PS : Zizanie autour de l’investiture de la tête de liste de Perpignan

Pas facile de s’y retrouver dans l’échange d’accusations entre le camp Bourquin et le camp Amiel-Donat.

Il y a quatre sujets dans cette polémique.

-Les incidents au siège de la fédération du PS avec de jeunes nouveaux adhérents qui voulaient le 22 avril assister à la réunion de la section de Perpignan.

– La non intégration depuis deux ans des nouveaux adhérents à la section de Perpignan dont Christian Bourquin est le secrétaire.

-Les 115 adhésions qu’une personne a apporté à la fédération avec 2 300 euros en espèces.

– La modification du calendrier de désignation de la tête de liste PS aux municipales de Perpignan à la demande des Bourquinistes.

Nous n’aborderons aujourd’hui que ce dernier sujet.

La circulaire du 1 mars 2013 « Aux premiers secrétaires fédéraux, aux membres du Conseil National, aux parlementaires » fixe précisément les modalités de désignation des têtes de liste aux municipales de mars 2014. Elle donne les dates de vote des adhérents : « Premier tour le 10 octobre 2013 et deuxième tour, si aucun candidat n’a obtenu 50% des suffrages exprimés, le 17 octobre 2013. »

On y lit également : « La présente circulaire précise les modalités d’organisation de ces votes auxquelles il ne peut être dérogé qu’à titre exceptionnel, en fonction de situations locales spécifiques, après accord du Bureau National. »

La section de Perpignan et la fédération des P-O ont demandé une dérogation. Elles souhaitent que le vote des adhérents soit organisé dans la deuxième quinzaine de juin.

Pourquoi ? « Afin de préparer le candidat en amont », déclare Jacques Cresta. (L’Indépendant du 25 avril).

Si Cresta a ainsi présenté ses motivations exceptionnelles il a du faire sourire les responsables du secteur élections du PS.

Jacques Cresta dit qu’il a obtenu : « Un accord verbal et j’attends confirmation par écrit dans les prochains jours qui viennent. » Jacqueline Amiel-Donat réplique en disant qu’elle a prit contact avec la rue de Solférino qui a renvoyé à l’application de la circulaire numéro 1386.

Qui dit vrai ?

Il faudra attendre pour le savoir.

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Jacqueline Amiel-Donat.

On se demande évidemment pourquoi les Bourquinistes tiennent tellement à bousculer le calendrier ?

Nous ne voyons pas 36 explications. Après les batailles qu’elle a mené en 2008 et 2009, Jacqueline Amiel-Donat apparait comme la candidate naturelle du PS. Avec le soutien de son parti, en réalisant l’union de la gauche et avec Codognès en numéro 2, Amiel-Donat a de fortes chances de faire basculer la ville de Perpignan à gauche. Et même de très fortes chances. Mais Bourquin ne veut pas d’elle, ni de Codognès. Car Bourquin ne pense pas gauche ou droite. Il pense système Bourquin. Il n’y a pour lui qu’un candidat possible. Quelqu’un qui fait allégeance à sa personne, à son système.

Plus tôt Bourquin écartera Amiel-Donat et mieux ce sera pour lui. En le faisant dans la deuxième quinzaine de juin, juste avant l’été, période propice à l’accalmie, il gagne quatre mois sur le calendrier fixé par le bureau national du PS. Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Propos « indignes » : Bourquin se fait recadrer par trois hauts magistrats

Fait rare dans les annales, un homme politique, président de région et sénateur s’est fait remettre à sa place par trois magistrats, les deux plus hauts magistrats du Languedoc-Roussillon et par le président de la Cour des comptes. Des faits révélés par le site montpellier-journal.fr.

http://www.montpellier-journal.fr/2013/04/attaque-de-bourquin-la-replique-de-la-chambre-regionale-des-comptes.html

Jacques-Olivier Tessier qui assistait, vendredi 26 avril, à la séance solennelle de rentrée de la chambre régionale des comptes rapporte les propos tenus par le président de la chambre, Nicolas Brunner : « La chambre exerce et exercera en effet toujours pleinement la mission que le législateur lui a confiée, n’en déplaise à certains, comme un élu de la région qui a dit lors d’une réunion publique le 6 décembre dernier, je le cite “ Les CRC ont suffisamment ridiculisé leur expertise jusque-là pour que maintenant nous passions à autre chose. “ Propos tenus en présence de M. le procureur général près la cour d’appel de Montpellier ici présent qui les a qualifiés “d’indignes“ dans son dernier discours de rentrée. Je le remercie chaleureusement au nom de la chambre pour ce soutien qui marque une réconfortante solidarité entre les juridictions judiciaires et administratives, qui agissent toutes dans des conditions difficiles pour garantir les droits et libertés et le bon exercice de la démocratie.»

J-O Tessier précise que le magistrat a tenu ces propos : « Devant un parterre très fourni de personnalités locales »

A l’issue de l’audience, J-O Tessier a interrogé Bernard Legras, procureur général de la cour d’appel de Montpellier qui lui a notamment déclaré : « Il s’agissait d’une attaque extrêmement violente contre les chambres régionales des comptes dans leur mission fondamentale et que ça n’était pas conforme à l’esprit républicain qui doit régner dans ce genre d’enceinte. »

Notre confrère a également recueilli la réaction du président de la cour des comptes. Didier Migaud lui a confié que par sa présence il apportait tout son soutien à la chambre des comptes et à son président.

Christian Bourquin s’en était violemment pris aux chambres régionales des comptes lors des assises nationale de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes à Montpellier en décembre 2012. Il semble que les propos qu’il a tenus ne se limitent pas à la phrase rapportée par le président de la CRC du Languedoc-Roussillon.

Ce n’était pas la première fois que Christian Bourquin attaquait l’institution qui a compétence pour contrôler les comptes des collectivités territoriales. Lors de la session de juillet 2009 consacrée au rapport sur la gestion du conseil général, Christian Bourquin s’était, dans une intervention qui avait duré près d’une heure, livré à de très violentes attaques contre le magistrat qui avait contrôlé le conseil général. Comme d’autres auditeurs, pourtant habitués à la fureur de Bourquin, nous avions été stupéfaits par la véhémence et le caractère clairement diffamatoire de ses propos. Nous étions persuadés que Bourquin allait tout droit vers des poursuites pour insultes à magistrat. En effet, chaque session était enregistrée et un CD était envoyé à tous les élus. Cette fois, il n’y en eut pas. Christian Bourquin avait de toute évidence intérêt à ce que l’enregistrement ne “ sorte “ pas.

Bourquin n’avait pas apprécié le rapport sur sa gestion et en particulier, les révélations sur la faible utilisation des crédits d’insertion pour les bénéficiaires du RMI et sur les dépenses pharaoniques de communication. 5 fois celles du conseil général de l’Aude, 3 fois celle de l’Hérault, plus du double de celles du Gard. Dans le département où il y a le plus de rmistes on préférait faire de la communication que de l’insertion. De la bonne politique sociale, socialiste.

L’enquête et la publication prochaine du rapport sur la gestion du conseil régional inquiète manifestement le président de la région.

Christian Bourquin est dans une toute puissance qui le conduit à mépriser les règles, les lois et ceux qui sont chargés de les faire appliquer. Mais là, ce qui ne lui arrive pas souvent, il est tombé sur un os, un gros os, Bernard Legras, le procureur général de Montpellier. Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Rendez-nous les Estivales sous les étoiles !

Il n’y aura plus d’Estivales en plein-air, en juillet, au Campo Santo. Je n’arrive pas à le croire et autour de moi, j’observe la même stupéfaction et la même incompréhension.

Nous avions un festival qui depuis 25 ans attirait à chaque édition des milliers et des milliers de spectateurs, 30 000 entrées payantes en moyenne. Un beau festival, un incontestable succès. Et voilà qu’on le liquide.

Pourquoi ?

Explication du premier maire-adjoint de Perpignan, président du théâtre de l’Archipel : « J’ai proposé un challenge à l’équipe du théâtre et je trouve le pari très intéressant. Effectivement, on change les habitudes mais là, c’est pour faire mieux. » ( L’Indépendant du 12 avril ).

Pour faire mieux ?

Déplacer un festival qui se déroule au cœur de l’été en plein-air dans un cadre extraordinaire pour l’amener dans une salle fermée aérée par la climatisation, c’est mieux ?

Réduire considérablement le nombre de spectacles, c’est mieux ?

Supprimer les scènes ouvertes aux jeunes compagnies de théâtre, c’est mieux ?

Supprimer les ateliers artistiques, théâtre, cirque… avec les milliers d’enfants des centres aérés, c’est mieux ?

Supprimer les tertulias, les expositions, c’est mieux ?

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Autre justification de Jean-Paul Alduy : « La jauge du Campo Santo n’était plus en adéquation avec le marché des opérateurs de chanteurs à succès. Hormis de faire payer aux Perpignanais beaucoup plus, il nous aurait fallu une enceinte de 8 000 places pour rentabiliser les Estivales. Là, on aura du gratuit et des spectacles au maximum à 40 € ». ( idem)

Là, nous sommes censés approuver et féliciter la mairie de Perpignan d’avoir pris une bonne décision en pensant à notre porte-monnaie. Des spectacles à 50 euros et plus par place, ce n’était pas possible…

Pourquoi Jean-Paul Alduy réduit-il les Estivales à la programmation « de chanteurs à succès » ?

Avec ses 2 350 places le Campo Santo ne peut pas accueillir les plus grosses têtes d’affiches, celles qui ont des cachets énormes. Ce n’est pas nouveau. Mais nombre de « chanteurs à succès » pouvaient, comme par le passé, être programmés aux Estivales. Des professionnels de la programmation nous l’ont confirmé.

Jean-Paul Alduy à donc oublié ce qu’étaient les Estivales.

Rafraichissons-lui la mémoire en citant un auteur qu’il ne désavouera pas.

« Fidèle à son destin de ville méditerranéenne, Perpignan place son été sous le signe de toutes les fêtes. Coup d’envoi avec les Estivales qui déclinent toutes les formes de spectacles vivants dans l’écrin magique du Campo Santo, mais aussi dans la chapelle basse ou le patio du couvent des Minimes, et à l’espace des cultures populaires. De grandes figures de la danse, de la chanson ou du théâtre, mais aussi, des talents émergents et les scènes ouvertes, un vrai off qui fait la part belle aux compagnies de la région. Les Estivales jouent les vitrines de l’action culturelle de la ville de Perpignan par des collaborations avec la Casa Musicale, la Direction de la culture, la cinémathèque euro-régionale Institut Jean Vigo : tertulias au cœur de l’après-midi, projection de films cultes, ateliers musicaux dans les quartiers. Aux Estivales, qui fêtent cette année avec brio leur vingtième anniversaire, la mixité prend tout son sens et ne vous y trompez pas : vous êtes trente mille de toutes générations et de toutes origines à vous presser au spectacle. »
Voilà ce que l’on pouvait lire dans l’édito du maire-sénateur dans le magazine de la ville de juillet 2007.

C’est le même qui écrivait en 2004, dans la même revue : « Juillet cède la place aux Estivales, un grand festival consacré aux cultures du sud et volontairement tourné vers l’humanisme méditerranéen. A son affiche, une pléiade de grands noms du théâtre, de la musique et de la danse. »

En 2003, JPA ne réduisait pas les Estivales à « des chanteurs à succès » : « Les Estivales ouvriront la saison, avec un programme toujours éclectique que les Perpignanais affectionnent particulièrement : théâtre, danse, musique, aucun genre n’est oublié. »

Des Estivales, il reste peu de choses. Neuf dates, du 25 juin au 6 juillet. Elles se termineront à la date à laquelle elles commençaient d’habitude. Rappelons qu’elles s’étalaient jusqu’au dernier jour de juillet.

2013 sera une année sans Estivales, comme en 2003 où elles avaient été bloquées par les intermittents du spectacle.

Le festival les Estivales ne pourrait-il pas renaître ? La réponse dépend aussi des spectateurs, des citoyens et de leur capacité à ne pas faire leur deuil du massacre d’une des plus belles et des plus importantes manifestations culturelles de notre département. Fabrice Thomas

PS : Président du conseil général, Christian Bourquin avait privé les Estivales de subventions en invoquant principalement un prix des places trop élevé. Nous avions à l’époque comparé le prix des places plein tarif des Estivales au Campo Santo avec celui de la programmation de Boitaclous subventionné par le conseil général. Le tarif moyen des Estivales était plus faible. Et de plus, seul le festival dirigé par Marie-Pierre Baux proposait des tarifs sociaux très attractifs sur l’ensemble de la programmation. Utilisant ce qu’il avait alors appelé son « fusil à deux coups », Christian Bourquin avait aussi fermé le robinet des subventions régionales.

Sondage : Pujol en tête, Aliot rejeté par les électeurs du FN

Répondant à la question, « Qui ferait un bon maire de Perpignan ? », l’échantillon de 550 personnes interrogé par l’IFOP pour L’Indépendant a placé Jean-Marc Pujol en tête, largement en tête. 62% pour celui qui, il est vrai, occupe la place de maire. Il est loin devant Christian Bourquin. En seconde position, mais 15 % derrière. Ce n’est pas terrible pour celui qui a présidé le conseil général pendant plus de dix ans, qui est sénateur et président de la région. L’homme politique le plus important des P-O n’atteint même pas la barre des 50%. Ses gamelles judiciaires ?

C’est Louis Aliot qui ferait le moins bon maire, 61 %, d’avis négatifs.

A droite, Jean-Paul Alduy et Romain Grau sont largement distancés par Jean-Marc Pujol et pire encore, très majoritairement rejetés. 57 % des sondés pensent qu’ils ne feraient pas un bon maire. Alduy et son clone ont pris une grande claque. Ils n’imaginaient pas que la côte du maire contre lequel ils mènent depuis des mois un travail de sape soit aussi élevée et la leur aussi basse. Se sentant affaibli, et donc menacé, ils sont, l’un et l’autre, du jour au lendemain, passés de la critique à un soutien total à Pujol.

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A gauche, Ségolène Neuville, Jean Codognès et Jacqueline Amiel-Donat font presque jeu égal, 40%, 40% et 38% de oui. Etre au même niveau que le député et conseillère générale du PS doit combler les deux conseillers municipaux d’opposition de Perpignan.

Pour Jacques Cresta, député PS qui avec 23% de oui se retrouve au fond de la classe avec Romain Grau, le message est clair, les Perpignanais ne veulent pas du porte-clef de Christian Bourquin pas plus que de celui de Jean-Paul Alduy.

Un des principaux enseignements de ce sondage est le rejet de Louis Aliot par les électeurs qui ont voté Marine le Pen à la présidentielle de 2012. Pour 55% d’entre eux, il ne ferait pas un bon maire. C’est le seul à être disqualifié par son électorat. Pour la majorité des électeurs du FN, le clodoaldien n’est pas crédible comme prétendant à la mairie de Perpignan. Les candidats hors-sol, s’en sortent toujours mieux aux élections législatives que municipales. Il est vrai que vociférer tout le temps ça n’aide pas à convaincre les électeurs que l’on a la capacité à gérer les affaires publiques.

Louis Aliot défend l’ami de Marine Le Pen et de Cahuzac

Invités de Zemmour et Naulleau, sur M6, Alexis Corbière, dirigeant du Front de Gauche et Louis Aliot ont eu un vif échange à propos de la médaille remise par le FN à Philippe Peninque. Ce dernier, ancien activiste du GUD (mouvement d’extrême-droite connu pour sa violence), proche de Marine Le Pen, est l’ami de Cahuzac et l’avocat spécialisé en montages fiscaux qui, selon le journal Le Monde, lui avait ouvert un compte en Suisse.

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Alexis Corbière : En janvier 2011, M. Louis Aliot, lorsque Marine Le Pen devient présidente du FN, Philippe Peninque est monté sur l’estrade de votre congrès et a été décoré de la flamme de bronze du Front National.

Louis Aliot : Je ne vois pas le rapport.

Alexis Corbière : Je vais vous le dire le rapport. C’est que, pour vous, c’est la légion d’honneur du FN. Je vous pose la question, maintenant que vous savez que c’est lui qui a ouvert le compte de Cahuzac, vous lui remettriez encore la flamme de bronze ?

Louis Aliot : Ah, je m’en fous royalement.

Alexis Corbière : Non, mais je vous pose une question. Il mérite la légion d’honneur du FN ?

Louis Aliot : Il est avocat tenu au secret professionnel, il n’est pas venu nous dire qu’il avait ouvert un compte à Cahuzac ?

Alexis Corbière : Maintenant que vous savez ça, est-ce que vous le feriez ?

Eric Naulleau : Est-ce que vous allez lui retirer surtout ?

Alexis Corbière : Je vous pose une question, vous êtes embêté manifestement.

Louis Aliot : Venant d’un communiste ancien trotskyste, c’est assez rigolo.

Alexis Corbière : J’ai enlevé mon couteau pour vous parler….

Louis Aliot : Oui mais ça, c’est trop facile. Il n’était pas au Front.

Alexis Corbière : Il a été décoré par Jean-Marie Le Pen.

Eric Naulleau : On vous demande si vous allez lui retirer sa décoration oui ou non, voilà, c’est oui ou non, je ne peux pas faire plus simple.

Louis Alliot : Pourquoi vous voulez lui retirer sa décoration ?

Eric Naulleau : Parce qu’il a participé au système que vous dénoncez, à l’évasion…

Louis Aliot : C’est monsieur Cahuzac qui a participé au système en ne déclarant pas le compte, mais l’avocat, lui, il a fait son boulot d’avocat, point à la ligne.

Alexis Corbière : Je ne suis pas d’accord avec ça pour qu’il y aitdes Cahuzac il faut qu’il y ait des Peninque.

PS 1 : Précisons que Philippe Péninque reconnait avoir ouvert le compte de Cahuzac en Suisse. Mais il se considère blanc comme neige, en disant qu’il ne savait pas que Cahuzac n’avait pas déclaré ce compte aux services fiscaux français.

Nous présentons nos excuses au président Bourquin

C’est sur le blog de Christian Bourquin : « La majeure partie de ces dites indemnités sert à financer mes activités d’homme politique. A titre personnel, je n’ai pas besoin de plus de 2000 euros pour vivre. Cela me convient parfaitement. »

Mais pourquoi Christian Bourquin ne nous a-t-il pas tout de suite dit qu’il ne conservait que 2 000 euros pour vivre et que le reste, 12 000 euros, servait à financer sa vie politique ?

Nous avons honte d’avoir écrit qu’il faisait du fric avec la politique.

Cet homme est en réalité un exemple pour toute la classe politique, pour tous les élus de ce pays.

Vous en connaissez un autre qui touche 14 000 euros et n’en conserve que 2 000 pour lui ?

Non, bien sûr !

Nous nous confondons en excuses. Et nous espérons que demain, toute la presse saluera comme il se doit le dévouement à la République d’un de ses meilleurs fils.

En ces temps où l’argent fait sa loi, qu’il est bon de voir qu’il y a des hommes qui lui résistent en allant jusqu’à renoncer au confort et aux biens qu’il procure.

On le croyait capable du pire. Il est finalement capable du meilleur !

Fabrice Thomas

PS 1 : « Je suis prêt à rendre public mes comptes si on me le demande. », écrit Christian Bourquin sur son blog. Faut-il contrôler les paroles d’un saint homme ? Ce n’est pas comme si on avait affaire à un politicard véreux qu’on considèrerait comme un grand menteur.

PS 2 : Dans ce monde de défiance généralisée, il va sans doute se trouver quelques esprits malveillants pour douter de la sincérité de notre président. Alors pour ceux-là, nous demandons à Christian Bourquin de publier ses comptes et les preuves des 144 000 euros qu’il consacre annuellement à son activité politique.

PS3 : Mais seulement pour ceux-là, car nous les entendons déjà évoquer une affaire de fausse attestation qu’Elie Puigmal aurait été contraint de faire. Elle indiquait que Christian Bourquin avait fait un chèque de 55 000 francs, avance de plusieurs années de cotisation au PS, de lui et de son épouse. Christian Bourquin, la main sur le cœur, expliqua que, pour un militant, il était normal de donner de l’argent à son parti, surtout quand celui-ci avait des problèmes de trésorerie. Mais la PJ et la justice ne le crurent pas. Elles découvrirent des preuves qui menèrent Christian Bourquin devant le tribunal correctionnel. Et il fut condamné pour complicité de faux et minoration des comptes de campagne. Christian Bourquin avait exigé d’avoir un chauffeur pour faire la campagne des élections sur le canton de Millas en 2001. La fédération du PS avait rémunéré le chauffeur et Christian Bourquin s’était engagé à la rembourser. Ce qu’il avait presque fallu le contraindre à faire après plusieurs rappels infructueux à ses engagements. Mais précisons que Christian Bourquin a toujours nié avoir eu besoin d’un chauffeur « pour faire le tour d’un canton pas plus long de 8 kilomètres. » Protestant de sa bonne foi, Christian Bourquin déclara dix fois, cent fois, que certains étaient poursuivis pour avoir pioché dans la caisse et que lui l’était pour avoir mis de l’argent dans la caisse. C’était déjà un incompris.

PS 4 : Nous ne voyons aucun inconvénient à publier les comptes de Christian Bourquin sur cestPolitique. Nous prendrons d’ailleurs contact avec les collaborateurs du président.

C’est l’histoire d’un homme qui fait beaucoup d’argent grâce à la politique…

Interrogé par le Midi-Libre, Christian Bourquin fait un rétro-pédalage laborieux sur sa déclaration de patrimoine : « Je n’ai pas de patrimoine mais, depuis dimanche, je suis propriétaire d’un âne que l’on m’a offert, voilà pourquoi, j’ai publié cela sur mon blog… »

Depuis dimanche ? L’info sur l’âne de Bourquin nous est, de bonne source, arrivée aux oreilles il y a quelques mois, après que l’animal lui ait été offert par Ségolène Neuville pour son anniversaire. Et Christian Bourquin est né au mois d’octobre.

Christian Bourquin a une théorie. Il est convaincu que plus un mensonge est gros et mieux il passe. Mais là ça n’a pas marché. L’histoire du patrimoine limité à un âne, personne ne l’a cru. Ne pas avoir de patrimoine quand depuis 16 ans on a de gros revenus, cela apparait comme une anomalie aux yeux de la grande majorité des gens. Et l’image du pauvre avec son âne n’a pas arrangé les choses.

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Surtout que Christian Bourquin n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a aussi déclaré « Pas de compte en banque autre que celui qui se termine à zéro chaque fin de mois ». Le journaliste de Midi-Libre lui demande : « N’est-il pas choquant de dire que votre compte courant finit souvent le mois à zéro alors que vous gagnez 8 000 euros par mois ? » Réponse du président de la région sénateur : « Je ne suis pas d’accord avec cette remarque. Je gagne 8 000 euros et je les dépense. Il me les faut et pas seulement pour ma vie privée mais aussi pour ma vie publique : je paye des repas, des campagnes électorales, les affiches. S’il le fallait je pourrais montrer mes comptes. »

Commençons par rétablir la vérité sur les chiffres. Christian Bourquin perçoit la somme net mensuelle de 14 000 euros par mois. 8 440 euros net d’indemnités plafonnées et 5 400 euros net d’indemnités de frais de mandat.

Des frais de mandat Christian Bourquin en a très peu. Pas de loyer de permanence car il est installé au conseil général. Pas de frais de transport pour se déplacer dans la région, il a des chauffeurs payés par le conseil régional. L’informatique, le téléphone lui sont fournis. Comme nombre de repas. Il faudrait se renseigner pour savoir si, à la région, il a des cuisiniers comme ceux qui étaient à son service au conseil général. Il peut payer ses notes de restaurant avec la carte bleue de la région. Les billets d’avions et les notes de taxis sont payés par le sénat. Les rémunérations des collaborateurs aussi. Même la presse, il ne la paie pas, faisait remarquer un de ses anciens collaborateurs qui le trouvait pingre avec son argent.

Nous reprendrons la formule qu’a utilisé Jean-Marc Pujol lors de sa conférence de presse sur la moralisation de la politique : le premier paradis fiscal de France, il est à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Chacun de ses élus reçoit annuellement 64 800 euros d’indemnités de représentation sans justificatif et sans déclaration au fisc.

Quels sont les frais qui restent à la charge de Christian Bourquin ?

Vous avez remarqué son embarras quand il parle de ses frais : « Je paye des repas, des campagnes électorales, les affiches. » C’est si peu convaincant qu’il est obligé d’ajouter : « S’il le fallait je pourrais montrer mes comptes. »

Si Christian Bourquin éprouve le besoin de travestir la réalité, c’est qu’il n’est pas à l’aise avec elle.
C’est l’histoire d’un homme qui fait beaucoup d’argent grâce à la politique et qui tient bien sur à ce que cela ne se sache pas.

La vérité est là sous nos yeux. Il suffit de la regarder et d’oser la voir. Après, les solutions s’imposent presque d’elles mêmes. Limitation du cumul des mandats, mandats renouvelable une seule fois, justification des frais des parlementaires, transparence sur les moyens mis à la disposition des élus et le remboursement des frais. Il faudrait aussi que le Sénat et l’Assemblée aient l’obligation de publier les noms des collaborateurs des parlementaires. Ca permettrait de mettre fin aux emplois fictifs de membres de la famille, de maîtresses, voir de journalistes. Dans les P-O nous avons eut un journaliste en activité qui était collaborateur d’un député.

Moralisation de la vie publique : le maire de Perpignan a frappé fort

Seul face à la presse locale, Jean-Marc Pujol a présenté un train de propositions pour moraliser la vie publique. Elles sont rassemblées dans un document : « Les propositions du maire de Perpignan pour répondre à la défiance des Français envers leurs élus ».

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Des propositions déclinées en trois volets : Mandat et conflits d’intérêts, Elus et fiscalité et Elus et moralisation.

Il est clair que le maire de Perpignan prend la mesure de la gravité de la crise politique : « Quand il y a 82 % des Français qui considèrent que les hommes politiques n’agissent que pour leurs intérêts personnels et 77% qui sont corrompus, il y a un problème de fond dans ce pays. »

Le maire de Perpignan a d’ailleurs justifié son intervention en déclarant : « Comme je considère qu’aujourd’hui les décisions qui sont prises n’ont rien à voir avec les décisions qu’il faut prendre j’ai jugé utile de communiquer mon opinion et de saisir le président de la République en lui demandant de faire une véritable loi sur la moralisation de la vie publique. »

Mandat et conflit d’intérêts

-« Interdiction stricte du cumul d’un mandat de parlementaire et de celui de maire ou d’adjoint, de président de conseil général et de conseiller général, de président de conseil régional et de conseiller régional. »

Jean-Marc Pujol a précisé qu’il s’était appliqué cette mesure à lui-même.

-« Comme pour le Président de la République, un mandat ne peut être renouvelé qu’une fois. »

-« Adapter le statut de l’élu à l’importance de la collectivité qu’il dirige et interdire le cumul des indemnités annexes. »

Le maire de Perpignan soulève un sujet qui est rarement mis sur la place publique, les indemnités versées à des élus qui président un syndicat, un comité, une régie, une association….

-« Réduire de 30% le nombre d’élus dans chaque collectivité et dans les assemblées parlementaires. »

-« Tout élu fonctionnaire désirant renouveler son mandat devra auparavant quitter définitivement la fonction publique. »

Jean-Marc Pujol précise qu’en Angleterre il faut démissionner de la fonction publique pour être candidat à une fonction élective.

-« Pour les élus exerçant des activités susceptibles de les placer en situation de conflit d’intérêts, une commission régionale composée de trois magistrats devra agréer les délégations proposées. »

Jean-Marc Pujol a fait référence aux professions d’architecte, d’avocat, de promoteur immobilier…. « Un avocat qui ne fait que du droit pénal a peu de chances d’être en tant qu’élu en situation de conflit d’intérêt… Un avocat qui est spécialisé en droit des affaires, ça peut poser un problème, un avocat qui est spécialisé en droit immobilier, ça peut poser un problème. »

Elus et fiscalité

-« Supprimer le scandale de l’exonération des impôts, de l’indemnité représentative des frais de mandat des parlementaires en exigeant la justification des frais de mandats dépensés dans le cadre d’une déclaration fiscale n° 2035 des professions libérales. Le solde non utilisé devra être reversé au Trésor Public. »

Pour le maire de Perpignan : « Le premier paradis fiscal il est là. Personne ici ne peut percevoir dans le cadre de son activité la moindre somme si elle n’est pas déclarée au fisc et à l’URSSAF. Que ce soit les salariés, les professions libérales. Comment peut-on accepter que 6 400 euros par mois soient exonérés de charges et d’impôts. Je demande simplement que les parlementaires justifient les dépenses liés à l’exercice de leur mandat.»

-« Considérer et taxer comme un avantage en nature les frais de voyages et déplacements hors de France. »

Commentaire du maire de Perpignan : « Nos concitoyens supportent de moins en moins les voyages aux frais de la princesse. » Il a précisé que cette proposition visait les parlementaires.

-« Imposer les contribuables français en fonction de leur nationalité qu’ils soient résidents ou non résidents, en fonction de leurs revenus de source française ou étrangère. »

-« Obliger toutes les banques dans le monde, sous peine de poursuites par l’Etat français, de communiquer à l’administration fiscale française l’ouverture d’un compte par un Français. »

Commentaire de Jean-Marc Pujol : « Le secret bancaire c’est une décision des banques… la loi sur le blanchiment s’impose au monde entier. C’est très simple d’aller jusqu’au bout et de dire à la banque, si un Français ouvre un compte vous nous le déclarez, sinon on vous attaque. C’est ce qu’a fait le gouvernement américain pour faire plier UBS (Union des Banques Suisses). Le secret bancaire, ça n’a rien de constitutionnel, c’est la banque qui le décide… »

Elus et moralisation

-« L’élu mis en cause pour des affaires politico-financières dans le cadre de son mandat doit être suspendu sans indemnités, dès la première décision d’un tribunal. »
Par décision, le maire entend, premier jugement.

-« L’élu condamné définitivement doit être immédiatement déclaré démissionnaire et rendu inéligible pour une période comprise entre 5 et 10 ans. »

-« On ne doit pas limiter ces dispositions uniquement à la fraude fiscale, au blanchiment et à la corruption, ce qui est d’ailleurs très rare mais aux faits de : Prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, favoritisme, emploi fictif, abus de confiance, abus de bien social. »

-« Soumettre l’examen de la déclaration de patrimoine des élus à la Direction Nationale du Contrôle Fiscal. »

Commentaire du maire : « Il faut sortir de l’hypocrisie actuelle. Ou on veut une moralisation, une transparence de la vie publique où on va à la catastrophe. Le jour où on aura les extrémistes au pouvoir on dira on aurait du…. On est là pour gérer de l’argent public, il ne faut jamais oublier cela… Ce n’est pas l’argent du maire de Perpignan, de Bourquin ou de Malherbe. La transparence est nécessaire. La transparence ce n’est pas l’inquisition, mais je pense que les mesures que je propose préservent la vie privée et permettent de montrer à nos concitoyens que nous ne sommes pas tous des corrompus….Il y a trois citoyens sur quatre qui le pensent. Ça fait beaucoup.

Jean-Marc Pujol demande un référendum

-« Pour éviter le gigantesque conflit d’intérêts des parlementaires pour voter cette loi, soumettre à référendum ces propositions. »

« Comme je sais que les parlementaires trouveront toutes les solutions pour ne pas voter ces propositions, je demande un référendum. A mon petit niveau, je saisis le président de la République, les parlementaires du département, les présidents des assemblées. »

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« Je pense qu’on est rentré dans le début de la catastrophe. On va découvrir demain que le président de la République était au courant. Il lui fallait cinq minutes pour savoir si Cahuzac avait un compte. On va aussi avoir des règlements de compte… Il faut voir les PV d’interrogatoires de Guérini (président PS du conseil général des Boûches-du-Rhône), il y a 17 millions sur tel compte numéroté… Et il est encore au pouvoir, parce que plus vous avez d’argent, plus vous achetez du monde. On est dans un système qui est en train de devenir dangereux. Et Kucheida, l’ancien grand patron du Nord (PS), on l’accroche pour l’utilisation de la carte bleue d’une société d’économie mixte mais des avions privés étaient loués pour aller au Luxembourg. Vous imaginez bien que dans l’affaire Cahuzac on en a pour cinq ans. Un chirurgien esthétique peut planquer 600 000 euros, 15 millions non ! Donc on va commencer à tirer la ficelle… Et puis demain ils vont sortir des affaires sur les élus de l’autre bord. Ça va trembler. On va avoir une ambiance délétère… Quand je lis que le président Bourquin qui gagne quinze mille euros n’arrive pas à finir ses fins de mois, c’est prendre les gens pour des cons. Ce n’est pas acceptable d’entendre des choses pareilles. Ça contribue au discrédit des politiques. Si quelqu’un qui touche 15 000 euros qui voyage aux frais de la princesse, qui bouffe aux frais de la princesse, qui dort aux frais de la princesse a des difficultés à finir les fins de mois, comment font les gens qui ont 1 400 euros. La moyenne des retraites des femmes en France est de 940 euros. C’est prendre les gens pour des cons mais les gens ils n’ont plus envie d’être pris pour des cons. » Fabrice Thomas

Moralisation de la vie politique : Amiel-Donat et Codognès proposent des solutions locales

La moralisation de la vie publique ne fait pas partie des sujets sur lesquels nos politiques locaux se ruent sur les micros et les caméras. Les propositions des conseillers municipaux de gauche de Perpignan « sur la nécessaire refondation de la démocratie locale » n’en seront que plus appréciées.

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Face à la presse locale, cinq membres du groupe « Nouvelle Union avec la Gauche » : Olivier Amiel et Robert Folcher (MRC), Jacqueline Amiel-Donat (PS), Jean Codognès (EELV) et Nicole Gaspon (PC et FdG).

Jacqueline Amiel-Donat et Jean Codognès ont présenté les mesures qu’ils appliqueraient si, en 2014, les électeurs leurs confiaient les clefs de la mairie.

Premier point évoqué le mandat unique : « Seule garantie de l’engagement total des élus au mandat qui leur a été confié : un exécutif, c’est un travail à temps plein. »

Propositions précises en matière de cumul des mandats et des indemnités : « Un adjoint au maire ne pourra pas être vice-président de l’Agglo, à l’exception du président de l’agglo qui devra être adjoint au maire et du maire qui devra être vice-président de l’agglo. Mais une seule indemnité de fonction . »

« Un adjoint au maire qui serait conseiller communautaire ne percevra qu’une indemnité d’adjoint de maire. »

A propos du mandat unique de maire et de mandat unique de président de l’agglo, Jacqueline Amiel-Donat a déclaré : « Ça m’est d’autant plus facile de le dire aujourd’hui que si vous le vérifiez, déjà dans le programme de 2008 et 2009, moi, je l’avais écrit. » La prenant au mot, nous avons vérifié et nous n’avons pas trouvé trace de cet engagement.

Jacqueline Amiel-Donat a déclaré que les statuts de l’agglo seraient mis en conformité avec la loi, de sorte que le nombre de vice-présidents de l’agglo serait ramené de 42 à 15 ce qui représenterait une économie annuelle de 560 000 euros par an.

La prévention des conflits d’intérêts

Mise en œuvre de règles strictes d’incompatibilité professionnelle. « On parle beaucoup au niveau national des avocats d’affaires… A titre personnel, moi , j’étais avocate de chefs d’entreprises. Depuis le 1 mars 2012 je ne suis plus avocate. Quand je le dis à mes clients, ça les fait rire, mais comme je pense qu’en 2014 je serais maire, je préfère anticiper et ne pas avoir de lien avec des chefs d’entreprise. Il y a des incompatibilités flagrantes. On ne peut pas être avocat conseil de certaines entreprises et retrouver ces entreprises dans des dossiers qui sont présentés au conseil municipal ou à la communauté d’agglo. Il y a certaines personnes qui feraient mieux de regarder leur code de déontologie d’avocat. »

La situation de Romain Grau

Question d’un journaliste : « Est-ce que vous avez des exemples à Perpignan ? »

Jacqueline Amiel-Donat : « Localement, je vais vous le dire, vous avez Romain Grau qui est avocat d’affaires qui est vice-président de l’agglo à l’économie, c’est très, très, très, gênant, très gênant, c’est très ambigu. Il y a des tas de bruits qui courent… C’est gênant, ce n’est pas bien. Ça participe au discrédit de la politique. Il faut donc l’éviter. Il faut choisir… S’il veut être conseiller communautaire il peut s’occuper de la voirie ou du ramassage des ordures ménagères. Je ne suis pas en train de dire qu’il a magouillé, je dis simplement qu’on ne peut pas laisser le doute planer… »

Autre proposition : « La limitation dans le temps des mandats : deux au maximum car au-delà des habitudes ou connivences peuvent affaiblir l’acuité… Et l’appréhension de l’intérêt général. »

Le renforcement des contre-pouvoirs

Propositions présentés par Jean Codognès qui, en préliminaire, a précisé : « Ces engagements, nous n’avons pas besoin de la loi pour les appliquer. Ces dispositions, nous les ferons voter par le conseil municipal. »

Propositions : « Renforcement des contre-pouvoirs que sont la presse et les associations. Elaboration de critères objectifs pour l’attribution des subventions nécessaires à l’équilibre économique de ses entités et transparence par la publication périodique du montant de ces subventions. »

Jacqueline Amiel-Donat a beaucoup insisté sur l’attribution des aides sur la base de critères objectifs abstraction faite de la ligne rédactionnelle et que le journal « dise du bien ou du mal de nous ».

Mise en place d’outils de démocratie participative

Diverses mesures parmi lesquelles :« Accès aux documents administratifs, ce que nous appelons la transparence, un peu comme cela se passe en Europe du Nord. Si on ne permet pas au citoyen de contrôler l’activité de l’élu, ça ne sert à rien de prendre des bonnes résolutions. Aujourd’hui sauver la démocratie c’est à ce prix. Il n’y a pas d’autres solutions. », a déclaré Jean Codognès.

Le simple fait de présenter de telles propositions constituent un progrès considérable. C’est la première fois que le fonctionnement de la démocratie locale fait l’objet d’une réflexion approfondie accompagnée de mesures pour refonder une démocratie locale qui, ne nous le cachons pas, est bien mal en point. Et cela autant du fait de la gauche que de la droite.Fabrice Thomas

Sénateur misérable : Bourquin fait pleurer la France entière

Grâce à l’âne que sa compagne, le député Ségolène Neuville, lui a offert pour son anniversaire et grâce à son intelligence hors normes, Christian Bourquin vient d’accéder à une consécration nationale. Quels excès n’a-t-il pas du commettre avant que la France entière le reconnaisse enfin ? Son bureau de ministre, ses panneaux « Vous êtes sur une route départementale » et quelques autres frasques lui valurent certes les honneurs de la presse. Mais il n’en a jamais eut autant qu’avec sa déclaration de patrimoine à faire pleurer Margot et son bien qui se réduit à la possession d’un âne.

http://www.christianbourquin.com/?p=645#more-645

L’AFP a dans le courant de l’après-midi de mercredi diffusée une dépêche titrée, Le président de la région Languedoc-Roussillon déclare son patrimoine : un âne. Elle se conclut par un utile rappel : « Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon depuis novembre 2010, a été condamné en justice pour complicité de délit de faux et minoration de comptes de campagne, et pour favoritisme. ».

A la lecture des commentaires publiés sur divers sites et entendus ici et là, on s’aperçoit que la déclaration de patrimoine de Christian Bourquin laisse les gens incrédules. Elle suscite également fréquemment indignation et colère. Le contraire serait étonnant. Beaucoup suggèrent d’organiser un Bouquinthon ou une opération pièces jaunes pour aider Bourquin à finir ses fins de mois.

PS 1 : D’après plusieurs sources, le prix d’un ânon de race catalane serait de quelques milliers d’euros.

PS 2 : Rappelons qu’en plus de ses 10 000 euros d’indemnités, le président du conseil régional et sénateur touche 8 000 euros d’indemnité représentative de frais de mandat. Il ne la dépense pas pour louer les locaux et tous les frais de fonctionnement de sa permanence parlementaire puisqu’il l’a installée au conseil général dans des bureaux, dont son ancien bureau de président du CG, qu’il fait louer par le conseil régional.

PS 3 : Après son élection à l’Assemblée Nationale, Ségolène Neuville a expliqué qu’en devenant député elle subissait une baisse de ses revenus. C’est peut-être pour cela qu’elle a gardé une vacation à l’hôpital de Perpignan où elle est médecin. Total respect pour madame Neuville qui consent à de grands sacrifices pour servir son pays. Elle a, elle aussi, installée sa permanence parlementaire dans des bureaux du conseil général qu’elle loue pour un loyer dérisoire.

Estivales : lettre ouverte à Jean-Paul Alduy

Lettre ouverte à M. Jean-Paul Alduy, président du théâtre de l’Archipel. Son auteur, Clarisse Cervello est l’ancienne administratrice des Estivales de Perpignan.

Et voilà, M. Alduy, la boucle est bouclée. Ce qui était un beau festival d’été en plein air durant le mois de juillet se transforme en programmation de fin de saison dans un théâtre et durant 12 jours. Je vous rappelle la programmation de 2010, la dernière concoctée par M.P.BAUX et son équipe des Estivales de Perpignan, les vraies :
Du 3 au 30 juillet au Campo santo : le Nederlands Dance Theater, « La nuit des rois de Shakespeare » mise en scène Nicolas Briançon, Django drom (musiques manouches) de Toni Gatlif avec Didier Lockwood, « Dunas » de Maria Pagès, Vanessa Paradis, « Chants d’Est » de Sonia Weber-Atherton avec Fanny Ardent, « Africa Umoja » musiciens et danseurs d’Afrique du sud, Benjamin Biolay, Salif Keita, Alain Souchon, « Le Cirque invisible ». A quoi il faut ajouter 10 compagnies au Couvent des Minimes.

Désormais, plus de belles soirées sous les étoiles où les perpignanaises aimaient étrenner leur nouvelle toilette. Plus de petits spectacles au Couvent des Minimes où de jeunes compagnies pouvaient représenter pour la 1ère fois devant un public avide de nouvelles créations

Vous avez cru qu’il suffisait de plagier le nom transformant les « Estivales de Perpignan » en « Estivales de l’Archipel », plagiant le logo (créé par M.P. BAUX) et faisant même exactement la même communication.
Mais non, cela n’a pas suffi, il y manquait l’essentiel : le cœur et le savoir-faire.

Je me souviens des arguments dont vous faisiez état lors des réunions où vous nous expliquiez pourquoi il convenait d’inclure le festival dans la structure du Théâtre de l’Archipel : mutualisation des moyens entraînant des économies. Vous proposiez alors un strapontin de conseiller artistique à M.P. BAUX, l’excluant de fait des décisions sur la programmation. Il se disait même au sein du C.A. du Théâtre que Mme BAUX n’était pas une professionnelle et que, bien sûr, il était facile de faire mieux pour moins cher. Elle a refusé le strapontin et a bien fait.

Non. Faire un festival d’un mois en juillet au Campo-Santo n’est pas facile. Il a fallu des années de travail, d’expérience, de savoir faire. Il a fallu une équipe dévouée.

Qui parmi le personnel du théâtre accepterait de conduire les intervenants de sa petite auto, sans demander de note de frais ? Qui accepterait de loger les artistes, intervenants, intermittents chez soi durant tout un mois pour limiter les notes d’hébergement ? Qui accepterait de faire les lessives du linge des artistes dans sa petite machine à laver avec sa petite lessive ? Qui accepterait de cuisiner des repas, des caterings dans sa petite cuisine ? Qui accepterait de faire régulièrement le ménage dans les locaux du festival pour économiser les frais ? Certainement pas les salariés du Théâtre, deux fois plus payés que ceux des Estivales de Perpignan. A ce sujet, je tiens la dernière feuille de salaire de M.P. Baux à votre disposition. Vous pourrez comparer avec celle de la personne chargée de la programmation de votre festival. Vous pensiez faire des économies. Je connais les chiffres, je serais curieuse de connaître les vôtres. Sachant qu’il est toujours facile d’expatrier des dépenses sur des budgets de la Ville.

Non, faire un festival d’été en plein air n’est pas facile. La technique s’avère très complexe. Le son, la lumière, tout doit être fait par d’excellents professionnels. Nous négocions leurs contrats avec le plus de rigueur possible. Idem pour les manutentionnaires, la location du matériel technique, etc…

Non faire un festival de spectacle vivant en juillet n’est pas facile et de moins en moins depuis quelques années. Plus de propositions de théâtre. Des propositions de danse qui exigent une technique son et lumière très complexe et coûteuse. Des propositions d’artistes de variétés qui font une tournée estivale et donc on retrouve les mêmes à Carcassonne, à Peralada, etc. Il faut chercher, avoir des relais, des contacts. C’est ce que M.P. BAUX avait réussi à construire au fil des années. C’est ce que vous n’avez pas compris, croyant que les directeurs du Théâtre, qui n’avaient jamais rien créé, pourraient la remplacer, voire faire mieux. On voit le résultat.

On a renoncé au festival de plein air en juillet uniquement parce que c’est difficile et que personne dans la direction du Théâtre n’a voulu s’y mettre (l’ai failli dire s’y « coller ») sérieusement.

On a renoncé au festival de plein air en juillet parce qu’on n’a pas compris que des fonctionnaires ne peuvent pas mettre le même cœur dans cette aventure.

Le personnel des Estivales de Perpignan sous la houlette de M.P. Baux fonctionnait dans un seul but : réussir un beau festival. Il y mettait toute son énergie, son cœur. Il s’agissait d’une équipe soudée qui ne renâclait jamais devant tâches les plus ingrates à toutes heures du jour et de la nuit. Il y régnait une ambiance géniale. Nous travaillions beaucoup et très sérieusement et nous nous amusions également beaucoup.

Et voilà, vous avez tout gagné, M. Alduy. Avec l’aide efficace de M. le maire de Perpignan, du président de feue Les Estivales de Perpignan qui, au lieu de défendre l’association qu’il présidait, a manœuvré pour la détruire, vous avez éliminé un bel instrument qui avait fait ses preuves. J’espère que les électeurs et les contribuables, qui étaient aussi nos spectateurs, vous en demanderont raison.

Pauvre Bourquin !

Question du site Ouillade à quelques grands élus : « Accepteriez-vous que soit publiée votre déclaration de patrimoine, et pensez-vous que cette démarche est essentielle pour la moralisation de la vie publique française ? »

Voici la réponse de Christian Bourquin, sénateur et président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, PS : « Oui, sans problème. Je n’ai rien à moi, mon logement est à mes enfants, pas de compte en banque autre que celui qui termine à zéro chaque fin de mois… Mais depuis peu grand changement de situation au sens où me voilà propriétaire d’un âne catalan âgé de 8 mois qui vient de prendre pension dans un pré à Baillestavy. »

Pauvre Bourquin !

Que veut-il faire croire ? Qu’il a des fins de mois difficiles comme ceux qui ont des petits et des moyens salaires ?

M. Bourquin gagne 10 000 euros par mois + les avantages dont 8 000 par mois de frais de mandat versés par le sénat avec lesquels il peut acheter ses costumes, payer ses notes de restaurant etc…Le conseil régional paie plusieurs chauffeurs qui se relaient pour le transporter tous les jours de la semaine et prend en charge de nombreux frais.

Quand on est dans la catégorie des 10% de Français qui ont les plus hauts revenus, on n’a pas le droit de jouer les pauvres.

« Je n’ai rien à moi, mon logement est à mes enfants ». Cette tournure misérabiliste nous arracherait presque une larme. On se laisserait attendrir par le sort de ce pauvre homme démuni qui loge chez ses enfants.

Les privilèges dont jouissent les grands élus sont insupportables. Mais la morgue qu’affichent certains d’entre eux l’est plus encore.

Si on pouvait en finir avec ces féodaux qui discréditent la démocratie et font le lit des populistes et des extrémistes ! Un homme, un mandat, renouvelable une fois. Fabrice Thomas

contact : c.politique@orange.fr

Romain Grau a-t-il été plagié par la mairie de Toulouse ?

Après son forum du mercredi 15 mars sur le thème de la sécurité, le club de Romain Grau a diffusé un communiqué de presse titré « Perpignan 2020 propose un Institut municipal de la tranquillité ».

Extrait : « Cette rencontre a débouché sur une série de propositions concrètes, la principale étant un Institut municipal de la tranquillité, expérience pilote en France… »…« Cet organisme, concerté avec l’Etat, prendrait en charge les inquiétudes des habitants au travers des réponses concrètes : un numéro de téléphone à quatre chiffres, simple et direct donnerait un accès direct à la police municipale pour solutionner les maux de la vie quotidienne…. »

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Excellente idée ! Tellement excellente que les Toulousains l’ont piquée.

Les Toulousains vont bien sûr réagir en disant « Oh con, l’office de la tranquillité c’est nous, même que ça marche en composant un numéro de téléphone à quatre chiffres, le 3101 »

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Mais on va leur répondre : « Caraï, 31-01 c’est le score qu’on va vous mettre la prochaine fois que vous reviendrez à Aimé Giral. »

-« Vous avez juste remplacé le mot office par le mot institut. Mais c’est du pareil au même ! »

-« Les Catalans ils vous ont pas attendu. Ils mangeaient avec des fourchettes quand vous mangiez encore votre cassoulet avec les doigts ! »

-« Vous ne vous êtes pas fatigués. Vous avez presque repris mot pour mot le texte de présentation du site internet de la ville de Toulouse : “ pour résoudre leurs problèmes quotidiens d’incivilités et de tranquillité. “ Et vous, vous écrivez “ pour solutionner les maux de la vie quotidienne…. “ et juste après vous embrayez sur les incivilités. »

-« C’est encore des paroles de Toulousains, de Parisiens du sud. Tout le monde n’a pas la chance d’être né Catalan ! »

-« Vous nous avez tout piqué, « expérience pilote en France », c’est ce que disent les journalistes. L’office de la tranquillité, il existe déjà, nous on l’a créé en 2009 et c’est passé des tas de fois à la télé ! »

-« On ne va pas se laisser insulter ! Vous n’êtes pas en train d’accuser Romain Grau d’avoir copié ! Romain Grau c’est un énarque, il ne passe pas sa vie devant la télé. »

PS 1 : Lors du Forum consacré à l’école, Perpignan 2020 avait proposé la création d’un institut municipal d’apprentissage des langues étrangères. Le mot institut était approprié puisqu’il désigne un endroit où l’on étudie. Il désigne aussi un lieu où l’on dispense des soins. Mais Institut de la tranquillité, ça ne fonctionne pas du tout. A moins qu’on y apprenne à faire la sieste.

PS 2 : Romain Grau n’est pas allé chercher très loin le nom de son club. Perpignan 2020 était le slogan de campagne de Jean-Paul Alduy aux élections municipales de 2008.

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La démission du PS d’un conseiller municipal de Perpignan relayée par la presse nationale

L’AFP a consacré une longue depêche à la démission du PS de Frédéric Gonano et l’info a été reprise par nombre de médias nationaux, dont Libération dans l’article ci-dessous. Les solides arguments développés par le conseiller municipal de Perpignan ont fait mouche. Comment ne pas saluer son engagement pour que la limitation du cumul des mandats devienne une réalité. C’est en menant ce combat que nous sortirons par le haut de la profonde crise politique dans laquelle notre pays est bien profondémentest plongé.

Un élu PS de Perpignan rend sa carte du parti

Frédéric Gonano proteste ainsi contre la décision de reporter de 2014 à 2017 l’interdiction du cumul des mandats.
Par AFP
Libération

Un conseiller municipal de Perpignan, Frédéric Gonano, a décidé de démissionner du PS à cause du mensonge, aussi dévastateur selon lui que celui de Jérôme Cahuzac, de la part des socialistes sur le non-cumul des mandats, a-t-il indiqué vendredi.

Frédéric Gonano a expliqué à l’AFP que ce n’est pas l’affaire Cahuzac qui a motivé sa décision, mais le report prévu de 2014 à 2017 de l’interdiction du cumul des mandats. Numéro deux de la liste de gauche battue par la droite aux municipales en 2009, Gonano avait prévenu le premier secrétaire Harlem Désir le 20 février par courrier. «Si jamais le gouvernement reportait la date d’application de la loi sur le cumul des mandats en 2017 (…), je quitterais le PS dès l’annonce officielle de la date. C’est ce qui s’est passé au conseil des ministres de mercredi», a-t-il dit à l’AFP.

Frédéric Gonano dit avoir été heurté dans les principes d’égalité et de morale publique qui l’ont fait entrer au PS le 22 avril 2002 au lendemain du premier tour de la présidentielle et l’élimination de Lionel Jospin au profit de Jean-Marie Le Pen. Avec le report du non-cumul, «on donne encore le sentiment que, allez, on veut bien le faire, mais on va en profiter au maximum pour nous-mêmes», dit-il.

Dans la lettre de démission envoyée jeudi à Harlem Désir, Gonano écrit que le mensonge de Jérôme Cahuzac a suscité une juste indignation et occulté le report du non-cumul. «C’est oublier que nombre de députés socialistes élus en juin 2012 ont également usé du mensonge devant les Français» en s’engageant à démissionner de leurs mandats locaux avant le 30 septembre 2012. «Comment ne pas y voir un parallèle détestable et ravageur» avec l’affaire Cahuzac, demande-t-il.

Christian Bourquin digne représentant de la République exemplaire

Christian Bourquin est le digne représentant régional de la République exemplaire de François Hollande. Ce repris de justice, ce défenseur acharné du cumul des mandats incarne les mœurs politiques aujourd’hui rejetées par tous.

Le sénateur des P-O et président de la région bénéficie de la mansuétude de la direction de l’UMP des P-O, mais pas de celle de six conseillers généraux UMP et Divers droite qui, dans un communiqué, rappellent les frasques de l’élu socialiste.

COMMUNIQUE DE PRESSE du GROUPE DES CONSEILLERS GENERAUX UMP / DVD
Jean RIGUAL, Mauricette FABRE, Richard PULY-BELLI, Jean SOL, Jean-Claude TORRENS, Véronique VIAL-AURIOL.

Effet collatéral de l’Affaire CAHUZAC :

Si le Président de la République allait jusqu’au bout des mesures qu’il entend prendre pour restaurer l’exemplarité de la République que l’affaire CAHUZAC vient à ce point de mettre à mal, François HOLLANDE pourrait nous « priver » de Christian BOURQUIN.

Vouloir entre autre « interdire de tout mandat public », des élus condamnés pénalement pour fraude fiscale et corruption ne sera pas sans conséquences sur les potentats locaux, à l’image de notre Président de Région, Christian BOURQUIN, Champion toutes catégories des condamnations pénales pour des délits à caractères politiques et pourtant toujours en place dans ses fonctions électives !

Là, l’exemplarité si chère à notre Président HOLLANDE en prend un sérieux coup dans l’aile !

Une seule question se pose dès lors : François HOLLANDE aura-t-il le courage de mettre en oeuvre ces nobles idées pour commencer enfin à moraliser la vie politique française, au risque de laisser sur le carreau, nombre de ses amis et relais politiques de terrain ?

Si tel devait être le cas, notre Présidente du Conseil Général, Hermeline MALHERBE, pourrait peut-être envisager de récupérer, au moins jusqu’en 2015, le bureau de la présidence du Département que Christian BOURQUIN n’a toujours pas voulu lui lâcher…

Pour le Groupe des Conseillers Généraux UMP / DVD des Pyrénées-Orientales,
Le Président,

Jean RIGUAL

contact : c.politique@orange.fr

Frédéric Gonano démissionne du Parti Socialiste

Frédéric Gonano, conseiller municipal PS de Perpignan a rendu publique la lettre de démission qu’il a le 4 avril adressé à Harlem Désir, premier secrétaire du Parti Socialiste.

Cher 1er secrétaire, Cher Camarade,

Le hasard du calendrier aura fait que la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi sur le non-cumul des mandats sera passée en second plan, derrière le séisme de « l’affaire Cahuzac ».

Sur ce point, et au-delà de la faute impardonnable qui a été commise (et pour laquelle la justice fera son travail), tout le monde met en avant les mensonges proférés devant la représentation nationale et devant les Français pour s’en indigner à juste raison. Et nous les condamnons tous sans exception.

Mais c’est oublier que nombre de députés socialistes élus en juin 2012 ont également usé du mensonge devant les Français. Ils s’étaient engagés, s’ils étaient élus, à démissionner de leurs éventuels mandats exécutifs locaux avant le 30 septembre 2012. Nous savons ce qu’il advint de cet engagement… Les sénateurs élus l’année précédente avaient pris le même engagement…avant d’y renoncer eux aussi.

Comment ne pas y voir un parallèle détestable et ravageur ? C’est la République (irréprochable) qui est atteinte, durablement, en son cœur même. Le Président, pas plus que le Parti Socialiste, ne peuvent être tenus responsables des mensonges d’un seul homme. Mais il revient au Président et au gouvernement de mettre en place les outils de la République irréprochable tant promise et tant attendue. Et il faut frapper fort, vite et clair dans un esprit d’équité et de justice (non cumul des mandats strict, non cumul dans le temps, loi sur les conflits d’intérêt, inéligibilité définitive pour les élus condamnés, réforme territoriale ambitieuse, diminution du nombre de parlementaire, dose de proportionnelle aux élections législatives, fiscalisation des indemnités des élus, réforme du système de retraite des députés et sénateurs, transparence des dépenses et des patrimoines des élus…). J’ai peur que nous n’en prenions pas le chemin ; il est pourtant inévitable !

Dans cette atteinte aux fondements de la République, les circonvolutions autour du non-cumul sonnent comme un mauvais vaudeville bas de gamme, alors même qu’il devait constituer 1 des éléments essentiels d’une moralisation attendue et nécessaire de l’action publique. En Conseil des Ministres a été présentée la loi sur le non cumul avec la confirmation officielle d’une volonté d’application pour 2017 et non dès 2014.

Aussi, comme je t’en avais informé par courrier en date du 20 février 2013, je te confirme que je présente ma démission du Parti Socialiste à compter de ce jour.

Attaché aux principes qui m’ont fait prendre la carte du Parti Socialiste et aucune autre, je ne peux que constater, avec amertume et regret, le fossé qui m’en sépare désormais. J’y reste fidèle et j’aurai encore voulu croire à un sursaut…. Peut-être viendra-t-il d’une décision du PS, sous ton autorité, pour ne donner les investitures pour les prochaines municipales qu’aux adhérents qui respectent le souhait de plus de 80% des militants quant au non cumul.

Certain qu’il y a des gens de valeur au Parti Socialiste, et dans l’espoir que le débat au Parlement permette de modifier la date d’application de cette loi, je t’adresse, cher Premier Secrétaire, cher Camarade, mes plus sincères salutations.

Frédéric GONANO
Conseiller Municipal Perpignan

Une révolution démocratique est plus que jamais nécessaire

Les affaires se succèdent à un rythme impressionnant, à un rythme qui devient intenable pour une classe politique qui a largement perdu la confiance des Français.

François Hollande pouvait-il être celui qui ferait cette petite révolution démocratique si nécessaire ? Oui ! Mais il a reculé à la première bourrasque. Six mois après son élection, il déclarait encore que la loi limitant le cumul des mandats devait être faite avec célérité. Puis les grands élus du PS ont rué dans les brancards et François Hollande a reporté son application à 2017.

La démocratie représentative est un système politique qui ne peut pas se passer de la confiance. Sans confiance, la démocratie s’émiette et puis s’effondre. C’est ce qui est en train de se passer.

Nous ne voulons pas, comme le demande madame Le Pen, la démission du gouvernement, ni la dissolution, encore moins une crise de régime.

Nous qui tenons à la démocratie et qui la considérons comme notre bien le plus précieux, nous n’en voulons pas moins, nous en demandons plus.

Certes, l’histoire nous apprend que les castes préfèrent périr plutôt que de renoncer à leurs privilèges.

C’est au peuple de s’exprimer, de dire qu’il veut une vraie loi de limitation du cumul des mandats, en nombre et dans la durée. Un mandat renouvelable une fois. C’est au peuple de dire qu’il veut des vraies mesures qui permettent de s’assurer de la probité des élus. Ils doivent accepter que leur patrimoine soit contrôlé par une autorité indépendante qui dispose de tous les moyens pour mener sa mission. Ils doivent accepter une totale transparence sur leurs indemnités et les frais qui y sont liés. Comme dans certains pays scandinaves. Tous les documents qui s’y rapportent doivent être consultables par tout citoyen, simplement. Aujourd’hui la loi empêche la communication de tous documents nominatifs.

La révolution démocratique est en marche et ce n’est pas quelques centaines de cumulards qui l’arrêteront.

Mein Kampf : la réponse de Priceminister

Voici la réponse de Priceminister et notre commentaire.

Bonjour Monsieur,

Il est vrai que cet ouvrage fait régulièrement polémique.
A ma connaissance il n’est pas interdit à la vente, donc nous n’avons pensé qu’il n’était pas de notre rôle de jouer au censeur…

Bien sur nous ne faisons pas de la publicité pour cet ouvrage, mais en fait dès que quelque personnes commencent à consulter cette page, automatiquement elle devient plus populaire pendant quelques jours dans les algorithmes de calcul et de classement. C’est pourquoi son rang de classement remonte dans la catégorie livre.
Et effectivement c’est le même problème dans la rubrique « les produits les plus vus ».
Ce sont des calculs froids et statistiques.

Vous pouvez constater qu’il en vente dans de nombreuses librairies en ligne :
http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_ss_sc_0_10?__mk_fr_FR=ÅMÅZÕÑ&url=search-alias%3Daps&field-keywords=mein+kampf&sprefix=Mien+kampf%2Caps%2C531

Et de même sur certain sites si vous tapez les premieres lettre du titre, alors le moteur de recherche vous suggère automatiquement l’ouvrage
Ce n’est pas pour autant de la publicité, car cela ne peut qu’arriver si ce produit a déjà été cherché auparavant.

Nous avons décidé de supprimer la photo de cette fiche produit pour en réduire la visibilité, sans pour autant en réduire la vente.

Pourrez vous me signaler si vous voyez un autre pb de ce genre, notamment en m’envoyant personnellement une copie d’écran à cette adresse ?

A votre disposition pour toute info supplémentaire

Olivier Mathiot
PriceMinister
Cofounder
VP Marketing & Communication

La vente de ce livre est autorisée et nous ne la contestons pas. C’est un document d’histoire dont l’on doit pouvoir prendre connaissance.

Nous ne mettrons pas en doute la bonne foi de Priceminister, mais il lui était facile de constater que Mein Kampf était anormalement mis en avant. Nous avons pu constater que ce n’est désormais plus le cas et nous nous en réjouissons.

Fabrice Thomas

Priceminister fait la promo de Mein Kampf !

Consultant le site de priceminister, mon œil a été accroché par le titre en écriture gothique Mein Kampf, le sinistre brûlot d’Adolf Hitler. Il apparaissait sous la mention « Les produits les plus vus du moment dans “ livres sur l’histoire, l’actualité et la politique “ ». En seconde position, Indignez-vous, le désormais célèbre manifeste de Stéphane Hessel précédait La France orange mécanique, livre de chevet de Marine Le Pen.

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Quelques jours plus tard, je suis revenu sur le site pour voir si Mein Kampf y était toujours mis en avant. Dans la rubrique « Livres BD », en troisième position juste derrière Demain de Guillaume Musso et Un sentiment plus fort que la peur de Marc Lévy, je tombe à nouveau sur Mein Kampf. Le livre d’Hitler est suivi du tome 1 de Cinquante nuances de E.L James, puis du tome 2. Jean Teulé et sa Fleur de tonnerre se glisse avant le tome 3 de Cinquante nuances….

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A part le livre d’Hitler, ça ressemblait fort à une liste des meilleures ventes. Impression confirmée en consultant une référence en la matière, la liste des meilleures ventes de Livres Hebdo. Demain de Guillaume Musso arrive également en première position. Et dans les dix titres, on retrouve Marc Lévy, E.L James et Jean Teulé.

Précisons que les ouvrages de la liste de Priceminister sont des sorties très récentes datées de 2013, un est de 2012 et un, le Mein Kampf des Editions Latines est de 2008.

Ce qui voudrait dire que sur Priceminister Mein Kampf se vend aussi bien que les best seller du moment. Il est vrai qu’il est rare de le trouver en librairie. Mais quand même.

J’affine mon choix en retournant dans la rubrique “ livres sur l’histoire, l’actualité et la politique “. Et là Mein Kampf est partout. Il arrive en première position devant La France Orange Mécanique publié en janvier 2013. En troisième position, On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps… de Patrick Pelloux sorti en mars 2013. En quatrième position, Hell’s Angels, bouquin de 2004 sur des motards à la réputation plus que controversée, sorti en 2004. En cinquième position, une parution récente, Ma République se meurt de Jeannette Bougrab.

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Sur la même page du site Priceminister, sous le titre, « Les price members ayant vu les mêmes produits que vous ont aimé » après deux titres consultés lors de ma première visite, L’argent de Charles Péguy et la bio de Condorcet du couple Badinter, encore Mein Kampf. Que l’on me permette de douter que les lecteurs intéressés par Péguy et Condorcet le sont également par Mein Kampf !

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Je me suis décidé à interroger le service de presse de Priceminister. J’attends impatiemment sa réponse.

Quand à la lecture de Mein Kampf, qu’apporte t-elle ? Ce livre de 650 pages est totalement indigeste. Mieux vaut lire un des bouquins qui lui sont consacré et tout particulièrement Mein Kampf, histoire d’un livre d’Antone Vitkine, Flamarion 2009. On y apprend mille choses sur sa fabrication, sur ses idées, sur son accueil, en Allemagne, en France et dans le monde. Sur son succès aujourd’hui encore dans plusieurs pays. Un chapitre est consacré à sa traduction et à son édition française en 1934, sans l’autorisation d’Hitler, qui a fait un procès et l’a perdu. C’est cette édition que proposent toujours les Editions Latines. La prose d’Hitler est précédée d’un avertissement de plusieurs pages.