Le FN fête ses 40 ans : Bon anniversaire !

En présence de Marine Le Pen et de Louis Aliot, trois cent militants ont fêté à Montescot les 40 ans du Front National.

Ce parti  a été créé par Jean-Marie Le Pen en 1972 avec :

Pierre Bousquet. Cet ancien de la division SS Charlemagne a participé, en 1945, à la défense de Berlin assiégée par les troupes alliées. Membre du premier bureau politique du FN et son trésorier pendant 9 années.

François Brigneau. Ancien membre de la Milice. Elu vice-président du FN à sa fondation.

André Dufraisse. Ancien du PPF de Doriot. Engagé dans la LVF (Légion des Volontaires Français), il a combattu sous l’uniforme allemand sur le front de l’Est. En 1972, élu au premier bureau politique du FN.

Victor Barthélémy. Responsable régional puis national du PPF de Jacques Doriot, un des partis les plus engagés dans la collaboration. Il a participé à la création de la LVFet il était membre de son comité central. Il a participé à la création du FN en 1972 et l’année suivante en est devenu son secrétaire administratif.

Léon Gaultier à pendant l’occupation été un proche collaborateur de Paul Marion, secrétaire général à l’information et à la propagande du régime de Vichy. Il a ensuite combattu sous l’uniforme allemand sur le front de l’Est. Il compte parmi les membres fondateurs du conseil national du FN. C’était l’associé de Jean-Marie le Pen dans sa société d’édition, la SERP.

Si le FN avait autant changé qu’il le prétend, il s’abstiendrait, avec de tels fondateurs, de célébrer sa création.

Concours de bêtise

Les médias font spectacle de tout. Et ils font bien sûr plus facilement du spectacle avec de la bêtise qu’avec de l’intelligence. Avec de l’obscurantisme qu’avec de la connaissance. On a assisté pendant quelques jours à un gigantesque concours de débilité entièrement orchestré par les médias et principalement par les grandes chaînes de télé et la presse régionale.

Malepire ne s’est pas donné la peine d’aller traquer l’hurluberlu à Bugarrach. Il a de son bureau, demandé à nombre d’acteurs politiques, économiques et sociaux « où ils seraient pour la fin du monde ». Et ça a marché. Une bonne trentaine ont répondu.

Parmi les politiques, félicitons, tous ceux qui n’ont pas alimenté cette couillonade : Louis Aliot, Jean Codognès, Daniel Mach,  Jean-Marc Pujol…

Au ridicule de leur participation, certains ont cru bon d’ajouter celui  de leur déclaration.

Ségolène Neuville, député PS a répondu qu’elle serait « Sur le terrain sur ma circonscription, comme d’habitude ! ». Arrêtons-nous sur le sens de cette phrase. Que veut-elle dire ? C’est quoi, c’est où, le terrain ? Ségolène Neuville passe d’abord plusieurs jours par semaine à Paris, à l’Assemblée Nationale. Ce qui est bien normal pour un député. La copine de Bourquin a utilisé un cliché populiste pour donner d’elle l’image d’une élue de proximité en prise avec le concret, en contact avec le quotidien des gens. De la pure rhétorique politicienne.

La réponse de Romain Grau, est pas mal non plus : « Le matin, je serai à mon cabinet où je reçois des clients ; l’après-midi à l’Agglo où j’accueillerai trois chefs d’entreprise pour discuter de leur éventuelle implantation sur le territoire de PMCA dans le cadre de ma délégation aux affaires économiques ». Il faut qu’il arrête ! Avec ses trois rendez-vous par jour avec des chefs d’entreprise qui veulent s’installer ici, on est arrivé à une situation intenable. Il n’y a plus assez de place pour les accueillir et on manque à présent de main d’œuvre. Les P-O sont en situation de suremploi, ce qui contraint certains d’entre nous à occuper plusieurs fonctions. Comme ce pauvre François Calvet, 8 h à la mairie du Soler, 8 h à la vice-présidence de l’agglo et 8 h au Sénat. Il y a un scandale encore plus grave que personne ne dénonce. Tous ces vieux qu’on oblige à travailler. Comme Pierre Aylagas, maire d’Argelès, président de la communauté de communes et député. Le cas qui nous inquiète le plus est celui de Jean-Paul Alduy. Il est de plus en plus question de l’obliger à devenir député européen UDI en 2015, à 73 ans. C’est inhumain !

Heureusement que nos hommes politiques sont d’énormes bosseurs !

Comme Christian Bourquin qui répond : « Au boulot ! A la Région, je serai ! ». On n’avait pas imaginé une seconde que super-bosseur puisse être en RTT. La réalité est quelque peut différente. C’est la première fois qu’il y a à la tête de la région un président aussi peu impliqué. Résultat, c’est l’appareil administratif qui gère le conseil régional.

Dans le style boursouflé, Maïté Sanchez-Schmid n’est pas la dernière : « A ma permanence parlementaire, à Perpignan. J’ai encore du travail. L’Europe n’attend pas ! ».

Quelques élus ont répondu avec légèreté, humour et intelligence comme Jean-Michel Mérieux, qui lui était : « Sur terre, en tirant un gigantesque bras d’honneur à tous les fêlés ! ».

Bourquin-Provencel : le parquet a ouvert une enquête préliminaire

Après le dépôt de plainte de maître Taoumi et son démontage en règle du marché public passé entre le conseil régional et l’agence de publicité Sens Inédit on savait que l’ouverture d’une enquête préliminaire n’était qu’une question de jours. C’est chose faite et c’est Midi-Libre qui l’a annoncé sur son site internet, mardi 17 décembre à 18h. Le parquet de Montpellier a confié l’enquête qui vise un délit de favoritisme à la police judiciaire.

Il ne serait pas surprenant que Christian Bourquin dénonce cette justice qui s’acharne contre lui. C’est le discours qu’il tient, inlassablement, depuis plus de dix ans.

Provencel blondiau Frêche (Moyenne) (2)

Pascal Provencel (patron de Sens Inédit), Laurent Blondiau (directeur de la com de la région) et Georges Frêche durant la campagne des élections régionales de 2008. Photo extraite du documentaire d’Yves Jeuland, Le Président. Disponible en DVD.

Calamity JAD est de retour

Dans un billet consacré à l’affaire Deloncle publié sur son blog, Jacqueline Amiel-Donat lance une ahurissante et grave accusation : « En échange de ses bons et loyaux services, ne lui aurait-on pas “donné” quelques œuvres chères à son coeur (et à son portefeuille) ? »

Jacqueline Amiel-Donat poursuit :  Comment résister à la tentation de rappeler que cet “honorable” conservateur, “honorable et zélé” serviteur des arts et traditions populaires de Catalogne, “honorable et zélé” serviteur de Paul puis de Jean-Paul ALDUY, était celui là même qui avait déposé plainte contre moi, m’avait fait mettre en examen le 6 mars 2009, pour diffamation parce que j’avais “osé” dénoncer la fraude. »

On a du mal à comprendre ce qui a poussé Jacqueline Amiel-Donat à revenir sur un épisode de l’élection municipale de 2008 qui n’est pas à son honneur.

Le 21 mars, dans un climat extrêmement tendu par la révélation d’une fraude électorale dans un bureau de vote du Haut-Vernet, le conseil municipal se réunissait pour la première fois, avec à son ordre du jour, l’élection du maire et des adjoints. Jacqueline Amiel-Donat prenait la parole en brandissant des photocopies de cahier d’émargement et révélait qu’elle avait découvert des fraudes massives dans les bureaux de vote, 8, 13, 14 et 19. Selon elle, il y avait 251 votes de plus que de signatures.  Elle citait le nom des quatre présidents de bureau de vote, dont celui de Jacques Deloncle. Après le conseil municipal, devant les micros de médias nationaux, elle dénonçait à nouveau ce « bourrage d’urnes ». Ses accusations étaient, dans la journée, reprises par les grandes radios et les journaux télévisés.

Les élus de la majorité étaient abasourdis par ces accusations. Mais, plus étonnant, les colistiers d’Amiel-Donat ne l’étaient pas moins. L’un d’entre eux, cachait mal qu’il avait découvert l’affaire en écoutant l’intervention de la conseillère municipale.

JAD aurait évité une grosse bévue en informant ses colistiers avant de prendre la parole.

Dans les quatre bureaux de vote en question, les émargements du premier tour, c’est à dire les signatures des électeurs, avaient été faits dans la colonne du second tour. Et le deuxième dimanche du vote, les signatures avaient été apposées dans la première colonne. Cela c’était fait avec le plein accord de tous les membres des bureaux de vote composés de représentants de toutes les listes. Et au premier tour, comme au second tour, personne n’avait jugé utile de consigner ces faits dans les procès verbaux.

L’avocate aurait pu reconnaître son erreur et présenter ses excuses aux quatre personnes qu’elle avait diffamées. Mais le lendemain, elle ne voulait plus dire un mot sur cette pseudo fraude massive portant sur 251 bulletins.

C’est dans ce contexte que Jacques Deloncle déposa plainte et bénéficia tout à fait légalement de l’assistance juridique. Par souci d’apaisement il retira sa plainte après le nouveau scrutin municipal qui se tint l’année suivante.

Il faut se rendre à l’évidence, le don d’œuvres d’art à Jacques Deloncle « en échange de ses bons et loyaux services » est une accusation tout aussi fantaisiste que celle de fraude électorale massive dans 4 bureaux de vote dont celui que présidait Jacques Deloncle.

Le vol d’une œuvre d’art par celui qui en était le gardien au plan matériel et moral est une faute, un crime dont Jacques Deloncle porte seule la lourde responsabilité.

Jacques Cresta ne cumule pas que les mandats

« Christian m’a dit » est le dernier surnom que vient de décrocher le député PS de la première circonscription. Il lui a été attribué par Nicolas Caudeville sur larchipelcontreattaque. Jacques Cresta est aussi surnommé « le porte-clef de Christian Bourquin », par Daniel Mach. Depuis quelques années déjà, Jacques Cresta est ici nommé « Fidel Cresta ».

Le lien entre ces surnoms n’échappera sans doute pas à la sagacité de nos lecteurs.

Cela veut-il dire que Jacques Cresta n’ait pas d’autres talents que d’être la voix de son maître ? Non ! Mais serait-il devenu premier secrétaire de la fédération du PS, conseiller régional, puis député s’il n’avait pas été entièrement dévoué à Christian Bourquin ? La réponse est évidente.

Jacques Cresta joue ces derniers temps son meilleur rôle, celui de porte-flingue de Christian Bourquin. Répondant à Jacqueline Amiel-Donat qui dénonçait le non-respect de la règle interne au PS sur le cumul des mandats, il a déclaré à L’Indépendant  que l’avocate, elle, cumulait les échecs.

Mieux vaut cumuler les échecs au suffrage universel que les condamnations en justice.

PS : En violation aves les règles du PS, Jacques Cresta cumule un mandat de député et un mandat exécutif, celui de vice-président du conseil régional.

Bourquin-Provencel : nouvelles accusations de favoritisme

Christian Bourquin et son publicitaire préféré, Pascal Provencel, font de nouveau face à des accusations de favoritisme.

C’est un Montpelliérain, Olivier Taoumi, avocat en droit administratif qui a soulevé le lièvre.  Ex commissaire de la République dans un tribunal administratif, il connait bien les procédures de passation des marchés publics. Cet homme de gauche qui serait encore membre d’Europe Ecologie Les Verts, a dans les colonnes de Montpellier Journal, dénoncé « une gauche affairiste » dans l’Hérault.

Déclarant agir pour le compte d’une association et d’entreprises dont il ne donne pas le nom, Olivier Taoumi fait des révélations assez sidérantes sur les derniers marchés de communication attribué à Synthèse, l’agence de communication de Pascal Provencel, par le conseil régional que préside Christian Bourquin.

Dans un marché lancé en décembre 2011 sur des prestations diverses en matière de communication, d’un montant de 4 millions d’euros, Synthèse est la seule entreprise de communication qui a répondu à l’appel d’offres. Incroyable ! « Il y a 58 chefs d’entreprises qui ont retiré le dossier et qui se sont dit ça ne sert à rien parce que nous n’avons aucune chance d’avoir le marché. Même dans une république bananière, ça se passe mieux que ça », a déclaré Olivier Taoumi au micro de TV Sud/Midi-Libre.

Interrogé par Montpellier Journal, Olivier Taoumi explique : « Le principe même du code des marchés publics, c’est la mise en concurrence. Lorsque vous avez une seule offre, ça ne peut pas être une mise en concurrence. Donc, à ce moment-là, le code du marché public prévoit la possibilité – et la jurisprudence aussi – de déclarer l’appel d’offre infructueux et donc d’en relancer un autre pour organiser de nouveau la concurrence. En acceptant qu’un seul pli soit recevable, ils ont porté atteinte – ça ne fera pas un pli devant le tribunal administratif – au principe de libre concurrence. »

Au passage on peut s’étonner du flou qui entoure le montant du marché. Voilà ce que l’on peut lire dans l’avis d’appel public à la concurrence : « Les prestations s’exécuteront par émissions de bons de commande. A ce stade il n’était pas possible d’évaluer la consommation à venir de ce marché. Celui-ci est donc conclu sans minimum, ni maximum. Cependant les volumes de prestations commandées sur l’année précédente, 1 000 000 d’euros a été communiqué aux candidats. » Marché sur une durée de quatre ans.

Les révélations d’Olivier Taoumi confirment d’ailleurs ce que nous écrivions le 8 novembre à propos de l’égalité des candidats : « Les patrons des agences de pub de la région ne sont d’ailleurs pas dupes. A Perpignan, comme à Montpellier, ceux qui ont bien voulu aborder le sujet, considèrent que les dés sont pipés. L’un d’eux nous a déclaré qu’il ne répondait pas à certains appels d’offres car il considérait que les choix étaient faits bien avant que les commissions d’appels d’offres se réunissent. » Un marché régional de cette taille, le plus important, toutes activités confondues, devrait normalement incitées de nombreuses entreprises  à suer sang et eaux pour pondre la meilleure offre.

L’avocat Montpelliérain attaque aussi un marché de prises de vues vidéo de la région Languedoc-Roussillon également remporté par Synthèse. Il pointe l’absence, selon lui illégale, de montant minimum et maximum du marché. Mais l’ancien magistrat ne s’arrête pas là, son action vise aussi le marché de communication de l’agglomération de Montpellier présidée par Jean-Pierre Mourre et un possible conflit d’intérêt. Karine Caner, directrice du développement de l’agglo étant l’épouse de Pascal Provencel. (Plus de précisions sur http://www.montpellier-journal.fr)

Il faut maintenant attendre la réaction de la justice. Va-t-elle de nouveau s’intéresser aux amicales relations de Christian Bourquin et de Pascal Provencel ?

Un homme de paille à la mairie de Perpignan ?

A défaut de pouvoir lui-même occuper toutes les fonctions, ce qu’il rêverait de faire, Bourquin installe des hommes de pailles. Quel est celui ou celle qu’il placera en tête de la liste PS pour les municipales de Perpignan ? Il a toute une série de personnages falots à sa disposition.

Alors qu’il y avait, pour lui succéder à la présidence du conseil général, plusieurs élus qui connaissaient bien l’institution et qui avaient les qualités pour la représenter, Bourquin a choisi Hermeline Malherbe, la conseillère générale la moins expérimentée et la plus docile d’entre tous. Et pour bien montrer qu’il restait le patron, Bourquin est très attaché aux symboles du pouvoir, il a conservé son bureau d’ex président du conseil général.

Quand encouragée par certains, Hermeline Malherbe a voulu s’affranchir quelque peu de la pesante tutelle, Bourquin s’est fait un plaisir de remettre les pendules à l’heure en l’humiliant publiquement puis en restreignant encore plus sa capacité d’action. Il lui est, par exemple, interdit de faire des réunions publiques. Ségolène Neuville a récemment confié à un élu qu’Hermeline Malherbe ne ferait pas de vieux os à la présidence du conseil général. L’amie de Bourquin exprimait-elle la pensée du chef ou son souhait de voir celle qu’elle n’apprécie guère se faire débarquer de la présidence du conseil général ? Si changement il devait y avoir à la tête du conseil général, ce ne serait pas avant les élections cantonales de 2015.

Dans le style brutal qu’il cultive si bien, Bourquin, qui est aussi secrétaire de la section PS de Perpignan, a dans l’Indépendant, sans les nommer, congédié Jacqueline Amiel-Donat, Martine Ruiz et Frédéric Gonano, conseillers municipaux PS. Considérant qu’ils n’ont pas fait leur boulot d’opposants, il les déclare inapte à être candidats à un nouveau mandat. On suppose que la déclaration de Bourquin ne vise pas Agnès Carayol-Froger, son attachée parlementaire. Elle, est pourtant complètement inexistante. Alors que dans leurs interventions, Ruiz et Amiel-Donat ne ménagent pas Jean-Marc Pujol.

Bourquin ne manque pas d’aplomb. Mais quand même ! Osez dire qu’Amiel-Donat est une opposante qui ne s’oppose pas. Elle qui, après l’affaire de la chaussette, a mis la ville à feu et à sang. Elle qui est allée jusqu’à déverser des tombereaux  d’ignominies sur la majorité municipale. Elle qui a remué ciel et terre pour que l’élection municipale de 2008 soit annulée. Elle qui grâce à sa détermination de guerrière a obtenue un nouveau scrutin.

Les trois élus mis en cause ont réagi dans un communiqué. Ils se justifient. Un peu puérilement et assez mollement. Comme si le débat portait sur leurs qualités d’opposants.

Ils ménagent Bourquin ! Mais quel intérêt ont-ils à le faire ? La section de Perpignan est en grande majorité composée d’obligés et d’affidés qui ne peuvent pas choisir une autre tête de liste que celle qui sera proposée par Bourquin au printemps 2013.