Affaire Dieudonné : merci Manuel Valls

Dans un communiqué condamnant les derniers propos racistes et antisémites de Dieudonné, le ministre de l’intérieur, Manuel Valls a frappé fort en annonçant qu’il avait « décidé d’étudier de manière approfondie toutes les voies juridiques permettant d’interdire des réunions publiques qui n’appartiennent plus à la dimension créative… »

Dans l’éditorial de L’Indépendant du samedi 28 décembre titré « Absurde », Pierre Mathis considère : « Que tant qu’il existera, hélas, un public assez irresponsable pour reprendre en chœur et sans plus s’interroger son hymne Shoa Nanas comme cela avait été le cas à Perpignan, les mesures de censure n’auront pas de sens. »

Nous ne reprendrons pas les mots « censure » et « brider la liberté d’expression ». Leur choix est orienté de façon à occulter le débat de fond et à privilégier l’idée selon laquelle, citons à nouveau Pierre Mathis : « Dieudonné récolte là tout ce dont il rêve : un éclairage médiatique, un statut de martyr… »

Pour nous, une question, une seule, se pose avant toutes les autres. Peut-on en France semer la haine raciale, religieuse en toute impunité ? Evidemment non. Il faut donc, sans faiblesse, appliquer les lois qui font que dans ce pays la haine n’est pas une opinion mais un délit. Le reste, tout le reste passe au second plan. Que Dieudonné et ses relais extrémistes s’érigent en victimes est tout simplement dans l’ordre des choses. Nous ferons avec. Ne préférons nous pas une France qui refuse catégoriquement la haine raciale à une France qui, par faiblesse et par lâcheté, renoncerait à ses idéaux humanistes et républicains ?

On peut sérieusement redouter que Dieudonné ait le dernier mot. Et pour deux raisons. La plupart des politiques ne défendent plus d’idées, ni de valeurs. Nous en avons été témoins à Perpignan quand Jean-Marc Pujol a réagi à la programmation de Dieudonné dans notre ville. Le maire de Perpignan s’est retrouvé seul. Bien seul. Complètement seul à vrai dire. Mais courageusement. Il n’a pas écouté ceux qui par prudence électoraliste lui conseillaient de ne pas faire de vagues.

A quoi sert-il de dépenser des dizaines de millions d’euros pour ériger un Mémorial à Rivesaltes si en même temps qu’il sort de terre on reste sans réaction à un “spectacle“ qui dans chaque ville s’est achevé par Shoah Nanas ? La seconde raison qui justifie nos craintes tient au développement de l’influence des idées et des forces extrémistes. Nous avons, oh sans surprise, vu Louis Aliot défendre la programmation du spectacle de Dieudonné au nom de la liberté d’expression.

Quant à la presse, elle se doit de faire face, en informant, en expliquant, en analysant afin de permettre à ses lecteurs d’être des citoyens qui défendent les valeurs de la démocratie et de la République et pas de simples consommateurs que l’on conforte dans la résignation et le renoncement. Fabrice Thomas

Impressions de campagne (3)

Erratum : Une erreur s’est glissée dans la transmission des chiffres du sondage. Nous écrivons que Clotilde Ripoull est crédité de moins de 5%. En fait son nom ne figurait pas dans ceux proposés aux sondés. Avec toutes nos excuses.

31% pour Aliot et le même score pour Jean-Marc Pujol au premier tour. Le sondage réalisé par un institut spécialisé à la demande de l’UMP place, comme on s’y attendait, le FN à un niveau élevé. La direction nationale de l’UMP a fait réaliser une vague de sondages dans diverses grandes villes de France. A gauche avec 18%, Jean Codognès arrive devant Jacques Cresta, 16%. Le Parti de Gauche est crédité de 8% des intentions de vote et Clotilde Ripoull moins de 5%.

Nous devons préciser que nous n’avons pas eut sous les yeux les documents produits par l’institut de sondage. Mais après avoir coupé et recoupé nos sources nous pensons que les chiffres que nous donnons sont fiables. C’est pourquoi nous les publions.

Au second tour, dans le cadre d’une triangulaire ou d’une quadrangulaire, Jean-Marc Pujol l’emporterait largement sur Louis Aliot qui perd 1/3 des personnes qui l’avaient choisi au premier tour. Cela correspond également au climat politique que l’on observe. Nombre d’électeurs brandissent la menace ou font clairement part de leur intention de voter FN au premier tour. Mais lorsque la discussion porte sur le nom de celui à qui confier la gestion de la ville, Louis Aliot manque de crédibilité.

Les résultats de ce sondage commandé par l’UMP font écho à celui que l’Indépendant avait publié en avril dernier. L’IFOP avait demandé aux sondés : « Qui ferait un bon maire de Perpignan ? ». J-M Pujol était arrivé largement en tête avec 62%. Avec 40% Jean Codognès était largement devant Jacques Cresta 23%. Quant à Louis Aliot, il était rejeté, y compris par l’électorat du FN. 55% des personnes qui avaient voté Marine Le Pen à l’élection présidentielle déclaraient qu’il ne ferait pas un bon maire.

Et ce n’est pas avec l’interview qu’il a donné à l’Indépendant que le « Jules » de Marine Le Pen, c’est ainsi qu’il s’est présenté, va améliorer son image d’homme capable de gérer une ville. Une coquille vide. Il n’a quasiment rien à proposer. Il a débité des généralités sans intérêt. Il reconnait enfin ne pas habiter Perpignan et déclare : « Y habiter est une chose à envisager » et il ajoute : « C’est quelqu’un de l’extérieur qui viendra mettre de l’ordre là-dedans » Chante beau merle ! Ça va quand même être compliqué de convaincre les Perpignanais…

Qu’un habitant de Saint-Cloud.

Qu’un dirigeant national d’un parti.

Qui fait sa carrière à Paris.

Qui ne connait rien de Perpignan.

Qui ignore tout de la gestion d’une ville.

Qui n’a d’aptitudes que pour dénoncer, critiquer et dénigrer.

Pourrait faire un bon maire.

Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Saint-Jacques : le miroir de nos abandons

Deux pages de L’Indépendant (9 décembre) sur la tentation FN des Gitans de Perpignan et pas un mot sur la rencontre entre des chefs Gitans et Jean-Marie Le Pen au cours de l’été 2005 après les émeutes du mois de mai. Mais s’il n’y avait que ça !

Le parti d’extrême-droite n’a pas attendu les municipales de 2014 pour s’intéresser aux Gitans. En plus, les deux journalistes ne disent rien de la première raison qui rend le FN sympathique aux Gitans. C’est par rejet des Maghrébins. Les Gitans de Saint-Jacques et ceux de Millas sont sensibles au discours d’un FN qui leur dit qu’ils sont Français. C’est pour eux très important car ils se projettent beaucoup dans une relation Gitan/Arabe. Surtout depuis les émeutes.

Le dossier est composé de deux articles. Le premier, signé de José Lozano, directeur de L’Indépendant, titre : « Gitans de Perpignan un électorat toujours convoité ». Il y a une première erreur dans le chapeau : « Le vote des Gitans ne seraient pas déterminant dans les élections locales de Perpignan… » Faux ! En 2012, c’est grâce à une mobilisation sans précédent de la communauté gitane que le maire socialiste de Canohès, Jean-Louis Chambon a pu ravir à la droite ce canton qu’elle avait toujours détenu. Mais de cela il n’en est pas question. Comme il y a quelques mois dans la revue Ruixat, le clientélisme c’est les Alduy. Et bien non. Pas seulement. Les Bourquinistes ont, grâce au conseil général, super centre social de distribution des minimas sociaux réussi à prendre le contrôle électoral de Saint-Jacques.

Il est donc inexact d’écrire que le système clientéliste a explosé dans les années 1990. « En cause, écrit José Lozano, l’arrivée des drogues dures et un délitement profond du système patriarcal. Autre difficulté pour les Gitans “ rentrer “ à la mairie devenait plus difficile avec l’arrivée de “ concurrents “ issus d’autres communautés. » Vision totalement erronée. Au cours de cette décennie, Henri Carbonell, maire-adjoint de JPA était conseiller général du canton de Saint-Jacques.

Il faut demander à Claude Barate, lui qui s’est présenté sur le canton après l’invalidation d’Henri Carbonell, s’il avait observé la disparition du clientélisme. Ce dernier a présenté son épouse, Madeleine, qui, ce n’est pas lui faire injure de le dire, était loin de tout ça et n’y comprenait pas grand chose. Elle a toutefois été élue comme une fleur.

En 2012, les Bourquinistes ont mis le paquet. En aides sociales, en subventions à des associations. Les évangélistes, seul groupe structuré de Saint-Jacques, ont du y trouver leur compte.

M. Lozano ignore-t-il tout ça ? Il semble surtout ne pas vouloir froisser le plus important annonceur de L’Indépendant. Le puissant Bourquin.

Toujours un peu sur de lui, Pierre Parrat, le candidat UMP, a sous-estimé le Parti Socialiste et pensé qu’il pouvait succéder à Henri Carbonell sans faire de surenchère. Il ne pouvait toutefois pas mettre sur la table autant que le camp d’en face. Il s’est fait laminer par le puissant rouleau compresseur Bourquiniste.

Bourquin a, en personne, commencé à travailler le quartier à la fin des années 1990. Il y venait souvent. Situé sur la circonscription qu’il avait conquis puis plus tard voulait reprendre à François Calvet, le canton de Saint-Jacques était un réservoir de voix qu’il convoitait particulièrement. Et François Calvet s’appuyait sur Henri Carbonell a qui il donnait un salaire d’attaché parlementaire.

C’est un peu énervant de lire un papier qui n’a rien à voir avec la réalité, parce que manifestement la réalité, José Lozano ne s’y est pas intéressé.

Comment a-t-il pu faire l’impasse sur le fait que Saint-Jacques vivait d’aides sociales ? D’aides sociales dont le conseil général est le guichet. Dans la réalité, on est loin d’un quartier « abandonné des hommes, des dieux et quelquefois disent ses habitants de la police. » Loin de ce cliché misérabiliste. Y a-t-il sur la planète beaucoup d’endroits où se déverse autant d’argent public ? Tous les minimas sociaux, les allocations diverses, variées et par toujours dues (allocation de parent isolé), la CMU qui assurent un haut niveau de soins de santé, les crédits injectés dans la rénovation et la réhabilitation des maisons et des immeubles… Quant à la police elle pourrait peut-être faire faire mieux, mais sans son travail, il y a longtemps que le quartier serait à feu et à sang. Les habitants du quartier ne devraient d’ailleurs jamais oublier un dimanche soir de mai 2005. Si la police n’avait pas été sur place dans les instants qui ont suivi le deuxième meurtre quand le quartier a été attaqué par des centaines de personnes d’origine maghrébine, le massacre était assuré.

On ne fait pas du journalisme avec des ragots. Et dans ce domaine le second papier, signé Isabelle Bley, n’est pas mieux que le premier. Il est entièrement constitué de propos anonymes. Il s’en dégage certes plus de vérité. Par exemple : « Nous n’avons pas de parti. On va continuer avec ceux qui vont nous aider. On votera pour le plus offrant. »

Faire du journalisme ce n’est pas non plus plaquer des stéréotypes idéologiques sur une situation quelle qu’elle soit. Tout le monde parle de l’état de vétusté des maisons. Il y a quinze jours de cela nous sommes entrés dans un petit immeuble de trois étages comptant plusieurs appartements. Il est dans un état de dégradation épouvantable. Impossible d’imaginer qu’il avait entièrement été rénové il y a une dizaine d’années. Nous avons déjà ici évoqué la rénovation des appartements des HLM de la place du Puig en 2000. Dix ans après, l’Etat a remis des crédits importants sur cette cité. Pour quoi faire ? Pour refaire tous les logements.

Que le FN, lui qui est obsédé par la dénonciation du communautarisme, vienne chercher sa part du gâteau électoral gitan n’étonnera personne. Flatter le communautarisme gitan lui rapportera sans doute quelques voix. Louis Aliot est un camelot comme les autres.

Nous avons dans cet article eut droit aux poncifs sur la drogue qui tue la communauté gitane. Ce n’est pas ça qui tue les Gitans. Ce qui les tue c’est la déscolarisation massive qui fabrique des individus primaires et frustrés, des associaux, des délinquants. Mais ça personne ne le dit. Et pour cause. Ce n’est pas avec ça que l’on attrape les voix gitanes.

Mais un jour peut-être, un homme, une femme, se lèvera et dira au Gitans : « Mettez vos gosses à l’école sinon on vous coupe les vivres. » Quand tous les enfants du quartier iront à l’école, les Gitans sortiront d’un assistanat destructeur et ils retrouveront leur dignité d’hommes.

En attendant, Saint-Jacques est le miroir de nos abandons moraux et politiques. Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Les patrons décident de quitter le centre ville de Perpignan

L’UPE66 va s’implanter à Technosud 2, l’information a été rendue publique par la lettre M : « Trop à l’étroit en centre ville, le syndicat patronal UPE (2 000 adhérents) va implanter son siège à l’entrée de la nouvelle zone d’activités Technosud 2 à Perpignan dédiée aux ENR…annonce Jacques Font le président. Un conseil d’administration réuni le 11 décembre, validera le projet qui porte sur l’acquisition d’un terrain de 2 400 m2. » L’article indique que le coût de l’opération est estimée à 1,5 MF.

D’autres syndicats patronaux pourraient se joindre au projet de l’UPE (MEDEF départemental) et eux aussi quitter le centre ville. La lettre M cite l’UMIH (syndicat des hotels restaurants et cafés). Plusieurs nouvelles activités pourraient se déployer autour du nouveau siège patronal, un hôtel d’entreprises, une station de coworking…

Contacté pour confirmer l’information, le directeur de l’UPE, Alain Daous explique que le déménagement n’est pas pour tout suite : « Les plans ne sont pas encore faits. » Interrogé sur les réactions que pourraient provoquer ce départ du centre ville, il a répondu que l’UPE n’employait que 7 personnes et qu’il n’y avait pas eu de réaction quand la CCI avait annoncé qu’elle allait quitter le centre ville. Précisons que la CCI avait fait cette proposition afin de libérer ses locaux pour permettre au Palais de justice de s’y installer et de rester ainsi au centre ville. F.T.

Impressions de campagne (2)

Eaux troubles

Jacques Cresta veut redonner du pouvoir d’achat aux Perpignanais, notamment en créant un service public de l’eau. « Dès 2014, le contrat (avec Véolia) sera dénoncé et un service public de l’eau créé à Perpignan. », lit on dans un tract massivement distribué sur la ville.

Au passage, signalons à Jacques Cresta qu’il a fait une petite erreur. En effet, il écrit : « Sur 39 villes de plus de 100 000 habitants, Perpignan est dans la catégorie des communes aux prix de l’eau les plus élevés. » Le magazine Que Choisir, auquel le candidat PS fait référence, a classé le prix de l’eau pratiqué dans les 39 villes de plus de 100 000 habitants en trois catégories : « Des prix maitrisés…», « Des prix élevés » et « Des prix très élevés ». Perpignan se situe dans la catégorie des villes aux « Prix élevés ». L’eau de Perpignan est d’ailleurs moins chère que celle des villes socialistes de Montpellier (Véolia), Toulouse (Véolia), Rennes (Véolia), Lille (Lyonnaise des eaux)…

Jacques Cresta expliquera sans doute au cours de la campagne comment, s’il était élu, il ferait pour créer ce service public de l’eau dès 2014. Car il ne dit pas que la communauté d’agglomération (qui a la compétence sur l’eau) a, en 2012, signé une délégation de service public avec Véolia pour une durée de 12 ans. Nous avons demandé à Francis Clique, premier-adjoint de la mairie de Canet et élu de l’agglo en charge du dossier s’il était possible de résilier le contrat avant 2024. C’est possible. Mais à quel coût ? Véolia demanderait une indemnisation considérable et en plus il faudrait lui racheter une partie des installations dont elle est propriétaire. Jacques Cresta a-t-il chiffré ce coût ? Peut-il le rendre public ?

Jacques Cresta dit « Non à un maire et un conseil municipal qui par leurs décisions enrichissent une multinationale. » Des paroles qu’il est utile de mettre en relation avec le vote des élus PS et PC de l’agglo. Ils ont tous voté pour la délégation de service public à Véolia. La commune de Canohès, dont le maire est un bourquiniste pur jus, a d’ailleurs fait le choix de prolonger le contrat avec Véolia.

L’eau est, depuis des années, le cheval de bataille de Bourquin qui ne jure que par le service public. Mais en 2012 au moment du renouvellement des contrats de nombreuses communes, dont Perpignan, les élus PS n’ont pas proposé de projet alternatif aux propositions du privé. Pourquoi ? Jacques Cresta a raison quand il souligne que : « Les villes dont le prix de l’eau est le moins cher sont toutes en régie publique. »

La dénonciation de la multinationale de l’eau et la promesse de mise en régie ne sont donc finalement qu’une posture électoraliste.

Demande de précision

Avant le conseil municipal du 19 septembre Clotilde Ripoull demandait à la ville de recruter 30 policiers municipaux avant la fin de l’année. Un mois plus tard, le 21 octobre elle faisait monter les enchères en déclarant qu’il fallait « en deux ans doubler les effectifs ». Dans un interview à L’Indépendant, le 7 décembre, plus modérée, elle déclare : « Il faut 30 à 60 policiers municipaux supplémentaires. » Clotilde Ripoull pourrait être plus précise et indiquer combien de recrutements elle propose au cours des six années du prochain mandat municipal. Il serait également intéressant de savoir combien cela couterait et comment elle financerait la création de dizaines de postes de policiers municipaux. Et cela en respectant son engagement de ne pas augmenter les impôts. Cette question sur le coût des promesses vaut pour tous les candidats.

Cresta et Ripoull veulent cumuler

La limitation du cumul des mandats est une des bêtes noires de Daniel Mach. Dans un communiqué de presse du 5 décembre, il en remet une bonne couche : « Il semblerait qu’à l’heure actuelle il soit de bon ton d’exprimer son opposition au cumul des mandats. » Cette phrase pourrait viser Jean-Marc Pujol qui lors du meeting avec Jean-François Copé n’a pas hésité à se prononcer pour une limitation du cumul des mandats devant un patron de l’UMP qui y est farouchement opposé.

Clotilde Ripoull a, comme avant elle Jacques Cresta, déclaré que si elle était élu maire de Perpignan, elle voudrait présider l’agglo. La mairie est une grosse machine, l’agglo aussi. Et si l’on veut qu’elles soient bien dirigées, il faut dans l’une et l’autre un capitaine à plein temps. N’oublions pas que la mairie de Perpignan et l’agglo ont des compétences et des périmètres géographiques bien différents. Vouloir cumuler deux exécutifs importants n’est pas réaliste.

Si demain Clotilde Ripoull ou Jacques Cresta s’installaient à la mairie, il leur faudrait, au minimum, deux ans avant de bien connaitre et de correctement maitriser son fonctionnement. Même chose pour l’agglo. Dans ces conditions mener de pair la direction des deux structures ne donnerait rien de bon. Cela génèrerait, à coup sûr, quantité de disfonctionnements.

Bourquin récupère Mandela

Dans l’hommage de Bourquin à Mandela, on lit notamment : « Ce n’est pas seulement l’Afrique du Sud qui est aujourd’hui en deuil mais toutes celles et ceux qui refusent toute forme d’oppression d’une catégorie d’hommes par une autre, quel que soit le lieu, quels qu’en soient les prétextes. » Et plus loin : « Ce jour de deuil doit nous inciter à réfléchir à cette valeur fondamentale de la liberté et à son corollaire, la dignité humaine. » Bourquin dans le camp de Mandela ? Utiliser les énormes budgets des collectivités territoriales pour acheter une partie de la presse et en museler une autre place-t-il Bourquin dans le camp des combattants de la liberté ? Etre un champion du clientélisme, fait-il de Bourquin un combattant de la dignité humaine ? Fabrice Thomas

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