Affaire Cresta : la défense du député vole en éclats

En grande difficulté depuis la révélation de son intervention auprès du procureur de la République au profit d’un conducteur condamné pour conduite en état d’ivresse, Jacques Cresta a adressé un long droit de réponse à L’Indépendant. Il y a attaque vivement Alliance le syndicat de policiers qui a révélé l’affaire ainsi que le quotidien local. Peu d’explications sur le fond.

Tirer à l’arme lourde sur ceux qui le mettaient en difficulté était la défense favorite de Christian Bourquin. Il lui fallait jeter le discrédit sur ceux qui révélaient ses frasques. C’est ce que fait Cresta.

Voici ses minces explications sur les faits : « Je suis intervenu par courrier auprès du procureur de la République pour demander quelle était la démarche à suivre pour qu’un individu qui avait été condamné à quatre mois de suspension de permis pour conduite en état d’ivresse et qui avait effectué sa peine récupère son permis de conduire. » Et il ajoute un commentaire : « Le fait d’intervenir pour que les droits d’une personne soient respectés après une condamnation pénale et une peine effectuée ne constitue pas une manière d’approuver ou de tolérer les faits commis. »

Cette version est mise à mal par la date de l’intervention du député. Le mail de Jacques Cresta au procureur n’a pas été envoyé à la fin de la suspension du permis mais selon L’Indépendant le lendemain de la suspension le 29 octobre et selon nos sources quelques jours après. Précisons d’ailleurs que la suspension de quatre mois prendra fin en janvier 2015.

Au regard de la fragilité de la défense de Cresta on comprend mieux son caractère belliqueux.

Et si c’était pour savoir comment récupérer un permis de conduire à l’issue de la période de suspension, point n’était besoin qu’un parlementaire fasse un courrier à un procureur de la République. La réponse se trouve facilement sur Internet.

Avec cette justification très peu crédible Jacques Cresta s’enfonce encore un peu plus.

Fabrice Thomas

Contact : c.politique@orange.fr

Intervention de Cresta auprès du procureur : « Une honte », selon Henri Sicre

Porter le bonnet d’âne pour sa faible participation au travail parlementaire ne suffisait pas à Jacques Cresta. Voilà que le député collectionne les actions malencontreuses.

Comme l’a révélé, le syndicat de policiers Alliance, Jacques Cresta est, par écrit, intervenu auprès du procureur de la République pour demander la restitution de son permis de conduire à un chauffard qui en avait été privé par une condamnation à 4 mois de suspension. L’intéressé qui conduisait avec un taux d’alcoolémie de 1,36gl avait percuté une voiture en stationnement.

Pour Henri Sicre, ancien député PS, le comportement de Jacques Cresta est « une honte » et il est « débile ». L’ancien parlementaire rappelle que la séparation des pouvoirs est inscrite dans la constitution. Et il précise sa pensée : « Si les politiques intervenaient auprès des magistrats et que la justice réponde favorablement, il n’y aurait plus de justice. » A la fin de la conversation, il ajoute : « Je confirme que je qualifie son intervention de débile. »

Nous avons interrogé François Lietta, attaché parlementaire de Fernand Siré. Il nous nous a expliqué que le député était parfois sollicité par des personnes condamnées pour des délits routiers. Il refuse catégoriquement toute intervention. François Lietta évoque le cas récent d’un chauffeur professionnel privé de son permis de conduire à la suite d’un excès de vitesse. Fernand Siré a réagi en disant que le conducteur aurait du faire attention et ne pas commettre d’infraction.

L’intervention de Cresta est d’autant moins admissible qu’elle concerne un délit d’alcoolisme qui se caractérise par un niveau élevé d’alcool dans le sang. Il ne peut pas y avoir d’indulgence dans ce domaine.

Ce député qui a, comme nous le voyons, un sens aigu de l’intérêt général a posé une question écrite au gouvernement en lui suggérant de taxer les transactions immobilières de particulier à particulier réalisées grâce aux sites d’annonce comme Le Bon Coin ou de Particuliers à Particuliers. Vous ne rêvez pas ! La question a été publiée au Journal Officiel du 28/10 et vous pouvez la retrouver sur le site de l’Assemblée Nationale http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-67529QE.htm

On a envie de demander à Jacques Cresta de quoi il se mêle. Considère-t-il qu’en matière de création de taxes et d’impôts les services de Bercy manquent d’imagination ? Il suffit de lire la question pour comprendre que Jacques Cresta est surtout préoccupé par la défense des intérêts de certains professionnels de l’immobilier. Il évoque : « La concurrence que constituent certains sites d’annonces gratuites, notamment pour les professionnels de l’immobilier, qui considèrent que celle-ci s’exerce de façon tout à fait déloyale. »

En étendant la logique de Jacques Cresta il faudrait taxer tous les services et les échanges qui pourraient être assurés à titre payant. Vous faites un échange d’appartements pour les vacances ? On taxe. Vous utilisez le covoiturage ? On taxe.

Fabrice Thomas

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Bourquin : Il respecte le truc mais il veut contrôler le machin

Comment ne pas être accablé par la gravité des propos tenus par Christian Bourquin après le rejet de son pourvoi en cassation.

Voici ce qu’il a déclaré. Ce verbatim est extrait du journal de France 3 Pays Catalan du vendredi 24 janvier : « La cassation n’a pas voulu rentrer dans le fond, je l’ai dit. Elle considère qu’il n’y a pas d’anomalies juridiques dans tout ce qui c’est passé. Et donc en gros, j’ai compris qu’elle tapait en touche. Je vais pas en rigoler, je respecte le truc. Vous savez ce que je pense de la justice. Regardez mes actions au Sénat et vous verrez que, il faut quand même limiter les pouvoirs de la justice et les contrôler. »

Il respecte tellement le truc qu’il souhaite que l’on contrôle le machin. C’est à tous les niveaux affligeant.

(Dans l’Indépendant, F. Michalak a commis une petite erreur en écrivant « contourner » au lieu de « contrôler ». Sur le fond ça ne change rien)

Le 6 décembre 2012 dans une allocution prononcée à l’ouverture d’un congrès de commissaires aux comptes à Montpellier Bourquin s’en était violemment pris à la Chambre régionale des comptes alors qu’un contrôle de la gestion du conseil régional était en cours. Il avait notamment déclaré : « Les CRC ont suffisamment ridiculisé leur expertise jusque-là pour que maintenant nous passions à autre chose. » Des propos tenus en présence en présence de Bernard Legras, procureur général près la cour d’appel de Montpellier qui les a qualifiés « d’indignes » dans son discours de rentrée en janvier 2013.

Dans quel pays vivrions-nous si un grand nombre de parlementaires bafouaient ainsi la justice et ses institutions ?

Tous ces élus mis en cause ou condamnés dans des affaires qui révèlent leur manque de probité minent la démocratie. Mais ce qui l’affaiblit encore plus ce sont tous ces électeurs qui se résignent à avoir des élus qui ont gravement failli.

Certains défendront Christian Bourquin en disant que la justice ne l’a pas privé de ses droits civiques, ne l’a pas condamné à une peine d’inéligibilité. C’est vrai ! Il surtout vrai que la justice a des difficultés à prononcer des peines sévères contre les élus qui ont manqué à leurs devoirs de probité. Et concernant, la peine d’inéligibilité, si rarement prononcée, on entend de plus de plus de juges s’en remettre aux électeurs.

Mais si tout le monde démissionne ?

Chacun d’entre nous devrait se considérer comme un gardien et un garant de la démocratie. Chaque citoyen devrait s’assigner le devoir de ne pas réélire un politique qui a été condamné. Un devoir que nous placerions au dessus, bien au dessus, largement au dessus des préférences partisanes.

Fabrice Thomas

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Bourquin achète un faux diplôme de démocrate à l’UMP

Le chèque de 150 euros que Christian Bourquin a envoyé au Sarkoton organisé par l’UMP a été accueilli par quantité de sarcasmes. Dans le rôle du défenseur de la démocratie et du pluralisme Christian Bourquin est en effet assez peu crédible.

Après avoir tenté de se faire passer pour un pauvre qui a des fins de mois difficiles et dont le patrimoine se limite en tout et pour tout à une ânesse, le génie de Millas se paie pour 150 euros un faux diplôme de démocrate signé par un grand expert en la matière, Jean-François Copé.

Est-on dans la réalité ou dans une satire écrite et jouée par les Monty Pyton ?

Plutôt qu’un long discours sur le grand démocrate qu’est Christian Bourquin, nous vous avons préparé un petit quizz.

Bourquin est-il un démocrate ?

Est-ce qu’un démocrate se fait élire au Sénat en utilisant les budgets du conseil général et du conseil régional ?

Est-ce qu’un démocrate menace et insulte les journalistes et d’une façon générale tous ceux qui osent ne pas partager ses vues, comme récemment les magistrats de la chambre régionale des comptes ?

Est-ce qu’un démocrate installe son épouse dans le fauteuil de maire qu’il est obligé de quitter pour cause de cumul des mandats ?

Est-ce qu’un démocrate offre l’investiture de son parti aux élections législatives à la femme avec laquelle il vit ?

Est-ce qu’un démocrate fait recruter son fils par un organisme qu’il préside et que préside maintenant sa compagne ?

Est-ce qu’un démocrate arrose la presse pour qu’elle lui cire les pompes ?

Est-ce qu’un démocrate prive de ressources publicitaires les publications qui tiennent à leur vocation journalistique ?

Est-ce qu’un démocrate offre à ses amis le Manuel de campagne électorale de Cicéron* avec cette dédicace : « A ….. pour qu’il en fasse bon usage » ?

Est-ce qu’un démocrate est hostile à une limitation du cumul des mandats ?

Est-ce qu’un démocrate est hostile à la publication du patrimoine des grands élus ?

Est-ce qu’un démocrate procède à la mutation à 100 km de chez lui d’un fonctionnaire qui a le tort de siéger dans la majorité de droite d’un conseil municipal ?

Est-ce qu’un démocrate est allergique à toutes formes de critiques sur son action ?

Est-ce qu’un démocrate attribue les principaux budgets de communication des collectivités qu’il dirige directement ou indirectement, à un copain publicitaire qui est aussi son propre conseil en communication ?

Est-ce qu’un démocrate occupe le bureau de la présidence du conseil général alors qu’il n’a plus aucun lien avec cette collectivité territoriale ?

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Après avoir essayé de se faire passer pour un nécessiteux puis pour un démocrate, il ne manquerait plus que Bourquin veuille nous faire croire qu’il est socialiste. Un socialiste selon la vision de Jaurès ou de Léon Blum auteur d’un excellent petit livre Pour être socialiste. Récemment réédité avec une préface d’André Comte-Sponville. Editions Albin Michel. 5 euros. F.T.

*Quintus Cicéron, Manuel de campagne électorale. Editions Arléa. 5,50 euros. De l’art de se constituer une clientèle, de discréditer ses adversaires, etc. Bourquin en a manifestement fait un bon usage.

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« Tout dire »

En interpellant, Marcel Mateu, Hermeline Malherbe et Ségolène Neuville sur la condamnation du premier dans une affaire de harcèlement, Véronique Vial-Auriol a réussi à faire sortir le conseil général de son silence.

La réaction est arrivée par le site ouillade, canal officiel du conseil général et du clan Bourquin, où l’on pouvait lire le 28 juillet : « Un proche de la présidence de l’Assemblée départementale a eu cette réaction : « Les connections neuronales de Mme Vial-Auriol sont lentes ! Trois semaines pour critiquer M. Mateu… Elle n’est assurément pas blonde mais sans aucun doute Kinder comme disent les gosses. »

Une personne capable de tenir des propos aussi méprisants a forcément besoin de se réfugier dans l’anonymat.

Le ton de cette réaction n’est pas inhabituel. Il ignore les faits et jette le discrédit sur celle qui ose aborder un sujet dont au conseil général on n’a pas du tout envie d’entendre parler.

Consciemment ou inconsciemment les propos tenus par le porte-parole anonyme du conseil général utilisent la méthode préférée des harceleurs : déconsidérer, abaisser la personne. Là on dit que Véronique Vial-Auriol est idiote. Pour ceux qui ne le sauraient pas, une Kinder, c’est une brune qui est blonde à l’intérieur. Le sexisme n’oublie personne.

« Tout dire » titre le dernier billet d’humeur du chroniqueur du Travailleur Catalan en reprenant le titre d’un poème de Paul Eluard. « Tout dire c’est notre ambition au TC.. ». Pipeau et tambourin camarade. Peu de personnes connaissent aussi bien l’affaire de harcèlement moral qui s’est déroulée dans le cadre de l’association Elnavui que le maire d’Elne qui est aussi le premier dirigeant des communistes catalans. De plus, Brigitte Batlle est la première adjointe de Nicolas Garcia et Marcel Mateu est conseiller général du canton d’Elne. Si un patron avait commis les mêmes faits, le TC, et c’est normal, aurait sorti le goudron et les plumes. Là, rien !

Il n’y a pas d’injustices de droite ou d’injustices de gauche. Il y a simplement des injustices auxquelles nous avons le devoir de réagir. Et pour être crédible, il ne faut pas plus tolérer celles qui sont commises dans son camp que celles qui sont commises chez l’adversaire. Fabrice Thomas

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Nouvelles accusations de harcèlement moral contre Marcel Mateu

Après le jugement des Prudhommes et de la chambre sociale de la cour d’appel de Montpellier impliquant deux élus, Marcel Mateu, vice-président du conseil général, conseiller régional et sa compagne Brigitte Batlle, première-adjointe au maire d’Elne dans une affaire de harcèlement moral particulièrement dévastatrice, on se demandait comment allaient réagir les grands élus du PS des P-O.

La révélation des souffrances subies par l’employée de l’association Elnavui auraient-elles laissé les responsables socialistes insensibles à une affaire qui a pourtant provoquée une forte émotion ?

Pas une seule réaction.

Pourquoi le mal devient-il banal pour un groupe quand il est commis par l’un des siens ?

Ce silence a fait réagir Véronique Vial-Auriol, conseillère générale UMP qui s’en prend d’abord à Marcel Mateu : « A croire que les sanctions dont il vient d’écoper n’ont aucune prise sur lui, un peu comme s’il n’en avait rien à faire. »(communiqué de presse)

L’élue du centre ville de Perpignan poursuit : « Mais le plus affligeant dans tout cela, c’est l’absence de réaction de la présidente du conseil général, Hermeline Malherbe-Laurent en tant que femme d’abord et surtout en tant que Chef de file des conseillers généraux de la majorité socialiste dont Marcel Mateu est membre, face à ce type d’agissements hautement condamnables ; tout comme le silence assourdissant de Ségolène Neuville, députée PS et conseillère générale toujours prompte à monter au créneau pour défendre la cause des femmes et qui pourtant dans le cas Mateu reste étrangement muette !

Ségolène Neuville est en effet en position délicate. Féministe passionnée et souvent excessive. On se souvient de ses attaques contre le carnaval de Saint-Laurent.

Quelle force ont les convictions et l’éthique si elles s’évanouissent devant l’appartenance partisane ?

La nécessité de réagir à des faits particulièrement graves ne rend-elle pas le silence complice ?

Nous venons d’apprendre qu’une autre personne d’une structure parapublique dirigée par Marcel Mateu se disait victime de harcèlement moral. Les informations que nous avons recueillies montrent que, là encore, les dommages humains sont conséquents. Il semble que ces lourdes accusations soient solidement étayées. Toutefois la prudence s’impose. L’affaire est à un stade auquel on ne peut que faire état d’accusations. F.T.

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Elne : le couple d’élus harceleurs mérite l’opprobre

En première instance aux Prud’hommes à Perpignan, puis à la cour d’appel de Montpellier, les juges ont clairement considéré que Nadine Favre avait été victime de harcèlement de la part des dirigeants de l’association Elnavui. Un harcèlement destructeur qui a conduit cette femme à la dépression nerveuse, à des tentatives de suicide. Avec des paroles simples et bouleversantes elle a témoigné de son calvaire dans les colonnes de l’Indépendant du 5 juillet. Les auteurs de ces actes de cruauté pensaient probablement que l’affaire aurait peu d’écho et que, dans trois mois, elle serait oubliée. Mais L’Indépendant a mis à la une l’excellent article d’une demi-page de Laure Moysset. Quelques jours plus tard, Joan-Miquel Touron passe la deuxième couche dans Le Petit Journal . Un très bon papier. Et à en juger par toutes les réactions que nous avons entendu et celles qui nous ont été rapportées, l’affaire provoque un vif émoi. Voila ce qu’il en est quand la presse joue son rôle.

Une question revient souvent. Comment deux élus, Marcel Mateu, conseiller régional, vice-président du conseil général et sa compagne Brigitte Batlle, première adjointe au maire communiste d’Elne, ont-ils pu, pendant des mois, broyer froidement Nadine Favre, employée depuis vingt années de l’association qu’ils présidaient ? Un homme et une femme de gauche dont l’engagement au PS signifie qu’ils sont du côté des personnes maltraitées au travail.

Suivre depuis longtemps la vie politique nous a appris qu’il y avait autant de salauds et de gens biens à gauche et à droite et que les beaux discours pouvaient facilement habiller des pratiques peu reluisantes.

Des personnes capables de se livrer à des actes que maître Codognès a qualifié « de harcèlement moral d’une très grande cruauté » sont-ils encore dignes d’être des élus du peuple, des élus de la République ? Oui selon la loi. Mais selon la morale ? Selon l’éthique ? Celui et celle qui ont pu, jour après jour, avec un plaisir sadique dans le cas de M. Mateu, infliger une telle souffrance à leur prochain, ne peuvent pas prétendre être animés par un idéal humaniste et être au service des autres. F.T.

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Personnel politique : arrêtons de faire passer des vessies pour des lanternes

Reçu une longue réaction d’un fidèle lecteur qui n’a pas apprécié l’article, « Assemblée Nationale, bonnet d’âne pour Jacques Cresta ». Pour lui, cet article « N’est pas digne d’un journaliste ». Pourquoi cela ? Parce qu’il fait passer Jacques Cresta pour « Une personne qui a des moyens intellectuels limités ».

Ce n’est pas nous qui avons placé Jacques Cresta parmi les cancres de l’Assemblée Nationale. C’est le magazine L’Expansion qui l’a classé 536 ième sur 577 députés. Ce qui signifie que ce monsieur participe très peu au travail parlementaire. Et aussi, qu’il ne fait pas le boulot pour lequel il est payé.

Nous avons certes commenté ce classement en écrivant : « Bourquin a mis des galons de général sur les épaules de son fidèle adjudant parce qu’il n’a que faire d’un député qui se ferait remarquer par la qualité de son travail parlementaire. S’entourer de personnages falots est le gage d’un leadership incontesté. » C’est la triste réalité.

Il faut arrêter de se voiler la face. A qui fera- t-on croire qu’il n’y a pas de lien entre la catastrophique situation économique et sociale du département et le niveau moyen de la classe politique locale. Une classe politique en grande partie cooptée par deux systèmes plus préoccupés par la conservation du pouvoir que par le développement des Pyrénées-Orientales.

Le système Bourquin évacue Jacqueline Amiel-Donat pour les mêmes raisons qu’hier il s’était passé de Jean Codognès. Pour ceux qui l’auraient oublié, c’est bien loin, rappelons qu’en 1997 Christian Bourquin et Jean Codognès avaient été élus à l’Assemblée Nationale. En 1998, Christian Bourquin avec l’appui de Jean Codognès est élu président du conseil général. Ce dernier devait être candidat PS à la mairie de Perpignan. Mais Christian Bourquin n’a tout simplement pas supporté qu’à Paris comme à Perpignan, Codognès brille plus que lui. C’est hélas aussi navrant que ça.

En s’appuyant sur le conseil général et sa ressource en emplois ainsi que sur des élus qui lui doivent tout, Bourquin a créé un système clientéliste qui lui permet de contrôler le PS et les investitures. Et le système n’a plus eu d’autres buts que de se perpétuer. Voilà pourquoi il y a peu de lumières autour de Bourquin.

Et gare à celui qui n’approuve pas sans réserve la ligne de Bourquin. Hermeline Malherbe a cru qu’elle pouvait s’émanciper quelque peu de la pesante tutelle de celui qui l’avait faite reine. Elle va en payer le prix. En 2015, elle sera débarquée de la présidence du conseil général. Bourquin va, à sa place, installer sa fidèle Ségolène. Bourquin n’a jamais hésité à couper des têtes. Une façon efficace de faire réfléchir ceux qui supportent mal le joug.

Nous évoquerons le système Alduy dans un article consacré aux 20 ans de “Jean-Paul Alduysme“. Un anniversaire qui a d’ailleurs été dernièrement célébré dans un restaurant du centre ville. Le fils Alduy a, en 1993, succédé à son père qui était maire de Perpignan depuis 1959. F.T.

PS : désolé pour ceux qui n’ont pas encore compris que nous pratiquons un journalisme de rupture avec les habitudes médiatiques locales. Le respect que nous avons pour la réalité et pour les lecteurs n’est pas compatible avec le rôle de relais des pouvoirs locaux.

Assemblée Nationale : bonnet d’âne pour Jacques Cresta

On savait que Jacques Cresta n’était pas un aigle. Mais de là à le retrouver classé parmi les « cancres » de l’Assemblée Nationale dans le classement établi par le très sérieux magazine L’Expansion. 536 ième sur 577.

« Député fainéant », un surnom de plus pour Fidèle Cresta qui est aussi appelé « Le porte-clef de Christian Bourquin » et « Christian m’a dit ».

« Jacques Cresta n’est à l’origine qu’un simple employé de bureau aux allocations familiales », plaide un militant socialiste qui reconnait tout de même que le factotum de Bourquin est « Complètement débordé par des responsabilités qui dépassent de beaucoup ses capacités. »

La modestie de l’origine sociale ne peut servir à justifier la nullité. Il y a des personnes qui avec un faible bagage scolaire réussissent de beaux parcours y compris en politique. Mais encore faut-il le vouloir, se donner les moyens d’apprendre et avoir la volonté de progresser.

Est-ce pour ses compétences, ses capacités à faire un bon député que Jacques Cresta a été choisi pour être candidat du PS sur la première circonscription ? Nous connaissons la réponse.

Bourquin a mis des galons de général sur les épaules de son fidèle adjudant parce qu’il n’a que faire d’un député qui se ferait remarquer par la qualité de son travail parlementaire. S’entourer de personnages falots est le gage d’un leadership incontesté.

L’électeur, hélas, ne sait pas pour qui il vote. Il choisit une étiquette.

Et une fois encore la politique échappe à la loi commune. Dans quelle entreprise verserait-on un gros salaire et conserverait-on un employé qui n’en foutrait pas une ramée ? F.T.

PS : Jacques Cresta est également vice-président du conseil régional chargé des lycées et de l’éducation.

L’Expansion numéro de juin 2013.

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Nos meilleurs élus honorés par Le Point et Le Canard Enchaîné

Chers lecteurs réjouissons-nous, nos meilleurs élus, nos meilleurs repris de justice, ont cette semaine les honneurs de la presse nationale.

Il y en a pour la gauche, PS, il y en a pour tout la droite, UMP.

Ca a commencé jeudi dernier avec un sujet de 3 pages titré « Le Barcarès, “ Dallas“ à la française ». Le chapeau met l’eau à la bouche du lecteur : « Roulette. Les Ferrand se transmettent depuis vingt ans les clés d’une mairie des Pyrénées-Orientales…au rythme de leurs condamnations à l’inéligibilité.

Très bon papier sur les 20 ans de frasques de ce couple politique hors-normes. Les deux journalistes se sont notamment intéressés à la PEFACO, société espagnole spécialisée dans les machines à sous et l’hôtellerie dont le terrain de chasse est l’Afrique. Un sujet jamais abordé par la presse locale. Vous n’y pensez pas !

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Bourquin se fait lui durement canarder par le volatile du mercredi (celui de ce matin). L’article est à l’image des titres : « Les rois du Languedoc princes de l’arrosage », « Frais de bouche astronomiques, subventions illégales, marchés publics tronqués, la chambre régionale des comptes se paie la Septimanie ». Excellent article de 5 colonnes signé Didier Hassoux. Une bonne synthèse du rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion calamiteuse du conseil régional du Languedoc-Roussillon.

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Bonne lecture.

Si les Catalans se laissent plumer…

Comment ne pas rapprocher la décision de réduire la subvention à Visa pour l’image aux propos du président du conseil régional qui, dans un interview au Midi-Libre du 17 décembre 2012, expliquait qu’il déshabillait les autres villes de la région pour donner plus à Montpellier : « L’aéroport, le doublement de l’A 9, la gare Saint-Roch, la future gare TGV, la fédération des universités, la nouvelle fac de médecine, un énorme chantier de 37 M€, le pôle chimie, ma présidence du CHRU… le tout en continuant les projets de Georges Frêche, dont le lycée hôtelier qui porte son nom, le tramway. Il fallait payer 50 M€. Je suis allé collecter de l’impôt partout en région pour cela : à Mende, à Narbonne, à Nîmes… pour payer ces projets à Montpellier. Cela fait 500 M€ d’investissement depuis que je suis là. C’est dire que je suis présent pour la ville. »

Christian Bourquin n’arrête pas de répéter : « Montpellier m’intéresse ». Il a même déclaré : « Mon amour pour Montpellier est très ancien et s’amplifie avec le temps. » Bien sûr !

Bourquin est tout simplement en campagne pour sa réélection à la tête de la région, en 2015.

C’est vrai qu’il soigne Montpellier. Autant que Frêche. Ce qui n’est pas peut dire. Car avec son poids démographique et la forte influence du PS, l’Hérault fait l’élection du président de la région.

En 2010, nous avions calculé les montants des investissements du conseil régional dans les cinq départements de la région lors du premier mandat de G. Frêche. Le résultat par habitant montrait que l’Hérault était le mieux servi et les P-O celui qui avait le moins. Durant cette période, C. Bourquin était premier vice-président chargé des finances.

Après l’annonce de la réduction de la subvention de 18 000 euros à Visa, on n’a pas entendu un politique. Seul le directeur du festival, Jean-François Leroy a réagi :  » Depuis des années, on me dit de renforcer mes actions auprès des jeunes, on a mis en place cette Semaine scolaire où tous les intervenants sont bénévoles et là on nous sucre la subvention qui permet de faire venir les lycéens ? Ça veut dire quoi ? Dès le mois de mai, les scolaires commencent à s’inscrire et on va devoir leur dire qu’on ne rembourse pas leur transport ? On a par exemple un lycée de Montpellier qui avait l’habitude de venir avec quatre cars payés grâce à la subvention de la Région. Comment ils vont faire ? Le fossé entre certains discours et les actes m’attriste beaucoup ». (l’Indépendant du 27 avril).

Puisque les Catalans ne bronchent pas, Bourquin aurait tort de se gêner. F.T.

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PS : Zizanie autour de l’investiture de la tête de liste de Perpignan

Pas facile de s’y retrouver dans l’échange d’accusations entre le camp Bourquin et le camp Amiel-Donat.

Il y a quatre sujets dans cette polémique.

-Les incidents au siège de la fédération du PS avec de jeunes nouveaux adhérents qui voulaient le 22 avril assister à la réunion de la section de Perpignan.

– La non intégration depuis deux ans des nouveaux adhérents à la section de Perpignan dont Christian Bourquin est le secrétaire.

-Les 115 adhésions qu’une personne a apporté à la fédération avec 2 300 euros en espèces.

– La modification du calendrier de désignation de la tête de liste PS aux municipales de Perpignan à la demande des Bourquinistes.

Nous n’aborderons aujourd’hui que ce dernier sujet.

La circulaire du 1 mars 2013 « Aux premiers secrétaires fédéraux, aux membres du Conseil National, aux parlementaires » fixe précisément les modalités de désignation des têtes de liste aux municipales de mars 2014. Elle donne les dates de vote des adhérents : « Premier tour le 10 octobre 2013 et deuxième tour, si aucun candidat n’a obtenu 50% des suffrages exprimés, le 17 octobre 2013. »

On y lit également : « La présente circulaire précise les modalités d’organisation de ces votes auxquelles il ne peut être dérogé qu’à titre exceptionnel, en fonction de situations locales spécifiques, après accord du Bureau National. »

La section de Perpignan et la fédération des P-O ont demandé une dérogation. Elles souhaitent que le vote des adhérents soit organisé dans la deuxième quinzaine de juin.

Pourquoi ? « Afin de préparer le candidat en amont », déclare Jacques Cresta. (L’Indépendant du 25 avril).

Si Cresta a ainsi présenté ses motivations exceptionnelles il a du faire sourire les responsables du secteur élections du PS.

Jacques Cresta dit qu’il a obtenu : « Un accord verbal et j’attends confirmation par écrit dans les prochains jours qui viennent. » Jacqueline Amiel-Donat réplique en disant qu’elle a prit contact avec la rue de Solférino qui a renvoyé à l’application de la circulaire numéro 1386.

Qui dit vrai ?

Il faudra attendre pour le savoir.

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Jacqueline Amiel-Donat.

On se demande évidemment pourquoi les Bourquinistes tiennent tellement à bousculer le calendrier ?

Nous ne voyons pas 36 explications. Après les batailles qu’elle a mené en 2008 et 2009, Jacqueline Amiel-Donat apparait comme la candidate naturelle du PS. Avec le soutien de son parti, en réalisant l’union de la gauche et avec Codognès en numéro 2, Amiel-Donat a de fortes chances de faire basculer la ville de Perpignan à gauche. Et même de très fortes chances. Mais Bourquin ne veut pas d’elle, ni de Codognès. Car Bourquin ne pense pas gauche ou droite. Il pense système Bourquin. Il n’y a pour lui qu’un candidat possible. Quelqu’un qui fait allégeance à sa personne, à son système.

Plus tôt Bourquin écartera Amiel-Donat et mieux ce sera pour lui. En le faisant dans la deuxième quinzaine de juin, juste avant l’été, période propice à l’accalmie, il gagne quatre mois sur le calendrier fixé par le bureau national du PS. Fabrice Thomas

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Quand Hollande fait la promo du porto en Russie!

Après un entretien à Moscou le 28 février, les présidents russes et français ont tenu une conférence de presse. S’exprimant sur la question syrienne et plus précisément sur les divergences entre la France et la Russie, Vladimir Poutine déclara : « C’est un problème qui est loin d’être simple et je pense que sans une bonne bouteille de vin ou une bouteille de vodka, on n’arrivera pas à trouver une position commune. »

Réplique de Hollande : « Grâce à une bouteille de porto ! »

Du porto ! Pourquoi du porto ?

Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?

Il a oublié qu’il était le président du pays du champagne, du bordeaux, du bourgogne, du cognac… et du calvados de sa Normandie natale.

Les producteurs de vins doux naturels de la région de porto sont contents. On les comprend. Quel coup de pub pour le porto !

On imagine la satisfaction de nos vignerons catalans si Hollande avait dit :

« Grâce à une bouteille de banyuls ! »

Ou

« Grâce à une bouteille de rivesaltes ! »

Ou

« Grâce à une bouteille de maury ! »

Mais le président de la République française a bien dit : « Grâce à une bouteille de porto !

Calamity JAD est de retour

Dans un billet consacré à l’affaire Deloncle publié sur son blog, Jacqueline Amiel-Donat lance une ahurissante et grave accusation : « En échange de ses bons et loyaux services, ne lui aurait-on pas “donné” quelques œuvres chères à son coeur (et à son portefeuille) ? »

Jacqueline Amiel-Donat poursuit :  Comment résister à la tentation de rappeler que cet “honorable” conservateur, “honorable et zélé” serviteur des arts et traditions populaires de Catalogne, “honorable et zélé” serviteur de Paul puis de Jean-Paul ALDUY, était celui là même qui avait déposé plainte contre moi, m’avait fait mettre en examen le 6 mars 2009, pour diffamation parce que j’avais “osé” dénoncer la fraude. »

On a du mal à comprendre ce qui a poussé Jacqueline Amiel-Donat à revenir sur un épisode de l’élection municipale de 2008 qui n’est pas à son honneur.

Le 21 mars, dans un climat extrêmement tendu par la révélation d’une fraude électorale dans un bureau de vote du Haut-Vernet, le conseil municipal se réunissait pour la première fois, avec à son ordre du jour, l’élection du maire et des adjoints. Jacqueline Amiel-Donat prenait la parole en brandissant des photocopies de cahier d’émargement et révélait qu’elle avait découvert des fraudes massives dans les bureaux de vote, 8, 13, 14 et 19. Selon elle, il y avait 251 votes de plus que de signatures.  Elle citait le nom des quatre présidents de bureau de vote, dont celui de Jacques Deloncle. Après le conseil municipal, devant les micros de médias nationaux, elle dénonçait à nouveau ce « bourrage d’urnes ». Ses accusations étaient, dans la journée, reprises par les grandes radios et les journaux télévisés.

Les élus de la majorité étaient abasourdis par ces accusations. Mais, plus étonnant, les colistiers d’Amiel-Donat ne l’étaient pas moins. L’un d’entre eux, cachait mal qu’il avait découvert l’affaire en écoutant l’intervention de la conseillère municipale.

JAD aurait évité une grosse bévue en informant ses colistiers avant de prendre la parole.

Dans les quatre bureaux de vote en question, les émargements du premier tour, c’est à dire les signatures des électeurs, avaient été faits dans la colonne du second tour. Et le deuxième dimanche du vote, les signatures avaient été apposées dans la première colonne. Cela c’était fait avec le plein accord de tous les membres des bureaux de vote composés de représentants de toutes les listes. Et au premier tour, comme au second tour, personne n’avait jugé utile de consigner ces faits dans les procès verbaux.

L’avocate aurait pu reconnaître son erreur et présenter ses excuses aux quatre personnes qu’elle avait diffamées. Mais le lendemain, elle ne voulait plus dire un mot sur cette pseudo fraude massive portant sur 251 bulletins.

C’est dans ce contexte que Jacques Deloncle déposa plainte et bénéficia tout à fait légalement de l’assistance juridique. Par souci d’apaisement il retira sa plainte après le nouveau scrutin municipal qui se tint l’année suivante.

Il faut se rendre à l’évidence, le don d’œuvres d’art à Jacques Deloncle « en échange de ses bons et loyaux services » est une accusation tout aussi fantaisiste que celle de fraude électorale massive dans 4 bureaux de vote dont celui que présidait Jacques Deloncle.

Le vol d’une œuvre d’art par celui qui en était le gardien au plan matériel et moral est une faute, un crime dont Jacques Deloncle porte seule la lourde responsabilité.

Jacques Cresta ne cumule pas que les mandats

« Christian m’a dit » est le dernier surnom que vient de décrocher le député PS de la première circonscription. Il lui a été attribué par Nicolas Caudeville sur larchipelcontreattaque. Jacques Cresta est aussi surnommé « le porte-clef de Christian Bourquin », par Daniel Mach. Depuis quelques années déjà, Jacques Cresta est ici nommé « Fidel Cresta ».

Le lien entre ces surnoms n’échappera sans doute pas à la sagacité de nos lecteurs.

Cela veut-il dire que Jacques Cresta n’ait pas d’autres talents que d’être la voix de son maître ? Non ! Mais serait-il devenu premier secrétaire de la fédération du PS, conseiller régional, puis député s’il n’avait pas été entièrement dévoué à Christian Bourquin ? La réponse est évidente.

Jacques Cresta joue ces derniers temps son meilleur rôle, celui de porte-flingue de Christian Bourquin. Répondant à Jacqueline Amiel-Donat qui dénonçait le non-respect de la règle interne au PS sur le cumul des mandats, il a déclaré à L’Indépendant  que l’avocate, elle, cumulait les échecs.

Mieux vaut cumuler les échecs au suffrage universel que les condamnations en justice.

PS : En violation aves les règles du PS, Jacques Cresta cumule un mandat de député et un mandat exécutif, celui de vice-président du conseil régional.

Bourquin-Provencel : politique et affaires font bon ménage

Tout juste condamné par la cour d’appel de Montpellier à deux mois de prison avec sursis, voilà Pascal Provencel, patron de l’agence de publicité Synthèse à nouveau soupçonné de favoritisme. Dans un article sur le lancement de la marque à vocation économique, Montpellier Unlimited, l’hebdo Montpelliérain, Jeudi Tout s’interrogeait sur la proximité entre, « Pascal Provencel, le patron de l’agence de communication Sens Inédit, chargée de la conception de cette nouvelle marque et sa compagne qui dirige le pôle économique de Montpellier Agglo. » L’agglo-Rieuse, l’hebdo satirique de Montpellier révélait le nom de la directrice du développement économique de l’agglo de Montpellier, en précisant que Karine Caner était l’épouse de Pascal Provencel. Dans son numéro du 30 octobre, Le Canard Enchaîné a enfoncé le clou, « Dans le civil, Pascal Provencel est le compagnon de la directrice du développement économique de Montpellier Agglomération, Karine Caner. C’est elle qui a piloté pour Moure (président de l’agglo), la création de la marque Montpellier Unlimited.

Créée en 1996, l’agence de publicité Synthèse a décollé après l’accession de C. Bourquin à la présidence du conseil général en 1998. Elle a obtenu le marché de communication du conseil général, puis celui du comité départemental du tourisme des P-O. Deux gros budgets. 15 ans plus tard, ils sont toujours gérés par l’agence de publicité de Provencel rebaptisée Sens Inédit en 2005.

L’agence travaille principalement avec des collectivités territoriales et des structures qui dépendent d’elles. La région Languedoc-Roussillon, Sud de France, un satellite de la région, sont les plus importants clients de Sens Inédit.

Installé sur deux sites, Perpignan et Montpellier, Sens Inédit fait un chiffre d’affaires de près de 5 millions d’euros et dégage un résultat net que beaucoup d’entreprises pourraient lui envier,  665 000 euros. Sens Inédit est la plus importante agence de publicité du Languedoc-Roussillon, en chiffre d’affaires et en effectif, 35 personnes.

Interrogé par FR3 sur ses relations avec les politiques, Pascal Provencel répondait très sérieusement qu’il était normal de connaître des politiques car les collectivités territoriales sont dirigées par des politiques. Ce n’est pas la vision des juges de Bordeaux qui ont mis en évidence une amitié de longue date entre les deux protagonistes de l’affaire de favoritisme : « « M. Bourquin est le parrain de la fille de M. Provencel et le fils de Christian Bourquin a effectué un stage rémunéré au sein de Synthèse. »

Pascal Provencel a toujours mêlé politique et affaires. Le publicitaire qui est membre du PS a également une activité de communication politique. Qui fait les campagnes de communication des candidats Bourquinistes à chaque élection cantonale depuis 1998 ? Qui a fait la campagne de Frêche lors des dernières élections régionales ? Qui a conseillé Bourquin lors des dernières élections sénatoriales ? Qui a fait la campagne des législatives de Ségolène Neuville? Pascal Provencel.

Christian Bourquin, Georges Frêche et Pascal Provencel.

Il n’est pas besoin d’être soupçonneux pour s’interroger sur l’égalité des candidats aux marchés publics. Les patrons des agences de pub de la région ne sont d’ailleurs pas dupes. A Perpignan, comme à Montpellier, ceux qui ont bien voulu aborder le sujet, considèrent que les dés sont pipés. L’un d’eux nous a déclaré qu’il ne répondait pas à certains appels d’offres car il considérait que les choix étaient fait bien avant que les commissions d’appels d’offres se réunissent.

Le 30 octobre 2012, la cour d’appel de Bordeaux a confirmée la condamnation de Christian Bourquin et de Pascal Provencel à deux mois de prison avec sursis pour délit de favoritisme.

Les affaires continues.

Les pieds dans la glaise !

Comme son seigneur et maître Christian Bourquin, Jacques Cresta défend le cumul d’un mandat parlementaire avec un mandat exécutif (maire, président de communauté de communes, président de conseil général ou régional). Il utilise pour cela une formule haute en couleur, « Il faut avoir les pieds dans la glaise et la tête dans les étoiles ». Phrase qu’il attribue à Georges Frêche. Elle est, en fait, de José Frèches. Celui qui n’était pas encore le romancier qui fabrique des best-sellers ayant pour cadre de la Chine Impériale, occupait alors la place de pdg de Midi-Libre. Sa saillie avait, en 2000, suscité quelques commentaires ironiques. Les propos du très hautain patron du groupe de presse régional pouvaient laisser penser que, pour lui, quitter Paris pour s’installer à Montpellier s’était aller mettre les pieds dans la boue.

Jacques Cresta est content de sa trouvaille. Il faut l’entendre la sortir avec son accent un rien ouvrier des faubourgs. Faute de pouvoir publier une photo du député les deux pieds dans la boue, le site internet qui sert la soupe aux socialistes nous montre Jacques Cresta en discussion avec un artisan mécanicien du Bas-Vernet en tenue de travail. Style, Jacques Cresta met les mains dans le cambouis. Mettre les mains dans le cambouis, voilà une autre formule que nos politiques affectionnent.

Tout ça, direz-vous, c’est du populisme ! C’est de la démagogie !

Le quotidien du député et son chèque de fin de mois n’ont rien à voir avec ceux des personnes qui mettent les pieds dans la boue et qui font des métiers où l’on se salit les mains. Toute la journée. Ils ne font pas semblant le temps d’une photo. Alors un peu de respect pour eux ! Fabrice Thomas

Hôtel du département : Les Gitans sont-ils indésirables ?

Jean-Louis Chambon, conseiller général PS du canton Saint-Jacques centre ville a installé, il a quelques semaines de cela, sa permanence à la Maison de la catalanité du conseil général. Il y a une belle coquille sur le bristol largement diffusé aux habitants du canton par voie postale, on y lit, Maison de la catalinité. Ça fera sourire les Catalins et les Catalines.

Pourquoi à la Maison de la Catalanité et pas à l’hôtel du département ? Il est pourtant  situé à la lisière du canton. Et Jean-Louis Chambon y a un bureau.

La Maison de la Catalanité étant une coquille vide, il n’y manque certes pas de place. Mais hors l’hôtel du département, aucun conseiller général PS de Perpignan n’utilise des locaux de la collectivité territoriale départementale. Curieux !

Autre fait inédit, le logo du PS sur l’invitation. En invitant les administrés dans des locaux du conseil général, Jean-Louis Chambon est censé agir en tant qu’élu. Elu de tous les habitants du canton. Il ne faut pas confondre permanence d’élu et permanence politique. Une différence que le maire de Canohès ne sait pas faire.

Jean-Louis Chambon, le roi des Gitans.

Maison de la Catalanité ou Maison du clientélisme ?

Nous avons donc interrogé, ici et là. Et nous n’avons pas été déçu du voyage.

Un premier interlocuteur nous a dit que Jean-Louis Chambon ne voulait pas recevoir les Gitans au conseil général. Même son de cloche auprès d’une seconde personne.

Interrogé sur cette utilisation du poing et de la rose, un élu du PS a simplement commenté, « Jean-Louis Chambon fait n’importe quoi ».

Et pour tout vous dire, aucun de nos interlocuteurs ne s’est fait prier.

Ce monsieur Chambon n’est manifestement pas apprécié à sa juste valeur. Aussi bien parmi le personnel que dans le groupe des élus socialistes du conseil général. Mêmes échos du côté de Canohès. Bref, ça parle mal !

Pour ce qui est des relations avec les membres de la communauté Gitane, nous avons du mal à croire ce qui nous a été dit. On n’avait, en effet, jamais vu quelqu’un d’aussi attentionné avec les Gitans. Comment oublier ce monsieur qui abordait si gentiment les électeurs devant le bureau de vote situé à l’angle de la place Cassanyes, oui, devant le bureau de vote, le jour du scrutin des cantonales ? Il passait pour le bienfaiteur de la communauté Gitane. Jamais les Gitans n’avaient voté en si grand nombre. La preuve. Dans les bureaux 10 et 11, la participation dépassa tout ce que l’on avait vu depuis trente ans. Chiffres à l’appui. Et ce serait le même, un an plus tard, qui ne voudrait pas que les Gitans mettent les pieds à l’hôtel du département ? On n’arrive pas à le croire.

Lors de la dernière session du conseil général, Véronique Vial, conseillère générale UMP de Perpignan a demandé à Hermeline Malherbe, de lui donner des explications sur l’installation de J-L Chambon à la Maison de la Catalanité. La présidente du  conseil général a répondu qu’elle n’était pas au courant. Bonne porte de sortie pour éviter le débat sur un sujet embarrassant. Fabrice Thomas

Ségolène Neuville : c’est dans la poche !

Ségolène Neuville : c’est dans la poche !

A l’ordre du jour de la prochaine commission permanente (sans public et sans journaliste) du conseil général, la location de deux bureaux à Ségolène Neuville à l’hôtel du département, « Pour les besoins de sa nouvelle fonction… »

Ségolène Neuville ne peut-elle pas, comme de nombreux parlementaires, louer des locaux pour y installer sa permanence ?

Ségolène Neuville va payer 3 300 euros de loyer par an, soit 275 euros par mois. Elle devra également s’acquitter de 1 630 euros par an soit 135 euros par mois pour les frais d’entretien des locaux, l’électricité, le téléphone, les prestations administratives, l’informatique etc….

Allez trouver, qui plus est en centre ville, un local de deux pièces avec toutes ces prestations pour 410 euros par mois. Tarif imbattable. Un prix d’ami !

Précisons que le manque de locaux à l’hôtel du département oblige le conseil général à louer des bureaux. Et à un autre tarif que celui consenti à Ségolène Neuville !!

Ce cadeau se justifie d’autant moins que  Ségolène Neuville reçoit chaque mois 6 412 euros de frais de mandat pour faire fonctionner sa permanence. Une enveloppe qui s’ajoute aux 7 100 euros de rémunération, aux 9 138 euros pour payer les collaborateurs du député et au remboursement des billets d’avion.

Cette situation pose un vrai problème éthique. Un député ou un sénateur n’a en effet pas à justifier l’utilisation de l’IRFM (l’indemnité représentative de frais de mandat). S’il ne la dépense pas, elle va dans sa poche. Et cet argent indûment perçu n’est évidemment pas imposable.

Ségolène Neuville illustre magnifiquement l’expression, « En mettre à gauche ».

C’est ça « La République exemplaire » ? 

Répondez madame Neuville !

PS : Elue depuis le mois de juin, Ségolène Neuville n’a toujours pas installé son cabinet parlementaire et le contrat avec le conseil général ne prendra effet que le 1 janvier 2013. Deux questions. Pourquoi la nouvelle députée a-t-elle autant attendu pour installer son cabinet parlementaire ? Quel usage fait-elle des 6 412 euros mensuels de l’IRFM ?

Olivier Ferrand, homme politique (1969-2012)

Nos relations avec Olivier Ferrand n’ont jamais été simples. Avec les hommes politiques c’est toujours compliqué si l’on considère que son rôle de journaliste n’est pas d’être porte micro ou porte stylo, ne se limite pas à recueillir leurs propos sans regarder ce qu’il y a derrière.

Nous n’avions pas été convaincu par le discours qu’Olivier Ferrand avait servi à la presse sous les platanes de Céret, une belle fin d’après-midi d’été de 2006. Il disait revenir dans les P-O parce qu’il en était tombé amoureux en 1995. Un territoire qu’il avait découvert en venant faire son stage de l’ENA auprès de Bernard Bonnet, alors préfet des Pyrénées-Orientales. Nous n’attendions pas d’Olivier Ferrand qu’il nous dise la vérité toute crue et que ce jour-là, il explique à la presse qu’il ne serait jamais revenu dans les P-O si Paris ne lui avait pas donné l’investiture du PS dans cette circonscription depuis des décennies acquise à la gauche. On aurait apprécié que le jeune haut fonctionnaire justifie sa candidature avec des arguments à la hauteur de sa très grande intelligence.

Interrogé par le magazine La Catalane, il répondait : « Vous savez, j’étais élu à Paris et je pouvais continuer ma carrière tranquillement. Je m’entends très bien avec Bertrand Delanoë, ma carrière élective, je l’avais. Mais j’ai choisi volontairement de revenir dans le sud. » Il revenait dans le sud, mais sans quitter Paris. Avait-t-il démissionné de son mandat de maire adjoint du troisième arrondissement qu’il négligeait à présent ? Non. Mais il promettait de venir s’installer ici avec femme et enfant.

A partir de juillet 2006 et pendant un an, Olivier Ferrand a, sourire aux lèvres, labouré la vallée du Tech du jeudi au dimanche soir. Les autres jours, il était à Paris au siège du P.S. où à son travail à l’inspection des finances à Bercy, qui lui laissait pas mal de temps libre. Le parachuté essaya d’amadouer le tout puissant leader du PS avec des déclarations flatteuses. « Christian Bourquin est le grand homme du département », déclara-t-il lors de sa première conférence de presse. Bourquin le désigna plus d’une fois comme un intrus qu’il fallait chasser et il se faisait fort de faire partir « le coucou avant Noël ». A un journaliste qui l’interrogeait sur le comportement hostile de Christian Bourquin, le Parisien répondait, « Que voulez-vous ? Ce n’est pas très agréable pour moi, mais Christian Bourquin est dans son rôle. C’est le chef des socialistes du département. Il a défendu avec l’énergie qu’on lui connaît le candidat de la fédération, son ami, son vice-président du conseil général, Pierre Aylagas. »

Avec Georges Frêche à Visa pour l’image : « Ici les parachutés on les tire en plein vol ». Au second plan, les deux complices d’Olivier Ferrand dans les P-O, Michel Cavallier et Jean Bigorre.

Ses supporters, comme Brigitte Chemarin, qui n’était pas encartée, mettaient l’accent sur sa compétence. « Sa candidature est une alternative à l’immobilisme, au clientélisme. Il a une connaissance des institutions, des circuits de décision que personne n’a ici. Il n’est pas d’ici, bon, Léon Blum n’était pas de Narbonne. C’est une chance pour notre département qu’il se présente chez nous. » René Ala, ambassadeur de France, maire d’Arles-sur-Tech, appuyait sa candidature : « C’est un excellent candidat, jeune, sympathique, dynamique, intelligent. Il se passionne pour l’arrière-pays. Il est prêt à s’investir à prendre nos dossiers, à les monter et à les défendre à Paris où il a beaucoup de relations et de réseaux. »

Olivier Ferrand a, dès le départ, mis en avant son cursus, ses relations comme pouvant être des atouts pour la circonscription. Il se proposait de multiplier les rencontres avec tous les acteurs afin d’élaborer des propositions pour la circonscription et cela dans tous les domaines. Un an plus tard, sur son site internet, toutes les rubriques de son projet législatif étaient, sauf une, la catalanité, totalement et désespérément vides. Qu’avait-il fait de cette « matière grise » qu’il avait tout au long de la campagne présentée comme étant sa « plus-value » ?

N’est-ce pas là que le jeune énarque a manqué son rendez-vous avec les électeurs ? Porteuse de projets, en particulier en matière économique, domaine dans lequel il soulignait en permanence, chiffres à l’appui, le sous développement des territoires de la quatrième circonscription, sa candidature aurait certainement rencontré un meilleur accueil. Lors de sa dernière apparition devant la presse, quelques jours avant le premier tour, il sortit de son chapeau le projet de réaliser au large de Port-Vendres, la première installation de production d’énergie marémotrice de la Méditerranée. Ce n’était qu’une idée dont la faisabilité n’avait pas été étudiée par des spécialistes. Il a, pendant un an, plusieurs jours par semaine, parcouru la circonscription dans tous les sens, uniquement pour serrer des mains. Les Catalans n’avaient pas besoin de lui pour faire ça. Il a aussi surestimé l’impact des visites de soutien de Michel Rocard, de Dominique Strauss-Khan, de Lionel Jospin… Les P-O n’avaient pas vu autant d’éléphants depuis le passage d’Hannibal !

A Céret, à la fête de la cerise avec Lionel Jospin et Jean Codognès.

« Vous m’avez sur le dos pour trente ans », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse. Mais son comportement et son manque d’investissement contredisaient ses belles paroles. Il a récolté ce qu’il a semé. Le 10 juin, au soir du premier tour, il était terriblement  déçu. Le candidat investi par le PS ne rassemblait que 15,25% des suffrages et il était devancé par Pierre Aylagas, 17,92%. Eliminé, Olivier Ferrand était très amer. Les jours suivants, le ton de ses déclarations n’était plus du tout le même. Il dénonçait le clan Bourquin et son système « dont on voit tous les méfaits d’abord en terme de moralité publique. » Il dénoncera « les méthodes de basse fosse » des socialistes locaux qui se sont opposés à sa candidature. Rappelant qu’il venait de Marseille, il déclarera : « Le système clientéliste a ici été porté à un niveau d’intensité, d’agressivité que je ne connaissais pas ailleurs. »

Si l’on en juge sur les capacités et le potentiel à porter et défendre les dossiers et projets de la circonscription à Paris, Olivier Ferrand était incontestablement, et de loin, le meilleur candidat. Le travail et les relations d’Henri Sicre avaient été décisifs pour obtenir les crédits et les collections pour ce musée d’art moderne sans lequel Céret n’aurait pas son rayonnement.

Grosse pointure, Olivier Ferrand avait fait HEC et l’ENA. Il avait étudié le monde de l’entreprise et il évoluait dans la haute administration. Il avait une carte de visite et un carnet d’adresses bien rempli. Evoluant depuis plusieurs années dans les allées du pouvoir et les plus hautes sphères de l’Etat, il connaissait les circuits et il aurait su se faire ouvrir les portes. S’il  s’était durant l’année précédant le scrutin complètement investi pour faire sortir des projets de développement, il aurait fait une démonstration de sa capacité, ce qui lui aurait permis de devancer Pierre Aylagas. Olivier Ferrand a été desservi pas son sentiment de supériorité et la conviction que pour gagner, il suffisait de passer de la pommade à tout le monde. Mais il aurait été élu député de la quatrième circonscription si Christian Bourquin qui éprouve le besoin maladif de contrôler son monde en installant des affidés aux postes de responsabilité ne lui avait pas fait barrage en soutenant la candidature d’un dissident, celle de son ami Pierre Aylagas.

Délaissant les P-O, Olivier Ferrand laissera courir les rumeurs sur une éventuelle candidature aux élections municipales. La presse locale en profitera pour lancer toutes sortes d’infos non vérifiées. Un jour, on l’annonçait sur la liste d’Amiel-Donat, un autre sur celle d’Alduy. Il sera finalement candidat aux côtés de celui qui avait été son suppléant, René Olive, à Thuir. Il se retrouvera troisième maire adjoint chargé de l’urbanisme et de l’économie et vice-président de la Communauté de communes des Aspres présidée par René Olive.

Elu fantôme, Olivier Ferrand n’a siégé que trois fois au conseil municipal de Thuir. Il a été présent à la première réunion du conseil, le 27 mars 2008, puis à la suivante le 24 avril. Le 25 juin et le 29 juillet, il n’était pas là. Il fait son retour le 8 octobre et on ne l’a jamais revu. Lors de la réunion du 20 octobre 2010, René Olive informa le conseil municipal, qu’à la demande de l’intéressé, on retirait ses indemnités de maire-adjoint à Olivier Ferrand. Elles s’élevaient à 513 euros et à 1 200 euros par mois à la communauté de communes. Une élue de l’opposition, Marie-Hélène Razes, demanda au maire si l’élu, tout le temps absent, ne pourrait pas être remplacé. René Olive lui répondit que le retrait des indemnités n’avait rien à voir avec une démission et qu’Olivier Ferrand conserverait son poste d’adjoint. Le maire a ajouté qu’il s’entretenait régulièrement avec Olivier Ferrand. René Olive et d’autres sources nous ont précisé qu’Olivier Ferrand avait, grâce à ses relations, rendu des services à la commune.

On ne peut que profondément regretter cette rencontre manquée entre notre département et Olivier Ferrand.

Si sa trajectoire ne s’était pas brutalement interrompue le 30 juin 2012, Olivier Ferrand aurait sans doute poursuivi sa carrière en devenant ministre et il aurait pu penser à la plus haute fonction. C’était un homme d’une intelligence et d’un talent exceptionnels.

De l’art d’utiliser le Front National et le vote des étrangers…

Il aura été, entre les deux tours, beaucoup question du droit de vote des étrangers aux élections municipales.

Quelques semaines après avoir obtenu la majorité au sénat, fin 2011, la gauche s’est empressée de voter une loi accordant le droit de vote aux étrangers aux élections municipales. Une hâte qui contraste avec la prudence dont elle faisait preuve quand elle était aux affaires.

Voilà plus de 30 ans que cette proposition est inscrite dans les programmes électoraux du PS. Si la gauche l’avait mise en place, on n’en parlerait sans doute plus aujourd’hui.

Partant du principe qui n’est plus à démontrer, que la politique c’est tout, sauf de l’angélisme et qu’en matière politicienne les socialistes sont des orfèvres, il faudrait être bien naïf pour croire que cette mesure viserait principalement à favoriser l’intégration des étrangers.

Les stratèges du PS savaient parfaitement qu’avec cette proposition, ils allaient amener la question de l’immigration, des étrangers, au cœur du débat de l’élection présidentielle. Les conséquences sont bien connues. C’est du pain béni pour le Front National qui y est farouchement hostile. Dans un deuxième temps, au second tour, la droite est quasiment obligée de s’en emparer pour récupérer les suffrages des électeurs du FN. Et le piège se referme. Comme il est ensuite facile à la gauche et à la presse de montrer l’UMP courant après le FN. Ce qui pousse une partie des électeurs centristes vers le candidat qui lui apparait être le plus modéré.

Lors du débat avec Nicolas Sarkozy, François Hollande s’est montré déterminé à faire adopter la loi accordant le droite de vote aux extra européens afin qu’elle soit effective pour les municipales de 2014.  Il s’est même déclaré prêt à aller jusqu’au référendum dans le cas où les 3/5 des parlementaires ne voteraient pas la modification de la constitution.

S’il est élu, François Hollande aura deux bonnes raisons d’aller jusqu’au bout. Maintenir un clivage politique qui donne l’impression que la droite et l’extrême-droite sont proches et gagner des électeurs.  Plusieurs études montrent en effet qu’à l’exception des originaires d’Asie, les Français d’origine extra européenne préfèrent très nettement la gauche. La très faible inclinaison à droite interroge d’ailleurs les chercheurs. Ils ne l’expliquent pas.

1,8 millions d’étrangers seraient concernés et auraient, en 2014, la possibilité de s’inscrire sur les listes des élections municipales et voter. En 2012, on compte 46 millions d’électeurs. L’apport des nouveaux inscrits ne sera pas négligeable, en particulier dans les communes où la population étrangère est élevée.

On comprend mieux l’importance que le PS accorde au vote des étrangers aux élections municipales.

François Hollande ne cherche pas, comme il le prétend, à rassembler les Français, il défend une mesure dont il n’ignore pas qu’elle accroit les tensions qui parcourent la société française.

Politicien habile à la manœuvre, ce bon élève de Mitterrand sait faire bon usage du Front National.

Parmi les nombreux écrits sur l’irruption du Front National au début des années 1980, on peut citer la biographie que Franz-Olivier Giesbert a consacré à François Mitterrand en 1990 : « En faisant ouvrir toutes grandes les antennes de la radio-télévision d’Etat au Front National, avant les élections européennes de 1984, il a assuré son lancement. En instituant, en 1985, un nouveau mode de scrutin, la proportionnelle, il a permis à l’extrême-droite de constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale.  En agitant ensuite le chiffon rouge de la participation des immigrés aux élections locales avant la plupart des échéances électorales, notamment la présidentielle de 1988, il a permis à l’extrême-droite d’accroitre son audience. »

Et FOG poursuit, « Sur les calculs et les arrières pensées du président, le doute n’est guère permis. Il ne s’est jamais laissé aller à la confidence sur la question. Mais ses hommes ont, parfois, cassé le morceau. En petit comité, cela va de soi. “On a tout intérêt à pousser le Front National, disait un jour Pierre Bérégovoy. Il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on sera imbattables. C’est la chance historique des socialistes.“(entretien avec l’auteur le 21 juin 1984). »

L’UMP a de très bonnes raisons, qui ne sont pas qu’électorales, de s’opposer au vote des étrangers aux élections municipales. Mais elle aurait tout intérêt à le faire avec des arguments qui la différencie fortement de l’extrême-droite. Et pas avec des idées outrancières comme on en trouve dans le communiqué de la Droite Populaire : « Ce droit de vote condamnerait un grand nombre de communes en zone urbaine à vivre sous le diktat de puissances étrangères. Ce sont les raisons pour lesquelles nous appelons tous les patriotes à faire barrage au parti socialiste et à l’extrême gauche. »

L’écrasante majorité des électeurs du FN ne sont pas des extrémistes. C’est pourquoi ils ne peuvent que s’interroger sur les choix de la famille Le Pen. Pourquoi préfère t’elle l’élection du candidat du PS, celui qui va instaurer le vote des étrangers aux élections municipales au candidat qui y est opposé ?

L’extrême-droite est bien le meilleur atout électoral du PS !  Et n’oublions jamais que c’est François Mitterrand qui a, par pur calcul politicien, a fait revenir dans le jeu politique une extrême-droite qui en avait été écartée en 1944.

 

Décryptage : Big Mach et Fidel Cresta en campagne

Les marchés sont des lieux qu’affectionnent les candidats aux élections. Ce mercredi 7 mars, sur le marché du Moulin à Vent, deux prétendants sérieux au siège de député de la première circonscription distribuent des tracts. Il y a là Daniel Mach, député sortant et Jacques Cresta, le candidat du Parti Socialiste. Le veille, Nicolas Sarkozy était l’invité de l’émission de France 2, Des paroles et des actes.

Daniel Mach est accompagné d’une douzaine de militants, dont trois élus. Jean Rigual, conseiller général UMP du Moulin à Vent, Isabelle De Noell, maire-adjoint et maire de quartier et Catherine Da Lage, conseillère municipale. Cravate rouge, chemise blanche et pile de tract de couleur bleu à la main, le député de la Droite Populaire a un look étudié.

Première surprise, les militants UMP distribuent deux tracts, encartés l’un dans l’autre, tous deux consacrés  à l’élection législative du 10 et 17 juin. N’est on pas en pleine campagne présidentielle ? Tous les militants de l’UMP et, à fortiori, les députés ne sont ils pas d’abord mobilisés pour faire réélire Nicolas Sarkozy ? Deuxième surprise, dans un quatre pages de petit format, Daniel Mach dresse un bilan de son travail de député, mais sans jamais citer le nom du président de la République.

On lit : « Régulièrement reçu à l’Elysée », « J’ai présenté à l’Elysée », « Reçu à l’Elysée »… On se serait plutôt attendu à lire, « Régulièrement reçu par des collaborateurs du président de la République, Nicolas Sarkozy », « J’ai présenté à Nicolas Sarkozy, président de la République »…

La page 4 est couverte de photos. Seize photos où l’on voit Daniel Mach en compagnie d’un ministre. Sur une d’entre elles, pas plus grande que les autres, il apparait avec Nicolas Sarkozy.

Tout cela donne l’impression que Daniel Mach est mobilisé pour sa réélection, pas pour celle de Nicolas Sarkozy à laquelle il donne l’impression de ne pas croire. Ça saute d’ailleurs tellement aux yeux qu’un militant de l’UMP s’en est étonné devant nous.

Daniel Mach est bien entouré.

Un des articles, « L’efficacité de la Droite Populaire », reflète bien le positionnement politique du député UMP : « Ce collectif, créé avec une dizaine de mes collègues députés UMP, compte près de 50 membres. Il nous a permis d’étudier, chaque semaine, les dossiers d’actualité urgents ou suggérés par nos administrés. Régulièrement reçu à l’Elysée ou en ministères, j’ai pu faire entendre votre voix et défendre vos positions contre la création de salles de shoot ; pour assouplir les conditions de récupération des points du permis de conduire ; contre la suppression des panneaux indicateurs de radars ; pour le durcissement des sanctions à l’encontre des délinquants ; pour rendre payant l’accès à l’AME (Aide Médicale d’Etat), jusqu’à présent gratuite et destinée aux étrangers en situation irrégulière ; pour que l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées) ne soit plus versée aux personnes étrangères  hors Union Européenne ; pour la suppression du bouclier fiscal ; contre la régularisation de l’immigration illégale ; contre la polygamie en France. »

Le second tract est une invitation à une conférence-débat, « Les fraudes sociales ». Elle aura lieu le mercredi 14 mars à 18h30 à la salle Jordi Barre à Pollestres. Daniel Mach reçoit Daniel Tian, député des Boûches-du-Rhône, auteur d’un rapport sur le sujet. Les premières lignes de la lettre d’invitation donnent le ton : « Bien Chers Amis, La fraude et les abus aux prestations sociales pèsent sur les finances publiques et fragilisent notre système social. Ces tristes constats, souvent dénoncés, sont devenus, au fil du temps et pour certains, une fatalité. Nous connaissons tous, autour de nous, des exemples qui se multiplient et ne cessent de renforcer l’exaspération de nos concitoyens. »

Approche très différente du côté du candidat socialiste. Fidel Cresta et les militants du PS distribuent un petit livret de 42 pages qui présente les 60 engagements pour la France de François Hollande. Il est accompagné d’un tract recto-verso également entièrement consacré à l’élection présidentielle. Il y a bien une photo de Jacques Cresta, mais ce dernier, qui est le premier secrétaire de la fédération catalane du Parti Socialiste y appelle à faire élire François Hollande. Il se paie même le luxe d’allumer, sans le nommer, Jean Vila, le candidat communiste aux élections législatives : « J’ai bien noté que certains se préoccupaient déjà du deuxième tour des élections législatives. Pour ma part, je n’ai qu’une perspective, qu’un combat, c’est de faire en sorte que François Hollande gagne le premier tour de la présidentielle ».

Jacques Cresta tractait avec une équipe de militants, ici avec Alain Ledosseur.

La stratégie du conseiller régional socialiste est simple et claire. Elle s’inscrit dans la perspective d’ une victoire de François Hollande. Et si ce dernier devient président de la République, là Jacques Cresta se présentera en candidat aux élections législatives pour demander à tous les électeurs qui ont voté François Hollande de lui donner une majorité à l’Assemblée Nationale.

Hollande a-t-il rayé le Languedoc-Roussillon de la carte de France ?

François Hollande va-t-il bientôt venir à Montpellier ? C’est ce qu’espèrent  de nombreux militants et élus du PS. Une pétition a d’ailleurs été lancée et une page a été créée sur facebook « François Hollande doit pouvoir venir à Montpellier ». Frédéric Bort, ancien directeur de cabinet de Georges Frêche, fait partie de ceux qui n’acceptent pas que Montpellier soit « victime de la mauvaise réputation de ses dirigeants ».

A la fédération du PS de l’Hérault, « On conserve l’espoir que François Hollande vienne à Montpellier ». Une étape qu’aucun candidat socialiste à la présidentielle n’a jamais négligé.

Mais cette fois ci, la venue du candidat PS comporte des risques. Il  ne peut pas se permettre d’être photographié en compagnie de Robert Navarro et de Christian Bourquin.

En 2006, Elie Puigmal, alors maire de Saint-Estève et François Hollande, alors premier secrétaire du PS.

François Hollande qui est resté onze ans à la tête du PS, de 1997 à 2008 connait bien la fédération de l’Hérault et en particulier son ancien premier secrétaire, Robert Navarro. Il n’avait pas, durant les primaires, hésité à le prendre dans son équipe de campagne et cela bien qu’il soit exclu du PS et qu’il fasse l’objet de poursuites judiciaires pour sa gestion financière de la fédération du PS qu’il dirigea de 1997 à 2011. A chaque congrès Navarro apportait à Hollande les mandats de la puissante fédé de l’Hérault. Bien qu’écarté du PS, le numéro 2 du conseil régional, l’homme qui a installé Bourquin à la place de Frêche, est resté influent.

Les problèmes judiciaires du numéro 1 et 2 du conseil régional handicapent le PS

Ne voulant négliger aucun soutien pour gagner la primaire, François Hollande ne s’était donc pas montré très regardant. Ce n’est d’ailleurs pas son style. Il a toujours fermé les yeux sur les graves dysfonctionnements du parti : effectifs gonflés avec des faux adhérents, élections internes truquées… C’est Martine Aubry, qui lui succéda à la tête du PS, qui lança l’opération mains propres dont le couple Navarro fit les frais.

Et puis, il y a Bourquin, le président de la région récemment condamné à deux mois de prison avec sursis pour favoritisme dans un marché public. La condamnation n’est certes pas définitive puisque Bourquin a fait appel. Mais elle est là ! Et c’est sa deuxième condamnation par un tribunal correctionnel.

Pour qu’Hollande décide de venir à Montpellier, il faudra que Navarro et Bourquin acceptent de rester à distance du candidat, voire de rester chez eux ce jour là. Le staff du candidat PS à la présidentielle devra trouver  des arguments, voire une monnaie d’échange.

Robert Navarro pourrait comprendre qu’il n’a rien à gagner à se montrer. Il ne pourrait qu’y récolter de nouveaux ennemis au sein de la direction du PS. Navarro est d’autant plus persona non grata que le sénat va prochainement examiner la levée de son immunité parlementaire. Elle a, tout comme celle de Jean-Noël Guérini, été demandée par un juge d’instruction.

En 2007, Ségolène Royal fuyait Bourquin

Avec Bourquin, le président de la région et sénateur, réintégré au PS en octobre dernier,  ça risque d’être plus difficile.

Christian Bourquin fera-t-il à nouveau  le coup qu’il avait fait à Ségolène Royal en 2007. Il était déjà handicapé par des problèmes judiciaires avec l’affaire du faux témoignage et des comptes de campagne d’une élection  cantonale. Ségolène Royal était allée dans le Gard, l’Hérault et l’Aude, mais elle avait évité les P-O. A la fin d’un meeting, dans l’Aude, Christian Bourquin était monté sur la scène en même temps que les principaux élus du département et il était venu se mettre près de la candidate, le temps qu’une collaboratrice, qu’il avait disposé dans le public, filme la scène qui s’était ensuite retrouvée sur son blog.

La venue de François Hollande en L-R pourrait passer par l’Aude, bastion historique du PS, où il est difficilement  concevable que le candidat du PS ne se montre pas. La fédération du PS de l’Aude annonce que François Hollande passera quelques heures dans le département le 5 avril. Mais à Paris, au siège de campagne, on ne confirme pas encore.

Statue de Frêche : ce n’est pas au contribuable de payer

La statue d’Arago inaugurée en 1879 à Perpignan a été financée par des dons. La part la plus importante  des 50 000 francs (200 000 euros d’aujourd’hui) qu’il fallait rassembler est sortie de la poche des Catalans. Des milliers de personnes, dans tout le département, ont participé à la souscription. De nombreuses villes de France ont également fait des dons.

Nombre de statues rendant hommages aux grands ont été érigées grâce à des souscriptions. C’est une pratique qui perdure. Ainsi la statue de Gaulle inaugurée en 2000 sur les Champs-Elysées a été financée par une souscription nationale. Mais ce n’est pas toujours le cas. La mairie de Bordeaux  va faire ériger une statue de Jacques Chaban-Delmas. Sans minimiser les mérites de Georges Frêche, l’ancien maire de Bordeaux décédé en 2000, a une stature nettement plus importante. Il s’est d’abord illustré dans la Résistance et en particulier lors de la libération de Paris. Il avait été élevé au grade de général et au titre de Compagnon de la Libération seulement décernés à quelques milliers d’hommes et de femmes. Il a fait une grande carrière politique, comme maire de Bordeaux, ministre, président de l’Assemblée Nationale et premier ministre.

Il s’écoule souvent des années après la mort d’un grand homme avant qu’une statue lui rende hommage. Celle d’Arago a été érigée 26 ans après son décès. Celle du général de Gaulle à Paris, 30 ans après. La postérité a besoin de temps. Il ne sert à rien de lui forcer la main.

Georges Frêche inaugurant la place des Grands hommes, au centre commercial Odysseum à Montpellier en août 2010. Ce fut sa dernière grande apparition publique.

Si la postérité n’est pas pressée, les deux rejetons de Frêche, mort en 2010, eux ne peuvent pas attendre. La carrière politique de Bourquin et Navarro (président et premier vice-président de la région, tous deux sénateurs) est menacée par des problèmes judiciaires. Il leur faut redorer leur blason en récupérant un peu de l’aura du grand homme dont ils se présentent en héritiers.

Mais Bourquin sera toujours Bourquin.  Frêche avec l’intelligence en moins.

Dans ces conditions,ce n’est pas au contribuable de payer la statue de Georges Frêche qui sera, d’ailleurs, érigée devant le futur lycée Georges Frêche. Les socialistes n’ont qu’à faire une souscription pour rassembler les 80 000 euros. Fabrice Thomas

Fidel Cresta pousse Jean Vila vers la maison de retraite

En regardant les résultats des élections législatives de 2007, Fidel Cresta voit que Jean Vila candidat du PCF n’a fait que 16,44% des voix au premier tour. Il n’a pas devancé de beaucoup la candidate du PS, Martine Joseph 14,80% des voix. Sachant que Martine Joseph, et c’est un euphémisme, n’a pas été beaucoup soutenue par la fédération PS. Disons-le tout net, la candidate totalement inconnue a été abandonnée en rase campagne par l’appareil Bourquiniste.

Jacques Cresta doit penser qu’il a toutes les chances, surtout en cas de victoire de François Hollande, d’arriver en tête des candidats de gauche et donc de devancer Jean Vila.

Tout ça est d’une grande évidence.

Y a-t-il un risque réel de dispersion des voix de gauche qui ferait craindre son absence au second tour ? Pas du tout. Pour être présent au second tour, un candidat doit passer la barre de 12,5% des électeurs inscrits, ce qui, avec une participation de 60% (2007), représente 20% des suffrages exprimés.

Daniel Mach, député sortant UMP, est certain d’être au second tour. Ce ne serait pas une surprise que Louis Aliot y accède aussi. Jacques Cresta avec comme suppléant Jean Roque, le presque maire de Toulouges, ne peut qu’être présent lui aussi au second tour.

Rien ne permet donc d’affirmer, comme on le lit dans divers déclarations et communiqués que la candidature de Jacques Cresta favoriserait l’élection de Mach ou d’Aliot.

La situation sera légèrement moins favorable à Jacques Cresta si Nicolas Sarkozy est réélu. Mais sa présence au second tour ne fait guère de doute.

De plus, un candidat socialiste est mieux placé qu’un candidat communiste pour l’emporter au second tour.

Premier secrétaire de la fédération du PS, conseiller régional, Fidel Cresta est un pur produit du système Bourquin dans lequel la soumission et la dévotion au chef est le plus sur moyen d’arriver.

Un système à la soviétique qui préfère des cadres disciplinés à des cadres intelligents, compétents et entreprenants. Ce type de cooptation ne mène pas la société très loin. Sectarisme, clientélisme, favoritisme et globalement grande médiocrité.Pauvres Pyrénées-Orientales.

La suite de l’histoire est cousue de fil blanc. Si Jacques Cresta réussit son coup, aux élections municipales en 2014, il voudra pousser Jean Vila (maire depuis 1977), qui aura alors 72 ans, vers la sortie pour installer son épouse, Josette Cresta, aujourd’hui 5 ième adjointe, dans le fauteuil de premier magistrat.