Dans un billet consacré à l’affaire Deloncle publié sur son blog, Jacqueline Amiel-Donat lance une ahurissante et grave accusation : « En échange de ses bons et loyaux services, ne lui aurait-on pas “donné” quelques œuvres chères à son coeur (et à son portefeuille) ? »
Jacqueline Amiel-Donat poursuit : Comment résister à la tentation de rappeler que cet “honorable” conservateur, “honorable et zélé” serviteur des arts et traditions populaires de Catalogne, “honorable et zélé” serviteur de Paul puis de Jean-Paul ALDUY, était celui là même qui avait déposé plainte contre moi, m’avait fait mettre en examen le 6 mars 2009, pour diffamation parce que j’avais “osé” dénoncer la fraude. »
On a du mal à comprendre ce qui a poussé Jacqueline Amiel-Donat à revenir sur un épisode de l’élection municipale de 2008 qui n’est pas à son honneur.
Le 21 mars, dans un climat extrêmement tendu par la révélation d’une fraude électorale dans un bureau de vote du Haut-Vernet, le conseil municipal se réunissait pour la première fois, avec à son ordre du jour, l’élection du maire et des adjoints. Jacqueline Amiel-Donat prenait la parole en brandissant des photocopies de cahier d’émargement et révélait qu’elle avait découvert des fraudes massives dans les bureaux de vote, 8, 13, 14 et 19. Selon elle, il y avait 251 votes de plus que de signatures. Elle citait le nom des quatre présidents de bureau de vote, dont celui de Jacques Deloncle. Après le conseil municipal, devant les micros de médias nationaux, elle dénonçait à nouveau ce « bourrage d’urnes ». Ses accusations étaient, dans la journée, reprises par les grandes radios et les journaux télévisés.
Les élus de la majorité étaient abasourdis par ces accusations. Mais, plus étonnant, les colistiers d’Amiel-Donat ne l’étaient pas moins. L’un d’entre eux, cachait mal qu’il avait découvert l’affaire en écoutant l’intervention de la conseillère municipale.
JAD aurait évité une grosse bévue en informant ses colistiers avant de prendre la parole.
Dans les quatre bureaux de vote en question, les émargements du premier tour, c’est à dire les signatures des électeurs, avaient été faits dans la colonne du second tour. Et le deuxième dimanche du vote, les signatures avaient été apposées dans la première colonne. Cela c’était fait avec le plein accord de tous les membres des bureaux de vote composés de représentants de toutes les listes. Et au premier tour, comme au second tour, personne n’avait jugé utile de consigner ces faits dans les procès verbaux.
L’avocate aurait pu reconnaître son erreur et présenter ses excuses aux quatre personnes qu’elle avait diffamées. Mais le lendemain, elle ne voulait plus dire un mot sur cette pseudo fraude massive portant sur 251 bulletins.
C’est dans ce contexte que Jacques Deloncle déposa plainte et bénéficia tout à fait légalement de l’assistance juridique. Par souci d’apaisement il retira sa plainte après le nouveau scrutin municipal qui se tint l’année suivante.
Il faut se rendre à l’évidence, le don d’œuvres d’art à Jacques Deloncle « en échange de ses bons et loyaux services » est une accusation tout aussi fantaisiste que celle de fraude électorale massive dans 4 bureaux de vote dont celui que présidait Jacques Deloncle.
Le vol d’une œuvre d’art par celui qui en était le gardien au plan matériel et moral est une faute, un crime dont Jacques Deloncle porte seule la lourde responsabilité.