Alduy canonisé de son vivant par le pape Antoine

La Semaine du Roussillon est un peu le journal officiel de l’agglo. Mais à ce point ! En lisant sur une pleine page l’éloge de l’action de JPA de 1993 à 2014 (numéro du 30 janvier), nous avons failli tomber de notre chaise. Quel panégyrique ! Même le petit encadré sur « Les échecs » tourne à l’avantage d’Alduy.

Grâce à Antoine Gasquez nous avons enfin ouvert les yeux. Alduy est extraordinaire et il faut de toute urgence lancer une pétition pour qu’il revienne sur sa décision de nous abandonner. Qui crée la page facebook ?

Qu’est-ce qui transforme un journaliste en encenseur ? Les gros volumes de publicité et d’annonces légales de l’agglo ? Le même ne manquera pas de souligner que dans le dernier baromètre annuel de la confiance politique du CEVIPOF les journalistes se retrouvent au même niveau que les politiques.

Antoine Gasquez est trop lucide et trop bon connaisseur de la réalité pour croire à ce qu’il écrit. Alduy n’est pas un « démocrate convaincu ». Tout simplement parce qu’un authentique démocrate aurait une autre idée du rôle de la presse. Il ne serait pas en attente d’un chant à sa gloire.

Quel avantage a-t-on qu’un homme vous caresse,
Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse,
Et vous fasse de vous un éloge éclatant,
Lorsqu’au premier faquin il court en faire autant ?
Non, non, il n’est point d’âme un peu bien située
Qui veuille d’une estime ainsi prostituée…

Le bilan du Jeanpaulalduysme n’est pas simple à faire. Il n’y a pas d’évaluation des politiques locales, ni d’étude qui permettent de comparer avec l’évolution, la transformation d’autres villes de la même importance. Mais suivant l’action municipale de Perpignan d’assez près depuis longtemps nous pensons que même si beaucoup a été fait, il y des domaines où Alduy a été bon, d’autres où il a été moyen et d’autres dans lesquels il a carrément été mauvais. Le bilan est contrasté. Il ne faut ni oublier le bon, ni omettre le mauvais. Un message difficile à faire passer en période électorale. Il faudrait attendre des temps plus calmes pour revenir sur le bilan de JPA.

Mais Alduy, allez savoir pourquoi, est pressé. Nous y reviendrons donc après la sortie de son livre.

Le testament politique de JPA sera en librairie le 15 février. Dommage qu’il ne le sorte pas la veille, ça aurait fait un chouette cadeau pour la Saint-Valentin.

Fabrice Thomas
Contact : c.politique@orange.fr

Le système Bourquiniste n’existe pas !

Dans L’Indépendant du 1er octobre, sur une pleine page : « Le chercheur Dominique Sistach décrypte l’évolution de la société perpignanaise entre développement de la rente, fin de l’économie productive, clientélisme et communautarisme. »

Le sujet est passionnant. Mais l’observation est caduque. Et depuis longtemps. Depuis que Christian Bourquin est devenu président du conseil général. En 1998. Depuis cette date il a construit et développé un système clientéliste qui est devenu très influent alors que pendant ce temps celui mis en place par Paul Alduy déclinait. En grande partie parce que ses principaux cadres étaient vieillissants et n’ont pas été renouvelés par Jean-Paul Alduy. Le clientélisme n’a bien sûr pas disparu de la mairie de Perpignan. Mais il n’est plus pratiqué de façon aussi organisée et efficace que par le passé.

Le quartier Saint-Jacques illustre bien le déclin du clientélisme municipal. Les Alduystes y ont régné sans partage pendant des décennies. Rappelons que c’était le canton de Jacques Farran. A partir de 1998, le PS y a progressé à chaque élection. Jusqu’à prendre le canton en 2011. Et cela avec un candidat au profil assez étonnant. Jean-Louis Chambon maire de Canohès et cadre en retraite qui exerçait son activité dans les services sociaux du conseil général avait une bonne connaissance de la population du quartier.

Dans les deux bureaux de vote où l’électorat gitan est le plus important, le taux de participation a atteint un niveau sans précédent. Et le score réalisé par Chambon y est impressionnant. Précisons que nous avons fait des recherches et des comparaisons en remontant jusqu’aux années 1980.

Cette influence prend appui sur les compétences sociales du conseil général. Au cours des deux dernières décennies l’Etat lui a transféré une série de missions, dont le RMI devenu le RSA, la gestion du handicap…

Dominique Sistach cite cinq fois le nom d’Alduy. Pas une fois celui de Bourquin. Le successeur de Jean-Paul Alduy, Jean-Marc Pujol est lui aussi désigné. Photo à l’appui.

Dans le paysage de Dominique Sistach et dans celui de l’auteur des articles, Julien Marion, il n’y a qu’un système.

A cette construction d’un discours qui tronque une grande partie de la réalité, nous aurions préféré une restitution fidèle de la situation dans laquelle deux systèmes se font face.

Est-ce possible ?

Le clientélisme n’opère pas que parmi les pauvres. Il distribue de tous les côtés, emplois, logements, subventions à des associations et à d’innombrables organismes en tous genres, budgets publicitaires… Cela se fait dans le cadre d’une relation bien codifiée qu’illustre quelques expressions bien imagées. «Il ne faut pas cracher dans la soupe ». « Il ne faut pas mordre la main qui te donne à manger ». En bref, il faut la fermer. Sinon le robinet se ferme. Voilà comment le système clientéliste le plus puissant et aussi le plus coercitif du département est parvenu à faire taire les critiques. Le clientélisme ce n’est pas chez lui. C’est chez l’autre ! C’est dans le camp d’en face. Et uniquement là. Le système Bourquiniste n’existe pas. F.T.

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Bourquin et Alduy font un concours d’intelligence

Que les hommes et les partis politiques aient dans l’opinion une image qui n’a jamais été aussi négative depuis que les études d’opinion s’intéressent à cette question ne semblent pas troubler nos grands élus. Ce genre de message est de ceux qu’ils ne veulent pas entendre. Alors ils continuent, et presque de plus belle, à faire leur numéro devant un public qui ne voit là que matière à alimenter la triste opinion qu’il a d’eux.

Christian Bourquin a boycotté la visite d’Aurélie Filippetti à Visa pour l’image. Et il l’a fait savoir en attaquant la ministre de la culture : « Sa visite à Perpignan n’a donc fait que confirmer la réputation qui la poursuit et qui fait d’elle une véritable catastrophe ambulante de la politique. Ceci sur le dos de la culture française. » Fidèle a son style, Christian Bourquin a employé des termes blessants. Il cherche toujours à abaisser, à salir ceux qu’il poursuit de sa vindicte, comme les magistrats de la chambre régionale des comptes, il y a quelques mois.

Pourquoi une telle violence ? Le 7 septembre Christian Bourquin écrivait sur son blog: « Madame Filippetti, elle, ne prête pas la moindre attention au camp de Rivesaltes, et se mure dans un lâche silence à son sujet depuis maintenant plus d’un an et demi »

Christian Bourquin pense-t-il pouvoir débloquer la situation en insultant la ministre ?

Il n’est pas surprenant que le ministère de la culture ne réponde pas aux demandes de financement du président de la région. Comment Christian Bourquin a-t-il pu lancer les travaux de construction du Mémorial et fixer l’inauguration au 1 juin 2015 alors qu’il est, de bonne source, loin d’avoir réuni tous les financements ? Il est peu probable que le ministère de la culture apprécie la méthode Bourquin.

L’homme de Millas n’a pas tiré la leçon de ses revers avec le gouvernement Jospin (1997-2002). Il s’était, à plusieurs reprises, fait remonter les bretelles par des ministres socialistes. Dans l’affaire de l’ancien mess des officiers, le ministre de l’intérieur, Daniel Vaillant lui avait dit : « Christian arrête tes conneries ». Il avait aussi été recadré par Benoît Hamon alors conseillé de Martine Aubry quand il avait proposé que les bénéficiaires du RMI poussent les caddies dans les supermarchés et lavent les pare-brises aux feux tricolores.

Alduy a également profité de la visite de la ministre de la culture pour faire parler de lui. Ne supportant pas d’attendre Aurélie Filippetti qui avait prolongé sa rencontre avec les photos-journalistes, Jean-Paul Alduy a, au bout de 20 minutes, levé le camp. C’est une tempête dans un verre d’eau car il est peu probable que la ministre ait remarqué l’absence de JPA. Mais l’affaire peut faire sourire quand on se souvient qu’Alduy a parfois longuement fait le pied de grue en attendant des ministres très en retard sur l’horaire. Mais c’était des membres d’un gouvernement de droite. Et n’oublions pas tous ceux qu’il a fait poireauter. Souvent plus de 20 minutes.

Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, qui lui avait attendu puis reçu et accompagné la ministre de la culture a publié un communiqué dans lequel il remerciait Aurélie Filippetti pour sa venue au Festival international de photo-journalisme. Jean-Paul Alduy l’a mal pris. Il s’est senti lâché. Très remonté contre Pujol, il est allé jusqu’à menacer de conduire une liste aux prochaines municipales. Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Agence de développement économique : Qui va être recruté ?

Depuis plusieurs mois circulent les noms de personnes qui pourraient être recrutés par l’Agence de développement économique créée par l’agglo Perpignan-Méditerranée et l’UPE (Union pour les Entreprises).

Parmi les trois à quatre noms qui reviennent le plus souvent, tous des locaux, aucun n’a d’expérience dans une mission équivalente, aucun n’a d’expérience professionnelle dans le développement économique.

Nous ne citerons aucun nom, sauf pour des raisons évidentes, celui de l’épouse du président de l’agglo, Laurence Alduy, qui occupe actuellement le poste de directrice de la Maison de l’emploi.

Les informations sur sa possible candidature sont contradictoires. Selon certaines sources elle resterait, pas forcément longtemps, à la Maison de l’emploi. Selon d’autres sources, il est si sérieusement question de son arrivée à l’Agence de développement économique qu’un front du refus s’est organisé. Il est composé de maires et d’élus UMP. L’un d’eux aurait dit à JPA, « Si tu veux que le Front National fasse 50% à Perpignan, tu n’as qu’à embaucher ta femme. »

Un des rares élus à avoir accepté d’aborder le sujet nous a dit : « Je ne sais pas si Jean-Paul Alduy envisage de faire recruter sa femme. Mais comme il n’a pas répondu aux bruits qui circulent en nous disant qu’il n’en était pas question, j’ai tendance à croire qu’il y pense sérieusement. J’y suis opposé pour deux raisons. La première parce que dans la situation politique actuelle il faut faire attention a tout ce qui peut ternir l’image des élus. La deuxième parce que madame Alduy n’a pas les compétences requises. »

Affaire à suivre. Nous en saurons plus dans les prochaines semaines.

Alduy et la droite : Un couple qui bat de l’aile mais qui dure

Selon F. Michalak de L’Indépendant, après le discours qu’il a prononcé à Bompas, Nicolas Sarkozy est allé embrasser Jean-Paul Alduy « sitôt descendu de l’estrade ».

Témoin visuel, bien placé, nous avons vu Nicolas Sarkozy serrer la main des élus qui étaient au premier rang, dont JPA, claqué la bise à quelques élues, mais nous n’avons pas vu de bise à Jean-Paul. Observation confirmée par plusieurs témoins.

Nicolas Sarkozy fait la bise à Joëlle Anglade, conseillère municipale de Perpignan. Photos Jean Roig RMD Agency.

Lors de la visite du camp de Rivesaltes, le petit manège de Jean-Paul Alduy cherchant l’opportunité de placer quelques mots dans l’oreille du président n’est, lui, pas passé inaperçu. JPA a réussi à isoler Nicolas Sarkozy quelques dizaines de secondes pour lui dire qu’il soutenait totalement sa candidature.

Après le meeting de Bompas, le président de l’agglo Perpignan-Méditerranée a exprimé auprès de plusieurs personnes son plein accord avec le discours, bien marqué à droite, de Nicolas Sarkozy.

Quelques jours plus tôt à l’assemblée générale du Parti Radical, au domaine de Rombeau, la chanson n’était pas la même. Jean-Paul Alduy n’a pas prononcé un mot en faveur du vote pour Nicolas Sarkozy. Assez ambigu, il a déclaré qu’il était d’accord avec nombre de propositions de François Bayrou, avec des propositions de François Hollande, mais avec davantage de propositions de Nicolas Sarkozy. » Une façon de dire aux militants qu’ils peuvent voter ou soutenir qui ils veulent.

Mais Jean-Paul Alduy n’en est pas moins le plus constant de nos hommes politiques. Il n’a jamais aimé la droite. Mais, faisant carrière à droite, il a tout le temps besoin d’elle pour être élu. Il lui dit des mots doux, puis dès qu’il a obtenu ce qu’il voulait il lui tape dessus. C’est la même histoire depuis 20 ans. Drôle de couple. Cela finira t’il par un divorce ?

En ce moment, Alduy s’efforce  de convaincre des parlementaires de l’accompagner à un rendez-vous avec Jean-François Copé. Objectif, convaincre le patron de l’UMP, qu’il ferait, un bien meilleur candidat que Fernand Siré.

JPA courtise les maires de la 2ième circonscription avec les moyens de la mairie.

Comment un vieux routier de la politique comme Jean-Paul Alduy a-t-il pu inviter une quinzaine d’élus, dont une dizaine de maires, de la deuxième circonscription à se restaurer et à assister au match USAP-Bayonne dans la loge payée par la mairie de Perpignan dont il est premier adjoint ?

Qui ne sait pas que Jean-Paul Alduy ne veut pas terminer sa vie politique nationale sur sa défaite des sénatoriales ? Qui ne sait pas qu’il rêve de devenir le député de la deuxième circonscription ? Le caractère électoral de son opération de relations publiques est plus qu’évident.

JPA n’est pas parvenu à imposer son nom sur la deuxième circonscription lors des négociations entre l’UMP et le PR. Mais il n’a pas renoncé. En cas de victoire de Nicolas Sarkozy auprès de qui il fait campagne, Jean-Louis Borloo aura des exigences pour les législatives. Le Parti Radical n’a que 20 députés sortants alors que l’UMP en a plus de 300. Voilà le contexte dans lequel le Parti Radical pourrait revendiquer la deuxième circonscription des P-O et Alduy y être le candidat investi par le PR et l’UMP à la place de Fernand Siré.

Les preuves de l’utilisation, totalement prohibée par le code électoral, des moyens d’une collectivité territoriale sont fournis par Jean-Paul Alduy  lui-même. Il a publié les photos et les noms de ses invités VIP sur facebook.

En cas de contentieux électoral, les adversaires d’Alduy ne se priveront pas d’utiliser cette invitation aux frais du contribuable.

« Avec Théophile Martinez, Jean-Claude Delseny,Francis Legentil,  Guy Calvet, Jacques Paris, David Bret,  Pierre Roig, Jean-Claude Médina, Bernard Foulquier, José Lloret, Michel Montagne, Alain Got, Ange Léon et Jean-Luc Garrigue. »

« Avec Théophile Martinez et Thierry Del Poso, à stade Aimé Giral »

« Avec Francois Rallo, Pierre Roig et Jean-Claude Torrens, à Stade Aimé-Giral. »

Cet article a été modifié le 6 avril. Nous avions par erreur indiqué que JPA avait utilisé la loge de l’agglo Perpignan-Méditerranée alors que c’était celle de la mairie de Perpignan.

Pour son 70ième anniversaire, Alduy veut un siège de député

La lettre d’information n° 1 du Parti Radical 66 confirme que Jean-Paul  Alduy ne pense qu’à une chose, l’investiture sur la deuxième circonscription à la place de Fernand Siré.

Jean-Paul Alduy a été parmi ceux qui ont le plus poussé Jean-Louis Borloo à être candidat à la présidentielle. Ce dernier n’a pas pris cette direction et il a su, avec beaucoup de hauteur de vue, expliquer que sa candidature aurait été une erreur.

Jean-Paul Alduy fait donc à présent des contorsions pour expliquer son ralliement à Sarkozy. Faut-il rappeler que chez les Alduy, on est contorsionniste de père en fils : « Nous avons fait le choix durable de l’alliance de la droite et du centre et seul le candidat Nicolas Sarkozy est aujourd’hui en mesure de permettre à cette alliance de bâtir une France forte mais aussi juste. »

Mais JPA n’a visiblement qu’une seule idée en tête. Il conclut son message par ces mots : « Encore faut-il que l’UMP comprenne que la dynamique de cette alliance dépendra de la place donnée au Parti Radical dans les législatives ».

Au recto,  Nathalie Beaufils, conclut, cash, le mot de la présidente : « Faute d’accord avec l’UMP, le Parti Radical aura ses propres candidats. »

Il est parfaitement évident que cette lettre n° 1 n’a qu’un objectif, la candidature de JPA. Elle n’aurait pas de raison d’être si Alduy n’avait pas perdu son mandat de sénateur.

Sa stratégie sur la deuxième circonscription montre bien qu’il pense plus à lui qu’à faire exister le Parti Radical. Il a proposé deux candidatures. Pourquoi deux ? La sienne si le coup est jouable, et celle du docteur Mauricette Fabre, si l’objectif est de régler des comptes avec l’UMP.

La conseillère générale du canton de la Côte Radieuse a  dans un communiqué à la presse affiché son soutien « déterminé » à la candidature de Nicolas Sarkozy. Elle y fait une mise au point sur les législatives : « Les présidentielles doivent être notre unique centre d’intérêt, et, en tout état de cause, je ne connais qu’une seule ligne, le rassemblement. » En clair, il ne faut pas compter sur elle pour les coups tordus. On n’imagine d’ailleurs mal cette femme remarquable, dont l’humanisme est fait d’actes et pas seulement de belles paroles, allant patauger dans les eaux boueuses de la politique politicienne.

Pourquoi Alduy veut-il tellement retourner siéger à Paris ? Le travail parlementaire ne doit pas lui manquer. Peu actif, il a été classé 292ième sur 343 sénateurs. Alors que Paul Blanc, le très actif monsieur handicap, occupait la 110ième place de ce classement.

JPA va, le 7 mai prochain, fêter ses 70 ans. Est-ce bien raisonnable, à cet âge, de vouloir cumuler la présidence d’une  agglomération de plus de 250 000 habitants avec un siège de député ?

Présentation du suppléant de Daniel Mach : Alduy n’est pas sur la photo de famille

Daniel Mach, député sortant et candidat pour un nouveau mandat, a consacré sa première conférence de presse à la présentation de son suppléant, Romain Grau. Ce dernier est membre du Parti Radical, comme Nathalie Beaufils, suppléante du député maire de Pollestres de 2007 à 2012.

L’absence de Jean-Paul Alduy méritait une explication que Daniel Mach a tenu à donner : « Avant que vous me posiez la question… Certains peuvent se dire, il manque quelqu’un sur la photo ». Non il ne manque personne. Si Jean-Paul Alduy n’est pas là, c’est parce que je ne lui ai pas demandé de venir. Il est président de la communauté d’agglomération, et,à ce titre, j’ai voulu le préserver. Sachant qu’avec toutes les sensibilités politiques qui y sont représentées, je n’ai pas voulu le mettre en porte à faux. J’espère qu’il ne va pas s’en offusquer. Ce n’est pas ciblé. C’est uniquement parce que Jean-Paul ,en tant que président essaie d’avoir un très large consensus pour développer ce territoire. Je voulais apporter cette précision. Jean-Paul, quand même, est et restera mon ami. »

Conférence de presse à la terrasse du Grand Café à Cabestany. Au premier rang de  gauche à droite : Jean Rigual, conseiller général du Moulin à Vent; Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan; Romain Grau, conseiller municipal de Perpignan et vice-président de l’agglo; Nathalie Beaufils, maire-adjointe de Perpignan et secrétaire départemental du PR; François Calvet, sénateur-maire du  Soler et président de l’UMP des P-O;  Michel Cabot, Nouveau Centre; Jean-Michel Serve, Debout la République.

Si on prend ces propos au pied de la lettre, on pourrait penser que Jean-Paul Alduy va dans les prochains mois, rester muet. Au regard de la personnalité de l’intéressé, il semble difficile de concevoir qu’il ne s’exprime pas pendant la campagne de la présidentielle et des législatives.

L’absence de Jean-Paul Alduy à la conférence de presse du député de l’UMP n’était elle pas destinée, comme celle de Jean-Louis Borloo au meeting de Villepinte,  à montrer que le soutien, n’est plus,  comme avant, automatique ?  Le Parti Radical est sorti de l’UMP, il a repris son indépendance. Jean-Louis Borloo l’a clairement expliqué samedi 10 mars au 112 ième congrès. Le Parti Radical «dit oui à une coalition, oui à un partenariat, non à un alignement sans condition ».

Jean-Louis Borloo à Perpignan, en novembre 2011.

Il y a un certain nombre de choses que, dans le bilan de Sarkozy, Jean-Louis Borloo a « aimé ». Le Programme national de rénovation urbaine, le Grenelle de l’environnement, la loi étendant la laïcité et interdisant le port de la burqa… Et ce qu’il a moins « aimé », le discours de Dakar, celui de Grenoble…

La conférence de presse de présentation de Romain Grau, suppléant de Daniel Mach, n’était  sans doute pas le meilleur moment pour permettre à Jean-Paul Alduy de s’exprimer librement.

PS : C’est P-O litique reviendra sur cette conférence de presse.

Législatives : JPA fait un pas de plus vers la candidature

Dans un communiqué à la presse, Nathalie Beaufils, présidente du Parti Radical 66, confirme que le bureau politique du PR a donné l’investiture à « Jean Paul Alduy/Mauricette Fabre sur la 2ème circonscription ; Nathalie Beaufils sur la 3ème circonscription. »

L’idée de ces candidatures Parti Radical est apparue quelques jours après les sénatoriales comme un moyen de venger la défaite de Jean-Paul Alduy. Aux dernières législatives, en 2007, le Parti Radical ne s’était pas soucié d’avoir des candidats.

Jean-Paul Alduy avait misé sur son influence auprès de Jean-Louis Borloo afin que la seconde circonscription des P-O lui soit réservée dans la cadre de l’accord national entre le PR et l’UMP. JPA a été écarté de cet accord qui porte sur 120 circonscriptions dont une quinzaine réservées aux députés PR sortants. Borloo n’a pas mis tout son poids pour que JPA obtienne l’investiture qu’il convoitait.

Ce n’est jamais que la deuxième fois que Borloo lâche Alduy. En 2009, lors de la nouvelle élection municipale provoquée par l’affaire de la fraude à la chaussette, Jean-Louis Borloo n’avait pas voulu faire le voyage à Perpignan. Seuls les dirigeants de l’UMP étaient venus soutenir JPA alors en grand péril dans une ville dont la gestion avait été confiée à une délégation spéciale.

JPA a joué et il a perdu.

A-t-il bien joué ? Pas certain.

Il a totalement misé sur ses relations parisiennes en cachant, ici, qu’il voulait l’investiture PR-UMP sur la 2.

Pourquoi n’a-t-il pas misé sur le national et en même temps sur le local en étant officiellement candidat à l’investiture PR-UMP ? Il aurait pu s’appuyer sur des élus et des personnalités qui auraient soutenus sa candidature en déclarant qu’elle était la mieux à même de rassembler la droite pour que la circonscription ne bascule pas à gauche ou à l’extrême-droite. Avec quatre candidats UMP à l’investiture et un sortant qui manquait de légitimité parce qu’il n’était que le suppléant d’Arlette Franco, c’était une stratégie qui pouvait être payante.

Jean-Paul Alduy a finalement décroché l’investiture du seul Parti Radical. Cela en doublon avec Mauricette Fabre, conseillère générale de la Côte Radieuse. Ce sera l’un ou ce sera l’autre. Le président de l’agglo pourrait être candidat s’il juge que le contexte lui est favorable et laisser la place à Mauricette Fabre dans le cas contraire. Encore faudra t’il que cette situation ambigüe soit du goût du docteur Fabre. Cette dernière n’est vraiment pas une potiche. Elle l’a déjà montré en déclarant qu’elle ne voulait pas être suppléante de JPA. Elle nous a précisé « Je ne serai jamais la candidate de la division, mon but c’est le rassemblement de la droite ». Elle prendra une position définitive après le congrès du Parti Radical qui se tiendra à Paris le 10 mars 2012.

La candidature de JPA , si elle va jusqu’au bout, risque de fortement tendre les relations au sein de la droite, en particulier à la mairie de Perpignan et à l’agglo. Elle diviserait une droite qui fait face à de nombreux périls. D’un côté, le risque de perdre les quatre députés en cas de large victoire de François Hollande, de l’autre la menace FN. Pour Marine le Pen et Louis Aliot, les P-O sont une priorité. Leur but est d’y faire exploser la droite républicaine pour prendre sa place.