seule entreprise de communication qui a répondu à l’appel d’offres. Incroyable ! « Il y a 58 chefs d’entreprises qui ont retiré le dossier et qui se sont dit ça ne sert à rien parce que nous n’avons aucune chance d’avoir le marché. Même dans une république bananière, ça se passe mieux que ça », a déclaré Olivier Taoumi au micro de TV Sud/Midi-Libre.

Interrogé par Montpellier Journal, Olivier Taoumi explique : « Le principe même du code des marchés publics, c’est la mise en concurrence. Lorsque vous avez une seule offre, ça ne peut pas être une mise en concurrence. Donc, à ce moment-là, le code du marché public prévoit la possibilité – et la jurisprudence aussi – de déclarer l’appel d’offre infructueux et donc d’en relancer un autre pour organiser de nouveau la concurrence. En acceptant qu’un seul pli soit recevable, ils ont porté atteinte – ça ne fera pas un pli devant le tribunal administratif – au principe de libre concurrence. »

Au passage on peut s’étonner du flou qui entoure le montant du marché. Voilà ce que l’on peut lire dans l’avis d’appel public à la concurrence : « Les prestations s’exécuteront par émissions de bons de commande. A ce stade il n’était pas possible d’évaluer la consommation à venir de ce marché. Celui-ci est donc conclu sans minimum, ni maximum. Cependant les volumes de prestations commandées sur l’année précédente, 1 000 000 d’euros a été communiqué aux candidats. » Marché sur une durée de quatre ans.

Les révélations d’Olivier Taoumi confirment d’ailleurs ce que nous écrivions le 8 novembre à propos de l’égalité des candidats : « Les patrons des agences de pub de la région ne sont d’ailleurs pas dupes. A Perpignan, comme à Montpellier, ceux qui ont bien voulu aborder le sujet, considèrent que les dés sont pipés. L’un d’eux nous a déclaré qu’il ne répondait pas à certains appels d’offres car il considérait que les choix étaient faits bien avant que les commissions d’appels d’offres se réunissent. » Un marché régional de cette taille, le plus important, toutes activités confondues, devrait normalement incitées de nombreuses entreprises  à suer sang et eaux pour pondre la meilleure offre.

L’avocat Montpelliérain attaque aussi un marché de prises de vues vidéo de la région Languedoc-Roussillon également remporté par Synthèse. Il pointe l’absence, selon lui illégale, de montant minimum et maximum du marché. Mais l’ancien magistrat ne s’arrête pas là, son action vise aussi le marché de communication de l’agglomération de Montpellier présidée par Jean-Pierre Mourre et un possible conflit d’intérêt. Karine Caner, directrice du développement de l’agglo étant l’épouse de Pascal Provencel. (Plus de précisions sur http://www.montpellier-journal.fr)

Il faut maintenant attendre la réaction de la justice. Va-t-elle de nouveau s’intéresser aux amicales relations de Christian Bourquin et de Pascal Provencel ?

Bourquin-Provencel : politique et affaires font bon ménage

Tout juste condamné par la cour d’appel de Montpellier à deux mois de prison avec sursis, voilà Pascal Provencel, patron de l’agence de publicité Synthèse à nouveau soupçonné de favoritisme. Dans un article sur le lancement de la marque à vocation économique, Montpellier Unlimited, l’hebdo Montpelliérain, Jeudi Tout s’interrogeait sur la proximité entre, « Pascal Provencel, le patron de l’agence de communication Sens Inédit, chargée de la conception de cette nouvelle marque et sa compagne qui dirige le pôle économique de Montpellier Agglo. » L’agglo-Rieuse, l’hebdo satirique de Montpellier révélait le nom de la directrice du développement économique de l’agglo de Montpellier, en précisant que Karine Caner était l’épouse de Pascal Provencel. Dans son numéro du 30 octobre, Le Canard Enchaîné a enfoncé le clou, « Dans le civil, Pascal Provencel est le compagnon de la directrice du développement économique de Montpellier Agglomération, Karine Caner. C’est elle qui a piloté pour Moure (président de l’agglo), la création de la marque Montpellier Unlimited.

Créée en 1996, l’agence de publicité Synthèse a décollé après l’accession de C. Bourquin à la présidence du conseil général en 1998. Elle a obtenu le marché de communication du conseil général, puis celui du comité départemental du tourisme des P-O. Deux gros budgets. 15 ans plus tard, ils sont toujours gérés par l’agence de publicité de Provencel rebaptisée Sens Inédit en 2005.

L’agence travaille principalement avec des collectivités territoriales et des structures qui dépendent d’elles. La région Languedoc-Roussillon, Sud de France, un satellite de la région, sont les plus importants clients de Sens Inédit.

Installé sur deux sites, Perpignan et Montpellier, Sens Inédit fait un chiffre d’affaires de près de 5 millions d’euros et dégage un résultat net que beaucoup d’entreprises pourraient lui envier,  665 000 euros. Sens Inédit est la plus importante agence de publicité du Languedoc-Roussillon, en chiffre d’affaires et en effectif, 35 personnes.

Interrogé par FR3 sur ses relations avec les politiques, Pascal Provencel répondait très sérieusement qu’il était normal de connaître des politiques car les collectivités territoriales sont dirigées par des politiques. Ce n’est pas la vision des juges de Bordeaux qui ont mis en évidence une amitié de longue date entre les deux protagonistes de l’affaire de favoritisme : « « M. Bourquin est le parrain de la fille de M. Provencel et le fils de Christian Bourquin a effectué un stage rémunéré au sein de Synthèse. »

Pascal Provencel a toujours mêlé politique et affaires. Le publicitaire qui est membre du PS a également une activité de communication politique. Qui fait les campagnes de communication des candidats Bourquinistes à chaque élection cantonale depuis 1998 ? Qui a fait la campagne de Frêche lors des dernières élections régionales ? Qui a conseillé Bourquin lors des dernières élections sénatoriales ? Qui a fait la campagne des législatives de Ségolène Neuville? Pascal Provencel.

Christian Bourquin, Georges Frêche et Pascal Provencel.

Il n’est pas besoin d’être soupçonneux pour s’interroger sur l’égalité des candidats aux marchés publics. Les patrons des agences de pub de la région ne sont d’ailleurs pas dupes. A Perpignan, comme à Montpellier, ceux qui ont bien voulu aborder le sujet, considèrent que les dés sont pipés. L’un d’eux nous a déclaré qu’il ne répondait pas à certains appels d’offres car il considérait que les choix étaient fait bien avant que les commissions d’appels d’offres se réunissent.

Le 30 octobre 2012, la cour d’appel de Bordeaux a confirmée la condamnation de Christian Bourquin et de Pascal Provencel à deux mois de prison avec sursis pour délit de favoritisme.

Les affaires continues.

Non cumul des mandats : Bourquin s’y oppose farouchement

 Christian Bourquin est depuis quelques semaines parti  en croisade contre la limitation du cumul des mandats à laquelle les parlementaires du PS doivent à présent se soumettre.

A la mi-septembre, il a tiré la sonnette d’alarme en dénonçant « Le risque de défaire le lien parlementaire élu local ». Bourquin agite le spectre d’un parlement qui ne serait plus composé que d’énarques.

La dénonciation des élites est une vieille recette.

Bourquin est, comme toujours, dans la caricature. Dans le texte massivement approuvé par les militants du PS, il n’est pas question de priver les parlementaires de l’exercice d’un mandat local, il est uniquement prévu de les empêcher de cumuler un mandat de parlementaire avec un exécutif : maire, président de communauté de communes, président de conseil général ou régional.

Bourquin serait bien incapable d’expliquer comment l’application de cette mesure pourrait défaire le lien élu local/parlementaire et favoriser l’élection d’énarques.

Lors d’une seconde offensive, fin septembre, Bourquin a tiré à boulets rouges sur Martine Aubry. Il accuse l’ancienne patronne du PS d’avoir déclenché «un antiparlementarisme ambiant phénoménal » et aussi, « Par vengeance de vouloir déglinguer la gauche ». Rien que ça ! Il est vrai que Martine Aubry est sa bête noire.

Le procureur de la république du tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence qui a dit de Bourquin qu’il était un camelot de foire avait très bien cerné le personnage.

Les élus qui cumulent plusieurs mandats, surtout les plus puissants, les néo-féodaux qui, comme Bourquin, sont à la tête d’un système construit sur le clientélisme, ne veulent rien lâcher. C’était prévisible. Particulièrement de la part de Bourquin qui, depuis longtemps, justifie le cumul des mandats. S’il pouvait, il serait maire de Perpignan, président du conseil général, président de la région et parlementaire. Et il nous expliquerait qu’avec tous ses leviers en main il est plus efficace. Car c’est toujours au nom de l’efficacité qu’il a justifié le cumul.

L’élu qui se consacre totalement à son mandat de sénateur et l’élu qui n’a pas d’autre mandat que celui de président de région est bien plus efficace que ne l’est le cumulard Bourquin. Et pour ne pas être trop désagréable avec le génie de Millas, nous éviterons d’évoquer son efficacité personnelle. De même que sa moralité.

A droite la situation est plus simple car il n’y a pas l’équivalent d’une Martine Aubry et d’un Montebourg. Le non cumul n’est pas à l’ordre du jour.

Mais alors que la quasi-totalité de la classe politique veut continuer de cumuler, les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir une loi qui limite le cumul. Moins de 50% il y a dix ans, 90% à présent selon un récent sondage. La démocratie est la seule bonne réponse à la crise politique, l’unique solution pour combler le profond fossé qui sépare les Français de leurs élus.

Ce débat reviendra avec force au début du mois de novembre, quand Lionel Jospin  rendra le rapport de la commission de moralisation de la vie publique.

Hermeline se rebiffe

Les tensions entre, d’une part, Christian Bourquin et son cabinet régional et, d’autre part, Hermeline Malherbe et ses plus proches collaborateurs sont de plus en plus vives. A tel point que Christian Bourquin n’a pas hésité à humilier la présidente du conseil général lors de la Fête de la rose à Canohès. Il a appelé les députés et des élus du PS à la rejoindre sur la scène, mais pas Hermeline Malherbe. Une humiliation publique que la dame a encaissé stoïquement.

Dans cette guéguerre Ségolène Neuville, qui est du côté de Bourquin, n’hésite pas à se répandre en terme peu élogieux sur Hermeline Malherbe.

Les empoignades entre collaborateurs de Bourquin et de Malherbe sont sévères. Les coups bas et les mesquineries pleuvent.

A-t-on sous estimé Hermeline Malherbe ?  En jouant le rôle de la potiche de Bourquin, Malherbe est passée pour une gourde.  Ce qu’elle serait loin, très loin, d’être. Cet avis étant partagé par plusieurs personnes qui connaissent bien la présidente du conseil général, il faut admettre qu’elle est surement plus intelligente qu’elle en a l’air, en particulier quand elle annone un discours creux.

Celle qui faisait la parfaite dévote avec son regard rempli d’admiration pour l’homme de Millas a t’elle bien caché son jeu ? Qui aurait imaginé que moins de deux ans (21 nov. 2010) après avoir été installée à la présidence du conseil général, dans le fauteuil du seigneur et maître, elle serait en conflit avec son mentor et avec l’entourage de ce dernier ? Fabrice Thomas

Bourquin : l’affaire Synthèse jugée à Bordeaux le 18 septembre

Condamné à deux mois de prison avec sursis pour favoritisme dans le cadre de marchés publics qui avaient été attribués par le conseil général à Synthèse, l’agence de publicité de Pascal Provencel, Christian Bourquin avait fait appel. Il sera de nouveau jugé, à Bordeaux, le 18 septembre à 14 heures.

Le président de la région espère t-il qu’un nouveau procès adoucira sa condamnation ? Comme à Aix-en-Provence, en 2010,  dans l’affaire de complicité de faux et de minoration des comptes de campagne. D’abord condamné à une peine de prison avec sursis, Christian Bourquin s’en était sorti avec une amende de 5 000 euros.

Christian Bourquin est il à l’abri d’une condamnation plus sévère ? Le jugement rendu à Bordeaux avait été considéré comme modéré alors que Christian Bourquin courrait le risque d’une peine d’inéligibilité.

Comme le montrait la lecture du jugement, pour le tribunal, le favoritisme ne faisait pas l’ombre d’un doute.

« Pascal Provencel a eu le 4 mars 1999 un entretien avec le fonctionnaire chargé des marchés, puis avec M. Lanotte directeur juridique, fondant un cahier des charges sur mesure pour M. Provencel . »

« La procédure a été à l’inverse de ce qui se pratique habituellement, c’est-à-dire qu’au lieu d’interroger le service utilisateur du marché pour connaître ses besoins, il a été interrogé le futur bénéficiaire de celui-ci, afin qu’il définisse les besoins du service. »

« L’analyse des offres retenus à l’ouverture des plis… à ensuite été modifiée par M. Lanotte, dans un sens discriminant pour l’agence Amazone et valorisant pour Synthèse. »

« l’avantage est établi par la rupture de l’égalité nécessaire à tous les marchés publics, et par le fait que le chiffre d’affaires de Synthèse a progressé de 243%, cette société devenant ensuite à 90% le partenaire du conseil général. »

S’agissant de la relation entre Christian Bourquin et Pascal Provencel, le jugement souligne leur amitié « de longue date » : « M. Bourquin est le parrain de la fille de M. Provencel et le fils de Christian Bourquin a effectué un stage rémunéré au sein de Synthèse. »

Bourquin champion de France du chômage

Voilà un titre dont notre département se serait bien passé. Les Pyrénées-Orientales ont avec un taux de chômage de 14,2% décroché le pompon en devenant le premier département français devant l’Aisne et l’Hérault, 14,1% (statistiques du premier trimestre 2012).

La catastrophique situation sociale et économique des P-O ne fait jamais la une des médias locaux. Elle a même été complètement absente des dernières campagnes électorales. A droite comme à gauche. Ce qui montre l’intérêt que nos hommes politiques portent à des dossiers qui devraient être leur priorité et occuper une grande partie de leurs pensées et de leurs emplois du temps.

Alors que de nombreux conseils généraux ont, depuis longtemps, fait du développement économique un axe prioritaire de leur action en y consacrant des moyens très importants, ici Christian Bourquin, depuis son élection en 1998, clame que ce n’est pas une compétence du conseil général. Ce n’est effectivement pas une compétence obligatoire.

C’est en utilisant cet argument qu’il a, en 2000, purement et simplement liquidé le Comité de Développement Economique. Et cela, en réalité,  pour une raison purement politicienne. Ce comité était présidé par Jean Codognès  un élu de son camp, alors député PS, à qui il voulait couper les ailes.

Il faudrait dresser la longue liste des dossiers économiques sur lesquels Christian Bourquin a refusé d’intervenir. Au début des années 2000, Oeneo (ex bouchons Sabaté) avait le choix entre deux sites pour construire son unité ultra moderne de fabrication du bouchon technologique Diam. Christian Bourquin a refusé de se mettre autour de la table alors que la contribution financière que le conseil général aurait pu apporter ne représentait pas la moitié de son budget de communication. Des élus de l’opposition et de la majorité sont montés au créneau. Il leur semblait indispensable que cette usine soit installée dans les P-O afin d’y maintenir et d’y renforcer l’activité industrielle de bouchage. L’usine a été construite en Espagne.

Des nécrologies économiques comme celle-là, nous pourrions en rédiger des dizaines.

Peut-on concevoir qu’un boulanger ne veuille pas mette les mains dans la farine ? Peut-on concevoir qu’un médecin n’ausculte pas ses patients ? Mais on peut avoir des hommes politiques qui ne portent strictement aucun intérêt aux questions économiques et sociales. Tel est Christian Bourquin. Seul le pouvoir l’intéresse. Il est à présent totalement obsédé par la conquête de la mairie de Perpignan.

Il serait intéressant de pouvoir faire appel à un organisme public ou privé afin qu’il réalise un audit de l’action économique menée à l’époque où le conseil général avait une majorité de droite et depuis que Bourquin et les siens sont aux commandes.

Numéro après numéro, L’Accent Catalan (magazine du conseil général) nous montre que tel des coucous les Bourquinistes font toujours référence à ce qui a été fait par leurs prédécesseurs. Bien sûr en s’attribuant les réalisations. En matière économique, comme dans d’autres domaines. Bourquin se vante par exemple d’avoir créé le centre départemental de restauration des œuvres d’art.

Bourquin n’a attaché son nom à aucune réalisation, à aucune politique ambitieuse dans quelque domaine que ce soit. Aucun de ses grands projets n’a vu le jour. A l’image du Mémorial  de Rivesaltes qui a engouffré des millions d’euros. Quinze ans d’effets d’annonce. C’est toujours pour l’année prochaine. Il y a trois ans, il a déposé le permis de construire à la mairie de Rivesaltes. En 2011 il a, en grande pompe, transféré le projet à la région. Mais au conseil régional, personne ne travaille dessus.

L’évaluation des actions publiques est un des grands progrès que devrait faire la démocratie.

Comment le citoyen, l’électeur peut-il s’y retrouver entre les discours des uns et des autres. En plus de produire une information indépendante et exigeante, les évaluations et les audits permettraient de regarder à la loupe comment l’argent public est dépensé. Nul doute que la transparence inciterait à des utilisations plus rigoureuses.

Il est également indispensable de regarder ce qui se fait ailleurs pour mieux se convaincre que le sous-développement, l’arriération, en matière économique comme en matière démocratique ne sont pas des fatalités.

Les départements où les conseils généraux ont le plus investi dans le développement économique  sont ceux où le taux de chômage est le plus bas, citons la Vendée, département à majorité de droite, 8% et l’Isère qui a une majorité de gauche, 8,2%.

République Bourquinière

« L’hôtel du département serait-il devenu le nouveau siège de la fédé du PS des PO ? », demandait un confrère étonné de voir qu’au soir du second tour des législatives, le parti de Bourquin avait fêté la victoire de ses trois candidats dans les locaux du conseil général, quai Sadi Carnot.

Il n’y avait aucune raison pour que le conseil général soit ouvert ce dimanche soir, comme il l’avait déjà été lors de la présidentielle. La collectivité départementale est en dehors de l’organisation du scrutin. A la différence d’une mairie qui, elle, centralise les résultats de la commune. Mairies où, traditionnellement, à toutes les élections, se retrouvent les électeurs et militants de tous courants de pensée pour la proclamation des résultats.

Le conseil général des P-O a été le seul du Languedoc-Roussillon à ouvrir ses portes.

La presse ne s’est pas étonnée de cette occupation. Fermer les yeux sur les écarts de Bourquin et de sa clique est chez elle devenu une sorte de seconde nature.

Du côté des conseillers généraux, nous n’avons pas connaissance d’une seule réaction.

C’est toujours la même histoire. Bourquin fait ce qu’il veut parce que personne ne bouge.

La scandaleuse occupation, qui dure toujours, du bureau du président du conseil général par Christian Bourquin n’a pas fait une ligne dans l’Indep, ni 10 secondes à France Bleu Roussillon où sur France3. Certains agissent ainsi pour avoir des pages de publicité, d’autres pour leur tranquillité. Car déplaire à Bourquin expose à des représailles. Il est donc plus confortable de ne pas voir et de ne pas entendre.

Certes Bourquin ne rigole pas. Il a, en 2011, demandé la tête d’Isabelle Goupil de l’Indépendant et en 2012 celle d’Elisabeth Badinier, rédactrice en chef de France Bleu Roussillon. Sans que cela ne provoque de réaction de la profession. Plus Bourquin menace plus on se couche et moins les citoyens savent ce qui se passe dans certaines sphères.

S’informant principalement avec des médias nationaux, les habitants des P-O sont à même de mesurer le manque de curiosité d’une presse locale sans odeur et sans saveur, mais pas sans parti pris. D’où le désintérêt massif et grandissant pour la presse d’ici.

« Dimanche soir, il y avait du monde, beaucoup de monde au Conseil Général des Pyrénées-Orientales pour fêter les trois belles victoires aux élections législatives de Jacques Cresta, Ségolène Neuville et Pierre Aylagas. », peut-on lire sur le site du conseil général. Mais ne perdons pas de vue que cette manifestation n’est que la partie visible du détournement du conseil général à des fins électoralistes.

Olympiades de la signalétique : Bourquin sur le podium

Il y a un domaine dans lequel Bourquin excelle. Mais si ! Qui fait mieux que lui en matière de signalétique ? Cherchez bien ! Vous ne trouvez pas ? Et oui personne ne fait mieux que le génie de Millas. D’ailleurs, qui a fait installer à l’entrée du village la statue du toréador aux coucougnettes disproportionnées ?

Dernière réalisation en date, la maison de la catalanité (en fait un simple lieu d’exposition), admirez la taille du panneau ! Carall !

La signalétique est depuis longtemps le dada de Bourquin. Il y a des élus qui sont obsédés par l’action économique (ils sont très peu nombreux vous dirait Jean-Pierre Athiel), comme le maire des Angles,  certains par la proximité, comme le maire de Perpignan, d’autres par l’action culturelle, ce fut le cas de JPA quand il était maire. Bourquin c’est les panneaux.

Des panneaux avec le logo du conseil général, cela va sans dire.

Bourquin ne préside plus le conseil général, mais la potiche qu’il a installée dans son fauteuil poursuit l’œuvre du grand homme.

Pour bien apprécier la performance, il faut considérer la taille du panneau posé sur la maison de la catalanité par rapport à celle de l’édifice.

Comment oublier que Christian Bourquin est l’homme qui a fait installer sur les routes des P-O, des panneaux indiquant “La Méditerranée“. Avant cela, les touristes rentraient chez eux sans l’avoir trouvée.

Et que dire de la grande et magnifique pancarte qui orne le palais des rois de Majorque. Vous trouvez ça laid ? On transmettra au roi de la pancarte, mais ça ne changera rien.

C’est Christian Bourquin qui a, tout autour de Perpignan, fait installer des bornes de 1 mètre de haut afin que les conducteurs sachent quand ils rentrent sur une route départementale et quand ils la quittent. “A quoi ça sert“, demandez-vous ? C’est peut-être inutile, mais c’est unique en France. Vous pouvez bomber le torse.

Et dans le canton de Millas, les quelques panneaux qui, au bord de la route indiquent le chemin de Compostelle !  Pourquoi là et seulement là ? C’est la marque, inaccessible au profane, du génie Bourquinien.

Nous ne pouvons ici que rappeler quelques réalisations exceptionnelles. La liste est longue. Il faudrait faire un livre.

L’élégante et discrète signalétique de la maison de la région, avenue du Général de Gaulle.

Il faut louer ce grand peuple qui su porter à sa tête un homme politique dont l’action fait si considérablement avancer son territoire.

Qui osera dire que l’action de Bourquin n’est pas marquante ? Fabrice Thomas

Les tenants de l’Accent Catalan de la République ont mis l’accent de travers. Du côté de Toulouges ça fait sourire. Pour la énième fois nous suggérons au Roi Ubu et à ses services de mettre « collège ».

Bourquin s’assoit sur le code électoral

Le conseil général et le conseil régional signent ensemble une campagne d’affichage qui invite à renoncer à Canigou (en français) au profit de Canigo en catalan.

Il n’échappera à personne que le message vise avant tout à plaire à des Catalans qui, c’est bien normal, voient plutôt d’un bon œil toute initiative de défense de leur identité.

Christian Bourquin ignore t’il que ce type de campagne publicitaire est interdit en période de campagne électorale ? Bien sûr que non. Il considère tout simplement qu’il n’y a aucun risque à le faire.

Une collectivité territoriale n’a pas le droit de faire une campagne de publicité à des fins de propagande électorale  et surtout quand des élus de ces collectivités sont candidats à une élection.

Les quatre candidats PS sont élus de l’une des deux collectivités qui signent cette campagne de communication.

Jacques Cresta, conseiller régional, candidat sur la première circonscription.

Toussainte Calabrèse, conseillère générale, candidate sur la deuxième circonscription.

Ségolène Neuville, conseillère générale, candidate sur la troisième  circonscription.

Pierre Aylagas, conseiller général, candidat sur la quatrième circonscription.

Ce que fait Bourquin est interdit, mais le code électoral ne réprime ces faits qu’en cas de contestation du scrutin devant le tribunal administratif. Cela pourrait être pris en compte par le juge de l’élection s’il y avait un faible écart de voix entre le candidat qui est élu et le suivant. Mais ce seul motif ne suffirait pas à annuler un scrutin.

Lors des élections cantonales de 2011, le logo du conseil général était utilisé sur la brochure départementale et sur  le site de campagne commun des candidats PS. La même chose en 2008. Au plus total mépris du code électoral.

Avec cette campagne de publicité, Bourquin cherche de toute évidence à faire oublier quelques déclarations du plus pur style jacobin qui ont pris les Catalans à rebrousse poils. Réagissant à une déclaration de François Calvet qui proposait  que l’université de Perpignan joue la carte du bilinguisme et se tourne vers Girona, il avait, en février dernier, lors de l’inauguration de l’avenue Georges Frêche à Claira, répondu  « Vous tourner vers Gérone ?, mais vous êtes des fadas ! Votre avenir, bien sûr qu’il est dans la République Française, avec l’Université de Montpellier ».

Comme si se rapprocher de Girona signifiait se détourner de Montpellier. On ne sait pas quelle mouche a piqué le président de la région.

PS : l’affiche ne porte pas le nom de Synthèse. Elle est signée d’un numéro de registre du commerce qui vérification faite est bien celui de l’agence de publicité de Pascal Provencel.

Bourquin à la chasse au canard : France Bleu Roussillon dans le viseur

Quel média local n’a pas fait face à des pressions, à des menaces du système Bourquin ? Seul France Bleu Roussillon n’avait pas encore subit une offensive en règle. L’oubli est réparé. Bourquin a ajouté un gibier à plume à son tableau de chasse désormais complet. Montpellierjournal.com raconte l’affaire.

Comment France Bleu Roussillon si prudente et si consensuelle, a-t-elle pu se mettre le système Bourquin à dos ? Nous vous laissons découvrir la réponse en lisant l’article de Jacques-Olivier Teyssier.

Nous appelons ce phénomène « la jurisprudence Clavaud », du nom de Guillaume Clavaud, ex chroniqueur politique de l’Indépendant. Il était bienveillant avec Bourquin, et plus encore. Mais  il pensait pouvoir,  de temps en temps, donner un coup de griffe, voir un petit coup de scie. Mais le despote ne l’entend pas ainsi. Il ne tolère aucune critique. Guillaume Clavaud a été remplacé par une journaliste qui a bien intégrée la jurisprudence.

L’armurerie de Bourquin est bien garnie. On y trouve son célèbre “fusil à deux coups“. A savoir la possibilité de dispenser crédits, subventions, achats d’espace publicitaire et la possibilité de fermer le robinet du conseil général et du conseil régional. Dans son armurerie on trouve aussi les menaces et pressions de tous calibres, de courte et de longue portée. Des armes redoutables.

http://www.montpellier-journal.fr/category/medias

Hollande a-t-il rayé le Languedoc-Roussillon de la carte de France ?

François Hollande va-t-il bientôt venir à Montpellier ? C’est ce qu’espèrent  de nombreux militants et élus du PS. Une pétition a d’ailleurs été lancée et une page a été créée sur facebook « François Hollande doit pouvoir venir à Montpellier ». Frédéric Bort, ancien directeur de cabinet de Georges Frêche, fait partie de ceux qui n’acceptent pas que Montpellier soit « victime de la mauvaise réputation de ses dirigeants ».

A la fédération du PS de l’Hérault, « On conserve l’espoir que François Hollande vienne à Montpellier ». Une étape qu’aucun candidat socialiste à la présidentielle n’a jamais négligé.

Mais cette fois ci, la venue du candidat PS comporte des risques. Il  ne peut pas se permettre d’être photographié en compagnie de Robert Navarro et de Christian Bourquin.

En 2006, Elie Puigmal, alors maire de Saint-Estève et François Hollande, alors premier secrétaire du PS.

François Hollande qui est resté onze ans à la tête du PS, de 1997 à 2008 connait bien la fédération de l’Hérault et en particulier son ancien premier secrétaire, Robert Navarro. Il n’avait pas, durant les primaires, hésité à le prendre dans son équipe de campagne et cela bien qu’il soit exclu du PS et qu’il fasse l’objet de poursuites judiciaires pour sa gestion financière de la fédération du PS qu’il dirigea de 1997 à 2011. A chaque congrès Navarro apportait à Hollande les mandats de la puissante fédé de l’Hérault. Bien qu’écarté du PS, le numéro 2 du conseil régional, l’homme qui a installé Bourquin à la place de Frêche, est resté influent.

Les problèmes judiciaires du numéro 1 et 2 du conseil régional handicapent le PS

Ne voulant négliger aucun soutien pour gagner la primaire, François Hollande ne s’était donc pas montré très regardant. Ce n’est d’ailleurs pas son style. Il a toujours fermé les yeux sur les graves dysfonctionnements du parti : effectifs gonflés avec des faux adhérents, élections internes truquées… C’est Martine Aubry, qui lui succéda à la tête du PS, qui lança l’opération mains propres dont le couple Navarro fit les frais.

Et puis, il y a Bourquin, le président de la région récemment condamné à deux mois de prison avec sursis pour favoritisme dans un marché public. La condamnation n’est certes pas définitive puisque Bourquin a fait appel. Mais elle est là ! Et c’est sa deuxième condamnation par un tribunal correctionnel.

Pour qu’Hollande décide de venir à Montpellier, il faudra que Navarro et Bourquin acceptent de rester à distance du candidat, voire de rester chez eux ce jour là. Le staff du candidat PS à la présidentielle devra trouver  des arguments, voire une monnaie d’échange.

Robert Navarro pourrait comprendre qu’il n’a rien à gagner à se montrer. Il ne pourrait qu’y récolter de nouveaux ennemis au sein de la direction du PS. Navarro est d’autant plus persona non grata que le sénat va prochainement examiner la levée de son immunité parlementaire. Elle a, tout comme celle de Jean-Noël Guérini, été demandée par un juge d’instruction.

En 2007, Ségolène Royal fuyait Bourquin

Avec Bourquin, le président de la région et sénateur, réintégré au PS en octobre dernier,  ça risque d’être plus difficile.

Christian Bourquin fera-t-il à nouveau  le coup qu’il avait fait à Ségolène Royal en 2007. Il était déjà handicapé par des problèmes judiciaires avec l’affaire du faux témoignage et des comptes de campagne d’une élection  cantonale. Ségolène Royal était allée dans le Gard, l’Hérault et l’Aude, mais elle avait évité les P-O. A la fin d’un meeting, dans l’Aude, Christian Bourquin était monté sur la scène en même temps que les principaux élus du département et il était venu se mettre près de la candidate, le temps qu’une collaboratrice, qu’il avait disposé dans le public, filme la scène qui s’était ensuite retrouvée sur son blog.

La venue de François Hollande en L-R pourrait passer par l’Aude, bastion historique du PS, où il est difficilement  concevable que le candidat du PS ne se montre pas. La fédération du PS de l’Aude annonce que François Hollande passera quelques heures dans le département le 5 avril. Mais à Paris, au siège de campagne, on ne confirme pas encore.