Bourquin fatigué avec Hollande à Montpellier. Bayrou à Perpignan

Viendra, viendra pas à Montpellier ? Après avoir tergiversé, François Hollande est finalement venu participer au grand oral des candidats organisé par la FNSEA qui, le 27 et 28 mars, a tenu son congrès  national au Corum. 7 candidats ont donc planché devant les  1 500 syndicalistes agricoles. Quelques-uns  en ont profité pour tenir un meeting  dans la région. Nicolas Sarkozy à Nîmes, François Bayrou à Perpignan. Le candidat du PS est resté à Montpellier avant de s’envoler pour les Landes.  Sur l’Esplanade, pendant une trentaine de minutes, il s’est adressé à plusieurs milliers d’adhérents et de sympathisants venus de tous les départements du Languedoc-Roussillon.

Photo : Thomas Helard.

Si Robert Navarro, sénateur et numéro 2 du conseil régional, n’a pas montré le bout de son nez, Christian Bourquin a collé au candidat. Les deux condamnations de Bourquin devant un tribunal correctionnel ne gênent  donc pas le candidat du PS qui dans son discours du Bourget, disait : « Présider la République, c’est être impitoyable à l’égard de la corruption et malheur aux élus qui y succomberont ! ».

Photo : Jacques-Olivier Teyssier.

Le président de la région affichait un visage fatigué. Et durant le discours, Bourquin qui était sur la scène debout derrière Hollande avec les autres grands élus du PS s’est assis à même le sol aux pieds  d’Hélène Mandroux, maire de Montpellier et d’André Vézinhet, président du conseil général de l’Hérault.

Voir la vidéo de J-O Teyssier (montpellierjournal.fr) montrant Christian Bourquin assis aux pieds de Mandroux et Vézinhet :

A 17 heures, à Perpignan, au satellite du Palais des expositions, dans une salle  vide où pénétraient les premières personnes, les organisateurs du meeting de François Bayrou se demandaient encore s’ils allaient faire le plein. Deux heures plus tard, 95 % des places étaient occupées. Pas loin du millier de personnes arrivant de l’Aude, de l’Hérault et très majoritairement des communes des P-O. Une performance pour ce parti qui a peu d’adhérents, peu d’élus et peu de moyens. Mais on est loin de sentir  l’engouement qui en 2007 avait porté François Bayrou à 18,57 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle.

En attendant le candidat, en retard, la fanfare Les canaillous de Millas a mis de l’ambiance et des sourires sur les visages.

François Bayrou à Perpignan.

François Bayrou a répondu à François Hollande qui, quelques heures plus tôt, avait axé son discours sur le changement, mais principalement sur le seul changement de président : « J’ai une très grande différence avec une phrase que François Hollande a exprimée aujourd’hui et que je trouve une phrase très courte par rapport à l’enjeu de la campagne présidentielle. François Hollande a dit aujourd’hui , il n’y a qu’un enjeu dans la campagne présidentielle, c’est continuer ou changer. Et bien je suis en désaccord radical avec cette phrase. La question n’est pas seulement de changer de président. La question qui se pose à la France ça n’est pas continuer ou changer, c’est s’en sortir ou pas. Est-ce que nous avons devant nous un chemin pour s’en sortir… »

L’UMP va, de son côté, essayer de retrouver la bonne dynamique de ces dernières semaines après la catastrophique parenthèse de la réintégration des époux Ferrand. Rachida Dati sera à Perpignan pour l’inauguration de la permanence électorale de Daniel Mach, le samedi  7 avril à 16h30.

L’UMP traumatisée par la réintégration des Ferrand

« Je suis abattu », déclare un élu UMP qui a depuis quelques heures appris la réintégration d’Alain et de Joëlle Ferrand au sein de l’UMP. Comme lui, de nombreux militants de l’UMP vivent mal l’annonce faite par François Calvet. Le malaise est si fort que nombreux sont ceux qui lâchent ce qu’ils ont sur le cœur. Tous désignent le président de l’UMP des P-O comme l’unique artisan de ce retour du couple à la réputation sulfureuse. Il n’a prévenu personne. Pas un mot à la récente réunion du bureau départemental de l’UMP. « Il a fait ça en catimini », dit un cadre du parti.

« Pourquoi maintenant, en pleine campagne présidentielle ? », s’interroge un militant. Pour un autre, la réponse est clair : « Calvet a cette idée fixe depuis les sénatoriales. »… Tous pensent que François Calvet et Ferrand ont fait un marché. Les voix des grands électeurs du Barcarès contre la réintégration à l’UMP avant l’élection présidentielle.

Dans son communiqué de presse, François Calvet s’appuie sur l’élection d’Alain Ferrand à la mairie du Barcarès et à l’agglomération Perpignan Méditerranée, « au poste de 2 ième vice-président où il siège auprès du président Jean-Paul Alduy ». Et le communiqué poursuit : « François Calvet, dès le mois de décembre, à la demande d’une forte délégation de militants du Barcarès qui constitue un des bastions de l’UMP de ce département, avait demandé la réintégration de plus de 150 militants dans lesquels figuraient Joëlle Ferrand, suspendue pour avoir soutenu son mari aux élections cantonales, et Alain Ferrand lui-même, exclu pour sa candidature. C’est donc sur ces bases que la direction parisienne de l’UMP a décidé de réintégrer l’ensemble de la section du Barcarès. »

L’annonce a été faite au Barcarès, mardi 27 mars, par François Calvet lors d’une réunion des adhérents de la ville. « François Calvet a fait un long plaidoyer pour mobiliser les troupes sur Le Barcarès pour la victoire de Nicolas Sarkozy », conclut le communiqué.

Plusieurs de nos interlocuteurs considèrent que le retour des Ferrand fera perdre beaucoup plus d’électeurs et d’adhérents à l’UMP sur l’ensemble des P-O qu’il n’en fera gagner au Barcarès. Ces militants de l’UMP ne cachent pas qu’ils étaient contents de voir Alain Ferrand se rapprocher de Bourquin. Ils s’en voyaient débarrasser de la meilleure des façons.

La réintégration d’Alain Ferrand est un sérieux camouflet infligé à Fernand Siré. Car, depuis plusieurs semaines, Alain Ferrand via la plume de Luc Malepeyre (ouillade.eu), qui travaille à la mairie du Barcarès , est en guerre contre le député et son projet de loi de moralisation de la vie politique qui, s’il était adopté, interdirait à Alain Ferrand de se présenter à une élection.

Un élu de Perpignan, très en colère, déclare : « J’ai honte pour mon parti. Cette décision qui alimente “Le tous pourri“ est un cadeau que nous faisons au FN ».

En plus de retrouver sa carte de l’UMP, Alain Ferrand intègre l’instance dirigeante. Il siègera au comité départemental en qualité de membre de droit.

Publié dans UMP

A lire dans L’Express : une enquête sur les relations entre les élus et Midi-Libre

Signé Jacques Molénat, le dossier de 14 pages sur « Le vrai pouvoir de Midi-Libre » est une enquête passionnante dans les coulisses du groupe de presse régional. Elle est publiée par L’Express, dans un supplément diffusé en Languedoc-Roussillon.

L’enquête s’ouvre sur un sujet sensible, un sujet tabou, les relations financières avec les notables : « Si les élus languedociens traitent Midi-Libre avec révérence, ils disposent aussi d’un levier d’influence : la publicité de leurs collectivités, dont le quotidien a un besoin vital. »

Nous sommes bien sûr très heureux de voir l’importance accordée  à ce sujet que nous traitons depuis des années. Le voilà mis au grand jour.

Jacques Molénat.

Il n’est pas surprenant que Midi-Libre minore le poids des collectivités territoriales, qu’il estime à 10 % de ses recettes publicitaires annuelles, soit 5 millions de francs dont 1 million d’euros du conseil régional. Ce qui est déjà considérable.

montpellier-journal.fr avait, en 2010, enquêté sur les achats d’espace de la Région dans la presse et avait publié des chiffres précis et vérifiés. Sur la seule année 2009, près de 1,7 millions d’euros étaient allés dans les caisses de Midi-Libre. Sans compter les énormes campagnes d’organismes alimentés par des crédits du conseil régional, comme Sud de France.

Si l’on ajoute l’achat d’espace des conseils généraux et des organismes qu’ils financent, comme les comités départementaux du tourisme ou les organisations de promotion viticole. Plus toutes les mairies de la région qui communiquent dans les pages du quotidien régional, les collectivités territoriales dépasse allègrement les 5 millions d’euros et les 10 % des recettes publicitaires du titre.

Jacques Molénat raconte qu’à l’époque où Jacques Blanc présidait la région, il agitait la menace de fermer le robinet publicitaire. Son successeur, Georges Frêche, est lui passé aux actes. Son successeur nous avait déjà montré dans les P-O de quoi il était capable. Qui a dit qu’il manquait un gêne à la gauche, celui de la démocratie.

Interrogé sur ses relations avec le Midi-Libre, Bourquin ne va pas avouer qu’il met des millions pour avoir la paix, mais son propos est transparent.  Il dit qu’il a fait la grimace en lisant l’enquête sur l’appel d’offres de “lordi“. Mais il a trouvé que le compte-rendu de son procès était « correct ». Et pour cause. Midi-Libre ne l’a pas couvert, il a fait un papier insipide d’après la dépêche de l’AFP. Cela parait incroyable. Mais on en est arrivé là ! L’élu le plus important de la région, qui plus est un parlementaire comparait devant un tribunal correctionnel pour favoritisme dans un marché public et le quotidien régional minimise, banalise un évènement de première importance. Après cela  ne nous étonnons pas que les journalistes atteignent le même niveau de discrédit que les hommes politiques.

Coup de chapeau à Robert Navarro, le sénateur numéro 2 du conseil régional, qui déclare : « Quand au poids de la publicité institutionnelle des collectivités territoriales, j’ai une idée pour garantir la liberté des journaux. Il n’est pas sain que cette manne publique soit laissée au bon vouloir des élus. Un organisme national pourrait se charger de la percevoir et de la répartir au prorata de la diffusion des titres ». Fragilisé par ses problèmes judiciaires, le sénateur dont l’immunité parlementaire a été levée n’a peut-être plus tout le crédit pour proposer un projet de loi. Sa proposition n’en est pas moins excellente. Un élu autrefois condamné dans l’exercice de son mandat est devenu un membre actif d’Anticor. Souhaitons que Robert Navarro, qui lui n’a pas encore été jugé, suive la même voie.

L’article suivant est consacré à la situation économique, particulièrement difficile du groupe de presse qui est la propriété de Sud-Ouest. On y apprend beaucoup. Le papier sur l’histoire de Midi-Libre est également très documenté. Et le dossier se termine sur les aventures d’un  « couple explosif », Georges Frêche et le Midi-Libre. Le tout est raconté avec quantité de témoignages et d’anecdotes.

Comme toujours, Jacques Molénat instruit son affaire à charge et à décharge. Mais au final le lecteur va beaucoup en apprendre sur les relations entre les politiques et le Midi-Libre. Il verra que l’argent joue un rôle essentiel qui pollue gravement l’information et la démocratie.

Il n’y pas de liberté, pas de citoyenneté réelle possible sans une information indépendante du pouvoir. Il faudrait donc retirer aux élus les moyens d’inféoder la presse.

Si l’argent public était équitablement réparti entre les titres, cela stimulerait le pluralisme et permettrait d’en finir avec le deuxième grand mal de l’information régionale qu’est la domination d’une entreprise de presse dans quasiment toutes les régions de France, sauf Paris où se trouvent les titres nationaux. Une absence de concurrence qui tire les contenus vers le bas.

Saluons, une fois encore, l’entreprise d’information de Jacques Molénat et de L’Express.

Tout cela est raconté avec quantité de témoignages et d’anecdotes savoureuses.

Interrogé sur ses relations avec le Midi-Libre, Bourquin ne va pas avouer qu’il met des millions pour avoir la paix, mais son propos est transparent.  Il dit qu’il a fait la grimace en lisant l’enquête sur l’appel d’offres de “lordi“. Mais il a trouvé que le compte-rendu de son procès était « correct ». Et pour cause. Midi-Libre ne l’a pas couvert, il a fait un papier insipide d’après la dépêche de l’AFP. Cela parait incroyable. Mais on en est arrivé là ! L’élu le plus important de la région, qui plus est un parlementaire comparait devant un tribunal correctionnel pour favoritisme dans un marché public et le quotidien régional minimise, banalise un évènement de première importance. Après cela  ne nous étonnons pas que les journalistes atteignent le même niveau de discrédit que les hommes politiques.

Coup de chapeau à Robert Navarro, le sénateur numéro 2 du conseil régional, qui déclare : « Quand au poids de la publicité institutionnelle des collectivités territoriales, j’ai une idée pour garantir la liberté des journaux. Il n’est pas sain que cette manne publique soit laissée au bon vouloir des élus. Un organisme national pourrait se charger de la percevoir et de la répartir au prorata de la diffusion des titres ». Fragilisé par ses problèmes judiciaires, le sénateur dont l’immunité parlementaire a été levée n’a peut-être plus tout le crédit pour proposer un projet de loi. Sa proposition n’en est pas moins excellente. Un élu autrefois condamné dans l’exercice de son mandat est devenu un membre actif d’Anticor. Souhaitons que Robert Navarro, qui lui n’a pas encore été jugé, suive la même voie.

L’article suivant est consacré à la situation économique, particulièrement difficile du groupe de presse qui est la propriété de Sud-Ouest. On y apprend beaucoup. Le papier sur l’histoire de Midi-Libre est également très documenté. Et le dossier se termine sur les aventures d’un  « couple explosif », Georges Frêche et le Midi-Libre.

Comme toujours, Jacques Molénat instruit son affaire à charge et à décharge. Mais au final le lecteur va beaucoup en apprendre sur les relations entre les politiques et le Midi-Libre. Il verra que l’argent joue un rôle essentiel qui pollue gravement l’information et la démocratie.

Il n’y pas de liberté, pas de citoyenneté réelle possible sans une information indépendante du pouvoir. Il faudrait donc retirer aux élus les moyens d’inféoder la presse.

Si l’argent public était équitablement réparti entre les titres, cela stimulerait le pluralisme et permettrait d’en finir avec le deuxième grand mal de l’information régionale qu’est la domination d’une entreprise de presse dans quasiment toutes les régions de France, sauf Paris où se trouvent les titres nationaux. Une absence de concurrence qui tire les contenus vers le bas.

Saluons, une fois encore, l’entreprise d’information de Jacques Molénat et de L’Express.

Pour son 70ième anniversaire, Alduy veut un siège de député

La lettre d’information n° 1 du Parti Radical 66 confirme que Jean-Paul  Alduy ne pense qu’à une chose, l’investiture sur la deuxième circonscription à la place de Fernand Siré.

Jean-Paul Alduy a été parmi ceux qui ont le plus poussé Jean-Louis Borloo à être candidat à la présidentielle. Ce dernier n’a pas pris cette direction et il a su, avec beaucoup de hauteur de vue, expliquer que sa candidature aurait été une erreur.

Jean-Paul Alduy fait donc à présent des contorsions pour expliquer son ralliement à Sarkozy. Faut-il rappeler que chez les Alduy, on est contorsionniste de père en fils : « Nous avons fait le choix durable de l’alliance de la droite et du centre et seul le candidat Nicolas Sarkozy est aujourd’hui en mesure de permettre à cette alliance de bâtir une France forte mais aussi juste. »

Mais JPA n’a visiblement qu’une seule idée en tête. Il conclut son message par ces mots : « Encore faut-il que l’UMP comprenne que la dynamique de cette alliance dépendra de la place donnée au Parti Radical dans les législatives ».

Au recto,  Nathalie Beaufils, conclut, cash, le mot de la présidente : « Faute d’accord avec l’UMP, le Parti Radical aura ses propres candidats. »

Il est parfaitement évident que cette lettre n° 1 n’a qu’un objectif, la candidature de JPA. Elle n’aurait pas de raison d’être si Alduy n’avait pas perdu son mandat de sénateur.

Sa stratégie sur la deuxième circonscription montre bien qu’il pense plus à lui qu’à faire exister le Parti Radical. Il a proposé deux candidatures. Pourquoi deux ? La sienne si le coup est jouable, et celle du docteur Mauricette Fabre, si l’objectif est de régler des comptes avec l’UMP.

La conseillère générale du canton de la Côte Radieuse a  dans un communiqué à la presse affiché son soutien « déterminé » à la candidature de Nicolas Sarkozy. Elle y fait une mise au point sur les législatives : « Les présidentielles doivent être notre unique centre d’intérêt, et, en tout état de cause, je ne connais qu’une seule ligne, le rassemblement. » En clair, il ne faut pas compter sur elle pour les coups tordus. On n’imagine d’ailleurs mal cette femme remarquable, dont l’humanisme est fait d’actes et pas seulement de belles paroles, allant patauger dans les eaux boueuses de la politique politicienne.

Pourquoi Alduy veut-il tellement retourner siéger à Paris ? Le travail parlementaire ne doit pas lui manquer. Peu actif, il a été classé 292ième sur 343 sénateurs. Alors que Paul Blanc, le très actif monsieur handicap, occupait la 110ième place de ce classement.

JPA va, le 7 mai prochain, fêter ses 70 ans. Est-ce bien raisonnable, à cet âge, de vouloir cumuler la présidence d’une  agglomération de plus de 250 000 habitants avec un siège de député ?

Parole de candidat : 2 catalans face à Sarkozy

Lors de l’émission Parole de Candidat avec Nicolas Sarkozy, le 12 mars sur TF1, la présence de 2 Catalans a sauté aux yeux des habitants des P-O qui étaient devant leur poste de télé ce soir là. Nous nous attendions à ce que le sujet soit, le lendemain, en bonne place dans la presse locale. Rien ! Pas une ligne.

2 Catalans sur 14 invités, cette forte représentation méritait d’être relevée. Même si elle était due au hasard et pas à une quelconque volonté de valoriser les P-O.

Selon TF1, le candidat de l’UMP a été confronté « aux questions de 14 Français issus de reportages diffusés dans les journaux de TF1 et LCI. »

Guy Le Rochais de Canohès, a  interrogé Nicolas Sarkozy sur les moyens engagés pour la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (1 million de malades). Il préside France Alzheimer Catalogne, une association départementale qui s’est, au niveau national, faite remarquer par ses actions pilotes et son innovation. TF1 lui a, en 2011, consacré 2 sujets, dont un de 4 minutes au journal de 20 h. Implantée à Perpignan, Argelès et bientôt à Millas, l’association est spécialisée dans l’accueil de jour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elle s’occupe aussi de l’aide aux aidants familiaux, ainsi que de leur formation.  C’est la maladie d’un de ses proches qui a amené ce chef d’entreprise à s’investir et à créer le premier accueil thérapeutique de jour des P-O et l’un des premiers en France, Le Grand Platane en 1998 à Perpignan.

Guy Le Rochais nous a déclaré que sa participation à cette émission de forte audience était d’abord pour lui un moyen de médiatiser la cause dans laquelle il est engagé et de donner de la visibilité à la structure des Pyrénées-Orientales.

Juste après, Aurélie Pascal, agricultrice à Saint-Féliu-d’Amont a interrogé Nicolas Sarkozy sur ce qu’il entendait faire pour protéger la production française, et en particulier méditerranéenne, de fruits et de légumes. Ajoutons aux informations données lors de l’émission qu’elle est présidente des Jeunes Agriculteurs des P-O (Syndicat des exploitants agricoles de moins de 35 ans).

http://videos.tf1.fr/parole-de-candidat/parole-de-candidat-avec-nicolas-sarkozy-7044252.html

Guy Le Rochais, à hauteur de 1h49, Aurélie Pascal, 1h56.

Chacun dans son domaine, l’un et l’autre ont assuré.

Raymond Faura et l’art de tirer la couverture à soi

Dans un tract dont il a arrosé la 1ière circonscription, Raymond Faura, candidat sans étiquette, joue, à son avantage, la carte du soutien à François Hollande en annonçant : « Faura/Hollande contre Mach/Sarkozy » … « Voter Raymond Faura, c’est voter François Hollande ».

Raymond Faura à un slogan qui lui va comme un  gant. « L’Audace à gauche ».

Le jeune chef d’entreprise est membre du Parti Radical de Gauche de Baylet, mais il n’en est pas le candidat. Rappelons que le MRG est presque une filiale du PS. Il est principalement implanté dans le Sud-Ouest et surtout dans la zone de diffusion de La Dépêche, quotidien régional dont Baylet est le patron et le propriétaire.

Interrogé sur son positionnement, Raymond Faura explique : « J’apporte mon soutien à François Hollande sur une circonscription où il n’y a officiellement pas de candidat pour François Hollande. Il y a un candidat de la gauche marxiste et communiste qui n’a rien à voir avec François Hollande qui est plutôt, comme moi, du centre gauche. »

Le candidat insiste fortement sur le fait que le MRG est le plus proche partenaire du PS. Bien plus proche que le Front de Gauche et il précise : « Je suis tout à fait légitime à soutenir François Hollande puisque François Hollande n’a pas de candidat ».

Avec cette rhétorique un peu alambiquée, il semble vouloir dire qu’il est le candidat naturel de François Hollande.

Le candidat fait ses choux gras d’une situation un peu compliquée. La circonscription a été gelée par le PS national. Elle pourrait en effet être abandonnée au Front de Gauche. La situation sera clarifiée après les présidentielles. Elle dépendra beaucoup du score de Mélanchon. Plus le score de ce dernier sera important et plus il revendiquera de circonscriptions en plus de celles dont le député sortant est communiste.

S’il n’y avait pas d’accord, c’est le tandem constitué de Fidel Cresta, premier secrétaire de la fédération du PS, et de Jean Roque, premier-adjoint au maire de Toulouges, qui porterait les couleurs du PS.

Raymond Faura n’aura un espace politique et une carte à jouer que si la circonscription va au FDG et à son candidat, Jean Vila, suppléé par Nicole Gaspon. Il sera, dans ce cas là, « Le seul candidat de centre gauche ».

Raymond Faura est décidé : « A priori j’irai jusqu’au bout. S’il y  a besoin que je me retire pour que la droite ne gagne pas sur la circonscription, on verra on en discutera. Je ne suis pas trop pour les négociations en coulisses pour obtenir quelque chose. En tous cas personnellement je ne recherche rien, à part défendre les idées de centre gauche et de mon parti et de Hollande. »

La haine

« Il n’y a pas de mal qui soit plus dangereux à notre tissu social que la haine.

Elle déforme l’image que l’être humain a de lui-même et de la société, cela rend la personne malade moralement, exactement comme d’autres sont mentalement malades.

La haine nie la solidarité, elle change la vérité en mensonge, la beauté en laideur.

Il n’y a pas, il ne peut y avoir de la beauté dans la haine.

La haine est l’ennemie de la beauté comme elle l’est de la vérité.

La haine est l’ennemie de tout ce qui élève la condition humaine et elle est l’alliée de tout ce qui la descend dans l’abysse des instincts les plus vils de l’homme. »

Elie Wiesel. Ecrivain, Prix Nobel  de la paix.

Le nouveau visage du Modem des P-O

Que se passe-t-il du côté du Modem ? Pour le savoir nous avons assisté à une réunion publique à Canet. Une réunion conduite de main de maître et brillamment par Christine Espert,  présidente du Modem 66 et secrétaire générale-adjointe nationale.

La première partie a été consacrée au comité de soutien des P-O à la candidature de François Bayrou. Il est présidé par Gérard Naudot, ancien maire-adjoint de Perpignan. Plusieurs de ses membres ont expliqué leur choix : Paul Lancou ;  Jacques Bayona, maire-adjoint de Saint-Paul-de-Fenouillet, agriculteur et responsable de la FNSEA ; Roger Pailles, maire d’Espira-de-Conflent ; Brice Lafontaine, dirigeant d’Unitat Catalana ; Fouzi Bouhadi, conseiller municipal de Perpignan.Ils ne sont pour la plupart, pas membres du Modem. José Puig, maire de Claira et conseiller général (il siège dans la majorité de gauche) a conclu dans son style démonstratif. Quelle faconde !

José Puig.

Il n’a pas été question des candidatures aux élections législatives. Toutefois des noms circulent. Celui de José Puig sur la 2. Il serait bien étonnant qu’il ne soit pas candidat face au député sortant UMP, Fernand Siré. On parle de Fouzi Bouhadi sur la 1 dont Big Mach est le député sortant.

Fouzi Bouhadi.

Le docteur Henri Valls, ancien maire-adjoint de Canet-en-Roussillon, a présenté un exposé sur la politique de santé. C’est lui aussi un homme de verbe. Bien argumentée, sa présentation a capté l’attention de l’auditoire composé  d’une petite centaine de personnes.

Le docteur Henri Valls.

Christine Espert a présenté les grandes lignes du programme de François Bayrou. Il s’appuie sur le triptyque PRODUIRE, INSTRUIRE, CONSTRUIRE. Produire : reconquérir la production en France. Instruire : retrouver la meilleure éducation au monde avec en particulier l’objectif de 100% des élèves sachant lire et écrire à l’entrée en 6 ième. Refonder une démocratie digne de ce nom.

La responsable du Modem a mis en avant la proposition de référendum consacré à la moralisation de la vie publique. Si François Bayrou était le 6 mai élu Président de la République, il organiserait ce référendum le jour du premier tour des élections  législatives, le 10 juin.

Christine Espert.

« Cette moralisation de la vie publique dont tout le monde parle depuis trente ans sans que jamais rien ne change, cette moralisation de la vie publique, je considère qu’il est vital pour la France de la conduire maintenant à son terme…  Ainsi, en quatre semaines et un dimanche, nous règlerons et trancherons ces questions qui demeurent insolubles depuis des lustres et des décennies faute de volonté », déclare le candidat.

François Bayrou fait 12 propositions, parmi lesquelles :  un gouvernement de moins de 20 ministres, Interdiction du cumul des mandats pour les députés dès le mois de juin, délégation de vote supprimée et présence obligatoire des députés pour voter les lois, reconnaissance du vote blanc à toutes les élections, Interdiction de retour à la vie publique pour les élus condamnés pour corruption.

Les élus, dans leur grande majorité, refusent un cumul des mandats plus strict. Presque tous les élus à la tête d’un exécutif important, mairie d’une grande ville, président d’une grande communauté d’agglomération, président d’un conseil général ou régional, veulent en plus un mandat parlementaire. Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, est une exception. Il a d’ailleurs publiquement pris position contre le cumul  de mandats électifs importants.

La réunion s’est terminée sur une séance de questions réponses avec la salle. Un exercice jamais simple à conduire car il y a souvent des personnes qui s’accrochent au micro pour livrer un témoignage qui traine en longueur. Il a, cette fois, bien été maitrisé par les organisateurs.

Deux heures bien remplies.

Pas grand-chose à voir avec le Modem de 2007. Le fond et le contenu ont pris la place des débats creux et des folkloriques distributions de tracts auxquels prenaient part des militants habillés de couleur orange qui suivaient la cheftaine Clotilde.

François Bayrou tiendra un meeting à Perpignan, le jeudi 29 mars à 18h30 dans le satellite du parc des expositions.

Presse locale : F. Thomas répond aux questions de Nicolas Caudeville

Nicolas Caudeville, du site larchipelcontreattaque, m’a proposé une interview. J’ai dit d’accord si c’est pour répondre à des questions sur la presse, le seul sujet sur lequel je pense avoir une réflexion qui ait un tout petit peu d’intérêt. Nous nous sommes donc retrouvés dans un café. Je ne vais pas cracher dans la soupe, mais je dois dire qu’il n’est pas facile de se concentrer dans un endroit aussi bruyant, surtout quand à la table d’à côté, un pochtron tient absolument à mettre son grain de sel.

Nicolas Caudeville : c’est le petit blanc entre les deux grands noirs.

J’ai donc parlé de la presse pendant 17 minutes. De la presse locale bien sûr, dont je pense que l’avenir est sur internet.

J’ouvre les commentaires pour permettre à des confrères et à des lecteurs qui le souhaiteraient de réagir sur ce sujet et uniquement sur ce sujet.

http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-journalisme-internet-c-est-po-lithique-pour-fabrice-thomas-tout-va-bien-interview-par-nicolas-cau-101526742.html

Présentation du suppléant de Daniel Mach : Alduy n’est pas sur la photo de famille

Daniel Mach, député sortant et candidat pour un nouveau mandat, a consacré sa première conférence de presse à la présentation de son suppléant, Romain Grau. Ce dernier est membre du Parti Radical, comme Nathalie Beaufils, suppléante du député maire de Pollestres de 2007 à 2012.

L’absence de Jean-Paul Alduy méritait une explication que Daniel Mach a tenu à donner : « Avant que vous me posiez la question… Certains peuvent se dire, il manque quelqu’un sur la photo ». Non il ne manque personne. Si Jean-Paul Alduy n’est pas là, c’est parce que je ne lui ai pas demandé de venir. Il est président de la communauté d’agglomération, et,à ce titre, j’ai voulu le préserver. Sachant qu’avec toutes les sensibilités politiques qui y sont représentées, je n’ai pas voulu le mettre en porte à faux. J’espère qu’il ne va pas s’en offusquer. Ce n’est pas ciblé. C’est uniquement parce que Jean-Paul ,en tant que président essaie d’avoir un très large consensus pour développer ce territoire. Je voulais apporter cette précision. Jean-Paul, quand même, est et restera mon ami. »

Conférence de presse à la terrasse du Grand Café à Cabestany. Au premier rang de  gauche à droite : Jean Rigual, conseiller général du Moulin à Vent; Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan; Romain Grau, conseiller municipal de Perpignan et vice-président de l’agglo; Nathalie Beaufils, maire-adjointe de Perpignan et secrétaire départemental du PR; François Calvet, sénateur-maire du  Soler et président de l’UMP des P-O;  Michel Cabot, Nouveau Centre; Jean-Michel Serve, Debout la République.

Si on prend ces propos au pied de la lettre, on pourrait penser que Jean-Paul Alduy va dans les prochains mois, rester muet. Au regard de la personnalité de l’intéressé, il semble difficile de concevoir qu’il ne s’exprime pas pendant la campagne de la présidentielle et des législatives.

L’absence de Jean-Paul Alduy à la conférence de presse du député de l’UMP n’était elle pas destinée, comme celle de Jean-Louis Borloo au meeting de Villepinte,  à montrer que le soutien, n’est plus,  comme avant, automatique ?  Le Parti Radical est sorti de l’UMP, il a repris son indépendance. Jean-Louis Borloo l’a clairement expliqué samedi 10 mars au 112 ième congrès. Le Parti Radical «dit oui à une coalition, oui à un partenariat, non à un alignement sans condition ».

Jean-Louis Borloo à Perpignan, en novembre 2011.

Il y a un certain nombre de choses que, dans le bilan de Sarkozy, Jean-Louis Borloo a « aimé ». Le Programme national de rénovation urbaine, le Grenelle de l’environnement, la loi étendant la laïcité et interdisant le port de la burqa… Et ce qu’il a moins « aimé », le discours de Dakar, celui de Grenoble…

La conférence de presse de présentation de Romain Grau, suppléant de Daniel Mach, n’était  sans doute pas le meilleur moment pour permettre à Jean-Paul Alduy de s’exprimer librement.

PS : C’est P-O litique reviendra sur cette conférence de presse.

Bourquin à la chasse au canard : France Bleu Roussillon dans le viseur

Quel média local n’a pas fait face à des pressions, à des menaces du système Bourquin ? Seul France Bleu Roussillon n’avait pas encore subit une offensive en règle. L’oubli est réparé. Bourquin a ajouté un gibier à plume à son tableau de chasse désormais complet. Montpellierjournal.com raconte l’affaire.

Comment France Bleu Roussillon si prudente et si consensuelle, a-t-elle pu se mettre le système Bourquin à dos ? Nous vous laissons découvrir la réponse en lisant l’article de Jacques-Olivier Teyssier.

Nous appelons ce phénomène « la jurisprudence Clavaud », du nom de Guillaume Clavaud, ex chroniqueur politique de l’Indépendant. Il était bienveillant avec Bourquin, et plus encore. Mais  il pensait pouvoir,  de temps en temps, donner un coup de griffe, voir un petit coup de scie. Mais le despote ne l’entend pas ainsi. Il ne tolère aucune critique. Guillaume Clavaud a été remplacé par une journaliste qui a bien intégrée la jurisprudence.

L’armurerie de Bourquin est bien garnie. On y trouve son célèbre “fusil à deux coups“. A savoir la possibilité de dispenser crédits, subventions, achats d’espace publicitaire et la possibilité de fermer le robinet du conseil général et du conseil régional. Dans son armurerie on trouve aussi les menaces et pressions de tous calibres, de courte et de longue portée. Des armes redoutables.

http://www.montpellier-journal.fr/category/medias

Chaîne humaine pour sortir du nucléaire : Plusieurs centaines de participants des P.-O.

Dimanche 11 mars, 6 cars sont partis des P-O pour rejoindre la chaîne humaine qui a été formée entre Lyon et Avignon sur 230 km. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont données la main, en ce jour anniversaire de la catastrophe de Fukushima, pour demander la sortie du nucléaire. Les écolos ont manifesté dans la vallée du Rhône qui avec 14 réacteurs est selon les organisateurs du rassemblement la région la plus nucléarisée d’Europe.

Dimanche matin à Perpignan, avant de prendre la route.

 Agnès Langevine, secrétaire régionale (Languedoc-Roussillon), d’Europe Ecologie Les Verts.

Cette manifestation organisée par le réseau Sortir du Nucléaire était soutenue par de nombreuses organisations, dont Greenpeace, Europe Ecologie les Verts…Parmi les participants des P-O, il y avait nombre de militants d’associations environnementales.

Décryptage : Big Mach et Fidel Cresta en campagne

Les marchés sont des lieux qu’affectionnent les candidats aux élections. Ce mercredi 7 mars, sur le marché du Moulin à Vent, deux prétendants sérieux au siège de député de la première circonscription distribuent des tracts. Il y a là Daniel Mach, député sortant et Jacques Cresta, le candidat du Parti Socialiste. Le veille, Nicolas Sarkozy était l’invité de l’émission de France 2, Des paroles et des actes.

Daniel Mach est accompagné d’une douzaine de militants, dont trois élus. Jean Rigual, conseiller général UMP du Moulin à Vent, Isabelle De Noell, maire-adjoint et maire de quartier et Catherine Da Lage, conseillère municipale. Cravate rouge, chemise blanche et pile de tract de couleur bleu à la main, le député de la Droite Populaire a un look étudié.

Première surprise, les militants UMP distribuent deux tracts, encartés l’un dans l’autre, tous deux consacrés  à l’élection législative du 10 et 17 juin. N’est on pas en pleine campagne présidentielle ? Tous les militants de l’UMP et, à fortiori, les députés ne sont ils pas d’abord mobilisés pour faire réélire Nicolas Sarkozy ? Deuxième surprise, dans un quatre pages de petit format, Daniel Mach dresse un bilan de son travail de député, mais sans jamais citer le nom du président de la République.

On lit : « Régulièrement reçu à l’Elysée », « J’ai présenté à l’Elysée », « Reçu à l’Elysée »… On se serait plutôt attendu à lire, « Régulièrement reçu par des collaborateurs du président de la République, Nicolas Sarkozy », « J’ai présenté à Nicolas Sarkozy, président de la République »…

La page 4 est couverte de photos. Seize photos où l’on voit Daniel Mach en compagnie d’un ministre. Sur une d’entre elles, pas plus grande que les autres, il apparait avec Nicolas Sarkozy.

Tout cela donne l’impression que Daniel Mach est mobilisé pour sa réélection, pas pour celle de Nicolas Sarkozy à laquelle il donne l’impression de ne pas croire. Ça saute d’ailleurs tellement aux yeux qu’un militant de l’UMP s’en est étonné devant nous.

Daniel Mach est bien entouré.

Un des articles, « L’efficacité de la Droite Populaire », reflète bien le positionnement politique du député UMP : « Ce collectif, créé avec une dizaine de mes collègues députés UMP, compte près de 50 membres. Il nous a permis d’étudier, chaque semaine, les dossiers d’actualité urgents ou suggérés par nos administrés. Régulièrement reçu à l’Elysée ou en ministères, j’ai pu faire entendre votre voix et défendre vos positions contre la création de salles de shoot ; pour assouplir les conditions de récupération des points du permis de conduire ; contre la suppression des panneaux indicateurs de radars ; pour le durcissement des sanctions à l’encontre des délinquants ; pour rendre payant l’accès à l’AME (Aide Médicale d’Etat), jusqu’à présent gratuite et destinée aux étrangers en situation irrégulière ; pour que l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées) ne soit plus versée aux personnes étrangères  hors Union Européenne ; pour la suppression du bouclier fiscal ; contre la régularisation de l’immigration illégale ; contre la polygamie en France. »

Le second tract est une invitation à une conférence-débat, « Les fraudes sociales ». Elle aura lieu le mercredi 14 mars à 18h30 à la salle Jordi Barre à Pollestres. Daniel Mach reçoit Daniel Tian, député des Boûches-du-Rhône, auteur d’un rapport sur le sujet. Les premières lignes de la lettre d’invitation donnent le ton : « Bien Chers Amis, La fraude et les abus aux prestations sociales pèsent sur les finances publiques et fragilisent notre système social. Ces tristes constats, souvent dénoncés, sont devenus, au fil du temps et pour certains, une fatalité. Nous connaissons tous, autour de nous, des exemples qui se multiplient et ne cessent de renforcer l’exaspération de nos concitoyens. »

Approche très différente du côté du candidat socialiste. Fidel Cresta et les militants du PS distribuent un petit livret de 42 pages qui présente les 60 engagements pour la France de François Hollande. Il est accompagné d’un tract recto-verso également entièrement consacré à l’élection présidentielle. Il y a bien une photo de Jacques Cresta, mais ce dernier, qui est le premier secrétaire de la fédération catalane du Parti Socialiste y appelle à faire élire François Hollande. Il se paie même le luxe d’allumer, sans le nommer, Jean Vila, le candidat communiste aux élections législatives : « J’ai bien noté que certains se préoccupaient déjà du deuxième tour des élections législatives. Pour ma part, je n’ai qu’une perspective, qu’un combat, c’est de faire en sorte que François Hollande gagne le premier tour de la présidentielle ».

Jacques Cresta tractait avec une équipe de militants, ici avec Alain Ledosseur.

La stratégie du conseiller régional socialiste est simple et claire. Elle s’inscrit dans la perspective d’ une victoire de François Hollande. Et si ce dernier devient président de la République, là Jacques Cresta se présentera en candidat aux élections législatives pour demander à tous les électeurs qui ont voté François Hollande de lui donner une majorité à l’Assemblée Nationale.

Hollande a-t-il rayé le Languedoc-Roussillon de la carte de France ?

François Hollande va-t-il bientôt venir à Montpellier ? C’est ce qu’espèrent  de nombreux militants et élus du PS. Une pétition a d’ailleurs été lancée et une page a été créée sur facebook « François Hollande doit pouvoir venir à Montpellier ». Frédéric Bort, ancien directeur de cabinet de Georges Frêche, fait partie de ceux qui n’acceptent pas que Montpellier soit « victime de la mauvaise réputation de ses dirigeants ».

A la fédération du PS de l’Hérault, « On conserve l’espoir que François Hollande vienne à Montpellier ». Une étape qu’aucun candidat socialiste à la présidentielle n’a jamais négligé.

Mais cette fois ci, la venue du candidat PS comporte des risques. Il  ne peut pas se permettre d’être photographié en compagnie de Robert Navarro et de Christian Bourquin.

En 2006, Elie Puigmal, alors maire de Saint-Estève et François Hollande, alors premier secrétaire du PS.

François Hollande qui est resté onze ans à la tête du PS, de 1997 à 2008 connait bien la fédération de l’Hérault et en particulier son ancien premier secrétaire, Robert Navarro. Il n’avait pas, durant les primaires, hésité à le prendre dans son équipe de campagne et cela bien qu’il soit exclu du PS et qu’il fasse l’objet de poursuites judiciaires pour sa gestion financière de la fédération du PS qu’il dirigea de 1997 à 2011. A chaque congrès Navarro apportait à Hollande les mandats de la puissante fédé de l’Hérault. Bien qu’écarté du PS, le numéro 2 du conseil régional, l’homme qui a installé Bourquin à la place de Frêche, est resté influent.

Les problèmes judiciaires du numéro 1 et 2 du conseil régional handicapent le PS

Ne voulant négliger aucun soutien pour gagner la primaire, François Hollande ne s’était donc pas montré très regardant. Ce n’est d’ailleurs pas son style. Il a toujours fermé les yeux sur les graves dysfonctionnements du parti : effectifs gonflés avec des faux adhérents, élections internes truquées… C’est Martine Aubry, qui lui succéda à la tête du PS, qui lança l’opération mains propres dont le couple Navarro fit les frais.

Et puis, il y a Bourquin, le président de la région récemment condamné à deux mois de prison avec sursis pour favoritisme dans un marché public. La condamnation n’est certes pas définitive puisque Bourquin a fait appel. Mais elle est là ! Et c’est sa deuxième condamnation par un tribunal correctionnel.

Pour qu’Hollande décide de venir à Montpellier, il faudra que Navarro et Bourquin acceptent de rester à distance du candidat, voire de rester chez eux ce jour là. Le staff du candidat PS à la présidentielle devra trouver  des arguments, voire une monnaie d’échange.

Robert Navarro pourrait comprendre qu’il n’a rien à gagner à se montrer. Il ne pourrait qu’y récolter de nouveaux ennemis au sein de la direction du PS. Navarro est d’autant plus persona non grata que le sénat va prochainement examiner la levée de son immunité parlementaire. Elle a, tout comme celle de Jean-Noël Guérini, été demandée par un juge d’instruction.

En 2007, Ségolène Royal fuyait Bourquin

Avec Bourquin, le président de la région et sénateur, réintégré au PS en octobre dernier,  ça risque d’être plus difficile.

Christian Bourquin fera-t-il à nouveau  le coup qu’il avait fait à Ségolène Royal en 2007. Il était déjà handicapé par des problèmes judiciaires avec l’affaire du faux témoignage et des comptes de campagne d’une élection  cantonale. Ségolène Royal était allée dans le Gard, l’Hérault et l’Aude, mais elle avait évité les P-O. A la fin d’un meeting, dans l’Aude, Christian Bourquin était monté sur la scène en même temps que les principaux élus du département et il était venu se mettre près de la candidate, le temps qu’une collaboratrice, qu’il avait disposé dans le public, filme la scène qui s’était ensuite retrouvée sur son blog.

La venue de François Hollande en L-R pourrait passer par l’Aude, bastion historique du PS, où il est difficilement  concevable que le candidat du PS ne se montre pas. La fédération du PS de l’Aude annonce que François Hollande passera quelques heures dans le département le 5 avril. Mais à Paris, au siège de campagne, on ne confirme pas encore.

Fernand Siré : le député qui veut moraliser la vie politique

Conscient du discrédit qui frappe la classe politique, Fernand Siré se bat pour que  les personnes condamnées pour certains délits, ne puissent pas  présenter leur candidature aux élections locales et nationales. Cela ne plait pas à tout le monde. Le député de la vallée de l’Agly vient de se faire trainer dans la boue par le maire du Barcarès, Alain Ferrand.

La proposition de Fernand Siré est simple.  Le code électoral comporte une liste d’inéligibilités qu’il suffirait de compléter. Les candidats à une élection ne devraient pas avoir été condamnés pour certains délits : « escroquerie, corruption, abus de confiance, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts ou placées en faillite personnelle. »

Le projet de loi de Fernand Siré prévoit que lorsqu’un candidat à une élection déposerait sa candidature à la préfecture, celle-ci demanderait communication du bulletin numéro 2 du casier judiciaire (ce volet numéro 2 qui comporte toutes les condamnations n’est accessible que par certaines administrations).

Fernand Siré fait un parallèle avec l’obligation qui est faite aux candidats à l’exercice de certaines professions, juridiques, judiciaires, médicales et à l’accès à certains postes de la fonction publique d’avoir un casier judiciaire vierge.

Alain Ferrand se sent visé

Nous avions, en novembre dernier, demandé à Fernand Siré qu’elle était sa motivation : « Il ne faut pas deux poids deux mesures, il faut que, comme pour l’exercice de certaines professions, les élus, dont les maires, qui sont des officiers de police judiciaire soient irréprochables et exemplaires sur le plan de la  probité. C’est la bonne réponse à apporter à tous ces gens qui disent “Les politiques sont tous pourris“. Il faut que l’élu assume ses responsabilités dans un climat de confiance. »

Cette proposition de loi a été signée par une cinquantaine de députés UMP, notamment par Daniel Mach. Mais pas par Jacqueline Irlès.

Expliquant son projet de loi dans les colonnes de L’Indép du 29 février, Fernand Siré déclarait : «Il y a eu perte de confiance suite à des condamnations d’élus.. » et il citait, entre autres noms, celui d’Alain Ferrand.

Le maire du Barcarès, plusieurs fois condamné par la justice, n’a pas tardé à réagir. Il l’a fait sur son blog dans une réponse titrée : « Surprenant M. Fernand…qui joue les chevaliers blancs alors qu’il figure sur une liste d’élus politiques corrompus par les lobbys pharmaceutiques ! ». Une lourde accusation développée dans le texte : « Enfin, dois-je rappeler que le nom de Fernand Siré figure dans la liste des politiques corrompus par les lobbys pharmaceutiques : le député-maire de Saint-Laurent fait partie d’un club de parlementaires, le Club Hippocrate, financé par le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmthKline (GSK), présidé par un certain député socialiste, Gérard Bapt, qui officiait en même temps en tant que président de la Commission d’enquête sur le Médiator à l’Assemblée nationale. Tiens donc !… »

Un combat exemplaire

L’appartenance de Fernand Siré à ce club créé par une entreprise privée qui a toutes les apparences d’une agence de lobbying est certes très contestable et même moralement condamnable. De là à écrire que Fernand Siré « figure sur une liste d’élus corrompus.. » Alain Ferrand va un peu vite et très loin. Trop loin !

Condamnée et privée de ses droits civiques, Joëlle Ferrand a, en juin 2011, démissionné de son mandat de maire du Barcarès. De nouvelles élections municipales ont été organisées et c’est la liste conduite par son mari, Alain Ferrand, qui a obtenu le plus grand nombre de sièges. Celui qui, en 1999 avait du abandonner son mandat électif à la suite d’une condamnation comportant la perte de ses droits civiques a donc, en septembre 2011, retrouvé le fauteuil de maire de la commune du littoral catalan. Une situation hors normes.

On trouve dans la réponse d’Alain Ferrand, nombre de tics d’écritures et de procédés rédactionnels habituellement employés par Luc Malepeyre. Ce dernier servirait il de nègre au maire du Barcarès, son employeur depuis le mois de janvier ?

La virulence de la réaction d’Alain Ferrand s’explique. Ne risque t’il pas d’être une des premières victimes de l’adoption de la proposition de loi de Fernand Siré ?

Mesurant l’ampleur de la crise de confiance, les candidats à la présidentielle proposent presque tous de moraliser la vie publique. Mais une fois aux responsabilités, que feront-ils ?  Il faut des élus comme Fernand Siré, qui poursuivent avec opiniâtreté ce combat qui, d’un côté comme de l’autre, se heurte à beaucoup de résistance.