Joëlle Ferrand : nouveau rendez-vous avec la justice
Le cabinet des juges d’instruction de Mmes Ribottet et Haye a au début de l’année achevé une enquête sur des marchés publics de la mairie du Barcarès. Au cours de l’instruction trois personnes avaient été mises en examen. Joëlle Iglésias épouse Ferrand pour atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics et abus de confiance, Jean-Luc Rambaldini pour atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics, Patrice Ronzoni, exécution de travaux non autorisés par un permis de construire. L’affaire pourrait être renvoyée devant le tribunal corectionnel. Une situation à hauts risques pour l’ex-mairesse du Barcarès qui, rappelons-le, a été privée en 2010 de ses droits civiques et condamnée à une peine de 18 mois de prison avec sursis dans l’affaire du dragage du port.
Hommage au « Grand bâtisseur »
Le magazine du conseil général, L’accent Catalan, rend hommage à Christian Bourquin « Le grand bâtisseur des Pyrénées-Orientales ». Des phrases grandiloquentes pour construire la légende du grand homme, comme celle-ci : « En quelques années, nous avons, ensemble réussi à inverser le cours de l’histoire. ». Et puis pas mal d’erreurs factuelles. Entre autres :
« Le bus à un 1€, une première nationale ». Le bus a 1€ a d’abord été mis en place par le conseil général des Alpes-Maritimes présidé par l’UMP Eric Ciotti.
« Le classement à l’Unesco des sites Vauban de Mont-Louis et de Villefranche-de-Conflent » L’inscription des fortifications de Vauban au Patrimoine de l’humanité est à mettre à l’actif de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon. C’est lui qui a fédéré les 12 sites en créant le Réseau des Sites Majeurs de Vauban et c’est lui qui s’est activé pendant plusieurs années pour faire avancer le dossier et finalement obtenir le classement. Chaque site a apporté sa contribution à la réalisation du dossier de candidature, une démarche à laquelle le conseil général alors présidé par Christian Bourquin a participé.
« L’unique Centre de conservation et de restauration du patrimoine départemental » Il a en fait été créé par René Marquès, prédécesseur de Christian Bourquin à la présidence du conseil général. Ce dernier a augmenté ses moyens.
Si cela peut rendre service au conseil général, nous voulons bien lui fournir une liste des inexactitudes que nous avons relevé dans son dossier.
L’Accent Catalan nous apprend que Christian Bourquin avait une devise : « Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui précisément font le contraire, et surtout la grande armée des gens beaucoup plus sévères qui ne font rien. » Nous connaissions cette devise de Jules Claretie, homme de lettres de droite, car c’est celle de Daniel Mach. En langage clair cela signifie que le dirigeant qui adopte cette devise n’apprécie guère que l’on critique son action. On reconnaît bien là Christian Bourquin. Reconnaissons que l’hommage du conseil général n’essaie pas de le faire passer pour ce qu’il n’était pas, un grand démocrate.
Nauséabond !
Dans l’interview de rentrée du maire de Perpignan, la journaliste de L’Indép, Frédérique Michalak a demandé Jean-Marc Pujol : « L’une de vos adjointes aurait été entendue par les services de police dans le cadre d’une enquête sur une subvention qui n’aurait pas été affectée à l’association idoine.
» réponse : « Il y a là un essai de déstabilisation au sujet d’une subvention au Cercle algérianiste. Je suis tranquille là-dessus. »
Quand la réputation des personnes et plus particulièrement leur probité est en cause, la presse devrait se montrer extrêmement exigeante. Le rôle de la presse n’est pas de relayer une accusation. Surtout quand elle est grave. Il est de chercher à établir les faits.
L’élue en cause c’est Suzy Simon-Nicaise. L’affaire est partie d’une lettre de dénonciation adressée au procureur de la République par Mohammed Bellebou, conseiller municipal FN de Perpignan. Il y accusait, sans apporter de preuves, le Cercle algérianiste, dont madame Simon-Nicaise est une dirigeante d’avoir perçu deux fois une subvention de 6 000 euros.
Le procureur de la République a ouvert une enquête préliminaire et la maire-adjointe a été entendue par la police.
Après avoir pris des renseignements auprès de plusieurs sources, il apparaît que la mairie de Perpignan a en 2013 versé deux subventions de 6 000 euros au Cercle Algérianiste de Perpignan. L’une habituelle pour son fonctionnement et l’autre exceptionnelle pour l’organisation de son congrès national à Perpignan. Conclusion, il n’y a pas de détournement, donc pas de délit et pas d’affaire. Bellebou avait au début de l’année porté plainte en accusant la mairie de Perpignan de tenir un fichier ethnique. L’enquête préliminaire n’a abouti à rien.
L’extrême-droite reste fidèle à ses vieilles méthodes. Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose.
Hollande symbole de prospérité
Vu dans la vitrine de Fleurs de France, au 18 rue Mailly, un santon représentant le président de la République dans la posture du caganer. Le texte qui l’accompagne précise que le caganer, personnage que l’on met dans un coin de la crèche est considéré comme un symbole de prospérité et de chance pour l’année à venir.
Cadenas d’amour
Au moment où ils sont retirés du pont des arts à Paris, les cadenas d’amour font leur apparition à Perpignan, sur le pont qui enjambe la Basse à hauteur du Palais de justice.
Fabrice Thomas Contact : c.politique@orange.fr