Chapeau l’artiste !

« Je vous le dis très sereinement, ou presque, ma vie publique, du moins celle qui s’exerce à travers un mandat électif s’achèvera dans quelques semaines. » Jean-Paul Alduy a, dès le début de son discours, répondu à la question que tout le monde se posait depuis quelques temps. Il l’a fait lors de la cérémonie de vœux de l’agglomération Perpignan-Méditerranée. Il y avait la foule des grands jours au Palais des Congrès. Tout le monde savait que ce ne serait pas une cérémonie de vœux comme une autre. Et l’éventualité d’un retrait devenue ces derniers jours une forte probabilité constituait un évènement auquel beaucoup n’osaient croire. Le 30 janvier 2014, Jean-Paul Alduy a annoncé qu’il ne briguerait plus aucun mandat. C’est localement un évènement d’importance. Les Alduy ont marqué cette ville. Leur nom est lié à celui de Perpignan depuis 1959. Ca fait un bail, comme on dit familièrement.

di ll décembre 132

L’homme politique qui aura 72 ans au mois de mai a eu la sagesse de ne pas s’engager dans le mandat qui risquait d’être celui de trop. Mais on ne quitte pas le pouvoir, cette puissante drogue, si facilement. Jean-Paul Alduy a du peser le pour et le contre, évaluer le rapport de force, prendre le poul de l’opinion. Il a dut penser à son père dont le dernier mandat commencé à 75 ans fut catastrophique. Il a peut-être senti que l’Alduysme avait assez duré. Il se retire avec panache alors que sa présence sur la liste de Jean-Marc Pujol aurait sans aucun doute provoqué une forte dénonciation de la dynastie Alduy qui continuait encore et encore et qui n’en finissait pas.

Dans son discours d’une vingtaine de minutes, JPA a été fidèle à lui-même. Il a mis toute son énergie et il n’en manque pas, au service de sa grande mystique. Il y a 20 ans, il faisait vraiment rêver son auditoire quand il discourait sur le rapprochement avec Barcelone, sur le TGV, sur la dynamique économique qui s’annonçait. Le miracle ne s’est pas produit. Perpignan a progressé dans de nombreux domaines, ne l’oublions pas, mais économiquement et socialement, elle va plus mal. Ce n’est certes pas de la faute d’Alduy si l’économie de notre pays, celle de nos voisins de Catalogne et d’Espagne sont en crise. Mais il a tardivement, beaucoup trop tardivement, fait du développement économique sa priorité. Les grands mots, les grandes phrases, les grandes idées, les grands rêves, les grands gestes, l’excès de lyrisme, se sont fracassés contre la réalité. “Le parfum“ s’est volatilisé. La mystique ne fonctionne plus. Ainsi se termine l’Alduysme. Mais l’artiste a réussi sa sortie. Une belle sortie sous des applaudissements soutenus. Ça mérite d’être salué.

Fabrice Thomas

Contact : c.politique@orange.fr

Evènement : un nouveau quotidien départemental en février !

Incroyable ! Un nouveau quotidien départemental va voir le jour, L’Echo du Roussillon. Nous avons toujours eu un peu de mal à croire à ce projet. Et pour causes. La presse quotidienne régionale se porte mal. Qui allait être assez fou pour investir dans un secteur où il est beaucoup plus facile de perdre de l’argent que d’en gagner ?

Pierre Ginabat, ancien directeur administratif et financier de L’Indépendant à su convaincre des investisseurs. A quelle hauteur ? Nous ne le savons pas. Il a du lever plusieurs centaines de milliers d’euros. L’équipe rédactionnelle est, au depart, constituée de dix journalistes et d’un rédacteur en chef qui arrive de La Réunion.

Nous manquons d’information sur la ligne rédactionnelle. Contrairement à ce qui a été écrit ici ou là elle ne serait pas spécifiquement consacrée vers l’économie. Mais elle sera différente de celle de L’Indépendant. L’Echo du Roussillon aura une pagination de 32 pages. Il sera édité par la SAS Méditerranée Presse au capital de 100 000 euros.

La Clau puis Ouillade qui semble avoir repris les informations du premier ont, lundi 27 janvier, à une heure d’écart, annoncé que le nouveau titre aurait une périodicité hebdomadaire.

La création d’un nouveau quotidien régional est un événèment assez extroaordinaire. Cela fait des décennies que l’on n’a pas vu ça. Le lancement de L’Echo du Roussillon pourrait donc avoir une couverture presse nationale.

Succès garanti pour le premier numéro. Pour voir ce qu’il y a dans ces pages et pour le plaisir de comparer avec L’Indépendant.

La date de sortie n’est pas encore précisément fixée. Il est question de la mi-février. Pierre Ginabat, son fondateur, va devoir sortir de son mutisme. Il est pour le moment muet comme une carpe. Il a toujours refusé de répondre aux questions des journalistes.

Bonne chance à L’Echo du Roussillon et aux confrères embarqués dans cette belle aventure.

Fabrice Thomas

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Bourquin : Il respecte le truc mais il veut contrôler le machin

Comment ne pas être accablé par la gravité des propos tenus par Christian Bourquin après le rejet de son pourvoi en cassation.

Voici ce qu’il a déclaré. Ce verbatim est extrait du journal de France 3 Pays Catalan du vendredi 24 janvier : « La cassation n’a pas voulu rentrer dans le fond, je l’ai dit. Elle considère qu’il n’y a pas d’anomalies juridiques dans tout ce qui c’est passé. Et donc en gros, j’ai compris qu’elle tapait en touche. Je vais pas en rigoler, je respecte le truc. Vous savez ce que je pense de la justice. Regardez mes actions au Sénat et vous verrez que, il faut quand même limiter les pouvoirs de la justice et les contrôler. »

Il respecte tellement le truc qu’il souhaite que l’on contrôle le machin. C’est à tous les niveaux affligeant.

(Dans l’Indépendant, F. Michalak a commis une petite erreur en écrivant « contourner » au lieu de « contrôler ». Sur le fond ça ne change rien)

Le 6 décembre 2012 dans une allocution prononcée à l’ouverture d’un congrès de commissaires aux comptes à Montpellier Bourquin s’en était violemment pris à la Chambre régionale des comptes alors qu’un contrôle de la gestion du conseil régional était en cours. Il avait notamment déclaré : « Les CRC ont suffisamment ridiculisé leur expertise jusque-là pour que maintenant nous passions à autre chose. » Des propos tenus en présence en présence de Bernard Legras, procureur général près la cour d’appel de Montpellier qui les a qualifiés « d’indignes » dans son discours de rentrée en janvier 2013.

Dans quel pays vivrions-nous si un grand nombre de parlementaires bafouaient ainsi la justice et ses institutions ?

Tous ces élus mis en cause ou condamnés dans des affaires qui révèlent leur manque de probité minent la démocratie. Mais ce qui l’affaiblit encore plus ce sont tous ces électeurs qui se résignent à avoir des élus qui ont gravement failli.

Certains défendront Christian Bourquin en disant que la justice ne l’a pas privé de ses droits civiques, ne l’a pas condamné à une peine d’inéligibilité. C’est vrai ! Il surtout vrai que la justice a des difficultés à prononcer des peines sévères contre les élus qui ont manqué à leurs devoirs de probité. Et concernant, la peine d’inéligibilité, si rarement prononcée, on entend de plus de plus de juges s’en remettre aux électeurs.

Mais si tout le monde démissionne ?

Chacun d’entre nous devrait se considérer comme un gardien et un garant de la démocratie. Chaque citoyen devrait s’assigner le devoir de ne pas réélire un politique qui a été condamné. Un devoir que nous placerions au dessus, bien au dessus, largement au dessus des préférences partisanes.

Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Impressions de campagne (5)

Bourquin définitivement condamné

Bourquin a épuisé tous les recours et le voilà définitivement condamné dans l’affaire Synthèse. C’est profondément injuste. Bourquin aurait dut recevoir le Mercure du développement économique des mains d’un ministre. Car grâce à lui la minuscule agence de publicité perpignanaise de Pascal Provencel est en 15 ans devenue la plus importante agence de publicité de la région Languedoc-Roussillon. Elle fait des bénéfices extraordinaires et son patron est devenu riche. Alors que Christian Bourquin n’est propriétaire que d’une ânesse. Deux mois de prison avec sursis pour favoritisme, voilà comment on le récompense. C’est à vous faire perdre le sens de l’intérêt général ! Et celui de l’amitié ! Si maintenant il est interdit d’aider un ami.

Victimes de l’injustice

Avec ses deux condamnations par un tribunal correctionnel, Bourquin pourrait peut-être prendre la présidence d’une association des élus des P-O multi-condamnés. Une association qui serait pluraliste. Avec l’UMP Alain Ferrand qui a gros palmarès. Avec Elie Puigmal, conseiller général PS, condamné deux fois par un tribunal correctionnel, deux fois aussi Nicolas Garcia, maire PCF d’Elne.

Comme dit Bourquin, la justice s’acharne. Et pour lui donner raison elle enquête sur des marchés passés entre le conseil régional et l’agence de pub de Pascal Provencel. Mais la justice s’acharne lentement. Plus de dix ans pour juger l’affaire du chauffeur, presque quinze pour l’affaire Synthèse. Du jamais vu ! Les juges s’acharnent tellement sur les politiques que la plupart du temps ils ne demandent pas de peine d’inéligibilité.

Il faudrait trouver un nom à cette association de récidivistes de la politique. Si vous avez une idée…

Tramuntana baisse le rideau pendant la campagne

Le site politique tramuntana-actu.com, dont la rédaction est assurée par Josianne Cabanas et l’administration par Jean-Louis De Noëll suspend son activité pendant la campagne des municipales. Curieux ! Vous imaginez un fleuriste fermé le 1er novembre ? Un chocolatier qui partirait en vacances juste avant Noël ? Voilà l’explication que l’on trouve sur le site : « Si tramuntana-actu s’est mis en sommeil, c’est parce que son équipe ne souhaitait pas entrer dans le débat électoral qui a déjà commencé par communiqués virulents interposés, car ce n’est pas ainsi que nous considérons notre action et notre rôle. Dans ces conditions, le mieux est de se taire et d’attendre le printemps et des temps plus apaisés ! » C’est au nom d’une noble conception du journalisme que madame Cabanas suspend son activité. Il ne faudrait pas croire que c’est parce que la journaliste en retraite va être sur la liste de Jean-Marc Pujol.

Si vous ne votez pas pour moi c’est que vous êtes des ânes

Lu dans L’Indépendant du 20 janvier, la déclaration de Jean-François Fons. L’ancien conseiller municipal de Perpignan (2008-2009) est tête de liste à Saleilles : « Si en mars la population ne comprend pas ce que nous voulons faire pour la commune, elle ne nous mérite pas. Et je ne ma représenterai pas. » On avait déjà remarqué que le dynamique directeur régional de la Banque Courtois avait une très haute idée de lui-même. Mais à ce point !

A l’aise dans ses baskets

Justifiant son choix de passer à droite avec armes et bagages, Olivier Amiel a déclaré qu’il était « droit dans ses bottes ». Une expression rendue célèbre par Alain Juppé en 1995. Il l’avait utilisé pour répondre à l’hebdomadaire satyrique qui venait de publier une note signée de Juppé, délégué au logement de la ville de Paris qui demandait la baisse du loyer d’un appartement attribué à son fils. Et pour que le rejeton soit confortablement installé dans cet appartement de Saint-Germain des Près, Juppé avait ordonné des travaux pour un montant 380 000 francs.

L’expression a depuis été repris par quelques politiques dans des situations toutes aussi inconfortables que celle dans laquelle se trouvait Juppé. Par Elie Puigmal avant sa condamnation pour favoritisme dans l’affaire Boitaclous. Ce qui laisse penser qu’Olivier Amiel n’est pas aussi à l’aise qu’il veut bien le dire.

Remarque d’un confrère prenant la défense d’Olivier Amiel : « Un poste de maire-adjoint quand tu es un jeune avocat qui galère ça ne se refuse pas ». C’est beau les convictions.

Olivier Amiel est un incompris. Il se sacrifie pour faire barrage au FN et on le traite d’opportuniste. Et voilà Chevènement qui lui fout un coup de pied au cul, lui, le secrétaire national à la culture. Exclu du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen).

Une idée de génie !

Roger Blandignères, lui aussi tête de liste à Saleilles, mérite pour l’instant le prix de la proposition la plus lumineuse : « Faire venir Ikéa sur le pôle économique de Saleilles ». Votez Blandignères et nous aurons Ikéa dans les P-O. Il suffisait de le proposer. Cela dit Ikéa n’a pas que des fans. La direction française a eu, à grande échelle, recours à des officines afin d’espionner des collaborateurs, de futurs employés, des syndicalistes et même des clients.

JPA : un petit dernier pour la route !

Il se murmure que le président de l’agglo n’a pas envie de repartir aux municipales et d’être sur la liste conduite par Jean-Marc Pujol. Ce serait conforme à ce qu’il avait écrit dans le livre qu’il avait sorti avant les élections municipales de 2008 : « Si je sollicite un troisième mandat, dernière étape dans mon action publique, c’est pour rassembler…. » La dernière étape est terminée.

Pendant la campagne des municipales de 1995, JPA expliquait déjà qu’il faudrait que le mandat soit efficace parce que ce serait le dernier. En se représentant en 2001, il a justifié sa candidature en disant que le premier mandat de 1993 à 1995 ne comptait pas. Et oui au départ on ne devait l’avoir que pour deux mandats : « Je maintiens mes déclarations, je n’irai pas au-delà. Lorsque l’on reste trop longtemps, il se crée des clans, des comportements claniques, clientélistes et ce n’est jamais bon pour la démocratie. Sept ans c’est suffisant pour donner une nouvelle impulsion à la ville, la sortir du marasme. »

Allez encore un petit dernier Jean-Paul… Le dernier…

L’Olivier : attention aux noyaux

L’Olivier Nouveau Pays Catalan propose une charte pour le commerce du centre ville en dix points parmi lesquels, « La transformation du théâtre de l’Archipel en centre des congrès ». D’accord avec son PPP, Partenariat Public Privé, ce théâtre va coûter cher au contribuable. D’accord son coût de fonctionnent est élevé. D’accord Jean Nouvel a loupé le Grenat et il aurait été normal de lui faire un procès. Mais notre ville avait depuis longtemps besoin d’une salle de spectacles digne de ce nom. Elle là et c’est très bien. Des milliers de spectateurs l’apprécient pour ça.

Le spleen de l’élu sortant

Le ralliement d’Amiel et de Gonano, élus de gauche, qui passent chez Pujol avec l’assurance d’avoir une bonne place est arrivé au plus mauvais moment. Car de leur côté les membres de la majorité municipale sortante ne sont pas encore fixés sur leur sort et au moins une quinzaine d’entre eux sont assis sur un siège éjectable. Ils attendent avec anxiété le rendez-vous en tête à tête avec le patron, début février. Certains dorment mal.

Rassemblement républiquoi ?

« Le large rassemblement républicain » de Jean-Marc Pujol sème un profond trouble dans les rangs de l’UMP et de la droite. Jusqu’à JPA. Olivier Amiel le nomme rassemblement « républicain des deux rives ». Cela veut-il dire que la tête de liste investie par l’UMP va faire campagne sans le logo de l’UMP et de l’UDI ? Le maire sortant ferait bien de clarifier son positionnement.

Fabrice Thomas

Contact : c.politique@orange.fr

Perpignan : Codognès tête de liste de la gauche unie ?

Dans un article consacré aux négociations entre le PS et Europe Ecologie Les Verts, Le Monde daté du mercredi 22 janvier évoque le cas de Perpignan. Selon le quotidien du soir, « Les écologistes avaient au départ trois priorités : Montreuil (Seine-Saint-Denis), Arras et Perpignan. »

Dominique Voynet, maire sortant de Montreuil s’étant retirée, il ne restait que Perpignan et Arras. Dans le chef-lieu du Pas-de-Calais (72 000 habitants), le bureau national du PS a tranché en donnant la tête de liste à un élu écologiste d’EELV.

Reste Perpignan. Seule ville de plus de 100 000 habitants convoitée par Les Verts. Selon l’article Les Verts auraient demandé la tête de liste à Perpignan dans le cadre des négociations sur une alliance derrière Patrick Menucci, candidat PS à la mairie de Marseille.

Les prétentions des Verts ne sont pas nouvelles. Emmanuelle Causse, la patronne des écolos avait déjà dans une interview à L’Indépendant en décembre, affirmé les ambitions de son parti à Perpignan.

Les informations parues ces derniers jours dans divers titres de presse et maintenant dans Le Monde confirment que Les Verts mettent tout leur poids pour obtenir la tête de liste de la gauche dans notre ville.

Les Verts n’ont pas choisi Perpignan par hasard. Jean Codognès, Perpignanais et élu de la ville, y a une forte notoriété et apparait comme le meilleur candidat pour faire gagner la gauche. C’est ce qui ressortait du sondage de l’IFOP commandé par L’Indépendant en avril 2013. A la question « Qui ferait un bon maire de Perpignan ? » 40% des sondés avait répondu Jean Codognès. Jacques Cresta arrivait loin derrière avec 23%.

Si ce n’est pas déjà fait, Bourquin et les siens vont sortir les fourches pour empêcher un accord sur le nom de Jean Codognès. « Bourquin préfèrerait gâcher les chances de la gauche de prendre la mairie et l’agglo et il préfèrerait voir Aliot dans le fauteuil de maire plutôt que Codognès. », nous a confié un élu PS il y a quelques jours.

Il faut rappeler que Codognès a commis le pire de tous les crimes. Il est le seul élu de gauche de premier plan à n’avoir jamais fait allégeance au seigneur de Millas. C’est en effet impardonnable. Fabrice Thomas

Clotilde Ripoull détourne le nom du quotidien local

L’Indépendante, tel est le nom du journal de campagne de Clotilde Ripoull. C’est de toute évidence un détournement du nom du quotidien local. Reste à savoir si ce dernier va apprécier le clin d’œil. Les titres de presse se montrent en général tolérants quand le détournement a une finalité satyrique. Ils le sont moins pour des utilisations commerciales et politiques.

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Certains ne se priveront pas de dire que Clotilde Ripoull pond une nouvelle fois ses œufs dans le nid des autres. Un grief qui était ressorti à l’occasion de la diffusion, en novembre dernier, d’une enquête d’Envoyé Spécial sur les communautés de communes. La conseillère municipale d’opposition y était intervenue pour dénoncer le nombre de vice-présidents de l’agglo, 42, qui perçoivent 1 600 euros d’indemnité mensuelle. Hors c’est un combat dans lequel Jacqueline-Amiel Donat , également conseillère municipale d’opposition, s’était toute seule engagée depuis plusieurs années en allant même jusqu’à saisir le tribunal administratif.

La démarche va sans doute surtout faire sourire les Perpignanais. Un bon moyen pour retenir l’attention. Un joli coup. Le mari de madame, publicitaire spécialiste du lobbying, y est-il pour quelque chose ?

Que va faire L’Indep ? Demander gentiment à Clotilde Ripoull de renoncer à distribuer son journal de campagne imprimé à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires ? Compliqué. Poursuivre en justice ? Cela apparaitrait excessif et il n’est pas certain que l’entreprise de presse aurait gain de cause.

Mais en ne régissant pas, L’Indépendant pourrait apparaître indifférent au détournement de sa marque par des personnes souhaitant profiter de sa notoriété.

De son côté Clotilde Ripoull confirme que c’est « un clin d’œil » qui vise « à mettre en évidence l’indépendance de sa candidature » et qu’il n’y a « pas de risque possible de confusion avec L’Indépendant. » Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Jean-Paul Alduy va sortir un livre politique

Nous avons appris, de bonne source, que Jean-Paul Alduy était en train de mettre la dernière main à un livre politique. Interrogé, le président de l’agglomération Perpignan Méditerrannée nous a répondu : « C’est une info très prématurée. Je n’ai donné aucun BAT ! ». Connaissant le nom de l’éditeur, Les Presses Littéraires, nous avons pris contact avec leur patron, Jérôme Fricker qui est aussi maire-adjoint à la culture de Saint-Estève. Impossible de lui arracher plus que « ultra confidentiel ».

Jean-Paul Alduy va-t-il régler ses comptes ? Il y en a quelques uns en suspend. Par exemple avec ses amis de droite qui se sont alliés avec les Bourquinistes pour le faire battre aux sénatoriales ?

Jean-Paul Alduy souhaite-t-il faire le bilan de 20 ans d’action dans les P-O, comme maire de Perpignan et président de l’agglomération ?

Jean-Paul Alduy que l’on sait depuis toujours et avec constance opposé à l’extrême-droite souhaite t-il en appeler aux convictions démocratiques et républicaines des Perpignanais en leur disant que laisser le FN faire de Perpignan son laboratoire serait mortifère pour la ville ?

Jean-Paul Alduy va-t-il annoncer la fin de sa vie politique locale ? Après avoir passé le relais à la mairie se prépare t-il à faire la même chose à l’agglo ? Pourrait-il se retirer complètement de la vie politique ? Il avait semblé très intéressé par un siège de parlementaire européen.

Nous aurons bientôt les réponses. On pouvait difficilement imaginer que Jean-Paul Alduy n’est pas son mot à dire à la veille d’une échéance électorale importante pour la ville. Il a choisi de le faire avec un livre. Comme avant l’élection municipale de 2001 avec Perpignan demain : la ville-pont et l’archipel roussillonnais. Puis avant le scrutin municipal de 2008, avec Perpignan Perpinya 2020. Fabrice Thomas

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Impressions de campagne (4)

Cresta prend-il des produits ?

L’Indépendant a publié lundi 13 janvier les propositions des cinq têtes de liste sur la sécurité. F. Michalak commence son article en évoquant les incilités. La dégradation des comportements sociaux, en particulier le développement d’une forme d’individualisme qui nie l’existence de l’autre, produit toutes sortes d’incivilités qui affectent fortement le quotidien des Perpignanais. Cette problématique est aujourd’hui très sous-estimée.

Puisque la police municipale était au coeur du sujet, on aurait apprécié que la journaliste indique son coût et ce qu’il représente dans le buget de fonctionnement de la ville.

Les propositions de Louis Aliot sont titrées : “ La 4 ième ville la plus criminogène de France “. Pourquoi n’a-t-on pas été demandé au candidat d’extrême-droite d’indiquer ses sources ?

De son côté Jacques Cresta déclare : “ la ville est parmi les plus mal classées de France : 200 fonctionnaires de police nationale en moins avec la bénédiction des deux derniers maires. “ Chiffre énorme. Mais là encore il fallait demander ses sources au candidat Bourquiniste. D’où Cresta sort-il ce chiffre complètement fou ? Il y a sans aucun doute quelques dizaines de fonctionnaires en moins (sur un effectif total d’un peu moins de 400 personnes) qui font défaut au bon fonctionnement de la police sur Perpignan.

Si la presse ne fait pas son boulot de vérification les politiques ont la possibilité de dire n’importe quoi. Et certains ne s’en privent pas.

Jacques Cresta maire ? Il est plus crédible en romancier conspirationniste. Il n’hésite en effet pas à écrire : “ La sécurité sur Perpignan est un échec. On peut même dire que la droite a organisé l’insécurité pour tenter de se légitimer au pouvoir en faisant croire que la gauche ferait moins bien.” C’est un délire naturel ou le candidat PS prend-il des produits ? On attrape le flacon de Johnny Walker au lieu de la bouteille de Perrier et on écrit des bêtises plus grosses que soi. Nous plaisantons. Mais il y a un problême. Comment a t-il pu lire et relire ça et l’envoyer à L’Indépendant ?

Les deux candidats de gauche, Codognès et Cresta se distinguent en ne demandant pas d’augmentation des effectifs de la police municipale. Cresta considère qu’elle a “ des moyens pléthoriques ”. Pour Ripoull : 30 recrutements, Aliot : 56 et Pujol : 60. Dommage que l’on ai pas été demandé aux candidats de chiffrer leurs propositions. Aliot a récemment déclaré qu’il procèderait à un redéploiement en réduisant les effectifs du service de la propreté. C’est hélas un service en manque d’effectif et plus particulièrement de balayeurs. Cela ne se voit-il pas ?

Plus de conviction. Rien que du spectacle !

Le conseil général a organisé en décembre un colloque international sur la laïcité. A cette occasion Hermeline Malherbe a planté le 9 ième arbre de la laïcité à Saint-Féliu-d’Amont. C’est sûrement avec des discours et en plantant des arbres que l’on va défendre et faire progresser cette laïcité tant malmenée et pourtant si essentielle. Certains de ceux qui ont renoncé à se battre pour la laïcité nous le cachent avec du décorum. Comme lorsqu’ils rendent, chaque année, hommage à Jean Jaurès.Font-ils illusion ?

Aliot tapisse la ville

Le candidat d’extrême-droite a fait tapisser la ville. Le premier collage des troupes FN sur Perpignan a été massif. A part dégrader l’espace public à quoi cela sert-il ? Il y a, répartis sur tout le territoire de la ville, des panneaux de libre expression. Ne sont-ils pas en nombre suffisant ? Espèrons qu’Aliot ne sera pas imité par d’autres candidats. Avec tous les moyens qui sont à leur disposition, surtout depuis le développement d’internet, les candidats pourraient renoncer à l’affichage sauvage.

di 11 décembre 025

Un bon sujet pour L’Indep, demander aux candidats ce qu’ils pensent de l’affichage sauvage.

Fabrice Thomas

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Dieudonné : réponse à ceux qui considèrent que l’on en a trop fait

Si notre société, ses médias, ses intellectuels, sa classe politique avaient réagi avec force depuis déjà plusieurs années aux ignominies de Dieudonné, il ne serait pas devenu nécessaire, il ne serait pas devenu indispensable que l’Etat intervienne.

Nous l’avons vu en 2008 quand Dieudonné a fait monter le négationniste Faurisson sur la scène du Zénith à Paris pour lui faire remettre un prix par un personnage portant une tenue de déporté. Les réactions n’ont pas été, loin de là, à la hauteur de la gravité de l’évènement.

En 2013, après avoir signé un arrêté interdisant le spectacle de Dieudonné, le maire de Perpignan s’est retrouvé isolé. Aucun soutien. Même dans son camp. Ses amis considéraient qu’il avait, tout seul, pris une mauvaise décision. Mauvaise parce qu’impopulaire. Raison pour laquelle ses adversaires de gauche préféraient garder le silence.

La décision de Manuel Valls a mobilisé toutes les rédactions et pendant plusieurs jours, des dizaines de millions de Français ont assisté et même participé, notamment via les réseaux sociaux, à un grand débat sur l’interdiction du dernier spectacle de Dieudonné.

En mettant les pieds dans le plat, le ministre de l’intérieur a amené la presse à s’intéresser à Dieudonné et à montrer qu’il était un humoriste obsédé par l’antisémitisme.

Nombre de français ont réagi en disant que l’on en faisait trop. Comme Maïté Sanchez-Schmidt, élue perpignanaise et députée Européen UMP l’a fait sur facebook.

MSS 11 décembre 006

Les “ On en fait trop “ ont ils oublié, ce n’est pourtant pas si loin, le massacre du 19 mars 2012 à Toulouse. La haine antisémite a tué trois enfants abattus à bout portant. La haine antisémite tue. Toutes les haines tuent. C’est même leur finalité. Et c’est bien pourquoi les démocrates, les républicains, de tous bords devraient toujours se retrouver pour les combattre.

Nous ne sommes pas assez naïfs pour penser que la politique politicienne qui n’est faite que d’enjeux de pouvoir puisse s’effacer complètement. Il y a toujours des arrières pensées et des calculs. Et il est hautement improbable qu’il n’y en est pas eu dans la tête de Manuel Valls. Si cela ne doit pas être occulté, ça ne doit pas faire oublier l’essentiel. Le dernier spectacle de Dieudonné était intolérable. Et ça les “ On en fait trop “ l’on un peu facilement oublié.

Les “ On en fait trop “ ont comme notre député européenne et élue de Perpignan considéré que l’interdiction faisait de la publicité à Dieudonné. Connaissent-ils un moyen de combattre le discours de Dieudonné sans parler de Dieudonné ? Bien sûr que Dieudonné alllait tenter de récupérer à son profit cette médiatisation, s’ériger en victime de la censure, se défendre et s’appuyer sur son public. Un public très important. Quand il est venu ici en 2013, il n’a pas réservé la salle des fêtes d’un village, il a loué la plus grande salle des P-O, le palais des expositions. Même situation partout ailleurs. Il y a un phénomène Dieudonné auquel il était tant de s’opposer.

Les “ On en fait trop “ oublient-ils aussi les quenelles, Signe de préférence exécuté et photographié devant des lieux liés au judaïsme et au martyr des juifs ?

Dans les années 1930, les “ On en fait trop “ ont en France réagi à la sortie et au succès de Mein Kampf en disant que la vision d’Hitler était bien trop extremiste pour pouvoir devenir réalité.

Ici nous reprochons souvent aux hommes politiques de ne plus défendre des idées et des valeurs. C’est pourquoi nous apprécions tout particulièrement que Pujol et Valls aient pris une décision avant tout guidée par leurs convictions.

La petite histoire a déjà retenu, et la presse nationale s’en est largement fait écho, que la ville de Perpignan s’était en 2013 opposée à Dieudonné. De plus, le non respect de l’engagement pris par l’avocat de Dieudonné devant le tribunal administratif de Montpellier de ne pas chanter Shoah Ananas à la fin du spectacle donné à Perpignan a lourdement pesé dans la décision du Conseil d’Etat.

Comme à son habitude la presse a donné la priorité à la polémique et au débat en mettant les faits au second plan, à savoir le contenu du dernier spectacle de Dieudonné. Voici ce qu’écrivait Stéphanie Jourdain journaliste de l’AFP qui y a assisté.

Extrait

« Sur les 75 minutes que dure le spectacle, il ne s’en passe pas cinq sans une charge contre « les juifs », « la juiverie », « kippa city », « le maître esclavagiste banquier ».
A un moment, Dieudonné imite un tirailleur sénégalais qui s’est battu en première ligne pour la France.
Dans le public, des gens pleurent de rire. Tout d’un coup, le tirailleur que campe Dieudonné s’adresse à Hitler. Il lui demande « pardon ».
Condamné au moins six fois pour antisémitisme, « Dieudo » se moque d’Arthur, Gad Elmaleh, Patrick Timsit, Elie Semoun, Patrick Bruel.
Il réédite sa sortie sur les chambres à gaz et le journaliste Patrick Cohen qui lui a valu l’ouverture d’une enquête pour « incitation à la haine raciale ». (…)
A un moment, il arrête la fiction pour expliquer le titre de son spectacle: « le mur », comme le mur en parpaings qui coupe la scène en deux.
Il y a d’un côté « le bien, le Mur des lamentations, les banques, les médias, le show business, Hollywood, toute la merde », plaide-t-il sérieux. De l’autre « le mal, la résistance et la révolte, les ronces, les orties, les cailloux ».
Le spectacle se termine par le moment tant attendu par ses fans: la reprise de la chanson d’Annie Cordy « Cho Ka Ka O ».
Cette fois, les paroles sont remplacées par « Shoah-nanas ». « Dieudo » danse.
Ses fans exultent. (…) »

Et voici une video avec extrait du spectacle “ le Mur “. De quoi faire réfléchir les “ On en fait trop “

Fabrice Thomas

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Le Barcarès : privée de ses droits civiques elle coupe le ruban tricolore en présence des présidents de la région et de l’université

photo Bourquin + couple Ferrand-2 copie

Cette photo a été envoyée à la presse par le Citoyen Barcarésien, groupe d’opposition au conseil municipal du Barcarès. Elle a été prise le 16 décembre lors de l’inauguration du centre de recherche des écosystèmes marins.

Vous reconnaissez la dame qui coupe le ruban tricolore ? C’est Joëlle Ferrand, ancienne maire du Barcarès. Elle a en juin 2011 été condamnée à 18 mois de prison avec sursis, 12 000 euros d’amende, 5 ans de privation de ses droits civiques. A sa droite son mari, Alain Ferrand, maire UMP du Barcarès, plusieurs fois condamné et mis en cause dans plusieurs affaires en cours d’enquête et d’instruction. A sa gauche, Christian Bourquin, président PS du conseil régional, lui aussi condamné et lui aussi un bon client des tribunaux.

Que les Ferrand s’assoient sur la République, ses valeurs et ses lois ne surprendra personne. Mais comment un président de région, un parlementaire peut-il cautionner, participer à une telle mascarade ? On pourrait poser la même question à Fabrice Lorente, le président de l’université de Perpignan.

Il faut se rendre à l’évidence, les Ferrand ne sont plus, depuis quelques temps déjà, les pestiférés de la scène politique locale. Ils sont même courtisés par le gratin politique. Par Bourquin le patron du PS et Calvet le président de l’UMP. Là encore l’électoralisme a fait des dégâts. Bourquin et Calvet ont vendu leur âme au diable pour récupérer et se partager les voix du Barcarès lors de l’élection sénatoriale de 2011.

Ces derniers font mieux que personne le lit de l’extrême-droite. Mais croyez-vous que cela les empêchera de venir bientôt vous dire qu’il faut faire barrage au FN ?

Il faut signaler que la première-adjointe au maire UMP du Barcarès est adhérente du Front National. Ce qui explique sans doute le silence du FN sur les pratiques des Ferrand.

Le pire c’est que ces mœurs de république bananière ne provoquent guère de réactions. Et de ce fait elles s’inscrivent dans le paysage comme quelque chose de normal. Pourtant, nombreux, très nombreux sont les habitants de notre département qui sont profondément allergiques à ces dérives. Certes, il manque un parti, une organisation pour porter leurs aspirations à plus de démocratie et de probité. Et puis il y a des hommes et des femmes qui font face. Au Barcarès, par exemple, l’équipe du « Citoyen Barcarésien » résiste courageusement au système en place et elle va tout faire pour convaincre la population de mettre fin au règne des Ferrand, en mars prochain, par la voix des urnes. Fabrice Thomas

PS : Alain Ferrand a été investi par l’UMP comme tête de liste aux municipales.

contact : c.politique@orange.fr

Olivier à miel

On savait que la liste de Jean-Marc Pujol était dans l’obligation de jouer la carte du renouvellement, mais on ne s’attendait pas à ce que le premier des nouveaux arrivants soit un transfuge. Un avocat, encore un. Il passe de l’opposition de gauche où il siégeait depuis 2008 à la majorité de droite.

La nouvelle est d’autant plus surprenante qu’il y a peu de temps Olivier Amiel négociait avec Jacques Cresta. Ce qui pouvait se comprendre. N’est-il pas secrétaire départemental, regional et national du MRC, formation Chevènementiste qui a, lors de la présidentielle et des législatives passé des accords avec le PS et depuis soutient Hollande et le gouvernement Ayrault.

Cresta n’avait certes pas envie de donner à Amiel la place à laquelle il prétendait. Ce dernier est en conflit avec les Bourquinistes depuis son départ tumultueux du cabinet de la présidence du conseil général. Et ne pas faire allégeance au système Bourquin le privait d’une carrière politique à gauche. C’est ce qui avait déjà, en 2009, conduit Romain Grau des bancs de l’opposition à ceux de la majorité municipale.

Mais que va-t-il faire dans une liste dominée par l’UMP ? Une liste dont le leader se déclare en accord avec le courant de l’UMP de la droite forte, lui qui s’est professionnelement spécialisé dans la défense des sans-papiers ?

Il est vrai que notre époque consacre l’infidélité et la mobilité. L’époque oui, les Français beaucoup moins. Toutes les études le montrent.

En apprenant qu’Olivier Amiel figurera dans les dix premiers de la liste conduite par Jean-Marc Pujol aux prochaines municipales, comment ne pas penser qu’il a fait passer ses intérêts avant ses convictions ?

La crise de la politique et la crise de notre démocratie viennent de ce que la lutte des places l’emporte sur les convictions et les idées.

Nous avions relevé cette phrase de Jean Viard, sociologue et élu PS dans une interview qu’il avait donné à la Tribune en avril 2013 : “Le coeur du politique est dans la mise en scène et la réélection. Il est impératif de limiter les mandats et de bloquer les décideurs à deux élections successives. Sinon la parade du coq oublie les problèmes sociaux et sociétaux. »

Quel est pour Jean-Marc Pujol l’intérêt de ce ralliement ? Faire un barrage au FN ? Si c’est le calcul qui est fait, il laisse sceptique. L’avocat des sans papiers risque de faire fuir une partie de l’électorat de droite vers Aliot. Et ce dernier ne devait pas espérer que Jean-Marc Pujol lui offre de si belles étrennes. Le recours à une vieille recette politicienne risque, de plus, de donner du grain à moudre à l’extrême-droite.

Que pèse Olivier Amiel ? Aux législatives, dans les P-O, aucun des candidats du MRC n’a atteint 1%. Il ne va pas manqué à Cresta, ni à Codognès avec qui il aurait pu aller, mais que va-t’-il apporter à la liste de Pujol ? Fabrice Thomas

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