« Tout dire »

En interpellant, Marcel Mateu, Hermeline Malherbe et Ségolène Neuville sur la condamnation du premier dans une affaire de harcèlement, Véronique Vial-Auriol a réussi à faire sortir le conseil général de son silence.

La réaction est arrivée par le site ouillade, canal officiel du conseil général et du clan Bourquin, où l’on pouvait lire le 28 juillet : « Un proche de la présidence de l’Assemblée départementale a eu cette réaction : « Les connections neuronales de Mme Vial-Auriol sont lentes ! Trois semaines pour critiquer M. Mateu… Elle n’est assurément pas blonde mais sans aucun doute Kinder comme disent les gosses. »

Une personne capable de tenir des propos aussi méprisants a forcément besoin de se réfugier dans l’anonymat.

Le ton de cette réaction n’est pas inhabituel. Il ignore les faits et jette le discrédit sur celle qui ose aborder un sujet dont au conseil général on n’a pas du tout envie d’entendre parler.

Consciemment ou inconsciemment les propos tenus par le porte-parole anonyme du conseil général utilisent la méthode préférée des harceleurs : déconsidérer, abaisser la personne. Là on dit que Véronique Vial-Auriol est idiote. Pour ceux qui ne le sauraient pas, une Kinder, c’est une brune qui est blonde à l’intérieur. Le sexisme n’oublie personne.

« Tout dire » titre le dernier billet d’humeur du chroniqueur du Travailleur Catalan en reprenant le titre d’un poème de Paul Eluard. « Tout dire c’est notre ambition au TC.. ». Pipeau et tambourin camarade. Peu de personnes connaissent aussi bien l’affaire de harcèlement moral qui s’est déroulée dans le cadre de l’association Elnavui que le maire d’Elne qui est aussi le premier dirigeant des communistes catalans. De plus, Brigitte Batlle est la première adjointe de Nicolas Garcia et Marcel Mateu est conseiller général du canton d’Elne. Si un patron avait commis les mêmes faits, le TC, et c’est normal, aurait sorti le goudron et les plumes. Là, rien !

Il n’y a pas d’injustices de droite ou d’injustices de gauche. Il y a simplement des injustices auxquelles nous avons le devoir de réagir. Et pour être crédible, il ne faut pas plus tolérer celles qui sont commises dans son camp que celles qui sont commises chez l’adversaire. Fabrice Thomas

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