Le maire de Perpignan a lancé une consultation sur l’avenir de l’emplacement laissé libre par la destruction (précipitée) de l’ancien presbytère de la cathédrale.
Nous avons le choix entre la construction d’un espace touristique et l’aménagement d’une place méditerranéenne.
Une consultation dont le résultat est connu d’avance. Une écrasante majorité de Perpignanais préfère une place à un immeuble à l’esthétique très incertaine (voir le nouveau conservatoire). Surtout à côté de la cathédrale.
Alors pourquoi cette consultation ?
Simplement pour sortir Jean-Marc Pujol du pétrin dans lequel il s’est mis en décidant la destruction de l’ancien presbytère et son remplacement par un bâtiment moderne. La première étape du projet s’est heurtée à de vives réactions. Celles de Clotilde Ripoull et de personnalités compétentes en matière de patrimoine. Un vent de contestation qui annonce la tempête qui s’abattrait sur la Loge si la construction de « style contemporain » ne faisait pas bon ménage avec la cathédrale et la remarquable place Gambetta.
En refilant le bébé aux habitants, Jean-Marc Pujol se débarrasse du problème. Et si les Perpignanais ne sont pas content, il leur répondra qu’il n’a fait que réaliser leur choix. Car le maire sait que la solution « place méditerranéenne » ne va pas sans poser de problèmes. Il suffit de se rendre sur place pour s’en rendre compte. Un mur de 4 étages vous saute aux yeux.
Certes, l’image de présentation du projet nous le montre, avec beaucoup de recul, revêtu de fenêtres végétales qui ont vocation à atténuer son austérité. Mais ce n’est qu’une image fabriquée pour être flatteuse.
Il est regrettable que la première consultation de la population qu’organise Jean-Marc Pujol depuis qu’il est maire ne soit finalement qu’une piètre opération de communication.
Fabrice Thomas
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