Perpignan : trois têtes de liste ont signé la charte d’Anticor

Jean-Marc Pujol, Jean Codognès et Clotilde Ripoull ont signé la charte d’Anticor pour les municipales : « Les engagements de cette charte ont valeur de contrat de mandat pour les parties signataires : le candidat tête de liste s’il est élu maire et l’association Anticor. (Voir plus bas, le texte intégral de la charte).

Le premier de ces engagements concerne le cumul des mandats : « Le candidat tête de liste signataire s’engage à ne pas cumuler plus d’un mandat électoral et d’une fonction exécutive. Cet engagement ne concerne pas les fonctions qui relèvent de la participation de la commune à une intercommunalité. »

On comprend donc que Jacques Cresta qui veut cumuler la mairie et l’Assemblée Nationale ne soit pas signataire. C’est bien dommage car la charte comporte huit autres engagements dont la mise en pratique va fortement améliorer la transparence, le contrôle, le renforcement de l’exigence de probité et la démocratie si un des signataires s’installe à la mairie.

On nous dira qu’il arrive que les engagements pris pendant la campagne soient oubliés après l’élection. Les groupes locaux d’Anticor et particulièrement celui des P-O devront veiller à ce que les engagements soient tenus par le prochain maire de Perpignan. On pourra sans doute aussi compter sur les élus de l’opposition dont le rôle sera d’ailleurs mieux reconnu. Et la charte indique : « Le signataire déclare être informé de ce qu’il engage sa responsabilité contractuelle et que l’Association pourra agir en justice en cas de violation de ces engagements. »

L’activité d’Anticor montre qu’à tous les niveaux de la vie publique, et en particulier au niveau local, il est possible de s’engager concrètement pour moraliser et démocratiser le fonctionnement des collectivités territoriales. Et cela sans attendre des lois… Il faut se féliciter de l’engagement pris par ces trois candidats. Leur choix est loin d’être totalement partagé par tous les politiques.

Dans son premier journal de campagne Clotilde Ripoull a mis l’accent sur ses engagements étiques et sur la signature de la charte d’Anticor. Jean Codognès a diffusé un tract titré : « Des élus irréprochables c’est possible ». Il propose une charte déontologique qu’il ferait voter dès le premier conseil municipal s’il était élu maire. Il ne fait toutefois pas référence à Anticor. De son côté Jean-Marc Pujol a fait signer à chacun de ses colistiers une déclaration qui a valeur d’engagement et dans laquelle on lit : « Par ailleurs, je suis informé que Monsieur Jean-Marc Pujol a signé la charte Anticor 2014, et que de ce fait la rédaction du futur règlement intérieur du conseil municipal de la ville de Perpignan tiendra compte de cette charte qui oblige son signataire à des comportements prudentiels précis, pour exemple parmi d’autres : la mise en place d’une commission d’éthique indépendante comprenant des membres de l’opposition et des citoyens ; d’une commission des finances dont la présidence est réservée à un membre de l’opposition ; d’une commission chargée des attributions de subventions ouverte à des citoyens etc. »

Dans notre département c’est la première fois que ces questions occupent une telle place dans une campagne électorale. Ce n’est qu’en allant dans cette direction que nous sortirons notre démocratie de la crise profonde dans laquelle elle est plongée.

Ce ne sont que les premiers pas. Mais pour aller plus loin, il faut aussi, et surtout, que les citoyens les soutiennent.

Fabrice Thomas

c.politique@orange.fr

Autres têtes de liste signataire de la charte d’Anticor : Yvan Naya au Barcarès, Jean Jouandet à Saint-Cyprien et Jean-Michel Erre à Saleilles.

ÉLECTIONS MUNICIPALES

CHARTE ANTICOR 2014

L’association Anticor agit dans le respect des règles fondamentales de la République, définies notamment dans le préambule et dans l’article 1er de la Constitution de 1958 qui dispose : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion”.

Les engagements de cette charte ont valeur de contrat de mandat pour les parties signataires : le candidat tête de liste s’il est élu Maire et l’association Anticor.

Engagements du candidat tête de liste signataire pour son mandat de Maire :

1) Non cumul et limitation des mandats et des fonctions exécutives
Le candidat tête de liste signataire s’engage à ne pas cumuler plus d’un mandat électoral et d’une fonction exécutive. Cet engagement ne concerne pas les fonctions qui relèvent de la participation de la commune à une intercommunalité.

2) Bonnes pratiques de gestion
Le candidat signataire s’engage à veiller à la formation de l’ensemble des élus du Conseil municipal, notamment sur l’élaboration et sur le contrôle du budget, la passation des marchés publics, l’exécution des délégations de services publics.
Il s’engage à rendre public le nombre des emplois de cabinet et leur coût total.

3) Transparence
Le candidat signataire s’engage à mettre en ligne sa déclaration d’intérêts.
Il s’engage à mettre en ligne les tableaux des indemnités des élus en euro prévus par l’article L2123-20-1 du Code Général des Collectivités Territoriales pour ce qui est de la commune, et pour ce qui est de la communauté de communes et de tous les syndicats intercommunaux.
Il s’engage, à mettre en place une commission éthique indépendante, comprenant notamment des membres de l’opposition et des citoyens, à laquelle il ne participera pas lui-même. Récipiendaire des déclarations d’intérêts privés et associatifs des élus, comme cela sera prévu par le règlement intérieur, elle indiquera avant chaque Conseil municipal si des élus doivent s’abstenir de participer au débat et au vote de certaines délibérations pour ne pas être en conflit d’intérêts.
Il s’engage à demander et à publier l’avis préalable de cette commission sur tout retrait de fonction ou de délégation.

4) Reconnaissance de l’opposition
Le candidat signataire s’engage à ce que les élus de l’opposition soient représentés dans toutes les commissions, les conseils d’administration, les organismes et structures financés par la commune.
Il s’engage à mettre en place une commission des finances dont il proposera la Présidence à un élu de la minorité.

5) Participation citoyenne
Il s’engage à mettre en place une Commission Consultative des Services Publics Locaux, comme le prévoit le C.G.C.T. pour les communes de plus de 10 000 habitants (Article L1413-1). Il s’engage à rendre public le rapport annuel de cette commission.
Il s’engage à mettre en place une Commission de contrôle financier comprenant notamment des élus minoritaires et des citoyens, dans le respect de l’article R2222-3 du C.G.C.T., et il s’engage à rendre public un rapport annuel des travaux de cette Commission.
Il s’engage à ce que dans toute commission, comité, conseil de quartier ou jury non réglementé, les personnalités qualifiées non-élues soient désignées par la majorité et par l’opposition au prorata de leur représentativité au conseil au municipal.
Il s’engage à ouvrir aux citoyens les travaux de la commission en charge de l’attribution des subventions qu’il s’engage à mettre en place.

6) Publicité des informations
Le candidat signataire s’engage à ce que, pour l’exécution des délégations de services publics et partenariats public-privé, la commission consultative des services publics locaux dispose de l’information nécessaire à la surveillance des coûts, des prix et de la qualité du service rendu et que ses membres bénéficient d’une formation pour l’exercice de leur mission.
Il s’engage à mettre à disposition sur le site internet de la Mairie :
– les comptes-rendus des réunions de commissions municipales, dans le respect des obligations légales de confidentialité pour les commissions d’appels d’offres et d’urbanisme ;
– la liste détaillée des subventions attribuées ;
– les décisions de la juridiction administrative concernant la commune ;
– les rapports des Chambres régionales des Comptes sur la gestion de la collectivité ou de ses structures associées ;
– les rapports annuels des délégataires des services publics locaux ;
– les Plans Locaux d’Urbanisme ;
– les arrêtés publics du Maire ;
– le montant des sommes dépensées pour la communication annuelle, ainsi que celles allouées à l’opposition, avec un rappel des montants des années précédentes ;
– tous les budgets et comptes administratifs de la commune avec les ratios de gestion comparables avec ceux des années précédentes
Pour ces mises à disposition sur le site internet de la Mairie, Anticor recommande l’utilisation des formats libres et ouverts.
Le candidat signataire s’engage à suivre sans délai les avis de la Commission d’accès aux documents administratifs.

7) Traitement des atteintes à la probité
Au nom de l’exemplarité des élus, le candidat signataire s’engage à suspendre les fonctions exécutives et les délégations d’un élu mis en examen pour un délit d’atteinte à la probité dans l’exercice d’un mandat électif.
Il s’engage à retirer les fonctions et délégations de l’élu qui a fait l’objet d’une condamnation définitive pour un délit d’atteinte à la probité.

8) Prévention du trafic d’influence
Le candidat signataire s’engage à prévenir les pratiques d’influence visant à obtenir ou à modifier une décision de la commune.

9) Choix des organismes financiers
Le candidat signataire s’engage à considérer la transparence des organismes prêteurs comme un critère déterminant de son choix en ce qui concerne les emprunts de la commune, et notamment la publication annuelle de leurs activités pays par pays (nom des entités, chiffre d’affaires…).

En contrepartie, l’association Anticor s’engage à autoriser le candidat signataire à utiliser le logo “Signataire de la charte Anticor 2014″, dont il pourra faire usage dans le cadre de sa campagne des élections municipales de mars 2014 et, le cas échéant, dans le cadre de son mandat de Maire ; s’engage à promouvoir notamment sur son site, et le cas échéant sur son blog local départemental, la liste des signataires de cette charte.

– Le signataire déclare qu’il est candidat pour un premier mandat de Maire ou un unique renouvellement de celui-ci.
– Le signataire s’engage, s’il se trouvait à cumuler 2 mandats électifs après son élection en tant que Maire, à ne conserver qu’un seul mandat exécutif.
– Le signataire déclare sur l’honneur que son casier judiciaire ne comporte aucune mention de condamnation pour une infraction d’atteinte à la probité publique.
– Le signataire déclare être informé de ce qu’il engage sa responsabilité contractuelle et que l’Association pourra agir en justice en cas de violation de ces engagements.

Santé de Bourquin : un sujet tabou !

A l’exception de L’Agglorieuse qui lui a consacré un grand sujet dans son numéro du 22 janvier, la santé de Bourquin semble un sujet tabou. Ce que confirme la violente réaction du président de la région lui-même à un écho diffusé par Jean-Marc Aubert sur lagglorieuse.blogspot.fr.

Voici dans son intégralité, l’info telle qu’elle a été diffusée mardi à 10h10

Christian Bourquin brièvement hospitalisé (titre)
Le président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, le sénateur des Pyrénées-Orientales Christian Bourquin aurait été brièvement hospitalisé en urgence hier à Montpellier, dans un service de médecine, en raison d’une aggravation de son état de santé. M.Bourquin souffre d’un cancer du foie, comme il l’avait lui même annoncé. Une source médicale confirme l’information à l’Agglo-Rieuse ce matin, mais elle n’est pas confirmée officiellement. La Région dément que Christian Bourquin soit hospitalisé, il est annoncé au salon de l’agriculture. Une source proche du président de Région confirme à 10h45 à l’Agglo-Rieuse que Christian Bourquin a bien été hospitalisé dans un établissement hospitalier, mais qu’il en serait ressorti un peu plus tard.

Une heure plus tard à 11h17, le site internet de La Semaine du Roussillon reprend l’information. Mais sans citer Jean-Marc Aubert.

L’article titrait : « Région : Christian Bourquin hospitalisé en urgence »

« Selon des sources médicales, l’hospitalisation du Président de Région aurait été relativement brève. Christian Bourquin serait ressorti un peu plus tard. A la Région, on indique que Christian Bourquin s’est rendu aujourd’hui au salon de l’Agriculture à Paris où il a pu inaugurer mardi en fin de matinée le stand des produits régionaux. » L’article est signé Antoine Gasquez.

Ouillade a réagi dans un papier mis en ligne à 16h40. Il titre : « Perpignan : Christian Bourquin va très bien, merci ! »

« Il aura suffit que sur Internet deux sites toxiques – l’un basé à Montpellier, l’autre à Perpignan – mettent en ligne la rumeur, comme quoi Christian Bourquin (PS), sénateur des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon, avait été hospitalisé en urgence, pour que la scène politique départementale et régionale s’enflamme…
Nous avons même eu – gravissime – droit à l’éloge funèbre d’un funeste confrère… Au bout du fil, ce mardi 25 février 2014, Christian Bourquin nous a confirmé qu’il était loin d’être le mourant décrit par ces deux sites : « Je vais très bien merci ! Au fait, Est-ce que ces charognards ont annoncé l’heure de mon enterrement ?… Car je ne voudrais surtout pas manquer ça ! ».

Et concernant l’état de santé de Bourquin : « Ce mardi 25 février 2014, en matinée, Christian Bourquin était encore présent au Salon de l’Agriculture, interviewé entre autres médias par la correspondante parisienne du Groupe Les Journaux du Midi (L’Indépendant, Midi Libre, Centre Presse…), « laquelle m’a trouvé en grande forme !… »

On retiendra d’abord de tout cela que Bourquin ne dément pas avoir été « brièvement hospitalisé en urgence hier à Montpellier ». Et il est, hélas pour lui, bien le seul, avec ouillade, à dire qu’il est en grande forme. Quel journaliste pourrait, comme le fait Malepeyre, écrire ? : « Christian Bourquin va très bien merci ! » Tous ceux qui approchent Christian Bourquin de près rapportent des impressions qui au fil des mois sont devenues de plus en plus inquiètes. Il apparait souvent affaibli, amoindri. Bien que sa forme apparente varie d’une fois à une autre.

Nous ignorons quel est le confrère (mis en gras par ouillade) qui a fait l’éloge funèbre de Bourquin. Elucubration malepérienne ?

Détail amusant ou consternant. Jean-Marc Aubert a par erreur écrit que Bourquin souffrait d’un cancer du foie alors que c’est du rein. Erreur reprise par La Semaine du Roussilon et par La Clau.

Christian Bourquin avait annoncé en 2011 que son médecin publierait un bulletin de santé. Mieux vaut demander à un paralytique de marcher que d’attendre de Bourquin qu’il fasse preuve de tranparence.

Les politiques ne sont pas des malades comme les autres. Ils s’accrochent au pouvoir sans se soucier de ne pas pouvoir se consacrer à leur mandat électif autant qu’ils le devraient. A la fin de son second septennat, François Mitterrand passait une grande partie de ses journées sur son lit de douleur. Récemment on nous racontait la fin de vie d’un député-maire longuement hospitalisé dans un établissement parisien. Il avait jusqu’à son dernier souffle totalement dissimulé sa maladie aux habitants de sa ville.

Félicitons à Jean-Marc Aubert, seul journaliste de la région à braver l’interdit. Un journaliste digne de ce nom ne doit pas attendre qu’un politique lui donne l’autorisation d’évoquer un sujet qui le gêne. Bourquin a décidé de verrouiller. Tout simplement parce qu’à partir du moment où il apparaitrait que son état de santé est préoccupant juste après viendrait les questions sur sa capacité à assumer ses mandats et à être candidat aux élections régionales, en 2015.

La presse régionale n’arrive pas à couper le cordon avec les pouvoirs locaux. Moins encore depuis qu’ils sont devenus ses principaux annonceurs.

Fabrice Thomas
Contact : c.politique@orange.fr

Liste Pujol : 9 avocats dont 4 dans les cinq premières places

Per liste-pujol

Sur 21 maires-adjoints, 10 ne sont pas candidats en 2014.
Jean Rigual, conseiller général UMP du Moulin à Vent.
Aminda Quéralt, commerce
Maurice Halimi, culture
Jean-Michel Mérieux, sports
Jean-Claude Kaiser, rénovation et grands travaux
Valérie Cons,
Georges Amouroux
Gérard Roger, propreté, parcs et jardins.
Marie-Louise Vigué, maire-adjoint de quartier
Eliane Salies, maire-adjoint de quartier

Les conseillers municipaux qui quittent l’équipe : Jaume Roure, Catherine Da-Lage, Raymond Sala, Michel Cabot, Christine Maudet, Jean-Marcel Rostand, Fouzi Bouhadi, Marie-Claire Mas, Daniel Verges.

Les nouveaux venus

De la 1 ière à la 10 ième place : Caroline Sirère-Ferrière, chargée de mission évènements à la mairie de Perpignan en 2 ième place. Laurent Gauze, chef d’entreprise, 7 ième place.

De la 11 ième à la 20 ième place : Olivier Amiel (siégeait dans l’opposition), 11 ième. Chantal Gombert (élue dans la majorité de 1993 à 2008). Brice Lafontaine en 15 ième, Michel Pinell en 19 ième.

De la 21 ième à 30 ième place : Alain Gebhart, 21ième. Christine Gavalda-Moulenat, 22 ième. Yves Guizard, 23 ième. Pierre-Olivier Barbe en 29 ième, Francine Enrique, 30ième.

De la 31 ième à la 40 ième place : Bernard Lamothe, 31 ième. Nicole Amouroux 32 ième (son mari était maire-adjoint dans la majorité sortante). Stéphane Ruel, 33 ième. Olivier Sales, 35ième. Josiane Cabanas, 36 ième. Nicolas Requesens, 39 ième. Christelle Poloni, 40 ième.

De la 41 ième à la 50 ième place : Jérôme Florido, 41 ième. Carine Comes, 42 ièmes (en 46 ième position, non élue en 2009), Michel Roig, 45 ième. Marlène Calatayud (Marlène Nuage, nom d’artiste), 46 ième. Jean-François Alene, 47 ième. Christelle Pueyo, 48 ième. Maxime Martinaggi, 49 ième. André Sabadel, 50 ième.

De la 51 ième à la 55 ième place : Sébastien Casado, 51 ième. Colette Rodriguez, 52 ième. Cyril de Guardia, 53 ième. Muriel Vieu, 54 ième. André Bonet, 55 ième.

18 nouveaux candidats dans les quarante premières places. Le renouvellement est important.

Ceux qui étaient dans l’équipe sortante

De la 1 ière à la 10 ième place : Romain Grau (élu en 2009 sur une liste de gauche) 3 ième. Chantal Bruzi, 4 ième. Pierre Parrat, 5 ième. Nathalie Beaufils, 6 ième. Fatima Dahine, 6 ième. Richard Puly-Belli, 9 ième. Isabelle De Noëll-Marchesan, 10 ième.

De la 11 ième à la 20 ième place : Mohamed Iaouadan, 13 ième. Danièle Pagès, 14 ième (2 ième sur la liste de 2009). Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, 16 ième (4 ième en 2009). Dominique Schemla, 17 ième. Suzy Simon-Nicaise, 18 ième. Joëlle Anglade, 20 ième.

De la 21 ième à 30 ième place : Brigitte Puiggali, 24 ième (maire adjointe, occupait la 6ième place en 2009). Marcel Zidani, 25 ième. Annabelle Brunet (conseillère régionale), 26 ième. Charles Pons, 27 ième. Michèle Fabre, 28 ième.

De la 31 ième à la 40 ième place : Virgine Barre, 34 ième. Jean-Michel Henric, 37 ième. Véronique Auriol-Vial (conseillère général UMP du centre ville), 38 ième.

De la 41 ième à la 50 ième place. En calculant la répartition des sièges par rapport au résultat des sondages, si elle gagnait l’équipe Pujol n’atteindrait pas les 40 élus sur 55. Jean-Joseph Calvo, 43 ième , (La fameuse 43 ième place refusée par CDC et le Modem). Florence Micolau, 44 ième place.

Composition professionnelle : Toujours beaucoup d’avocats. 4 dans les 5 premiers de la liste. Jean-Marc Pujol, Romain Grau, Chantal Bruzi et Pierre Parrat. Puis Olivier Amiel, Mohamed Iaouadan, Annabelle Brunet et Cyril de Guardia. 9 avocats. Ils étaient déjà au nombre de 5 sur la liste de 2009.

Age : Depuis 2008, la liste de la majorité sortante n’indique plus l’âge des candidats. Il semble qu’il n’y ait qu’un seul candidat entre 18 et 30 ans parmi les 40 premiers de la liste, Nicolas Requesens, 24 ans. Et Brice Lafontaine n’a que 31 ans. Il y a, toutefois, beaucoup de sang neuf. L’écrasante majorité des nouveaux candidats en positions éligibles sont plus ou moins quarantenaires, Caroline Sirère-Ferrière, Laurent Gauze, Christine Gavalda Moulenat, Yves Guizard, Pierre Olivier Barbe, Stéphane Ruel, Olivier Sales. Tous ces jeunes candidats ont un profil intéressant. Ils apportent des compétences, des idées et de l’énergie. Une nouvelle génération fait son entrée dans la vie publique et probablement dans la gestion des affaires municipales. Le renouvellement annoncé est bien là. Et il est qualitatif.

Fabrice Thomas

Contact : c.politique@orange.fr

L’Echo du Roussillon : – de faits divers, + d’économie et un plantage !

Prix sympa (0,50E), Format tabloïd, maquette aérée, entièrement en couleur et bien imprimé (mieux que L’Indép), le premier contact avec L’Echo du Roussillon est plutôt agréable.

L'Echo du Roussillon 008

Le nouveau quotidien s’ouvre sur un dossier de 4 pages consacré au classement de Perpignan en zone touristique et à sa principale incidence, l’ouverture des commerces le dimanche. La page 6 est également dédiée à l’économie et plus particulièrement au commerce.

En page 7, Pierre Ginabat, signe deux articles consacrés à son journal.

Dans le premier, le directeur du journal explique pourquoi il a créé un quotidien départemental, qui plus est, un support papier. Il écrit : Pour notre part, nous sommes convaincus qu’il existe un espace pour des journaux de qualité qui sont respectueux de l’information, de leurs lecteurs et de leurs interlocuteurs. » L’Echo du Roussillon, « se fixe également pour mission de mettre en avant l’économie du département et ses acteurs. Il sera en outre un agitateur d’idées. » Il revendique son indépendance : « A ce stade du développement, nous précisons que nous ne “ roulons “ pour personne. Les 14 salariés qui forment l’équipe actuelle étaient au chômage. Personne ne les a aidés. Ils ne doivent rien à personne. Pour autant, nous sommes prêts à aider tout le monde si c’est dans le sens de l’intérêt général de ce département… » Et l’ancien directeur administratif et financier de L’Indépendant conclut : « Nous recherchons pour vous le sensationnel, pas le sensationnalisme. » C’est clair, il tient à se différencier du quotidien du boulevard des Pyrénées.

Il ne fera pas de “ une “ comme celle de L’Indép de mardi : « Incendie inexpliqué au Boulou. Ce mystérieux christ qui brûle » et en page 3 : « Mystère au Boulou : une statue du Christ se consume toute seule » Et l’article commence ainsi : « Personne n’arrive à savoir vraiment comment c’est possible. Au Boulou, on s’interroge. Et l’histoire de la commune vient peut-être de s’enrichir d’une nouvelle légende. Ou d’un de ses plus grands mystères. »

Christ qui brûle1

On apprendra sans doute dans quelques jours qu’un bête accident est à l’origine de « l’incendie » qui a consommé trois planches. On a l’habitude. En janvier, on nous avait servi une affreuse affaire de zoophilie sur des moutons. On a plus tard appris (pas par le journal) que les traitements cruels infligés à ces animaux ne comportait pas d’actes de zoophilie.

Dans ce numéro 1, pas un seul fait divers. On suppose que les affaires importantes seront couvertes. Il est vrai que l’absence de cette rubrique, importante dans L’Indépendant, crée un climat différent.

Le second papier du directeur titre : « La genèse de L’Echo du Roussillon »
« Aujourd’hui une vingtaine de personnes participe au projet. Elles sont très attachées à ce département et ont pour objectif de soutenir une initiative locale… ». Mais pas un seul actionnaire n’est nommé.

Il y a ensuite 5 pages consacrées à Perpignan, dont 2 où les têtes de liste répondent à des questions sur le bilan de Jean-Marc Pujol. Là, nous avons été surpris de voir Clotilde Ripoull déclarer : « La piétonnisation du quai Vauban est positive, même si le maire a rencontré des difficultés à s’imposer. »

Un autre candidat, Axel Beillard évoque lui aussi « la piétonnisation des quais Vauban » parmi les points positifs de l’action de Pujol.

Puis, Stéphanie Font, dont on ne trouvepas le nom de la liste qu’elle conduira, s’intéresse elle aussi de la piétonnisation du quai Vauban. L’auteur de l’article, Célia Rumeau écrit : « Dans le domaine de l’écologie, la candidate admet que le piétonnisation du quai Vauban ouvre “ la voie d’une politique en faveur du développement durable “ ».

Manifestement Célia Rumeau ne connait pas très bien Perpignan. Elle ne sait pas que la piétonnisation du quai Vauban date de 1999. Et oui ça fait quinze ans. Plus étonnant encore, pourquoi les candidats qu’elle a interrogé sur le sujet ne lui ont-ils pas dit ? Et le pire c’est qu’elle a commis un crime de lèse majesté en privant Jean-Paul Alduy d’une ses plus marquantes, grandioses et extraordinaires réalisations. Impardonnable (sauf si elle paie sa tournée générale) !

La page 15 est consacrée à deux articles en lien avec l’université. Plus 6 pages “ villages “. Et ensuite des pages sport, locales et nationales, puis d’infos nationales. Pas de page culture. Ça viendra surement. Espérons le !

Et pour finir, nous avons jeté un coup d’œil à l’horoscope, il ne dit pas si L’Echo du Roussillon réussira à s’implanter. Nous lui souhaitons.

Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

FN : un parti comme les autres ?

« Le FN est devenu un parti comme les autres. Presque banal. » écrivait, Jean-Michel Salvador dans un billet éditorial publié en page 3 dans L’Indépendant du 15 février. Le chef de l’édition locale tirait les conclusions du déroulement, sans incident, d’un débat auquel Louis Aliot avait participé à l’université : « Un débat organisé sur le campus, jadis haut lieu de tant de batailles idéologiques aujourd’hui obsolètes… Ainsi, jeudi, malgré les craintes, aucun débordement ne fut à déplorer. »

Profondément marqué par des idéologies extrémistes, le vingtième siècle a emporté avec lui une violence politique qui s’exerçait dans les universités plus qu’ailleurs. Une violence dont l’extrême-droite était un des protagonistes. Et puis, ces toutes dernières années, le FN a décidé de gommer son image extrémiste. Il y est en partie parvenu. Les médias ont relayé son nouveau discours sans trop se préoccuper de sa conformité avec la réalité. Mais la vague de démissions d’hommes et de femmes qui avaient récemment rejoint le FN montre les limites de la dédiabolisation. Les nouveaux venus décrivent un parti où règnent racisme et homophobie. Un parti loin des déclarations publiques de ses dirigeants. Les Français sont toutefois de plus en plus nombreux à considérer que le FN est un parti comme les autres.

Nous savons d’où vient le Front National. Il a été porté sur les fonds baptismaux par le rassemblement néo-nazi Ordre Nouveau avec l’objectif de regrouper tous les nationalistes dans un parti qui s’inscrirait dans le jeu politique. Une démarche qui s’inspirait du MSI, parti néo-fasciste italien qui obtenait de bons résultats électoraux. La référence au MSI ira jusqu’à l’adoption du même emblème, une flamme aux couleurs du drapeau national. François Duprat, stratège du mouvement nationaliste-révolutionnaire écrivait: « Cette phase doit voir le parti nationaliste ainsi constitué jouer son propre jeu politique dans la course au pouvoir. C’est à ce moment là seulement que toutes les méthodes de lutte pourront être valablement employées pour provoquer la révolution nationaliste et populaire. »

Mais savons nous où le FN veut aller ? Quand un parti extrémiste pèse autant, il n’est pas inutile de s’interroger sur ce qu’il ferait s’il arrivait au pouvoir. N’est-ce pas son objectif ? Même si sa doctrine sociale et économique a évolué, le FN reste avant tout un parti nationaliste. Il met le nationalisme au-dessus de tout. C’est ce qui explique son attirance pour la Russie et le régime de Poutine. Lors de son voyage en Russie, en juin 2013, Marine Le Pen a multiplié les déclarations complaisantes. Que l’état de droit n’y soit qu’une façade, que ce pays soit parmi les plus corrompus de la planète, que les mafias au pouvoir contrôlent l’économie, que l’on y tue journalistes, avocats et tous ceux qui ne se soumettent pas, ne dérange pas Marine Le Pen. Le nationalisme avant tout. Il est vrai que nationalisme et démocratie n’ont jamais fait bon ménage. La démocratie n’est pas dans l’ADN du Front National. Et il n’y a pas, dans son programme, de proposition qui vise à améliorer son fonctionnement. Ce serait plutôt le contraire, le FN entend prospérer sur la crise du politique et sur le rejet « du système ». Et cela sans nous en dire beaucoup sur sa vision du fonctionnement des institutions. Et ce qu’il expose n’est guère rassurant.

On pourrait se poser la même question si le parti de Mélenchon représentait 20% de l’électorat. Les déclarations de ce dernier sur Cuba et sur le Venezuela ne nous donnent pas l’impression qu’il mette la démocratie au cœur de son projet de société.

La presse a pendant des décennies diabolisé le FN, ce qui n’était pas la meilleure façon de s’opposer à sa progression. A présent, elle participe à sa dédiabolisation et elle le banalise un peu facilement…

Fabrice Thomas

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L’écho du Roussillon en kiosque jeudi

32 pages en quadrichromie, L’Echo du Roussillon sera en vente au prix de 0,50 euro chez tous les marchands de journaux à partir de jeudi.

Nous sommes impatients d’avoir le nouveau quotidien départemental entre les mains et sous les yeux.

On se demande comment L’Indépendant va accueillir le nouveau venu. En l’ignorant ? En le taclant ? Avec un papier neutre ?

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Liste Pujol : la 43 ième place est un fauteuil éjectable

Jordi Véra, le président de CDC (Convergence Démocratique de Catalogne), tout comme Christine Espert, la responsable du Modem des P-O se sont sentis humiliés par la proposition qui leur a été faite, à l’un puis à l’autre, par Jean-Marc Pujol, d’occuper la 43 ième place sur la liste Perpignan Pour Tous. Proposition qu’ils ont tout les deux refusée.

L’accord solennelement signé entre les quatre députés UMP et Jordi Véra pour CDC, en octobre 2012 à la mairie du Soler, laissait augurer une participation du parti catalan à la liste du maire sortant de Perpignan. On avait d’ailleurs observé l’évolution de Jordi Véra, conseiller municipal d’opposition lors du vote du budget. En 2012, il s’était abstenu et en 2013, il avait voté pour. Un rapprochement que les catalanistes d’Unitat Catalana depuis longtemps installés dans la majorité voyaient d’un mauvais oeil.

Jean-Paul Alduy a en effet depuis 1993 scellé un partenariat avec Jaume Roure, représentant d’Unitat Catalana (petite formation catalaniste départementale). Et si celui qui a été plus de 20 années maire-adjoint aux affaires catalanes, se retire en 2014, c’est pour passer le relais à un plus jeune, Brice Lafontaine.

Faire entrer Jordi Véra dans la majorité n’était donc pas chose simple. De plus, Jaume Roure et les siens entretiennent une forte animosité à l’égard du président de CDC. Mais ce dernier affirme qu’il n’y serait pas allé et qu’il avait parmi les adhérents de CDC de très bons candidats à proposer.

Jean-Marc Pujol est dans la continuité de son prédécesseur en poursuivant le partenariat sans accroc avec Unitat Catalana qui avec Virgine Barre avait deux élus dans la majorité sortante. Cela empêchait-il Jean-Marc Pujol de faire entrer CDC sur sa liste ?

En proposant une seule place et en queue du peloton des personnes éligibles, Pujol devait s’attendre à un refus. N’y avait-il pas une façon un peu moins inélégante de fermer la porte à CDC ?

CDC a réagi dans un communiqué vengeur : « Nous pensions que M. Pujol voulait se positionner en rassembleur, entre autre de la grande famille centriste… Il n’en est rien ! Monsieur Pujol n’a qu’une vision à courte vue. Pour lui, la Catalogne n’est qu’une image dont on se sert en période électorale mais qui ne se traduit ensuite par aucun acte fort… Par cette position, M. Pujol trahit également l’accord politique conclu entre CDC et l’UMP… Sa méthode politique – éprouvée depuis 30 ans – est un concentré de sectarisme, et d’absence de vision… Mais également un manque de considération… En conséquence, M. Pujol ne bénéficiera pas du soutien de CDC. »

Christine Espert, responsable départementale, régionale et secrétaire générale adjointe du Modem a, eu en septembre 2013, une première rencontre avec Jean-Marc Pujol à la demande de celui-ci. Pour elle, qui est adepte des positions claires, il n’était pas question d’envisager un accord tant qu’Alduy était en position de leader ou de co-leader. Elle considère que c’est une question de cohérence politique car le Modem avait été opposé, aux municipales de 2008 et de 2009, à la politique menée par Alduy. Elle attendait également des engagements sur des mesures sociales et politiques que le Modem voulait voir inscrites dans le programme municipal.

Après l’annonce du départ de JPA et celle d’un profond renouvellement, Christine Espert a de nouveau rencontré Jean-Marc Pujol. Le 12 février, ce dernier lui a expliqué que le Modem ne lui amenait rien et il lui a royalement proposé la 43ième place. Proposition évidemment suivie d’un refus.

Et le Modem dans un communiqué de presse envoie à son tour Pujol sur les roses en annonçant qu’il ne soutiendra pas la liste qu’il conduit.

« Le maire sortant estime ne pas avoir besoin de rassembler des forces centristes et démocrates autour de lui. Il préfère continuer de diriger Perpignan comme cela est fait depuis 30 ans, en vase clos, et « entre amis », …Perpignan, pour quelques uns.
La solution de « confort » serait pour le Mouvement Démocrate d’accepter cette place, sans rien dire. Cela n’a jamais été notre façon de faire. Malgré les difficultés qui seront les nôtres, je maintiens notre cap, et nous défendons plus que jamais l’idée que la politique doit être celle de l’exigence pour l’intérêt de tous ! Plus qu’ailleurs dans cette ville et dans ce département cet aspect est vital. Nous continuerons à porter fièrement cette ambition quelles qu’en soient les difficultés. »

A Béziers, dans la liste du candidat UMP Elie Aboud, le Modem aura deux représentants, dont un en position de maire-adjoint. Il est également en très bonne position sur la liste de Jacques Domergue qui conduit la liste UMP à Montpellier.

Jean-Marc Pujol a dans un interview sur ouillade commenté ses relations avec le Modem : « Moi je l’ai effectivement rencontré deux fois. Mais c’est quoi le Modem ? Moi j’ai besoin d’avoir avec moi des gens qui ont des convictions. Moi j’ai composé une liste avec des gens qui ont des convictions. Le Modem c’est quoi aujourd’hui ? Le jour même où je rencontrais Mme Espert, le directeur de la communication du Modem ralliait les socialistes à Paris. Ils sont socialistes à Paris, de Droite à Pau, ailleurs à Marseille… plus personne ne sait où se trouve le Modem, moi j’avais besoin d’une clarté politique, car après qu’on ne s’étonne pas si les Français considèrent que les partis politiques ne sont composés que de gens qui cherchent leur intérêt personnel. Moi j’étais lors de nos entretiens dans un axe d’intérêt général. Si tel était le cas de Mme Espert, ce que je ne crois plus à la lueur de ses commentaires, elle dirait si elle est de Gauche ou si elle est de Droite. C’est tout ! »

Quand il a commencé à discuter avec le Modem, J-M Pujol devait savoir que le parti centriste avait depuis longtemps des alliances à droite et à gauche. Et s’il n’en voulait pas, pourquoi lui proposer une place en bout de liste ?

Dans l’esprit de Jean-Marc Pujol il n’est manifestement plus question de “ Large rassemblement républicain “. Il est vrai que le sondage TNS Sofres le donne confortablement réélu. Il peut donc se permettre d’humilier deux petites formations politiques.

Fabrice Thomas

PS : Le conseil municipal de Perpignan est composé de 55 élus. En 2009 La liste Perpignan au coeur conduite par Jean-Paul Alduy avait eu 43 élus.

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Un premier sondage riche en enseignements.

Le score du compagnon de Marine Le Pen était le résultat le plus attendu. Il est très élevé, 28%. Encore plus si on le compare au 9,4% réalisé par Louis Aliot aux municipales de 2009. Il n’est évidemment pas assez important si on le regarde avec les yeux de la presse locale. « Non, Louis Aliot ne vire pas en tête au premier tour. », écrit Frédérique Michalak dans L’Indépendant du 13 février. Les électeurs sont décevants. Ils ne votent pas autant pour Aliot que le voudrait les médias locaux. Ça fait pourtant deux ans qu’ils leur répètent que celui-ci va prendre la mairie de Perpignan et qu’ils lui déroulent le tapis rouge afin de l’aider à atteindre leur objectif. Il faut les comprendre, Aliot à la mairie, c’est le buzz assuré pendant six ans.

La surprise de ce sondage vient, compte tenu du pourcentage élevé de l’extrême droite, de la bonne résistance de Pujol. Avec 35%, il ne recule que de 5% par rapport au score d’Alduy aux municipales de 2009. De plus, 54% des sondés ont une bonne image de lui. C’est sans aucun doute son principal atout pour gagner cette élection. Comment cet homme au look de chef-comptable, qui n’a pas plus de charisme qu’un mérou et dont le verbe manque singulièrement de relief (sauf quand il parle finances locales) parvient-il à se faire apprécier par la majorité des sondés ? Il est vrai qu’il arrive après un beau-parleur dont les Perpignanais étaient fatigués. Grâce à son image d’élu compétent et expérimenté ? Grâce à un bilan que les électeurs ne jugent pas si négatif que ça ? Grâce à son choix de ne pas jouer l’homme politique qui courre après tous les mandats et se satisfait de celui de maire qu’il exerce à plein-temps ? Un peu de tout ça ?

Ce sondage confirme que Jean Codognès était, de loin, un meilleur candidat de gauche que Cresta. Mesure de notoriété : Codognès 80%, Cresta 58%. Bonne opinion : Codognès 37%, Cresta 21%.

Le recul de la gauche est important, 18% pour Cresta et 11% pour Codognès, soit un total de 29% contre 41% en 2009.

Sur les 5 têtes de liste, deux, Cresta et Aliot recueillent plus de mauvaises opinions que de bonnes. Les deux parachutés.

Clotilde Ripoull ne doit pas être satisfaite d’un score de 8%. Il lui faut atteindre les 10% pour être présente au second tour et avoir des élus au conseil municipal. 11% des sondés n’ont pas exprimé d’intention de vote. Et il doit y en avoir autant qui peuvent modifier leur choix d’ici le premier tour, le 23 mars. La toute nouvelle ligne de rejet des partis qu’a adopté l’ancienne responsable du Modem puis du parti catalan CDC, semble fonctionner. Reste à voir si c’est une stratégie de long terme ou de court terme.

Au second tour, le maire sortant l’emporterait avec 42% des voix, suivi de Jacques Cresta 33% et de Louis Aliot 25%. Ce dernier perd des voix entre les deux tours. Il est difficile de faire une campagne violemment dénonciatrice et en même temps de se crédibiliser comme gestionnaire. Ses passages dans les médias nationaux sont à double tranchant. Ils lui procurent une très forte notoriété mais ils donnent l’impression qu’il est plus souvent à Paris qu’à Perpignan.

68% des sondés se déclarent intéressés par les élections municipales. C’est élevé, si on compare avec le niveau de participation des municipales de 2008. Seulement 55% des Perpignanais étaient allés voter. Et 54% en 2009. Dans les grandes villes, même les élections municipales mobilisent peu le corps électoral.

Fabrice Thomas

PS : Sondage TNS Sofres-Sopra Group réalisé auprès d’un échantillon de 604 personnes inscrites sur les listes électorales.

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Livre : l’exceptionnel témoignage de la fondatrice des Estivales

Marie-Pierre Baux a fait œuvre utile. Elle nous livre un témoignage précieux, en particulier sur les difficiles relations entre les acteurs culturels et ces politiques qui tenant les cordons de la bourse ont sur eux droit de vie ou de mort. Combien de lieux, d’évènements et d’acteurs culturels avons-nous vu, privés de subventions, disparaitre au cours des deux dernières décennies ? La liste est longue. Cela se passe généralement sans faire de bruit. Il n’y a pas d’enterrement. Où alors dans la plus stricte intimité. La presse traite ces disparitions comme tout le reste, sans approfondir le sujet. Ce qui prive le citoyen de la connaissance réelle des choses. Grâce à l’ouvrage de Marie-Pierre Baux nous apprenons pourquoi et comment cette belle et grande manifestation culturelle qu’était Les Estivales a été liquidée. On pourra certes dire que c’est la vérité de Marie-Pierre Baux qui est juge et partie. Objection retenue. Mais au fil des pages, en retrouvant des faits et des épisodes conforment à nos souvenirs, nous avons acquit l’impression que Marie-Pierre Baux livrait un témoignage emprunt d’honnêteté.

De nombreux acteurs culturels, et pas seulement, vont retrouver ce qu’ils vivent dans les récits sur l’épuisante quête aux subventions. Nous nous souvenons de ce jour ou nous avions croisés Marie-Pierre Baux et sa collaboratrice Clarisse Cervello, toutes deux effondrées. Elles sortaient d’un rendez-vous avec un responsable des affaires culturelles à qui elles venaient de présenter le programme de la prochaine édition des Estivales. Après chaque nom de spectacle, l’élu réagissait en disant « connais pas ». Cette anecdote est dans le livre. Il leur proposa de faire venir « des artistes connus comme Gilbert Bécaud. » Des noms comme Sylvie Guillem, Merce Cunningham, Gilberto Gil, Michel Bouquet, Maria Joao Pires, ne lui disaient rien. « Comment répondre à l’élu en question – sans risquer de le vexer irrémédiablement – qu’il n’est peut-être pas le mètre étalon de la culture et du bon goût qu’il croit être, et que si le festival affiche complet la plupart du temps avec ce genre d’artistes, c’est qu’ils sont connus, un peu non quand même ??? » L’édile n’est pas nommé. Mais il s’agit, si notre souvenir est bon, de Marcel Mateu, vice-président du conseil général.

Pourquoi Marie-Pierre Baux n’a-t-elle pas donné les noms de ces élus si prompts à pratiquer l’abus de pouvoir ? Pour ne pas donner l’impression de vouloir régler des comptes avec tel ou tel ? Il est vrai que les faits importent plus que leurs auteurs et que la toute puissance des élus produit dans la grande majorité des cas les mêmes comportements. Sans distinction de partis. En jetant ce pavé dans la mare, Marie-Pierre Baux va de toute façon aggraver son cas. C’est pourquoi nous devons lui être pleinement reconnaissant d’avoir écrit ce livre. Les subventions condamnent au silence. C’est pourquoi il aura fallut attendre plus de quinze ans pour apprendre que l’abus de pouvoir était allé jusqu’à la censure, jusqu’à l’annulation d’un spectacle de Jérôme Savary. Le contrat était signé, la date arrêtée, les affiches imprimées quand Marie-Pierre Baux fut convoquée à la mairie de Perpignan : « L’objet de cette convocation ne manqua pas de nous sidérer. L’adjoint à la culture venait d’apprendre qu’il y avait dans ce spectacle dont il craignait la “ vulgarité “ (sic), une scène “ osée “ (re-sic). » Il y avait une scène avec des seins nus. L’élu considérait que l’on ne pouvait pas montrer ça dans un lieu sacré, un cloître cimetière. Marie Pierre Baux n’en croyait pas ses oreilles : « Certes sacré…mais pour qui ? Cela fait bien longtemps qu’il ne l’est plus ! D’ailleurs vous savez bien que depuis la Révolution française, il y avait sur cet emplacement une caserne…Ce n’est plus sacré depuis belle lurette. » Mais l’élu ne voulait rien entendre : « Rien à faire, vous devez annuler ! Pas de seins nus au Campo Santo ! C’est indigne d’un lieu patrimonial ! » La directrice des Estivales fit référence au festival d’Avignon : « Le Palais des Papes en a vu bien plus que des seins nus…Et le cloître des Carmes, et les cloître des Célestins, et la Chartreuse etc… » L’élu à la culture, oui à la culture, eu le dernier mot : « Si vous n’annulez-pas, je ne vous accorde pas les autorisations pour jouer dans le Campo Santo. »

Jean-Paul Alduy, le maire de Perpignan laissa faire. Il soutiendra publiquement le même élu quand l’année suivante il refusera catégoriquement que la mairie rende hommage à Charles Trenet en donnant son nom à une rue de la ville si présente dans l’œuvre et tout au long de la vie du Fou chantant. Il avait ressorti une vieille affaire de mœurs qui s’était déroulée à Aix-en-Provence dans les années 1960 et qui s’était terminée par un non-lieu. L’élu était pourtant, et il est toujours, avocat. La création d’une association des amis de Charles Trenet et l’organisation d’un rassemblement public fit reculer la mairie et bien que l’élu à la culture ait menacé de démissionner, le nom de Charles Trenet fut donné à la grande salle du Palais des congrès. Heureusement pas informé des arguments de l’élu, Charles Trénet apprécia que, Perpignan ville à laquelle il était bien plus attaché qu’à Narbonne, lui rende à son tour enfin hommage. Et le soir de la première de Y a d’la Joie, un spectacle mis en scène par Jérôme Savary, il était là, au premier rang, en compagnie de Charles Aznavour. Etienne Nicolau lui qui avait montré un visage que personne ne soupçonnait, était absent.

Revenons au conseil général, avant Marcel Mateu (récemment condamné pour harcèlement moral) : « Sévissait à la culture, un élu au comportement stalinien qui nous détesta d’emblée. Seul lui semblait digne d’intérêt ce qu’il organisait lui-même… ou ses protégés. Un rendez-vous avec lui était une épreuve à laquelle il fallait se préparer mentalement, car il pouvait se montrer singulièrement odieux, sans respect ni mesure, misogyne qui plus est ! Nombreux sont ceux qui ont eu à subir sa tyrannie, ses violentes colères, ses abus de pouvoir, son autoritarisme. Y compris parmi le personnel du conseil général, en particulier les responsables administratifs à la culture. » Ces lignes son complétées par une note : « Plusieurs procédures pour licenciement abusif ont été traitées par le tribunal des Prudhommes. ». M-P Baux n’est pas excessive. Que de souffrances ! Nous pensons à la directrice de l’ADDMCT, structure Etat-conseil général présidée par Antoine Sarda (et dissoute par lui et par Christian Bourquin). Cette femme à psychologiquement été détruite. Elle a certes gagné au Prud’hommes, facilement, tant les charges étaient lourdes. Mais ça n’a pas réparé les dégâts. « Quel artiste, quel spectateur, quel ami des Estivales peut imaginer ce que nous avons vécu avec certains élus : les mots sont bien au dessous de la réalité. C’est incontestablement la face sombre de notre métier. »

Pourquoi passer en revue les auteurs d’abus de pouvoirs commis par des responsables de la culture ? Simplement pour bien montrer que ce n’était pas des comportements isolés. Et d’ailleurs, un seul élu sort du lot, le sénateur Paul Blanc, qui pendant une décennie présida les Estivales : « Homme de parole, il faisait confiance et s’engageait avec conviction pour obtenir que les festivals de Prades et Les Estivales de Perpignan aient les moyens de leurs ambitions. Il y croyait et se bagarrait ferme… »

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En 2005, Bourquin sort son fusil à deux coups et prive les Estivales des subventions du conseil général et du conseil régional. Pourquoi ? Pour la même raison qu’il les retire aussi à Visa pour l’image. Un politique peut montrer son pouvoir en bâtissant mais aussi en détruisant. Cette décision prive le festival de 60% de ses subventions et du Palais des Rois de Majorque, son lieu principal : « Or, c’est en nous plaçant sous la seule protection de la ville que ce retrait du conseil général et de la région a jeté le festival dans ses seuls bras, et introduit ipso facto une fragilité substantielle car l’équilibre des trois collectivités tutélaires étant rompu, le festival et son équipe étaient soumis désormais au seul bon vouloir de la ville – en situation de monopole – et la tentation de s’en emparer totalement était inscrite en filigrane. »

Et le théâtre de l’Archipel est arrivé. Et il a fallut mutualiser. En clair faire des économies imposées par l’énorme budget de fonctionnement de la grosse machine. Un dernier épisode qui voit la lâcheté et la trahison triompher. Et après ça la mascarade… « Les Estivales continues »

D’édition en édition, depuis 1992, Marie-Pierre Baux fait revivre cette belle aventure culturelle qui fut avant tout une aventure humaine et collective emmenée par cette disciple de Jean Vilar. Une femme remarquable animée par une puissante volonté de transmettre sa passion pour le théâtre, le spectacle de qualité, la culture qui ouvre et élève les esprits. Elle cite Fernando Pessoa : « Je ne suis rien, mais je porte en moi tous les rêves du monde. »

Marie-Pierre Baux met des mots sur nos maux. Quand il n’y a pas de diagnostic, il n’y a pas de remède. Voilà pourquoi il est si crucial de dire, de raconter, de briser la loi du silence. Un inestimable témoignage.

Fabrice Thomas

Marie-Pierre Baux, Mes éclats de mémoire. Editions Talaia, 17 euros.

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Débat radio-télé des municipales : le grand échec !

Pourquoi le débat organisé par France Bleu Roussillon et France 3 a-t-il autant déçu ?

Souvenez-vous des précédentes municipales. Le résultat était le même. Tout le monde restait sur sa faim.

La formule ne fonctionne pas. Il n’en sort rien qui éclaire, rien qui intéresse vraiment l’électeur.

Autre chose.Nous nous interrogeons sur l’importance donnée au premier thème débattu, la sécurité. Pourquoi les médias locaux lui font-ils une telle place en 2014 ? Ce n’est qu’en partie une compétence municipale. Pourquoi la sécurité et pas le développement économique ?

L’emploi est pourtant la première préoccupation des Perpignanais. Au cours des 20 dernières années, jamais la presse n’avait lors d’une campagne municipale, consacrée une telle place à la sécurité.

Cela ne déplait pas à Louis Aliot qui proclame : « La sécurité à Perpignan est une priorité incontournable »

Pour suivre le débat sur l’insécurité l’électeur avait besoin d’avoir des repères. Un état des lieux de la délinquance avec des chiffres, notamment le taux de criminalité pour 1 000 habitants et le classement de Perpignan à partir de ce critère. Il fallait également donner des informations sur la réponse policière, sur la qualité de cette réponse avec le taux de résolution des affaires par catégorie. Et il fallait des informations sur la réponse pénale. Rien de tout ça. L’Indépendant a encore laissé passer une occasion de jouer son rôle.

Tout journaliste sait pourtant que la sécurité est une question délicate à traiter. Elle véhicule des souffrances, des traumatismes, des peurs. Et l’exploitation politique dont elle est l’objet la livre plus souvent à l’émotion qu’à la raison. Ce sujet doit donc, plus que tout autre, être traité sur des bases rigoureuses.

La première question sur la sécurité a été posée à Clotilde Ripoull : « Vous avez dans votre programme l’idée de recruter un commissaire pour diriger la police municipale… »

Allo Houston, nous avons un problème !

La fusée a dès le départ pris une mauvaise trajectoire.

Pourquoi le débat a-t-il été lancé avec une question aussi technique et aussi secondaire. Surtout au regard de la situation perpignanaise. La collaboration entre les deux polices fonctionne très bien. Elles se retrouvent ensemble dans nombre de missions.

Des candidats proposent que la police municipale soit déployée 24h sur 24. Pourquoi ? Ca n’a pas été expliqué. Interrogé sur ce sujet, Jean-Marc Pujol, qui est souvent maladroit, a frappé les esprits en déclarant : « « Après deux heures du matin l’été ça devient extrêmement dangereux. » Ça a rappelé Ségolène Royal proposant de faire raccompagner par la police les femmes policiers à leur domicile.

Il se commet chaque année plus de 1 000 cambriolages à Perpignan. C’est énorme. Que faut-il mettre en œuvre pour faire reculer ce fléau ? Vous avez entendu un candidat faire des propositions dans ce domaine ?

Les vraies questions n’ont jamais été abordées. Manque de préparation des journalistes ? Ça semble assez évident. Et les candidats n’ont pas fait mieux.

Aliot a fait du Aliot : « Quai Vauban le mercredi et le samedi vous avez des agressions permanentes ». Sans que personne ne réagisse.

Lorsqu’il a été question des effectifs de la police nationale, Jacques Cresta a expliqué qu’ils avaient baissé quand la droite était au pouvoir et augmenté après l’arrivée de la gauche, grâce à son action. Un classique du genre. Les journalistes auraient pu arriver au débat avec des fiches et des informations chiffrées.

Fabrice Thomas

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Cresta aggrave son cas !

2 fevrier 096

Jacques Cresta multiplie les plantages démontrant qu’il ne connait pas davantage Perpignan que Louis Aliot. Il a publié le 3 février un communiqué de presse titré : « Culture : la photo baisse le rideau ». On y lit : « A l’occasion d’une opération de porte à porte sur le centre ville, j’ai constaté que la dernière boutique de photographie de Perpignan, passage Doisneau, venait d’être définitivement fermée ! »

La dernière boutique de photographie de Perpignan ?

Nous voulons bien prendre quelques heures pour emmener Jacques Cresta faire le tour des “ boutiques de photographie “ de Perpignan. Nous commencerons par le centre ville et l’adresse la plus connue des amateurs et des professionnels de la photo. Nous irons chez M.Tabarié à l’enseigne Camara, rue Jean-Jacques Rousseau. Rue qui débouche sur la place de la République. Après nous irons chez Photo John au 16 rue du Maréchal Foch, à deux pas du Pont d’En Vestit. Puis nous ferons un saut à la FNAC, son rayon photo est assez bien fourni. Il faudra peut-être plus de deux heures car il y a quelques autres magasins dans d’autres quartiers de la ville. Certes ce secteur d’activité a beaucoup souffert. L’arrivée du numérique, des imprimantes couleur et la vente par internet ont fait d’énormes dégâts.

Si dans les « boutique de photographie », Jacques Cresta met aussi les magasins de photographes qui font des tirages et de la prise de vue, portrait etc, il faudra rajouter quelques adresses à la tournée.

En lisant le communiqué de Cresta, on se dit d’abord qu’il ne connait pas la ville, puis qu’il agit sans réfléchir. Ce qui est quand même très embêtant.

Et il y a autre chose.

Tout à son rôle de porteur de mauvaises nouvelles, Cresta n’a pas tout dit sur la fermeture de Créapolis. Voilà le texte qui est affiché sur la vitrine.

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Nous espérons que Cyril, Sylvain ou d’autres reprendrons l’activité photo. Nous leur souhaitons d’ arriver à relever le défi et le rideau. Mais ça, Cresta, il s’en moque. Plus ça va mal et mieux c’est pour son fonds de commerce à lui. De ce côté-là avec Aliot, ils sont jumeaux.

Pour Cresta la fermeture de Créapolis est « un signe de plus de l’abandon de la culture dans notre ville… » Quel lien y a t-il entre la fermeture d’un commerce et la politique culturelle de la ville ?

Cette exploitation est d’autant plus contrariante qu’il y a derrière la liquidation de cette entreprise des personnes très bien, Jean-Pierre Joffre, son épouse Suzanne et leurs enfants. Et puis il y a une belle histoire à laquelle ont participé tous les salariés qui pendant trois décennies ont partagé et fait partager la passion de Jean-Pierre Joffre pour la photo. Sa passion mais aussi sa chaleur humaine, son énergie, sa générosité, sa disponibilité pour tous les projets. Combien de centaines, petits et grands en a t’-il soutenu ? A t’-on déjà vu un commerçant autant engagé dans la vie de la cité ? Camara puis Créapolis c’était un état d’esprit. On se souvient des magasins, d’abord rue Remparts Villeneuve. Agrandi en plusieurs étapes jusqu’à ouvrir ses portes de l’autre côté du pâté de maison, quai Vauban. Quel beau magasin c’était. Puis il y a eu le déménagement à côté de France Bleu Roussillon. Car avec l’arrivée du numérique, il fallait réduire la voilure. Puis c’est la participation à la création du passage Robert Doisneau où le magasin s’installa. Et il fallut plus tard, encore réduire l’activité et la surface.

La fermeture de Créapolis a du attrister des centaines et des centaines de personnes. Car cette belle histoire a aussi été un peu la leur.

Dans ce même communiqué, Jacques Cresta promet de faire des tas de choses extraordinaires autour de Visa pour l’image.

Quand Bourquin a sorti son « fusil à deux coups « et supprimé les subventions du département et de la région à Visa pour l’image, Jacques Cresta a approuvé et justifié.

Il faut aussi rappeler, c’est plus récent, la baisse de subvention de la région, où siège Cresta, pour l’organisation du volet scolaire du Festival international de photojournalisme.

Il ne connait pas Perpignan, il agit avant de réfléchir et il manque de mémoire ! Il est top bon !

Fabrice Thomas
Contact : c.politique@orange.fr

Alduy canonisé de son vivant par le pape Antoine

La Semaine du Roussillon est un peu le journal officiel de l’agglo. Mais à ce point ! En lisant sur une pleine page l’éloge de l’action de JPA de 1993 à 2014 (numéro du 30 janvier), nous avons failli tomber de notre chaise. Quel panégyrique ! Même le petit encadré sur « Les échecs » tourne à l’avantage d’Alduy.

Grâce à Antoine Gasquez nous avons enfin ouvert les yeux. Alduy est extraordinaire et il faut de toute urgence lancer une pétition pour qu’il revienne sur sa décision de nous abandonner. Qui crée la page facebook ?

Qu’est-ce qui transforme un journaliste en encenseur ? Les gros volumes de publicité et d’annonces légales de l’agglo ? Le même ne manquera pas de souligner que dans le dernier baromètre annuel de la confiance politique du CEVIPOF les journalistes se retrouvent au même niveau que les politiques.

Antoine Gasquez est trop lucide et trop bon connaisseur de la réalité pour croire à ce qu’il écrit. Alduy n’est pas un « démocrate convaincu ». Tout simplement parce qu’un authentique démocrate aurait une autre idée du rôle de la presse. Il ne serait pas en attente d’un chant à sa gloire.

Quel avantage a-t-on qu’un homme vous caresse,
Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse,
Et vous fasse de vous un éloge éclatant,
Lorsqu’au premier faquin il court en faire autant ?
Non, non, il n’est point d’âme un peu bien située
Qui veuille d’une estime ainsi prostituée…

Le bilan du Jeanpaulalduysme n’est pas simple à faire. Il n’y a pas d’évaluation des politiques locales, ni d’étude qui permettent de comparer avec l’évolution, la transformation d’autres villes de la même importance. Mais suivant l’action municipale de Perpignan d’assez près depuis longtemps nous pensons que même si beaucoup a été fait, il y des domaines où Alduy a été bon, d’autres où il a été moyen et d’autres dans lesquels il a carrément été mauvais. Le bilan est contrasté. Il ne faut ni oublier le bon, ni omettre le mauvais. Un message difficile à faire passer en période électorale. Il faudrait attendre des temps plus calmes pour revenir sur le bilan de JPA.

Mais Alduy, allez savoir pourquoi, est pressé. Nous y reviendrons donc après la sortie de son livre.

Le testament politique de JPA sera en librairie le 15 février. Dommage qu’il ne le sorte pas la veille, ça aurait fait un chouette cadeau pour la Saint-Valentin.

Fabrice Thomas
Contact : c.politique@orange.fr

Saint-Estève : Elie Puigmal a été victime d’une pluie battante !

Quatre ans après l’élection de Robert Vila aux fonctions de maire, Elie Puigmal met toujours sa défaite sur le compte de la pluie : « J’ai été victime de la pluie, les gens ne sont pas sortis pour voter. » (L’Indépendant 2 février 2014)

C’est la énième fois qu’Elie Puigmal fournit cette explication. Il a commencé en octobre 2010, juste après son échec : « Personne ne pouvait prévoir que la pluie abondante aurait aussi une telle influence sur l’issue du scrutin. »

Il a en effet beaucoup plu le jour du second tour des municipales organisées à la suite de sa démission. Mais pourquoi la pluie a-t-elle davantage handicapé les électeurs du candidat PS ? Nous sommes incapables de donner une explication. Et lorsqu’on en parle avec des habitants de Saint-Estève, ça les fait rire. Pourquoi ?

Le mystère reste entier.

En tout cas, aucun doute là-dessus, c’était une pluie battante !

Mais risquons une autre hypothèse. Et si les électeurs n’avaient pas voulu garder Elie Puigmal comme maire?

Lui ne le conçoit pas. La preuve avec sa récente déclaration à L’Indép : « Puigmal passera haut la main . »

Heureux homme qui ne craint pas que les éléments se liguent et se déchaînent à nouveau contre lui.

Fabrice Thomas

PS : Elie Puigmal est titulaire de deux condamnations devant un tribunal correctionnel. La première pour complicité de faux et la seconde pour délit de favoritisme. Cette dernière a été récompensée de trois mois de prison avec sursis (un mois de plus que son ami Christian Bourquin). Beau palmarès ! Surtout pour un élu.

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Impressions de campagne (6)

Quand Aliot sera à la mairie, les vignes seront vertes en plein hiver !

Le petit calendrier que distribue Louis Aliot fait sourire le landerneau. On y voit madame et monsieur manteau sur le dos et écharpe autour du coup sur fond de vigne bien verte photographiée en été. Un détail qui a échappé aux châtelains de Saint-Cloud. Ce n’est pas méchant. C’est juste drôle. La photo de personnages détourés et plantés dans un décor est un procédé maintenant répandu. Il faut juste faire attention à bien choisir le fond.

1 janvier 029

L’Echo du Roussillon : qui sont les investisseurs ?

L’entreprise éditrice la SAS Méditerranée Presse a un capital de 100 000 euros. On en apprend davantage en consultant les documents déposés au greffe du tribunal de commerce de Perpignan. Pierre Ginabat et son épouse détiennent 65% du capital. Dans l’attestation de dépôt de fonds délivré par le Crédit Agricole on retrouve les deux mêmes noms. Qui détient les 35% restant ? Ça n’apparait pas dans les statuts. C’est permis par la forme juridique de la SAS (Société par Actions Simplifiée). Il n’en fallait pas plus pour piquer notre curiosité. Nous avons cherché. Nous avons d’abord trouvé le nom de José Rodriguez, important acteur économique de Saint-Charles et président du PESC, (Pôle Economique de Saint-Charles). Contacté, il nous a confirmé être un actionnaire minoritaire. Nos infos nous ont ensuite amené à contacter Robert Guichet. C’est le fondateur de Pyrescom, belle entreprise de haute technologie qu’il a créé il y a 30 ans. Il nous a expliqué que sa démarche n’était pas celle d’un investisseur. Voir le porteur de projet mettre autant de son argent personnel dans un quotidien papier, secteur sinistré auquel personne ne croit plus, l’a décidé à faire un chèque.

Nous avons téléphoné à Pierre Ginabat. Il s’interrogeait sur les causes de notre curiosité. Il nous semble normal que l’on connaisse le nom des actionnaires d’un journal. On sait tous très bien et l’ancien cadre dirigeant de L’Indépendant davantage, que la presse est un instrument d’influence. Le directeur de L’Echo du Roussillon souligne que tous ses actionnaires « sont des acteurs économiques du département ». A la différence de L’Indépendant, pourrait-on ajouter. Il se refuse à donner la moindre information sur les noms de ses partenaires. Il ne nous a pas caché que certains souhaitaient que leur présence dans le capital du journal reste confidentielle. C’est gênant ! Même si P. Ginabat est l’actionnaire majoritaire et donc en théorie préservé des interventions de ces actionnaires minoritaires. Nous poursuivons nos recherches.

Femme de conviction

Coralie Prats, fille de Jean Rigual, maire-adjoint de Perpignan, conseiller général UMP aurait pu chercher à jouer les héritières. Et bien non ! On ne trouvera pas son nom sur la liste de Jean-Marc Pujol. Elle est sur celle de Clotilde Ripoull.

Le journal des bonnes nouvelles

Le magazine de com du conseil général est depuis quelques temps affublé du slogan : « Le journal des bonnes nouvelles ». Bien trouvé. Ça lui va très bien. Ce n’est pas dans L’Accent Catalan que vous trouverez les chiffres sur le niveau record de chômage dans les P-O.

Que des bonnes nouvelles. Comme dans les tous des journaux des collectivités territoriales. Résultat, leur niveau de lecture et de crédibilité est faible. Mais les élus et les communicants font semblant de ne pas s’en apercevoir. C’est dommage car ce pourrait être de bons outils pour intéresser le citoyen à la vie de la cité. Remplacer la com et la pub par une information en prise avec les réalités ne se fera pas sans une réflexion et une remise en cause de la relation élus citoyens.

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Bonne note ou fausse note ?

Vu fin novembre un communiqué de presse de la ville de Perpignan qui annonçait qu’elle avait obtenue une note de 19,5 pour la qualité de sa gestion comptable. Et puis nous avons vu un article dans L’Indép. Nous n’y avons pas trop fait attention, mettant ça dans le même sac que nombre de récompenses, de lauriers et de trophées accordés à nos formidables édiles. Et ne parlons pas des dossiers de la presse magazine qui classent les villes dans différents domaines de la plus gay à la plus endettée. Comme le Figaro Magazine qui s’est dernièrement pris les pieds dans le tapis en additionnant la dette de la mairie de Perpignan et celle de l’agglo. Lamentable !

Revenons à ce 19,5. Voilà qu’un lecteur nous en parle. Ça nous a décidé à faire une recherche sur internet. Sans résultat. Rien sur le sujet. Nous avons interrogé la mairie ainsi que les services de l’Etat qui auraient attribué cette note. On en sait un peu plus. Mais nous avons bêtement demandé des preuves. Refus. Documents confidentiels. Nous avons donc envoyé des courriers, l’un au maire, l’autre au trésorier principal de la ville de Perpignan (Trésor Public). Ils ont un mois pour répondre. A t’on déjà vu des élèves cacher une très bonne note ?

Codo et Pujol à la pointe du combat éthique

La liste Croire à Perpignan conduite par Jean Codognès distribue un tract titré “ Des élus irréprochables c’est possible “. « Pour vous qui ne faîtes plus confiance aux élus et à la classe politique, pour celles et ceux qui veulent une équipe intègre et responsable pour diriger la ville de Perpignan. » Suivent huit propositions. La première : « Je serai un maire à temps plein qui ne cumule avec aucun autre mandat électif. » Le candidat précise que s’il est élu maire cette charte déontologique sera votée dès le premier conseil municipal. Ce tract a été imprimé à 30 000 exemplaires.

Codognès a toujours mené le combat pour l’éthique. Depuis son engagement contre le système Farran, en passant par sa participation très active à la commission d’enquête sur la corruption au sein des tribunaux de commerce avec Arnaud Montebourg, jusqu’à son conflit avec le système Bourquin. Il a, en 2013, participé à la création d’un groupe local d’Anticor dans les P-O.

Samedi 1 février, prenant la parole devant plusieurs centaines de personnes invitées à l’inauguration de la permanence électorale de la liste Perpignan Pour Tous, Jean-Marc Pujol a rappelé son engagement contre le cumul des mandats en ajoutant qu’il continuerait à n’exercer qu’un seul mandat. En matière de moralisation de la vie politique, il a déclaré qu’il était inacceptable qu’un élu condamné par la justice puisse encore exercer un mandat.

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Jean-Marc Pujol a signé la charte d’Anticor. C’est d’ailleurs le premier maire UMP d’une grande ville de France à le faire.

Cestpolitique y reviendra car nous allons, tout au long de la campagne, porter une grande attention à toutes les propositions qui visent à moraliser et à démocratiser la vie politique. C’est la seule réponse efficace au discrédit de la classe politique et à la crise de confiance qui alimente le vote en faveur de l’extrême-droite.

Le petit Alduy répond au grand Bourquin et l’envoie à la case prison

C’est avec toute la hauteur que le caractérise que Bourquin a réagit au départ d’Alduy . Il a notamment déclaré : « Sa défaite aux sénatoriales en 2011 a été un coup de grâce. Après ça, il n’a pas su remonter la pente. Depuis ce moment, nos rapports ont changé, surtout depuis que j’ai pris la présidence d’une région de 3 millions d’habitants. A partir de là, on ne jouait plus dans la même catégorie. »

Réponse du petit teigneux : « J’ai au moins un point d’accord avec la déclaration de Christian Bourquin à mon égard : nous ne sommes pas dans la même catégorie… A sa différence, je n’ai jamais été condamné à de la prison, ni même mis en examen. Je suis et resterai jusqu’au bout, un élu républicain respectueux de la Justice de mon pays. Mais surtout, Christian Bourquin n’a aucune vision de l’avenir. Il a en revanche une véritable addiction de pouvoir : Président-Sénateur de la Région, Président du Conseil général des Pyrénées-Orientales par personne interposée et il souhaite encore être prochainement Maire de Perpignan, toujours par personne interposée. »

Fabrice Thomas
Contact : c.politique@orange.fr