Bourquin définitivement condamné
Bourquin a épuisé tous les recours et le voilà définitivement condamné dans l’affaire Synthèse. C’est profondément injuste. Bourquin aurait dut recevoir le Mercure du développement économique des mains d’un ministre. Car grâce à lui la minuscule agence de publicité perpignanaise de Pascal Provencel est en 15 ans devenue la plus importante agence de publicité de la région Languedoc-Roussillon. Elle fait des bénéfices extraordinaires et son patron est devenu riche. Alors que Christian Bourquin n’est propriétaire que d’une ânesse. Deux mois de prison avec sursis pour favoritisme, voilà comment on le récompense. C’est à vous faire perdre le sens de l’intérêt général ! Et celui de l’amitié ! Si maintenant il est interdit d’aider un ami.
Victimes de l’injustice
Avec ses deux condamnations par un tribunal correctionnel, Bourquin pourrait peut-être prendre la présidence d’une association des élus des P-O multi-condamnés. Une association qui serait pluraliste. Avec l’UMP Alain Ferrand qui a gros palmarès. Avec Elie Puigmal, conseiller général PS, condamné deux fois par un tribunal correctionnel, deux fois aussi Nicolas Garcia, maire PCF d’Elne.
Comme dit Bourquin, la justice s’acharne. Et pour lui donner raison elle enquête sur des marchés passés entre le conseil régional et l’agence de pub de Pascal Provencel. Mais la justice s’acharne lentement. Plus de dix ans pour juger l’affaire du chauffeur, presque quinze pour l’affaire Synthèse. Du jamais vu ! Les juges s’acharnent tellement sur les politiques que la plupart du temps ils ne demandent pas de peine d’inéligibilité.
Il faudrait trouver un nom à cette association de récidivistes de la politique. Si vous avez une idée…
Tramuntana baisse le rideau pendant la campagne
Le site politique tramuntana-actu.com, dont la rédaction est assurée par Josianne Cabanas et l’administration par Jean-Louis De Noëll suspend son activité pendant la campagne des municipales. Curieux ! Vous imaginez un fleuriste fermé le 1er novembre ? Un chocolatier qui partirait en vacances juste avant Noël ? Voilà l’explication que l’on trouve sur le site : « Si tramuntana-actu s’est mis en sommeil, c’est parce que son équipe ne souhaitait pas entrer dans le débat électoral qui a déjà commencé par communiqués virulents interposés, car ce n’est pas ainsi que nous considérons notre action et notre rôle. Dans ces conditions, le mieux est de se taire et d’attendre le printemps et des temps plus apaisés ! » C’est au nom d’une noble conception du journalisme que madame Cabanas suspend son activité. Il ne faudrait pas croire que c’est parce que la journaliste en retraite va être sur la liste de Jean-Marc Pujol.
Si vous ne votez pas pour moi c’est que vous êtes des ânes
Lu dans L’Indépendant du 20 janvier, la déclaration de Jean-François Fons. L’ancien conseiller municipal de Perpignan (2008-2009) est tête de liste à Saleilles : « Si en mars la population ne comprend pas ce que nous voulons faire pour la commune, elle ne nous mérite pas. Et je ne ma représenterai pas. » On avait déjà remarqué que le dynamique directeur régional de la Banque Courtois avait une très haute idée de lui-même. Mais à ce point !
A l’aise dans ses baskets
Justifiant son choix de passer à droite avec armes et bagages, Olivier Amiel a déclaré qu’il était « droit dans ses bottes ». Une expression rendue célèbre par Alain Juppé en 1995. Il l’avait utilisé pour répondre à l’hebdomadaire satyrique qui venait de publier une note signée de Juppé, délégué au logement de la ville de Paris qui demandait la baisse du loyer d’un appartement attribué à son fils. Et pour que le rejeton soit confortablement installé dans cet appartement de Saint-Germain des Près, Juppé avait ordonné des travaux pour un montant 380 000 francs.
L’expression a depuis été repris par quelques politiques dans des situations toutes aussi inconfortables que celle dans laquelle se trouvait Juppé. Par Elie Puigmal avant sa condamnation pour favoritisme dans l’affaire Boitaclous. Ce qui laisse penser qu’Olivier Amiel n’est pas aussi à l’aise qu’il veut bien le dire.
Remarque d’un confrère prenant la défense d’Olivier Amiel : « Un poste de maire-adjoint quand tu es un jeune avocat qui galère ça ne se refuse pas ». C’est beau les convictions.
Olivier Amiel est un incompris. Il se sacrifie pour faire barrage au FN et on le traite d’opportuniste. Et voilà Chevènement qui lui fout un coup de pied au cul, lui, le secrétaire national à la culture. Exclu du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen).
Une idée de génie !
Roger Blandignères, lui aussi tête de liste à Saleilles, mérite pour l’instant le prix de la proposition la plus lumineuse : « Faire venir Ikéa sur le pôle économique de Saleilles ». Votez Blandignères et nous aurons Ikéa dans les P-O. Il suffisait de le proposer. Cela dit Ikéa n’a pas que des fans. La direction française a eu, à grande échelle, recours à des officines afin d’espionner des collaborateurs, de futurs employés, des syndicalistes et même des clients.
JPA : un petit dernier pour la route !
Il se murmure que le président de l’agglo n’a pas envie de repartir aux municipales et d’être sur la liste conduite par Jean-Marc Pujol. Ce serait conforme à ce qu’il avait écrit dans le livre qu’il avait sorti avant les élections municipales de 2008 : « Si je sollicite un troisième mandat, dernière étape dans mon action publique, c’est pour rassembler…. » La dernière étape est terminée.
Pendant la campagne des municipales de 1995, JPA expliquait déjà qu’il faudrait que le mandat soit efficace parce que ce serait le dernier. En se représentant en 2001, il a justifié sa candidature en disant que le premier mandat de 1993 à 1995 ne comptait pas. Et oui au départ on ne devait l’avoir que pour deux mandats : « Je maintiens mes déclarations, je n’irai pas au-delà. Lorsque l’on reste trop longtemps, il se crée des clans, des comportements claniques, clientélistes et ce n’est jamais bon pour la démocratie. Sept ans c’est suffisant pour donner une nouvelle impulsion à la ville, la sortir du marasme. »
Allez encore un petit dernier Jean-Paul… Le dernier…
L’Olivier : attention aux noyaux
L’Olivier Nouveau Pays Catalan propose une charte pour le commerce du centre ville en dix points parmi lesquels, « La transformation du théâtre de l’Archipel en centre des congrès ». D’accord avec son PPP, Partenariat Public Privé, ce théâtre va coûter cher au contribuable. D’accord son coût de fonctionnent est élevé. D’accord Jean Nouvel a loupé le Grenat et il aurait été normal de lui faire un procès. Mais notre ville avait depuis longtemps besoin d’une salle de spectacles digne de ce nom. Elle là et c’est très bien. Des milliers de spectateurs l’apprécient pour ça.
Le spleen de l’élu sortant
Le ralliement d’Amiel et de Gonano, élus de gauche, qui passent chez Pujol avec l’assurance d’avoir une bonne place est arrivé au plus mauvais moment. Car de leur côté les membres de la majorité municipale sortante ne sont pas encore fixés sur leur sort et au moins une quinzaine d’entre eux sont assis sur un siège éjectable. Ils attendent avec anxiété le rendez-vous en tête à tête avec le patron, début février. Certains dorment mal.
Rassemblement républiquoi ?
« Le large rassemblement républicain » de Jean-Marc Pujol sème un profond trouble dans les rangs de l’UMP et de la droite. Jusqu’à JPA. Olivier Amiel le nomme rassemblement « républicain des deux rives ». Cela veut-il dire que la tête de liste investie par l’UMP va faire campagne sans le logo de l’UMP et de l’UDI ? Le maire sortant ferait bien de clarifier son positionnement.
Fabrice Thomas
Contact : c.politique@orange.fr