Un document accablant pour le gouverneur de l’île de Mohéli

Un confrère de l’île de Mohéli nous a transmis la lettre ouverte qui dénonce la gestion autocratique et totalement corrompue de Mohamed Ali Said. Ce journaliste qui déclare qu’il n’est pas lui-même un opposant considère que le gouverneur est un « dictateur incompétent, corrompu et violent ».

Il faut prendre le temps de lire ce texte. Il en dit long sur ce personnage devant lequel, Hermeline Malherbe et le conseil général des Pyrénées-Orientales s’apprêtent à dérouler le tapis rouge.

Lettre ouverte

A

Son Excellence Monsieur IKILILOU DHOININE,

Président de l’Union des Comores

Objet : Remontrances de la population de Mwali à l’endroit du Gouverneur de l’¬ile Monsieur Mohamed Ali Said.

Monsieur le Président,

Nous, responsables des partis politiques, des organisations sociales et professionnelles, et personnalités politiques et de la société civile, signataires de la présente lettre, avons l’honneur de nous adresser auprès de votre haute autorité, au nom de la population de Mwali, pour vous exposer l’essentiel des faits et comportements que les habitants de l’ile reprochent à leur Gouverneur et contre lesquels ils demandent votre intervention, en votre qualité de Magistrat suprême du pays.

En effet, depuis sa prise des fonctions de Gouverneur de Mwali, monsieur Mohamed Ali Saïd s’est installé dans une logique de gouvernance autocratique et opaque, déjà expérimentée lors de son premier mandat de Président de l’ile autonome de Mwali ( de 2007 à 2010) et caractérisée par une gestion chaotique et une main mise généralisée sur l’administration et les finances publiques de Mwali, en dehors du cadre légal et au mépris des procédures idoines , se transformant systématiquement en petit despote qui foule aux pieds les droits et la dignité de ses administrés.
En voici les faits :

1. De nombreux agents travaillant aux chantiers de l’entreprise MODJACO et les magasins de Mohamed Ali Saïd sont rémunérés par le budget de l’Ile sur les mêmes états de salaire que les agents exerçant dans l’administration publique.

2. Lors de la campagne de girofle 2012, le gouverneur de l’ile n’a pas entrepris la moindre démarche pour appuyer les Mohéliens dans la recherche d’un marché rentable pour leur produit qui se vendait à Mwali à 3500 francs le kilogramme pendant qu’à Anjouan le prix du kg avait atteint 5 500 francs. Par contre, il a unilatéralement introduit une taxe illégale de 200 francs comoriens par Kg embarqué à destination des autres iles, ce qui lui a rapporté la modique somme de 120 000 000 de nos francs, qui ; à ce jour, n’ont laissé aucune trace visible dans les documents relatifs à la comptabilité publique.

3. Une soixantaine d’enseignants du primaire et du secondaire ont été arbitrairement démis de leur fonction en l’absence de toute procédure légale, et leurs salaires versés à d’autres personnes sans acte administratif de recrutement ou de fixation de rémunération et ceci pendant plusieurs mois ; le cas de ces personnes qui sont aujourd’hui en proie au chantage et à l’humiliation, est traité au compte-goutte et la majorité de ces enseignants perçoivent un salaire indiciaire (le strict minimum). Cette situation est d’ autant plus dramatique que la liste des victimes de ce cynisme n’a obéi à aucune logique, le critère de grévistes étant fallacieux, puisque des enseignants peu ou pas impliqués dans le mouvement de grève ont été sanctionnés alors que des grévistes purs et durs ont été épargnés en raison de leur proximité avec des proches du pouvoir insulaire.

4. A l’occasion de chaque versement de salaire mensuel, Monsieur Mohamed Ali Said s’arroge le droit de manipuler les salaires des agents de l’Etat en exercice à Mwali, procédant à des ponctions et à des ajustements selon ses desiderata, en l’absence d’acte administratif justificatif donc de manière arbitraire.

5. Depuis qu’il était devenu Président de l’ile en 2007 jusqu’à présent, le Gouverneur de Mwali n’a jamais songé à habiter à Bonovo comme son prédécesseur, puisqu’il a mis en location sa propre maison en tant que résidence officielle du Gouverneur, un loyer qu’il a fixé lui-même et qui constitue l’un des nombreux stratagèmes qu’il a élaborés pour se faire beaucoup d’argent à la charge des contribuables comoriens surtout de Mwali.

6 .Depuis tout ce temps, malgré la détention sans partage du monopole des marchés d’achat des véhicules administratifs de l’ile , ce n’est que tout récemment qu’il dispose de voiture officielle du Gouverneur et pour cause, il avait mis également en location sa voiture personnelle, ce qui lui a rapporté beaucoup d’argent supporté par le budget de l’Etat.

7. Il est de notoriété publique que M. Mohamed Ali Said par l’entremise de MODJACO est l’unique fournisseur de l’administration de Mwali en fournitures de bureau, en équipements informatiques et en moyens de transport (véhicules, motos, pièces détachées et toutes sortes d’accessoires). C’est lui qui décide toujours de la commande, l’exécute, en fait la livraison et ordonne le paiement. Ainsi des cartons de papier, des ordinateurs avec accessoires, des motos avec casques etc… sont parfois livrés à des services qui n’en ont pas besoin, et les fausses factures sont monnaie courante. Les tarifs pratiqués sont souvent fantaisistes car exorbitants lorsque MODJACO est en position de monopole, mais parfois artificiellement trop bas quand rarement il y a de la concurrence, et naturellement personne n’est en mesure de vérifier si les quantités livrées correspondent à celles qui sont facturées.

8. La concurrence déloyale empeste le monde des affaires à Mwali et joue négativement contre les opérateurs économiques de l’ile qui subissent brutalement et de manière frontale les effets pervers de cette pratique du Gouverneur qui jouit de nombreux privilèges indus que l’exercice de ses fonctions de numéro un de l’ile lui permet de s’octroyer plus ou moins illicitement :
– Pour ses fréquents voyages commerciaux à Doubaï, pourtant incompatibles avec ses fonctions de Gouverneur, M. Mohamed Ai Saïd bénéficie d’une prise en charge totale et très confortable de l’Etat qui lui paie le transport, l’hôtel, le quota illimité de son téléphone et des perdiems équivalents à une mission officielle à l’extérieur et pour une durée qu’il fixe lui-même ;
– De surcroit il ne paie aucun droit pour ses importations ou pour ses autres activités commerciales (ni impôts ni taxes) mais surtout il dispose allégrement de toutes les recettes versées à Mwali par ses concurrents et par tous les autres contribuables ;
– A quelques exceptions près, l’entreprise MODJACO avec ses ramifications rafle tous les marchés publics de l’ile, y compris les restaurations à l’occasion des ateliers et séminaires organisés dans l’ile par l‘administration ;
– Mr Le Gouverneur de Mwali a la haute main sur la totalité du carburant de l’administration de l’ile qu’il gère sans partage ,sans règle connue, comme sa propriété privée pour ravitailler ses chantiers, ses camions,….au détriment des ayant droits parmi lesquels l‘hôpital de Fomboni (CHR), ses commissaires et ses conseillers….
– S’il est compréhensible que Mr Le Gouverneur bénéficie d’un quota d’électricité à son domicile qui est sa résidence officielle, le refus de s’acquitter des factures liées à la consommation de courant dans ses magasins, sa boulangerie et sa menuiserie, semble constituer un abus de pouvoir;

9. Mr Mohamed Ali Said exerce une pression désastreuse sur l’éducation à Mwali :
– Ces dernières années, l’organisation des examens nationaux (entrée en 6ème, BEPC, BAC) à Mwali, est de plus en plus entachée de corruption à grande échelle. C’est un véritable business impliquant beaucoup de candidats qui négocient leur admission en échange des sommes d’argent surtout parmi ceux qui n’ont pas la chance de figurer sur la liste des candidats recommandés par le Gouverneur et les siens.
Ce climat indispose fortement les élèves (et leurs parents) qui réussissent à ces examens grâce à leur propre travail et constitue une preuve flagrante d’injustice sociale amèrement ressentie par les mohéliens.
– Après que de nombreux professeurs et instituteurs qualifiés aient été écartés de l’enseignement, la plupart de ceux qui les ont remplacés n’ont rien à y faire puisqu’ils n’ont ni instruction, ni culture ni même conscience professionnelle. Ils ne contribuent en rien à l’éducation des élèves, juste des figurants qui accompagnent dans l’indifférence la baisse dangereuse du niveau des élèves de Mwali avec certainement des conséquences dramatiques à l’avenir.

10. Le Gouverneur de Mwali a tout fait pour retarder la mise en place dans l’ile de la commission insulaire de lutte contre la corruption, et quand après une résistance de plusieurs mois, la nomination a été effectuée, elle ne s’est pas conformée aux dispositions de la loi y relative, ni dans le fond, ni dans la forme. Cela confirme ce que tout le monde disait ; que pour des raisons évidentes, le gouverneur ne pouvait laisser se mettre en place à Mwali une structure fonctionnelle de lutte contre la corruption qui serait composée de membres répondant aux critères requis et susceptibles d’exercer leurs activités de manière responsable et autonome.

11. Pendant qu’au niveau national les médias publics font quelques efforts favorables à la liberté d’expression pour contribuer au renforcement de la démocratie aux Comores, Radiotélévision Mwali, ex radio Modja média de Mohamed Ali Saïd vendue à l’Etat et gérée par lui-même, est restée la voix de son maitre, et ouverte aux seuls courtisans pour diffuser et répéter à satiété les louanges du chef de l’ile et les publicités de Modja magasin, entrecoupés parfois de soit- disant journaux et émissions dépourvus de professionnalisme et sans intérêt mais ayant presque toujours comme centre d’intérêt M. le Gouverneur.

12. Pour consolider son autoritarisme, le Gouverneur de Mwali aurait entamé la mise en place dans certains quartiers de Fomboni d’abord, puis plus tard parait-il dans les autres localités de Mwali, une milice chargée de prévenir et d’empêcher toute forme d’opposition ou d’expression d’hostilité à son pouvoir ou à sa personne. C’est ainsi que l’ancien maire de Fomboni a été agressé physiquement par un élément de cette milice.

13. M. Mohamed Ai Saïd s’emploie à introduire dans l‘ile une sorte d’apartheid politique en semant la division entre localités et quartiers et au sein de la société en interdisant par exemple à ses partisans de côtoyer des citoyens taxés d’opposants.

14. Alors que la loi statutaire de Ngazidja et celle de Ndzouani ont été adoptées depuis des mois dans le souci de régulariser le cadre institutionnel et restaurer la légalité dans la gestion de ces iles, à Mwali le Gouverneur fait tout pour que ce texte ne voit jamais le jour afin qu’il puisse continuer à y régner en maître absolu, sans aucun semblant de contre- pouvoir.

15. Dans l’exécution des nombreux marchés publics raflés déloyalement par MODJA-CO, et surtout dans le domaine des infrastructures, le siège de la Direction régionale des travaux publics sert d’entrepôt pour les agrégats de cette entreprise, de même que les engins et le carburant de l’Administration sont utilisés gracieusement à cette fin;

16. Au lieu d’user de ses prérogatives de Premier Magistrat de l’île pour tenter de solutionner le contentieux territorial opposant la localité de Wanani avec M. Said Omar Said Ahmed ou pour demander l’application des décisions de justice y relatives, il a réussi par on ne sait quel artifice à devenir propriétaire et maître du terrain en question et à faire une démonstration de sa force en envoyant une imposante force de police encadrer la cueillette de son girofle et en ordonnant une brutale répression à l’encontre des habitants de ladite localité.

17. Après avoir tenté en vain d’expulser le bureau régional du Croissant Rouge Comorien à Mwali pour s’approprier le local qui l’abrite, M. le Gouverneur de l’île est allé marchander avec Comores Télecom une parcelle de terrain dans l’enceinte-même du lycée.

18. Cent cinquante à deux cent millions de francs seraient attribués à l’exécutif de Mwali par le gouvernement de l’Union, vraisemblablement en tant que quote-part de l’île dans le cadre des recettes à partager, selon le Commissaire aux finances de l‘ile. Cet argent destiné, paraît-il, à réaliser des actions de développement, est utilisé avec tellement d’opacité, de cynisme et de fantaisie que les mohéliens, pourtant bénéficiaires supposés dudit développement, n’y voient qu’une généreuse contribution supplémentaire des autorités nationales à l’enrichissement personnel illicite de M. Mohamed Ali Said.
En plus de ses agissements malveillants et répréhensibles, le premier magistrat de Mwali ne fait preuve d’aucun respect à l’égard de son titre pourtant si lucratif qu’il dénigre ostensiblement.
C’est le cas lorsqu’il passe une partie de son temps aux jours et heures ouvrables dans sa boutique comme n’importe quel commerçant ou quand il fait le tour de ses magasins et chantiers, occupé à les manager lui-même sans se soucier du fait qu’il est investi de hautes fonctions officielles ou pire encore quand i reçoit des missions officielles sur la véranda de sa propre résidence ou dans sa boutique.

Dans son comportement au quotidien, M. Mohamed Ali Said combat irrégulièrement les commerçants et les entrepreneurs de Mwali, méprise la classe politique, déteste les cadres et les intellectuels et fait tout pour dénigrer les personnes et les familles respectables.
Par pudeur, nous nous abstenons d’évoquer certaines reproches largement répandues et attribuées au Premier Magistrat de Mwali.

Excellence Monsieur le Président,

Tous ces faits avérés pour la plupart, reprochés à M. Mohamed Ali Said, ont développé chez les mohéliens un sentiment largement partagé de rejet de leur gouverneur qu’ils accusent en résumé de détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir, d’abus de confiance, de corruption, de chantage, de favoritisme, d’arrogance, de négligence, d’insouciance , d’incompétence et de comportement antisocial.

C’est donc en leur nom que nous nous adressons à votre excellence en tant que principale voie de recours, pour vous demander de bien vouloir assumer pleinement vos responsabilités constitutionnelles et politiques pour que Mwali soit délivrée d’une gouvernance si désastreuse et insupportable.

Convaincus de la pertinence de notre requête, de l’attention particulière que vous y prêterez, et de la suite positive que vous y donnerez, et tenant compte de votre engagement ferme aux principes de démocratie, de bonne gouvernance et de transparence, nous vous prions de croire Excellence Monsieur le Président, en l’assurance de notre considération distinguée.

(Liste des 61 signataires avec leurs noms et qualités)

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Un despote africain officiellement reçu au conseil général

C’est une bien étonnante cérémonie de remise de décorations qui se déroulera le 16 mars dans le hall Guy Malé de l’hôtel du département. Plusieurs personnes seront décorées dans L’ordre de l’Etoile de Mohéli par le gouverneur de l’île, Modamed Ali Said.

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Mohéli est une ile de 22 000 habitants, la plus petite des trois îles qui composent l’état indépendant, Union des Comores, situé au sud-est de l’Afrique.

Même si il vient avec une valise pleine de médailles, le gouverneur de l’Ile ne semble pas être un personnage très fréquentable. Il est accusé par une grande partie de la classe politique de l’île, de « détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir, d’abus de confiance, de corruption, de chantage, de favoritisme, d’arrogance, de négligence, d’insouciance, d’incompétence et de comportement antisocial » (lemohélien.com).

La situation politique est devenue explosive, titrait Comores-infos, il y a quelques jours de cela : « Des partis et personnalités politiques, des représentants d’organisations sociales et professionnelles, ainsi que des citoyens rassemblés au sein d’un groupement dénommé Coordination politico-Administrative (CPA), se sont engagés à mener un combat collectif contre ce qu’ils appellent « la mauvaise gouvernance et la mauvaise pratique » du gouverneur de Mwali (Mohéli) et du régime qu’il a instauré dans l’ile. Treize exigences que le gouverneur « doit satisfaire sans délai », sont formulées dans un mémorandum… »

« Cette situation de l’île de Mwali (Mohéli) sans loi statutaire ne peut plus perdurer. Les enseignants licenciés pour cause de grève doivent être réintégrés sans discrimination. Mohamed Ali Said doit cesser d’être l’unique fournisseur de l’Etat et le seul à rafler presque tous les marchés publics dans l’île. Il doit payer de sa poche sa consommation d’électricité dans sa boulangerie et ses magasins. Il ne peut plus continuer à utiliser gracieusement les engins des travaux publics dans les chantiers de son entreprise. Mohamed Ali Said ne peut plus persévérer à faire du trésor public de l’ile son fonds de commerce où seules sont payées les factures libellées MODJA-CO (l’entreprise du patron de l’île). » Tels sont, entre autres, les points saillants du dit mémorandum. »

Voilà le personnage que l’on va recevoir avec les honneurs au conseil général des Pyrénées-Orientales. Les habitants des Comores qui vivent sous sa férule apprécieront sans doute. Et nombre de Catalans également. Fabrice Thomas

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Aide aux PME locales : le fiasco du Fonds d’Investissement dans le Capital des Entreprises Catalanes

L’UPE66 (L’Union Pour les Entreprises) qui est le représentant départemental du MEDEF avait en 2010, sorti tambours et trompettes pour annoncer la naissance d’un fonds d’investissement destiné à venir en aide aux PME du département. Cette création s’appuyait sur des dispositions de la loi TEPA (loi de 2007 en faveur du travail de l’emploi et du pouvoir d’achat) permettant à des personnes assujetties à l’impôt sur la fortune d’obtenir une réduction fiscale en investissant dans des PME. Afin que « la fiscalité locale finance l’économie locale », proclamait alors l’UPE ».

Alléché par ce beau discours, un créateur d’entreprise a dernièrement pris contact avec l’UPE66. Il a été orienté vers Marie Font, directrice du FICEC, Fonds d’Investissement dans le Capital des Entreprises Catalanes. Rendez-vous a été pris avec cette personne qui lui a préalablement expliqué que des modifications des dispositifs fiscaux avaient entrainé un retard dans la collecte des fonds pour 2013. Il ne fallait donc pas qu’il espère quelque chose. En tous cas pas rapidement. Le créateur d’entreprise apprécia cette franchise. Quelques jours plus tard, il a rencontré Marie Font au siège de l’UPE. Elle lui a sans fioriture, raconté la petite histoire du FICEC, avec ses hauts et ses bas.

En 2011, 170 000 euros ont été collectés et investi. L’année suivante, la directrice a été victime d’un grave accident qui a paralysé l’activité du FICEC. Elle a, au début 2013, repris son travail dans un contexte peu favorable.

De nature curieuse, notre créateur d’entreprise est allé jeter un coup d’œil sur les comptes 2011 de la société. Il y a découvert que les 170 000 euros avaient été placés dans une unique entreprise, Deyco plus connu sous le nom commercial de La Cabane de Zoé. L’année suivante cette entreprise a été mise en redressement avec un total de pertes s’élevant à 2 millions d’euros. Puis liquidée en 2013. Les Fonds collectés par le FICEC ont donc été perdus et rapidement perdus. Manque de clairvoyance ? Manque de vigilance ? Une personne qui connaissait la situation de Deyco considère que « le risque était élevé ». Pourquoi a t’-il été pris ?

Dans un article de deux pages que lui consacre le magazine économique Objectif Languedoc-Roussillon (février 2013), Jacques Font, assureur, patron des patrons des Pyrénées-Orientales, homme aux nombreuses casquettes, (il préside le Pôle Economique Saint-Charles, il est trésorier-adjoint de la CCI et il est aussi le président du FICEC), déclare que le fonds a aidé quatre entreprises. Les informations que nous avons recoupées aboutissent toujours à une seule entreprise. Jacques Font voudra bien nous donner le nom des trois autres afin que nous puissions compléter l’information de nos lecteurs.

Nous regrettons de ne pas être parvenus à le joindre. Nous avons laissé un message sur son portable en lui indiquant que nous souhaitions lui poser des questions, en particulier sur le fait qu’il préside le FICEC et que son épouse en est la directrice. En 2010, commentant le lancement du FICEC, Jacques Font déclarait au site La Clau : « Nous lançons cette opération uniquement avec des acteurs bénévoles Experts-comptables, avocats, etc…. On peut être chefs d’entreprises et avoir un engagement citoyen. »

Le bilan n’est pas brillant. Jacques Font n’en annonce pourtant pas moins la création d’un FICEC 2. Ce qui permettra de collecter davantage de fonds.

Au sein même de l’UPE et dans le monde patronal catalan, plusieurs dirigeants considèrent que le FICEC est un fiasco. Il n’a pas aidé une seule entreprise, et au final il aurait uniquement bénéficié au foyer de son président.

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Hermeline offre des souris chinoises

Le conseil général ne connait pas la crise. Cette année encore il y est allé de son petit cadeau à des centaines d’élus, à la presse et à quantité de VIP. Chacun d’eux a reçu sa souris. François Lietta (encore et toujours lui) ironise en faisant remarquer que dessus il y a le logo du conseil général et en dessous une étiquette qui indique “ made in China “.

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Pourquoi le CG a-t-il cette année opté pour une souris chinoise ? Parce qu’il n’y a pas de souris fabriquée en France ? Parce que l’on cache beaucoup de choses à la présidente et que l’on a certainement oublié de lui dire que le département produisait d’excellents vins doux naturels. Tant qu’à dépenser de l’argent inutilement autant que ça profite à un vigneron d’ici.

Terminons sur le rapport 2013 de la Cour des comptes qui épingle la laborieuse et coûteuse restructuration de l’hôpital de Perpignan. C’est haro sur Alduy, comme dans le communiqué de Jean Codognès : « Aujourd’hui, nous ne pouvons que dénoncer cette gabegie financière, marque de fabrique de la gestion Alduy. » A la lecture du rapport c’est surtout l’ARH (l’Agence Régionale d’Hospitalisation) qui est mise en cause. Chacun peut se faire son avis en allant sur :
http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Rapport-public-annuel-2013
Aller au chapitre portant le titre, « Les restructurations hospitalières : trois illustrations des difficultés rencontrées. »

Le FN offre son quart d’heure de célébrité à Florence Jurado

Le Front National exhibe Florence Jurado comme une grosse prise, un gros poisson. Dans les P-O qui ne connait pas Florence Jurado… Vous ne vous souvenez pas d’elle ? Mais si, c’est celle qui a failli battre René Olive aux dernières cantonales sur le canton de Thuir. Enfin presque ! Mais pas tout à fait en vérité ! La candidate de CDC a quand même rassemblé 118 voix sur son nom, 1,5 % des suffrages exprimés.

Si on vous dit qu’elle a été trésorière du CDC, là vous ne pouvez que vous souvenir d’elle. Non ? Vous y mettez de la mauvaise volonté ! C’est curieux tous ces gens qui deviennent amnésique en même temps. Un habitant de Tresserre, le village de cette dame, nous a même déclaré : « inconnue au bataillon ». Il va apprendre à la connaître. Car la nouvelle adhérente du parti de la famille Le Pen sera à la tête d’une liste soutenue par le FN pour prendre la mairie de ce village des Aspres qui compte 800 habitants.

« Je souhaite m’engager en politique afin de mener et d’entreprendre, avec, pour objectif, le développement de Tresserre : création de l’emploi, développement du terroir et du tourisme et bien d’autre cheval de bataille…. », écrit Florence Jurado sur son facebook. Bref, c’est le chevaux sur lequel il faudra miser à Tressère en 2014.

La dame a quand même un grand mérite. Elle ne fait pas mystère des raisons de son départ de CDC. Elle a expliqué à ouillade.eu que lors de son adhésion, il y a trois ans, Jordi Véra avait pris l’engagement de lui donner la tête de liste CDC aux prochaines municipales. Elle a donc claqué la porte du parti catalaniste quand CDC s’est rapproché du maire de Tresserre, Jean Amouroux. Et la voilà au FN qui bien naturellement lui déroule le tapis rouge. Et pour cause, il a tant de mal à trouver des candidats aux élections.

Ce n’était donc pas par catalanisme que Florence Jurado avait rejoint CDC. Elle ne parle d’ailleurs pas catalan. Et c’est manifestement avec des convictions aussi fortes qu’elle rejoint l’extrême-droite.

Louis Aliot annonce régulièrement des ralliements de personnalités locales au FN. Mais faute de grives, il mange des merles.

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Quand Bernard Tapie crache le morceau

Dans une interview au Point, Bernard Tapie le nouveau patron du groupe La Provence répondait à une question sur ses relations avec les politiques de la région : « Contrairement à ce qui a été dit, je n’ai pas rencontré Guérini, mais je vais le faire. De même que je rencontrerai tous les représentants des institutions politiques, de Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, à Michel Vauzelle, le président du conseil régional, c’est nécessaire dans l’intérêt de La Provence, ce sont des apporteurs de recettes énormes pour son développement. »

Et oui, les collectivités territoriales, mairies, communauté de communes, conseils généraux, régionaux et tous leurs satellites sont des « apporteurs de recettes énormes » pour les quotidiens régionaux.

En étant très dépendant des collectivités territoriales, donc des élus, les quotidiens régionaux ne peuvent pas être indépendants de ces mêmes élus. Une dépendance qui s’accroit avec la crise de la presse : recul des recettes publicitaires et recul plus ou moins marqué des ventes de la quasi-totalité des titres de la PQR (Presse quotidienne régionale).

La presse régionale a les mains liées. D’où ses contenus tièdes et de faible intérêt dont les lecteurs se détournent. Et ce n’est pas la montée en puissance des faits divers qui va enrayer le déclin. Les lecteurs tournent le dos à la presse pour les mêmes raisons qu’ils rejettent massivement la classe politique. Ils n’ont plus confiance. Ils se mettent en retrait. Le total de la diffusion et de l’audience des médias des P.-O. montre qu’une assez large majorité des habitants de notre département, plus encore dans l’espace urbain qu’en milieu rural, se désintéresse de l’actualité locale.

Où cela nous mènera-t-il ?

Pas forcément au pire car il y a des solutions. Des solutions qui seraient plébiscités par la population mais des solutions qui ne sont portées par aucun parti politique. C’est un peu comme pour la loi sur le cumul des mandats, une large majorité de Français y est favorable, mais une écrasante majorité des grands élus est contre. Et ce sont eux qui décident. Voilà pourquoi ce n’est pas gagné.

Pour rendre à la presse régionale la liberté et l’indépendance dont elle a besoin pour jouer pleinement son rôle, il faut déjà commencer par trouver le moyen de réduire les budgets de communication des collectivités territoriales. Trop d’argent part en fumée. Il faudrait que le législateur précise les compétences et les moyens qui sont donnés aux collectivités pour informer les administrés. Pour informer et pas pour faire de la communication, de la propagande et au passage s’acheter les bonnes grâces de certains titres et priver de recettes ceux qui n’entendent pas renoncer à leur mission d’information. L’argent public ne devrait pas pouvoir être utilisé pour bâillonner la démocratie.

Voilà pourquoi le financement de la presse par les collectivités territoriales doit être mis sur la place publique.

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Bourquin menacé de perdre la présidence de la région.

Un important élu socialiste de l’Hérault a dernièrement dit en off qu’avec Bourquin en chef de file aux régionales de 2015, le PS perdrait la région.

Les gamelles judiciaires du président de la région font, il est vrai, beaucoup de bruit. Deux condamnations, dont une à de la prison avec sursis et une nouvelle affaire Bourquin/Provencel, cette fois-ci liée à des soupçons de favoritisme sur deux marchés de communication du conseil régional. C’est beaucoup ! C’est trop !

Depuis son élection à la présidence de la région à la suite du décès de Georges Frêche, la position de Bourquin s’est beaucoup fragilisée. Robert Navarro l’ex puissant patron de la Fédé du PS de l’Hérault, celui qui a permis à Bourquin de succéder à Frêche, ne pèse plus grand-chose. Lui et son épouse, qui était permanente de la fédération, sont empêtrés dans une affaire judiciaire dont ils auront du mal à sortir indemnes. De plus, à Montpellier, le talent de Super Bourquin n’a convaincu personne. Les deux lieutenants de Frêche sont sur le recul.

A l’écouter, Bourquin pourrait se présenter aux municipales à Montpellier et, dans toutes les villes de la région. C’est du vent, rien que du vent médiatique. Une fuite en avant pour faire comme si il n’était pas atteint. Une fuite en avant pour dissimuler son désarroi.

Bourquin est pour l’instant suspendu à deux décisions.

La cour de cassation annulera-t-elle comme Bourquin et Provencel le demandent, le jugement du tribunal correctionnel de Bordeaux ?

Hollande fera-t-il rapidement adopter la loi sur le cumul des mandats, comme il s’y est engagé encore récemment et sera-t-elle effective pour les municipales de 2014 ?

Les réponses vont assez vite arriver.

Christian Bourquin échafaude certainement toute une série de combinaisons liées à un repli sur Perpignan et les P-O dont il rêve de faire un bastion inexpugnable.

PS : Nous avons lu ces dernières semaines nombre d’articles sur les municipales de Perpignan, dans la presse locale et sur les blogs. Ils ont tous évoqué l’éventualité d’une candidature de Bourquin, mais aucun n’a fait allusion aux problèmes judiciaires de ce récidiviste. Comme si ce n’était pas une question essentielle. Fabrice Thomas

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L’accent catalan de la République dégage une forte odeur de pastis !

Chaque été, Millas, la ville de « l’homme politique le plus important du département », fait sa féria, une véritable fête du pastis. Pendant deux jours le Ricard coule à flot, notamment lors de « l’apéritif monstre à la Font del Rei ». Allez-y c’est gratuit !

Personne n’a dit au président Bourquin et à madame que depuis les Romains nous étions un pays de vin ?

Quel est cet étrange peuple qui congédie Bacchus le jour de sa grande fête ?

Car Bourquin n’est pas le seul responsable. Tout en étant tout de même le premier d’entre eux. Il lui suffirait de dire un mot et le pastis serait remplacé par du vin d’ici, et plus particulièrement par des vins des vignes et des vignerons de Millas.

Ce que l’on voit à Millas, on l’observe partout dans les P-O. Nous avons des ressources exceptionnelles, mais nous ne les valorisons pas assez. Notre département n’est pas par hasard le plus pauvre de France.

Un territoire qui, comme le nôtre, reçoit chaque été des centaines et des centaines de milliers de touristes aurait dû développer un tourisme viticole, notamment en organisant des fêtes du vin qui pourraient être autre chose que des beuveries. Des fêtes du vin bien organisées, comme en Grèce, en Espagne, dans différentes régions de France, en Alsace. C’est à la portée de tous les villages viticoles des P-O de faire de belles fêtes avec des vignerons qui proposent leurs vins, des œnologues qui animent des ateliers d’initiation, par exemple pour faire apprécier ce trésor que sont les vins doux naturels, des conférences avec des auteurs de livres sur le vin…

Nous avons tout le potentiel pour tirer l’activité touristique du département vers le haut. Mais en général nous la tirons vers le bas. Un audit sur l’état de développement de l’activité touristique qui avait été réalisé dans les années 1990 indiquait dans ses conclusions que les P-O étaient au stade de la cueillette. Il n’y avait aucune stratégie. Rassurez-vous, ça n’a pas changé.

Quand on installe des hommes politiques sous développés aux commandes, il ne faut pas ensuite s’étonner de vivre dans un département en état de sous développement.

Les faux Catalans, on ne les voit pas seulement sur les affiches du conseil général.

1    51[1]
Représentants de la marque Sud de France ou VRP chez Ricard ?

2   la%20tournée%20gratuite[1]
Bourquin et Bourquine au “service du peuple“.

3    pastis glou glou[1]
Pas un gobelet, mais la carafe. La dose “président“ pour Super Bourquin !

4  c'est%20bon[1]
« Excellent ! Vous pouvez arracher les vignes. »

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Le conseil général dépense 100 000 euros dans la campagne des municipales de Perpignan

L’Accent Catalan a publié un numéro « Hors-série » de 36 pages entièrement consacré à l’action du conseil général à Perpignan. Hermeline Malherbe tente de justifier cette parution : « Avec la collection hors-série, nous présentons notre paysage catalan. Après la mer et la montagne il est naturel de concevoir un hors-série sur Perpignan. C’est la préfecture du département et la capitale des Pyrénées-Orientales…. » Nous ne lui ferons pas le reproche de nous servir un tel chapelet de poncifs. Il faut se mettre à sa place. Il n’est pas aisé de trouver des bobards crédibles pour justifier cette opération à 100% électoraliste.

La campagne des élections municipales à Perpignan est, de toute évidence, bien lancée et nous allons bientôt entrer dans la période d’un an précédant l’élection pendant laquelle la communication des collectivités territoriales est encadrée par la loi. Le moment est donc bien choisi.

De la première à la dernière page, ce n’est que propagande. Tous les domaines d’action du conseil général sont passés en revue. Un seul message d’un bout à l’autre, regardez tout ce que le conseil général fait pour les Perpignanais. Un vrai compte de fées. On nous traite vraiment comme des enfants.

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Etrangement, et comme d’habitude, une compétence obligatoire et parmi les plus importantes du conseil général n’est pas traitée par l’Accent Catalan. Rien sur le RSA, dont les bénéficiaires sont particulièrement nombreux à Perpignan. Pourquoi ? Le conseil général, qui rappelons-le a la compétence sociale, met toujours en avant son action en faveur des personnes âgées, des handicapés, jamais en faveur des bénéficiaires du RSA. Noble mission pourtant. Surtout si elle vise à ce que les bénéficiaires ne s’installent pas dans l’assistanat, la quart-mondisation, la marginalisation, mais, au contraire qu’ils s’insèrent dans la société.

« Oui c’est vrai, le conseil général est très présent sur la ville », déclare Hermeline Malherbe. Oui c’est vrai ! Mais rien n’est également plus faux. En effet, la politique clientéliste du conseil général crée un important déséquilibre entre les cantons. Les cantons et les communes socialistes sont largement mieux pourvus que les cantons et les communes de droite. Le canton de Millas bénéficie de plus d’aides que les autres cantons de gauche. Et cela dans tous les domaines. Nous avions, il y a quelques années eut entre les mains la répartition des employés du conseil général selon le canton dans lequel ils résidaient. Le canton de Millas arrivait très largement en tête suivi des cantons socialistes. Et le nombre d’employés du CG résidant à Perpignan était très nettement inférieur au poids démographique de la première ville des P-O. Recrutement clientéliste ? De toute évidence.

Le principe d’égalité est à tous les niveaux bafoué par le système féodal Bourquiniste.

Ce hors-série électoral de l’Accent Catalan payé le contribuable à un coût conséquent . 206 000 exemplaires x 0,50 (rédaction, maquette, impression, distribution) = 103 000 euros.

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Dans Catalan il y a talent et dans conseil général il y a … !

C’est le responsable départemental des Jeunes Populaires des P-O, François Lietta, (encore lui), qui a réagi à l’utilisation de photos de banques d’images pour illustrer la campagne du conseil général Dans catalan il y a talent. Une campagne de l’agence Synthèse.

Comme l’a révélé François Lietta, la photo du jeune homme jouant de la guitare est de Dmitriy Shironosov, photographe Russe. La photo du pâtissier brandissant des plateaux de croissants et de pains au chocolat est d’Alessandra Viapano, photographe Italienne. La photo de la jeune femme prenant une mamie dans ses bras est l’œuvre d’Alexander Raths, photographe allemand. Elles proviennent de la banque d’images 123RF.

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Jordi ? Non Serguei Dimitrievitch Karamasov !

Aucun Catalan pour illustrer cette campagne sur le talent des Catalans qui se déclinaient en dix visuels.

Sur France 3, qui a diffusé le sujet dans son journal national, Pascal Provencel a expliqué que la collectivité n’avait pas hésité entre une dépense de 244 euros en achetant les photos sur une banque d’images et 10 000 euros en faisant appel à un photographe.

Dans l’état où se trouve la profession de photographe, bien des professionnels auraient fait les 10 images pour un montant bien moins important que celui indiqué par le publicitaire.

Mais on est heureux d’apprendre que le conseil général des P-O, récemment classé parmi ceux qui ont les plus grosses dépenses de communication, serre les boulons à ce point-là.

Mais pourquoi appliquer cette logique économique aux seuls photographes ?

Il y a, en Bulgarie, en Tunisie et dans bien d’autres pays des agences de publicité qui pourraient faire le même travail que Pascal Provencel, le publicitaire préféré du système Bourquin, pour beaucoup, beaucoup moins d’argent.

Autre idée de génie pour faire des économies. Ce sera pour la prochaine campagne de com. Elle a deux gros avantages. 1) Elle évitera le recours à l’imposture. 2) Elle donnera un peu de travail à des photographes locaux.

Il suffirait de réduire de 1 000 euros pendant dix mois les indemnités de madame Malherbe. Il lui en resterait plus de 4 000. Largement plus que ne gagnent les photographes de ce département. Même les meilleurs. Et pourtant, comme dirait Nicolas Caudeville, le seul concours qu’Hermeline Malherbe ait gagné, est un concours de circonstance.

Mais si le conseil général veut vraiment limiter ses dépenses de communication, le mieux serait qu’il s’abstienne de faire des campagnes de publicité.

La campagne en question n’a pas d’objectif informatif, c’est de la pub, rien que de la pub. Et comme dans la publicité, nous sommes des cibles, des consommateurs qu’il faut séduire, qu’il faut influencer avec des images et des slogans. Pas des citoyens qu’il faut convaincre avec des arguments.Fabrice Thomas

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La parfaite image publicitaire. Tous les personnages ont la banane. Et le Pays Catalan n’est plus champion de France du chômage !

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Dans sa campagne publicitaire pour les vœux, le conseil général remet ça avec une photo d’agence. Tous ces gens heureux ne peuvent vivre qu’en Pays Catalan. Pas du tout. Ce sont des Américains !

Nicolas Caudeville sévit sur http://www.larchipelcontreattaque.eu/

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Le “lobby gay“ du FN a-t-il eu la peau de Louis Aliot ?

Nous avons lu, avec un double intérêt Dans l’ombre de Le Pen, Une histoire des numéros 2 du FN. Un livre écrit par Joseph Beauregard et Nicolas Lebourg,  un jeune et brillant universitaire perpignanais, historien de l’extrême-droite. Et puis, parmi les numéros 2 du FN, il y a un certain Louis Aliot.

Le premier chapitre est consacré à Victor Barthélémy, ancien numéro 2 du PPF de Doriot, parti fasciste et jusqu’au-boutiste de la collaboration avec le III e Reich. Il a également participé à la création de la LVF (Légion des Volontaires Français) composée de français qui ont combattu sous l’uniforme allemand. Viennent ensuite, François Duprat auquel Lebourg a consacré une biographie remarquée, puis Jean-Pierre Stirbois, Bruno Mégret, Carl Lang, Bruno Gollnisch et enfin Louis Aliot.

Et Florian Philippot ?

Beauregard et Lebourg prennent acte de la place conquise par le nouveau venu : « Le 9 juillet 2012, Marine Le Pen fait nommer Florian Philippot vice-président en charge de la stratégie et de la communication. Le jeune énarque a donc peu ou prou obtenu ce que n’avait eu aucun numéro deux, la fusion sous son autorité de prérogatives relevant de la présidence, du secrétariat général et de la délégation générale ». Mais les auteurs ne poussent pas plus loin. On aurait aimé apprendre dans quelles conditions et pourquoi Louis Aliot avait été débarqué.

Successeur de Bruno Gollnisch, Louis Aliot n’aura donc occupé la place de numéro 2 du FN que pendant 19 mois. Au sein du bureau exécutif qui compte 9 membres Louis Aliot se contente désormais de « La formation et des manifestations »

En observant la surface des choses, on a bien remarqué, que pendant les campagnes de la présidentielle et des législatives, Florian Philippot avait crevé l’écran. A chacune de ses apparitions à la télé, le FN a marqué des points. Vif et combattif, il avait des arguments bien ficelés qui faisaient mouche. Orateur moyen, Louis Aliot n’est, en plus, pas un bon débateur. On l’a souvent, trop souvent, vu mal à l’aise et en difficulté face aux journalistes et à ses contradicteurs. Il y a, entre les deux hommes une grosse différence de pointure. Aliot se fait à présent rare dans les médias nationaux alors que celui qui l’a détrôné y est omniprésent avec un autre bon client des médias, l’avocat Gilbert Collard.

La réponse à certaines questions se trouve peut-être dans le chapitre de conclusion et dans les quelques pages consacrées « aux jeunes hommes gays qui forment l’un des premiers cercles de Marine Le Pen ». Elles ne vont pas passer inaperçues. Le sujet est assez brutalement amené par le biais d’une conversation que Roger Holeindre a eu avec Jean-Marie le Pen lorsqu’il a présenté à ce dernier les causes de sa démission : « Parce que ta fille à qui t’as donné le parti ne représente plus le parti, ne représente plus mes idées, pas plus d’ailleurs que les tiennes. En plus elle ne s’est entourée que de pédés et ça ne me plait pas. Moi, je suis pour les quotas dans la vie, et là le quota a été dépassé puisque dans son entourage il y a 15 ou 20 types homosexuels dont beaucoup sont en ménage entre eux. »

Beauregard et Lebourg justifient  toutefois pleinement leur choix d’aborder un sujet aussi délicat : « La question de l’homosexualité de proches de la nouvelle présidente pose des questions politiques, pour son milieu comme pour la compréhension de celui-ci. L’opposition interne à ces jeunes hommes gays qui forment l’un des premiers cercles autour de Marine Le Pen n’est pas réductible à l’homophobie… Est mis en cause la construction d’un “lobby gay“ au sein du FN, où les places de cadres seraient alloués aux amis… Le parti a placé la défense de la République contre les communautarismes au centre de son discours. L’idée d’un “communautarisme gay“ en son sein lui pose un problème idéologique et non uniquement moral. Surtout une attitude qui vise à l’isolement de Marine Le Pen est diagnostiquée par certains “lepénistes“… L’un d’eux évoquant les tensions entre Louis Aliot et certains membres de la direction… »

Aucun nom n’est donné, bien sûr ! Il faut donc s’en remettre au sérieux des auteurs. Il n’y a pas de problème de ce côté-là. Mais on regrette qu’ils n’aient pas jugé utile d’ajouter que ceux qui dénonçait  un “lobby homosexuel“ pouvaient avoir des motivations qui ne seraient pas dénuées d’arrière pensées. Il y a toujours des rivalités, plus ou moins vives, au sein des équipes de direction. Au FN comme partout ailleurs. Et il serait vraiment très étonnant que Louis Aliot ait digéré la perte de la place de numéro 2.

Dans une interview donnée aux InRocks, Nicolas Lebourg revient sur l’opposition entre ce “lobby“ et Louis Aliot. A la question, « Pour quelles raisons Marine Le Pen a-t-elle décidé de s’entourer de personnes homosexuelles ? Il répond : C’est une grande question qui a trait à sa psychologie. Marine Le Pen, a à l’évidence, un complexe d’infériorité et ce groupe la rassure, flatte son égo. Ils sont capables de travailler de manière inconditionnelle pour elle. Elle est très valorisée par cette petite troupe. Apparemment, il y a une lutte affective pour elle, son groupe essaye de la monopoliser affectivement, de la séparer de son père et de Louis Alliot. » Et Lebourg ajoute plus loin : « Le FN a un problème politique, la campagne présidentielle a suivi une ligne fluctuante, ce n’était pas très clair… cette absence de ligne politique et la question homosexuelle sont intimement liées. »

Ces révélations sur le “lobby homosexuel“  qui entoure Marine Le Pen profitent-elles à Louis Aliot ? Sans aucun doute. Mais on ne peut pas le reprocher aux auteurs. Il en va ainsi de l’information. Un jour elle fait le jeu des uns et un autre jour elle fait le jeu des autres. Fabrice Thomas

Joseph Beauregard, Nicolas Lebourg. Dans l’ombre des Le Pen. Une histoire des numéros 2 du FN. Nouveau Monde poche. 8 euros.

Mes meilleurs vœux !

Pour les hommes politiques des P.-O.

Jean-Paul Alduy : Que l’homme qui a fêté ses 70 ans en 2012 commence par s’appliquer à lui-même ses discours sur le rajeunissement de la scène politique locale.

Louis Aliot : Qu’il arrête de faire semblant de vivre et travailler ici. Qu’il s’installe dans les P-O ou bien qu’il aille se faire voir ailleurs.

Christian Bourquin : Record de dépense de communication à la tête du conseil général des P-O, puis à la présidence du conseil régional. Record de bénéfices  pour la plus grosse agence de publicité de la région appartenant à son ami Provencel. Cela dans le département et la région, les plus pauvres de France. Que Christian Bourquin n’échappe pas à la justice.

François Calvet : Qu’il soit attentif à ses fréquentations. Ses relations amicales avec Christian Bourquin et avec Alain Ferrand sont en train de ruiner sa réputation.

Jean Castex : Que le maire de Prades et conseiller régional se fasse davantage entendre.

Romain Grau : Qu’il prenne garde au risque de mélange des genres. Ses  activités d’avocat fiscaliste et de vice-président de l’agglo chargé du développement économique ne le mettent-elles pas en relation avec des chefs d’entreprises, et parfois avec  les mêmes interlocuteurs ? L’homme politique, un des plus prometteurs de la jeune génération, gagnerait à faire le choix de la plus grande clarté.

Daniel Mach : Qu’il reste un fonceur, un combattant et devienne un stratège.

Hermeline Malherbe : Que la présidente, en titre, du conseil général, entre dans le bureau de président du conseil général et qu’elle dise à Bourquin : « Tu n’as rien à faire ici. Tu prends tes cliques et tes claques et tu dégages tout de suite ».

Jean-Marc Pujol : Qu’il arrête de faire tout le temps référence à l’Algérie française.

Ségolène Neuville : Que la député bobo (Bourgeoise Bourquin) se rende compte que le monde ne commence, ni ne s’arrête aux LGTB et à la prostitution à La Junquera.

Pour mes confrères

Que les journalistes, particulièrement en région, n’oublient pas que la démocratie leur assigne un rôle. Le pouvoir de la presse c’est d’être un contre pouvoir. Quand elle renonce à éclairer les citoyens, la presse laisse le champ libre au clientélisme, au clanisme, à l’affairisme, au despotisme… Et à tout ce qui est contraire à l’idéal républicain et démocratique.

Pour les électeurs 

Qu’ils ne désespèrent pas de la démocratie en n’oubliant pas qu’elle ne demande qu’à être améliorée.  Il suffit pour cela que chacun d’entre nous se comporte en citoyen.  

En 2013, François Hollande reculera-t-il devant la quasi-totalité de la classe politique qui fait bloc contre l’adoption d’une loi limitant plus strictement le cumul des mandats ?  Dans ce cas, le peuple devra se faire entendre. Il devra exiger un référendum sur le cumul et en même temps sur la moralisation de la vie politique. Une consultation qui pourrait intégrer le projet de loi de Fernand Siré visant à priver définitivement de candidature à un mandat électif toute personne condamnée par la justice.

Bonne année à tous les lecteurs de cestP-Olitique.

Fabrice Thomas

 

Le FN fête ses 40 ans : Bon anniversaire !

En présence de Marine Le Pen et de Louis Aliot, trois cent militants ont fêté à Montescot les 40 ans du Front National.

Ce parti  a été créé par Jean-Marie Le Pen en 1972 avec :

Pierre Bousquet. Cet ancien de la division SS Charlemagne a participé, en 1945, à la défense de Berlin assiégée par les troupes alliées. Membre du premier bureau politique du FN et son trésorier pendant 9 années.

François Brigneau. Ancien membre de la Milice. Elu vice-président du FN à sa fondation.

André Dufraisse. Ancien du PPF de Doriot. Engagé dans la LVF (Légion des Volontaires Français), il a combattu sous l’uniforme allemand sur le front de l’Est. En 1972, élu au premier bureau politique du FN.

Victor Barthélémy. Responsable régional puis national du PPF de Jacques Doriot, un des partis les plus engagés dans la collaboration. Il a participé à la création de la LVFet il était membre de son comité central. Il a participé à la création du FN en 1972 et l’année suivante en est devenu son secrétaire administratif.

Léon Gaultier à pendant l’occupation été un proche collaborateur de Paul Marion, secrétaire général à l’information et à la propagande du régime de Vichy. Il a ensuite combattu sous l’uniforme allemand sur le front de l’Est. Il compte parmi les membres fondateurs du conseil national du FN. C’était l’associé de Jean-Marie le Pen dans sa société d’édition, la SERP.

Si le FN avait autant changé qu’il le prétend, il s’abstiendrait, avec de tels fondateurs, de célébrer sa création.

Concours de bêtise

Les médias font spectacle de tout. Et ils font bien sûr plus facilement du spectacle avec de la bêtise qu’avec de l’intelligence. Avec de l’obscurantisme qu’avec de la connaissance. On a assisté pendant quelques jours à un gigantesque concours de débilité entièrement orchestré par les médias et principalement par les grandes chaînes de télé et la presse régionale.

Malepire ne s’est pas donné la peine d’aller traquer l’hurluberlu à Bugarrach. Il a de son bureau, demandé à nombre d’acteurs politiques, économiques et sociaux « où ils seraient pour la fin du monde ». Et ça a marché. Une bonne trentaine ont répondu.

Parmi les politiques, félicitons, tous ceux qui n’ont pas alimenté cette couillonade : Louis Aliot, Jean Codognès, Daniel Mach,  Jean-Marc Pujol…

Au ridicule de leur participation, certains ont cru bon d’ajouter celui  de leur déclaration.

Ségolène Neuville, député PS a répondu qu’elle serait « Sur le terrain sur ma circonscription, comme d’habitude ! ». Arrêtons-nous sur le sens de cette phrase. Que veut-elle dire ? C’est quoi, c’est où, le terrain ? Ségolène Neuville passe d’abord plusieurs jours par semaine à Paris, à l’Assemblée Nationale. Ce qui est bien normal pour un député. La copine de Bourquin a utilisé un cliché populiste pour donner d’elle l’image d’une élue de proximité en prise avec le concret, en contact avec le quotidien des gens. De la pure rhétorique politicienne.

La réponse de Romain Grau, est pas mal non plus : « Le matin, je serai à mon cabinet où je reçois des clients ; l’après-midi à l’Agglo où j’accueillerai trois chefs d’entreprise pour discuter de leur éventuelle implantation sur le territoire de PMCA dans le cadre de ma délégation aux affaires économiques ». Il faut qu’il arrête ! Avec ses trois rendez-vous par jour avec des chefs d’entreprise qui veulent s’installer ici, on est arrivé à une situation intenable. Il n’y a plus assez de place pour les accueillir et on manque à présent de main d’œuvre. Les P-O sont en situation de suremploi, ce qui contraint certains d’entre nous à occuper plusieurs fonctions. Comme ce pauvre François Calvet, 8 h à la mairie du Soler, 8 h à la vice-présidence de l’agglo et 8 h au Sénat. Il y a un scandale encore plus grave que personne ne dénonce. Tous ces vieux qu’on oblige à travailler. Comme Pierre Aylagas, maire d’Argelès, président de la communauté de communes et député. Le cas qui nous inquiète le plus est celui de Jean-Paul Alduy. Il est de plus en plus question de l’obliger à devenir député européen UDI en 2015, à 73 ans. C’est inhumain !

Heureusement que nos hommes politiques sont d’énormes bosseurs !

Comme Christian Bourquin qui répond : « Au boulot ! A la Région, je serai ! ». On n’avait pas imaginé une seconde que super-bosseur puisse être en RTT. La réalité est quelque peut différente. C’est la première fois qu’il y a à la tête de la région un président aussi peu impliqué. Résultat, c’est l’appareil administratif qui gère le conseil régional.

Dans le style boursouflé, Maïté Sanchez-Schmid n’est pas la dernière : « A ma permanence parlementaire, à Perpignan. J’ai encore du travail. L’Europe n’attend pas ! ».

Quelques élus ont répondu avec légèreté, humour et intelligence comme Jean-Michel Mérieux, qui lui était : « Sur terre, en tirant un gigantesque bras d’honneur à tous les fêlés ! ».

Bourquin-Provencel : le parquet a ouvert une enquête préliminaire

Après le dépôt de plainte de maître Taoumi et son démontage en règle du marché public passé entre le conseil régional et l’agence de publicité Sens Inédit on savait que l’ouverture d’une enquête préliminaire n’était qu’une question de jours. C’est chose faite et c’est Midi-Libre qui l’a annoncé sur son site internet, mardi 17 décembre à 18h. Le parquet de Montpellier a confié l’enquête qui vise un délit de favoritisme à la police judiciaire.

Il ne serait pas surprenant que Christian Bourquin dénonce cette justice qui s’acharne contre lui. C’est le discours qu’il tient, inlassablement, depuis plus de dix ans.

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Pascal Provencel (patron de Sens Inédit), Laurent Blondiau (directeur de la com de la région) et Georges Frêche durant la campagne des élections régionales de 2008. Photo extraite du documentaire d’Yves Jeuland, Le Président. Disponible en DVD.

Calamity JAD est de retour

Dans un billet consacré à l’affaire Deloncle publié sur son blog, Jacqueline Amiel-Donat lance une ahurissante et grave accusation : « En échange de ses bons et loyaux services, ne lui aurait-on pas “donné” quelques œuvres chères à son coeur (et à son portefeuille) ? »

Jacqueline Amiel-Donat poursuit :  Comment résister à la tentation de rappeler que cet “honorable” conservateur, “honorable et zélé” serviteur des arts et traditions populaires de Catalogne, “honorable et zélé” serviteur de Paul puis de Jean-Paul ALDUY, était celui là même qui avait déposé plainte contre moi, m’avait fait mettre en examen le 6 mars 2009, pour diffamation parce que j’avais “osé” dénoncer la fraude. »

On a du mal à comprendre ce qui a poussé Jacqueline Amiel-Donat à revenir sur un épisode de l’élection municipale de 2008 qui n’est pas à son honneur.

Le 21 mars, dans un climat extrêmement tendu par la révélation d’une fraude électorale dans un bureau de vote du Haut-Vernet, le conseil municipal se réunissait pour la première fois, avec à son ordre du jour, l’élection du maire et des adjoints. Jacqueline Amiel-Donat prenait la parole en brandissant des photocopies de cahier d’émargement et révélait qu’elle avait découvert des fraudes massives dans les bureaux de vote, 8, 13, 14 et 19. Selon elle, il y avait 251 votes de plus que de signatures.  Elle citait le nom des quatre présidents de bureau de vote, dont celui de Jacques Deloncle. Après le conseil municipal, devant les micros de médias nationaux, elle dénonçait à nouveau ce « bourrage d’urnes ». Ses accusations étaient, dans la journée, reprises par les grandes radios et les journaux télévisés.

Les élus de la majorité étaient abasourdis par ces accusations. Mais, plus étonnant, les colistiers d’Amiel-Donat ne l’étaient pas moins. L’un d’entre eux, cachait mal qu’il avait découvert l’affaire en écoutant l’intervention de la conseillère municipale.

JAD aurait évité une grosse bévue en informant ses colistiers avant de prendre la parole.

Dans les quatre bureaux de vote en question, les émargements du premier tour, c’est à dire les signatures des électeurs, avaient été faits dans la colonne du second tour. Et le deuxième dimanche du vote, les signatures avaient été apposées dans la première colonne. Cela c’était fait avec le plein accord de tous les membres des bureaux de vote composés de représentants de toutes les listes. Et au premier tour, comme au second tour, personne n’avait jugé utile de consigner ces faits dans les procès verbaux.

L’avocate aurait pu reconnaître son erreur et présenter ses excuses aux quatre personnes qu’elle avait diffamées. Mais le lendemain, elle ne voulait plus dire un mot sur cette pseudo fraude massive portant sur 251 bulletins.

C’est dans ce contexte que Jacques Deloncle déposa plainte et bénéficia tout à fait légalement de l’assistance juridique. Par souci d’apaisement il retira sa plainte après le nouveau scrutin municipal qui se tint l’année suivante.

Il faut se rendre à l’évidence, le don d’œuvres d’art à Jacques Deloncle « en échange de ses bons et loyaux services » est une accusation tout aussi fantaisiste que celle de fraude électorale massive dans 4 bureaux de vote dont celui que présidait Jacques Deloncle.

Le vol d’une œuvre d’art par celui qui en était le gardien au plan matériel et moral est une faute, un crime dont Jacques Deloncle porte seule la lourde responsabilité.

Jacques Cresta ne cumule pas que les mandats

« Christian m’a dit » est le dernier surnom que vient de décrocher le député PS de la première circonscription. Il lui a été attribué par Nicolas Caudeville sur larchipelcontreattaque. Jacques Cresta est aussi surnommé « le porte-clef de Christian Bourquin », par Daniel Mach. Depuis quelques années déjà, Jacques Cresta est ici nommé « Fidel Cresta ».

Le lien entre ces surnoms n’échappera sans doute pas à la sagacité de nos lecteurs.

Cela veut-il dire que Jacques Cresta n’ait pas d’autres talents que d’être la voix de son maître ? Non ! Mais serait-il devenu premier secrétaire de la fédération du PS, conseiller régional, puis député s’il n’avait pas été entièrement dévoué à Christian Bourquin ? La réponse est évidente.

Jacques Cresta joue ces derniers temps son meilleur rôle, celui de porte-flingue de Christian Bourquin. Répondant à Jacqueline Amiel-Donat qui dénonçait le non-respect de la règle interne au PS sur le cumul des mandats, il a déclaré à L’Indépendant  que l’avocate, elle, cumulait les échecs.

Mieux vaut cumuler les échecs au suffrage universel que les condamnations en justice.

PS : En violation aves les règles du PS, Jacques Cresta cumule un mandat de député et un mandat exécutif, celui de vice-président du conseil régional.

Bourquin-Provencel : nouvelles accusations de favoritisme

Christian Bourquin et son publicitaire préféré, Pascal Provencel, font de nouveau face à des accusations de favoritisme.

C’est un Montpelliérain, Olivier Taoumi, avocat en droit administratif qui a soulevé le lièvre.  Ex commissaire de la République dans un tribunal administratif, il connait bien les procédures de passation des marchés publics. Cet homme de gauche qui serait encore membre d’Europe Ecologie Les Verts, a dans les colonnes de Montpellier Journal, dénoncé « une gauche affairiste » dans l’Hérault.

Déclarant agir pour le compte d’une association et d’entreprises dont il ne donne pas le nom, Olivier Taoumi fait des révélations assez sidérantes sur les derniers marchés de communication attribué à Synthèse, l’agence de communication de Pascal Provencel, par le conseil régional que préside Christian Bourquin.

Dans un marché lancé en décembre 2011 sur des prestations diverses en matière de communication, d’un montant de 4 millions d’euros, Synthèse est la seule entreprise de communication qui a répondu à l’appel d’offres. Incroyable ! « Il y a 58 chefs d’entreprises qui ont retiré le dossier et qui se sont dit ça ne sert à rien parce que nous n’avons aucune chance d’avoir le marché. Même dans une république bananière, ça se passe mieux que ça », a déclaré Olivier Taoumi au micro de TV Sud/Midi-Libre.

Interrogé par Montpellier Journal, Olivier Taoumi explique : « Le principe même du code des marchés publics, c’est la mise en concurrence. Lorsque vous avez une seule offre, ça ne peut pas être une mise en concurrence. Donc, à ce moment-là, le code du marché public prévoit la possibilité – et la jurisprudence aussi – de déclarer l’appel d’offre infructueux et donc d’en relancer un autre pour organiser de nouveau la concurrence. En acceptant qu’un seul pli soit recevable, ils ont porté atteinte – ça ne fera pas un pli devant le tribunal administratif – au principe de libre concurrence. »

Au passage on peut s’étonner du flou qui entoure le montant du marché. Voilà ce que l’on peut lire dans l’avis d’appel public à la concurrence : « Les prestations s’exécuteront par émissions de bons de commande. A ce stade il n’était pas possible d’évaluer la consommation à venir de ce marché. Celui-ci est donc conclu sans minimum, ni maximum. Cependant les volumes de prestations commandées sur l’année précédente, 1 000 000 d’euros a été communiqué aux candidats. » Marché sur une durée de quatre ans.

Les révélations d’Olivier Taoumi confirment d’ailleurs ce que nous écrivions le 8 novembre à propos de l’égalité des candidats : « Les patrons des agences de pub de la région ne sont d’ailleurs pas dupes. A Perpignan, comme à Montpellier, ceux qui ont bien voulu aborder le sujet, considèrent que les dés sont pipés. L’un d’eux nous a déclaré qu’il ne répondait pas à certains appels d’offres car il considérait que les choix étaient faits bien avant que les commissions d’appels d’offres se réunissent. » Un marché régional de cette taille, le plus important, toutes activités confondues, devrait normalement incitées de nombreuses entreprises  à suer sang et eaux pour pondre la meilleure offre.

L’avocat Montpelliérain attaque aussi un marché de prises de vues vidéo de la région Languedoc-Roussillon également remporté par Synthèse. Il pointe l’absence, selon lui illégale, de montant minimum et maximum du marché. Mais l’ancien magistrat ne s’arrête pas là, son action vise aussi le marché de communication de l’agglomération de Montpellier présidée par Jean-Pierre Mourre et un possible conflit d’intérêt. Karine Caner, directrice du développement de l’agglo étant l’épouse de Pascal Provencel. (Plus de précisions sur http://www.montpellier-journal.fr)

Il faut maintenant attendre la réaction de la justice. Va-t-elle de nouveau s’intéresser aux amicales relations de Christian Bourquin et de Pascal Provencel ?

Un homme de paille à la mairie de Perpignan ?

A défaut de pouvoir lui-même occuper toutes les fonctions, ce qu’il rêverait de faire, Bourquin installe des hommes de pailles. Quel est celui ou celle qu’il placera en tête de la liste PS pour les municipales de Perpignan ? Il a toute une série de personnages falots à sa disposition.

Alors qu’il y avait, pour lui succéder à la présidence du conseil général, plusieurs élus qui connaissaient bien l’institution et qui avaient les qualités pour la représenter, Bourquin a choisi Hermeline Malherbe, la conseillère générale la moins expérimentée et la plus docile d’entre tous. Et pour bien montrer qu’il restait le patron, Bourquin est très attaché aux symboles du pouvoir, il a conservé son bureau d’ex président du conseil général.

Quand encouragée par certains, Hermeline Malherbe a voulu s’affranchir quelque peu de la pesante tutelle, Bourquin s’est fait un plaisir de remettre les pendules à l’heure en l’humiliant publiquement puis en restreignant encore plus sa capacité d’action. Il lui est, par exemple, interdit de faire des réunions publiques. Ségolène Neuville a récemment confié à un élu qu’Hermeline Malherbe ne ferait pas de vieux os à la présidence du conseil général. L’amie de Bourquin exprimait-elle la pensée du chef ou son souhait de voir celle qu’elle n’apprécie guère se faire débarquer de la présidence du conseil général ? Si changement il devait y avoir à la tête du conseil général, ce ne serait pas avant les élections cantonales de 2015.

Dans le style brutal qu’il cultive si bien, Bourquin, qui est aussi secrétaire de la section PS de Perpignan, a dans l’Indépendant, sans les nommer, congédié Jacqueline Amiel-Donat, Martine Ruiz et Frédéric Gonano, conseillers municipaux PS. Considérant qu’ils n’ont pas fait leur boulot d’opposants, il les déclare inapte à être candidats à un nouveau mandat. On suppose que la déclaration de Bourquin ne vise pas Agnès Carayol-Froger, son attachée parlementaire. Elle, est pourtant complètement inexistante. Alors que dans leurs interventions, Ruiz et Amiel-Donat ne ménagent pas Jean-Marc Pujol.

Bourquin ne manque pas d’aplomb. Mais quand même ! Osez dire qu’Amiel-Donat est une opposante qui ne s’oppose pas. Elle qui, après l’affaire de la chaussette, a mis la ville à feu et à sang. Elle qui est allée jusqu’à déverser des tombereaux  d’ignominies sur la majorité municipale. Elle qui a remué ciel et terre pour que l’élection municipale de 2008 soit annulée. Elle qui grâce à sa détermination de guerrière a obtenue un nouveau scrutin.

Les trois élus mis en cause ont réagi dans un communiqué. Ils se justifient. Un peu puérilement et assez mollement. Comme si le débat portait sur leurs qualités d’opposants.

Ils ménagent Bourquin ! Mais quel intérêt ont-ils à le faire ? La section de Perpignan est en grande majorité composée d’obligés et d’affidés qui ne peuvent pas choisir une autre tête de liste que celle qui sera proposée par Bourquin au printemps 2013.

Municipales de Perpignan : vers des primaires au PS ?

Qui sera la tête de liste du PS aux municipales de 2014 ? On  ne voit pas Bourquin faire appel à  Jacqueline Amiel-Donat. Celle qui en 2008 n’avait manqué que de 574 voix la prise de la forteresse Alduyste. Celle qui avait mené un combat acharné pour que l’affaire des chaussettes débouche sur l’annulation du scrutin et de nouvelles élections municipales en 2009. Chassée de la cour quand elle n’a plus eu les faveurs du monarque, l’avocate s’est vu privée de la possibilité de briguer un mandat sous les couleurs du PS dont elle est toujours membre. Ses chances d’être invitée à rejoindre la liste Bourquiniste sont des plus minces. Peut-être en trentième position ?

Les regards se tournent vers Ségolène Neuville. Avant tout parce que personne n’est plus proche de Bourquin. Mais si la loi limitant le cumul des mandats est adoptée, la député de la troisième circonscription ne pourra pas prendre la tête de la liste du PS. Mais elle pourra figurer sur la liste et en bonne position. Même chose pour l’autre député PS de Perpignan, Jacques Cresta.

L’adoption de la loi sur le cumul des mandats devrait, selon François Hollande, intervenir en 2013. Mais les barons du PS qui y sont quasiment tous très opposés n’ont pas renoncé à faire reculer le président de la République. Peuvent-ils, au minimum, gagner du temps afin que les nouvelles dispositions sur le cumul n’entrent pas en application avant les prochaines élections législatives en 2017 ? Ils connaissent bien l’ancien patron du PS. Ils savent qu’il est dans sa nature de tergiverser.

Si Hollande ne fait pas adopter la loi au cours du premier semestre 2013, il ne permet pas au PS de préparer les municipales dans les meilleures conditions. Il doit donc faire vite.

Si la loi sur le cumul entrait en vigueur en 2014, Bourquin pourrait confier la tête de liste à Agnès Carayol, son attachée parlementaire, transparente conseillère municipale d’opposition à Perpignan. 100% Bourquiniste, tout comme la conseillère générale du Bas-Vernet, Toussainte Calabrèse. Les deux femmes sont assurées d’être sur la liste. Recherchant l’efficacité, Bourquin devrait également être amené à proposer à Hermeline Malherbe d’être candidate à un mandat de simple conseillère municipale. La présidente du conseil général est, elle aussi, conseillère générale de Perpignan.

Ce qui est certain, c’est qu’il y aura du lourd sur la liste du PS.

Y aura-t-il une place pour une autre liste à gauche ? Il y a aujourd’hui 9 chances sur 10 pour que les communistes et Le Front de Gauche fassent liste commune avec les socialistes.

Reste Jean Codognès et Jacqueline Amiel-Donat, tous deux conseillers municipaux d’opposition. Ils ont trouvé le moyen de s’inscrire dans la bataille de 2014 en se rapprochant et en se montrant souvent ensemble. Mais quel espace politique peuvent-ils avoir ? Sous quel label pourraient-ils placer une liste s’ils songeaient à en faire une ?

Dès quelle bougera une oreille JAD sera exclue du PS. Jean Codognès est membre du conseil fédéral d’Europe Ecologie, un parti qui aura probablement des accords électoraux avec le PS. Et puis, Europe Ecologie, on l’a vu lors des dernières élections législatives, ne pèse pas lourd dans les P-O. Reste la notoriété de l’ancien député PS, 15,12 % aux municipales de 2008 et 14,2 % en 2009.

Et puis il y a Le FN qui a le vent en poupe et la gauche qui veut remporter Perpignan.

Dans ce contexte, il n’est pas du tout certain qu’une deuxième liste de gauche arrive à se faire une place.

Jacqueline Amiel-Donat n’a-t-elle pas intérêt à demander l’organisation de primaires locales, comme il va en être organisé dans plusieurs grandes villes de France ? Celle qui a conduit la gauche à un niveau qu’elle n’avait pas atteint à Perpignan depuis plus de cinquante ans a toute la légitimité pour le faire.

La démocratie est l’unique moyen pour faire reculer un système mi-féodal, mi-clanique dominé par un chef qui coupe les têtes de ceux qui ne lui font pas totale allégeance, comme il l’a fait avec Codognès et Amiel-Donat.

Bourquin-Provencel : politique et affaires font bon ménage

Tout juste condamné par la cour d’appel de Montpellier à deux mois de prison avec sursis, voilà Pascal Provencel, patron de l’agence de publicité Synthèse à nouveau soupçonné de favoritisme. Dans un article sur le lancement de la marque à vocation économique, Montpellier Unlimited, l’hebdo Montpelliérain, Jeudi Tout s’interrogeait sur la proximité entre, « Pascal Provencel, le patron de l’agence de communication Sens Inédit, chargée de la conception de cette nouvelle marque et sa compagne qui dirige le pôle économique de Montpellier Agglo. » L’agglo-Rieuse, l’hebdo satirique de Montpellier révélait le nom de la directrice du développement économique de l’agglo de Montpellier, en précisant que Karine Caner était l’épouse de Pascal Provencel. Dans son numéro du 30 octobre, Le Canard Enchaîné a enfoncé le clou, « Dans le civil, Pascal Provencel est le compagnon de la directrice du développement économique de Montpellier Agglomération, Karine Caner. C’est elle qui a piloté pour Moure (président de l’agglo), la création de la marque Montpellier Unlimited.

Créée en 1996, l’agence de publicité Synthèse a décollé après l’accession de C. Bourquin à la présidence du conseil général en 1998. Elle a obtenu le marché de communication du conseil général, puis celui du comité départemental du tourisme des P-O. Deux gros budgets. 15 ans plus tard, ils sont toujours gérés par l’agence de publicité de Provencel rebaptisée Sens Inédit en 2005.

L’agence travaille principalement avec des collectivités territoriales et des structures qui dépendent d’elles. La région Languedoc-Roussillon, Sud de France, un satellite de la région, sont les plus importants clients de Sens Inédit.

Installé sur deux sites, Perpignan et Montpellier, Sens Inédit fait un chiffre d’affaires de près de 5 millions d’euros et dégage un résultat net que beaucoup d’entreprises pourraient lui envier,  665 000 euros. Sens Inédit est la plus importante agence de publicité du Languedoc-Roussillon, en chiffre d’affaires et en effectif, 35 personnes.

Interrogé par FR3 sur ses relations avec les politiques, Pascal Provencel répondait très sérieusement qu’il était normal de connaître des politiques car les collectivités territoriales sont dirigées par des politiques. Ce n’est pas la vision des juges de Bordeaux qui ont mis en évidence une amitié de longue date entre les deux protagonistes de l’affaire de favoritisme : « « M. Bourquin est le parrain de la fille de M. Provencel et le fils de Christian Bourquin a effectué un stage rémunéré au sein de Synthèse. »

Pascal Provencel a toujours mêlé politique et affaires. Le publicitaire qui est membre du PS a également une activité de communication politique. Qui fait les campagnes de communication des candidats Bourquinistes à chaque élection cantonale depuis 1998 ? Qui a fait la campagne de Frêche lors des dernières élections régionales ? Qui a conseillé Bourquin lors des dernières élections sénatoriales ? Qui a fait la campagne des législatives de Ségolène Neuville? Pascal Provencel.

Christian Bourquin, Georges Frêche et Pascal Provencel.

Il n’est pas besoin d’être soupçonneux pour s’interroger sur l’égalité des candidats aux marchés publics. Les patrons des agences de pub de la région ne sont d’ailleurs pas dupes. A Perpignan, comme à Montpellier, ceux qui ont bien voulu aborder le sujet, considèrent que les dés sont pipés. L’un d’eux nous a déclaré qu’il ne répondait pas à certains appels d’offres car il considérait que les choix étaient fait bien avant que les commissions d’appels d’offres se réunissent.

Le 30 octobre 2012, la cour d’appel de Bordeaux a confirmée la condamnation de Christian Bourquin et de Pascal Provencel à deux mois de prison avec sursis pour délit de favoritisme.

Les affaires continues.

Avec ou sans le souffle de la tramontane ?

Tramuntana-actu.com est un blog d’information locale qui vient d’être lancé par Jean-Louis De Noëll et Josiane Cabanas.

Jean-Louis De Noëll, membre de l’UMP, a en 2011 été candidat aux élections cantonales sur le canton du Bas-Vernet. Il est marié à Isabelle De Noëll-Marchesan, maire adjointe chargée de la mairie du quartier sud. Le chef d’entreprise ne prendra pas la plume, il s’occupera de la logistique et plus particulièrement de la gestion de la société qui est en cours de création. Mais le site profitera forcément des antennes de cet observateur averti de la scène politique locale.

Journaliste, Josiane Cabanas a quitté L’Indépendant il y a quelques mois à la faveur du plan de restructuration. Membre d’une commission extra-municipale consacrée au patrimoine, elle siège au conseil d’administration du théâtre de l’Archipel. Sa candidature avait été soutenue par Jean-Marc Pujol.

Le texte de présentation du site ne dit pas grand-chose de la ligne rédactionnelle : « Si nous avons choisi de donner à notre blog le nom si catalan de Tramuntana, c’est pour en prendre le meilleur. C’est aussi parce que l’actualité dont nous parlerons sera strictement locale, et que les pourvoyeurs d’informations comme les rédacteurs de ce blog, seront de purs produits du pays. Il n’y aura nulle rafale violente à craindre de notre part, mais nous espérons, comme cette Tramuntana qui nous est chère, vous entraîner dans notre sillage. Quitte à décoiffer quelquefois… »

La tramontane sans souffle, est-ce encore la tramontane ?

Le nouveau site sera sans doute davantage jugé sur la qualité de ses informations et de ses analyses que sur sa sensibilité politique. Le démarrage est un peu poussif. Mais c’est le démarrage. Il faut souvent un peu de temps pour trouver un ton, un style, une identité…

Georges Gianadda, lui aussi un ancien de l’Indépendant, participera à la rédaction. Mais aucun nom n’apparait encore sur le site. Pas un seul article n’est signé.

Bienvenue à tramuntana-actu.com. En souhaitant que le nouveau venu enrichisse une information locale qui manque de diversité et plus encore de curiosité.

Les pieds dans la glaise !

Comme son seigneur et maître Christian Bourquin, Jacques Cresta défend le cumul d’un mandat parlementaire avec un mandat exécutif (maire, président de communauté de communes, président de conseil général ou régional). Il utilise pour cela une formule haute en couleur, « Il faut avoir les pieds dans la glaise et la tête dans les étoiles ». Phrase qu’il attribue à Georges Frêche. Elle est, en fait, de José Frèches. Celui qui n’était pas encore le romancier qui fabrique des best-sellers ayant pour cadre de la Chine Impériale, occupait alors la place de pdg de Midi-Libre. Sa saillie avait, en 2000, suscité quelques commentaires ironiques. Les propos du très hautain patron du groupe de presse régional pouvaient laisser penser que, pour lui, quitter Paris pour s’installer à Montpellier s’était aller mettre les pieds dans la boue.

Jacques Cresta est content de sa trouvaille. Il faut l’entendre la sortir avec son accent un rien ouvrier des faubourgs. Faute de pouvoir publier une photo du député les deux pieds dans la boue, le site internet qui sert la soupe aux socialistes nous montre Jacques Cresta en discussion avec un artisan mécanicien du Bas-Vernet en tenue de travail. Style, Jacques Cresta met les mains dans le cambouis. Mettre les mains dans le cambouis, voilà une autre formule que nos politiques affectionnent.

Tout ça, direz-vous, c’est du populisme ! C’est de la démagogie !

Le quotidien du député et son chèque de fin de mois n’ont rien à voir avec ceux des personnes qui mettent les pieds dans la boue et qui font des métiers où l’on se salit les mains. Toute la journée. Ils ne font pas semblant le temps d’une photo. Alors un peu de respect pour eux ! Fabrice Thomas

Hôtel du département : Les Gitans sont-ils indésirables ?

Jean-Louis Chambon, conseiller général PS du canton Saint-Jacques centre ville a installé, il a quelques semaines de cela, sa permanence à la Maison de la catalanité du conseil général. Il y a une belle coquille sur le bristol largement diffusé aux habitants du canton par voie postale, on y lit, Maison de la catalinité. Ça fera sourire les Catalins et les Catalines.

Pourquoi à la Maison de la Catalanité et pas à l’hôtel du département ? Il est pourtant  situé à la lisière du canton. Et Jean-Louis Chambon y a un bureau.

La Maison de la Catalanité étant une coquille vide, il n’y manque certes pas de place. Mais hors l’hôtel du département, aucun conseiller général PS de Perpignan n’utilise des locaux de la collectivité territoriale départementale. Curieux !

Autre fait inédit, le logo du PS sur l’invitation. En invitant les administrés dans des locaux du conseil général, Jean-Louis Chambon est censé agir en tant qu’élu. Elu de tous les habitants du canton. Il ne faut pas confondre permanence d’élu et permanence politique. Une différence que le maire de Canohès ne sait pas faire.

Jean-Louis Chambon, le roi des Gitans.

Maison de la Catalanité ou Maison du clientélisme ?

Nous avons donc interrogé, ici et là. Et nous n’avons pas été déçu du voyage.

Un premier interlocuteur nous a dit que Jean-Louis Chambon ne voulait pas recevoir les Gitans au conseil général. Même son de cloche auprès d’une seconde personne.

Interrogé sur cette utilisation du poing et de la rose, un élu du PS a simplement commenté, « Jean-Louis Chambon fait n’importe quoi ».

Et pour tout vous dire, aucun de nos interlocuteurs ne s’est fait prier.

Ce monsieur Chambon n’est manifestement pas apprécié à sa juste valeur. Aussi bien parmi le personnel que dans le groupe des élus socialistes du conseil général. Mêmes échos du côté de Canohès. Bref, ça parle mal !

Pour ce qui est des relations avec les membres de la communauté Gitane, nous avons du mal à croire ce qui nous a été dit. On n’avait, en effet, jamais vu quelqu’un d’aussi attentionné avec les Gitans. Comment oublier ce monsieur qui abordait si gentiment les électeurs devant le bureau de vote situé à l’angle de la place Cassanyes, oui, devant le bureau de vote, le jour du scrutin des cantonales ? Il passait pour le bienfaiteur de la communauté Gitane. Jamais les Gitans n’avaient voté en si grand nombre. La preuve. Dans les bureaux 10 et 11, la participation dépassa tout ce que l’on avait vu depuis trente ans. Chiffres à l’appui. Et ce serait le même, un an plus tard, qui ne voudrait pas que les Gitans mettent les pieds à l’hôtel du département ? On n’arrive pas à le croire.

Lors de la dernière session du conseil général, Véronique Vial, conseillère générale UMP de Perpignan a demandé à Hermeline Malherbe, de lui donner des explications sur l’installation de J-L Chambon à la Maison de la Catalanité. La présidente du  conseil général a répondu qu’elle n’était pas au courant. Bonne porte de sortie pour éviter le débat sur un sujet embarrassant. Fabrice Thomas

Pierre Becque : « Dans cinq ans la Catalogne peut être la Suisse du sud de l’Europe ! »

Interview de Pierre Becque, co-fondateur de l’association Les amis de la Catalogne.

Vous étiez à Barcelone à la grande manifestation du 11 septembre où une foule immense a défilé derrière une banderole unique, « Catalogne, nouvel état d’Europe ».

Pierre Becque : J’étais à cette manifestation où il y avait une masse de gens impressionnante. Un million et demi de participants d’après la police. La police catalane d’accord, mais quand même d’après la police. Le Passeig de Gracia était plein de bas en haut, il fait 3 kilomètres. C’est considérable, ça représente à peu près 20% de la population de la Catalogne qui est de 7,5 millions et demi de personnes. Autre élément remarquable, c’est la sérénité de la manifestation. Pas un incident. Ce qui est un signe de maturité démocratique.

Comment expliquez-vous l’évolution de l’opinion catalane ?

Pierre Becque : Il est important de souligner que désormais les milieux économiques de Catalogne sont déterminés. Ils considèrent qu’ils sont en Espagne la région moteur de l’Europe. Ils se plaignent d’un défaut d’investissement public de l’Espagne qui cause un grave préjudice. Pour citer quelques exemples significatifs. Il y a le TGV qui n’est toujours pas raccordé à la France. Les lignes aériennes transatlantiques qui sont pour l’Espagne très importantes ne peuvent pas se poser directement à Barcelone. Autre exemple, les chinois ont créé un terminal de containers à Barcelone, c’est un investissement colossal de plusieurs milliards. Le raccordement entre ce terminal et la voie ferrée n’est toujours pas fait. La ministre de l’écologie espagnole vient d’annoncer qu’il fallait recommencer l’enquête publique parce qu’elle datait de plus de cinq ans. Je passe sur toutes les infrastructures où il y a des problèmes. Des freins qui ne dénotent pas une volonté de permettre le développement économique de la Catalogne. Le monde économique considère que la Catalogne risque de perdre son rang dans l’économie européenne et dans l’économie mondiale. Les chambres de commerce, les fédérations professionnelles, beaucoup de structure ont basculé du côté de l’indépendantisme.

Et sur le plan politique la situation a-t-elle aussi évolué ?

Pierre Becque : Le parti au pouvoir a été réélu sur la renégociation du pacte fiscal avec Madrid. Mais comme il s’est heurté à une fin de non recevoir, Artur Mas adopte une position qui me semble courageuse. A mi-mandat, il provoque des élections anticipées. Même si les sondages lui permettent d’envisager une issue favorable, c’est quand même courageux. Et le débat pour les élections du 25 novembre porte sur la question pour ou contre une démarche d’autodétermination au sein de l’Europe.

En quoi sommes-nous concernés par ce processus ?

Pierre Becque : Nous allons forcément en ressentir les conséquences. Je ne sais pas si elles ne seront que positives. Partons d’un constant géographique simple. La Catalogne, si elle est indépendante, aura une frontière au sud et à l’ouest, qui sera une frontière peut-être pas hostile, mais réticente dans un premier temps. Et la seule autre frontière qu’elle ait, c’est avec nous. La Catalogne va davantage se tourner vers nous. Et je crains qu’ici on n’y soit pas préparé.

C’est donc pour que l’on se prépare à ce changement que vous et vos amis vous allez créer une association ?

Pierre Becque : Pour nous, c’est-à-dire au départ un groupe de personnes qui sont impliquées dans le monde économique et qui sont attachés à ces notions catalanes, l’idée c’est de constituer une association pour faire, je n’aime pas le terme de lobbying, de l’explication, de l’information et de mener une réflexion afin de savoir comment on va aborder cette nouvelle situation. Si ce pays se crée, en tant que pays, on a déjà un certain nombre de liens privilégiés, on sera directement concerné.

Pensez-vous que l’indépendance de la Catalogne puisse sur le plan économique présenter de l’intérêt pour nous ?

Pierre Becque : Quand Saint-Charles a été créé, c’était le point d’accès pour les produits espagnols à la Communauté Européenne. C’était un passage obligé, pour dédouaner, il fallait passer par ici. Quand l’Espagne est rentrée dans le Marché Commun on aurait pu imaginer que Saint-Charles disparaitrait puisque on n’avait plus besoin de cet accès douanier. Hors Saint-Charles est resté parce qu’il avait acqui un savoir-faire. La transposition de cet exemple peut se faire dans d’autres domaines. Dans mon domaine professionnel, je vends de la proximité et du savoir faire français qui m’amène à intervenir partout en France pour des entreprises espagnoles. Ce qui existe dans le domaine du conseil, comptable, juridique ou para juridique, on peut le faire dans d’autres secteurs.

Il y a des domaines où nous avons un désavantage concurrentiel, comme dans le bâtiment ?

Pierre Becque : Il n’est pas du tout certain que ce soit totalement négatif. Les entreprises de bâtiment espagnoles ne vont pas se contenter d’avoir une activité dans le département des Pyrénées-Orientales, on peut être des interfaces dans des partenariats pour accompagner des entreprises catalanes sur le marché français. Il y a longtemps que je pense que l’on devrait être des interfaces utiles pour aborder les marchés d’Afrique du nord. Là aussi il y a une question de culture et de langue française qui peuvent nous permettre d’apporter un plus à des entreprises catalanes qui auraient des ambitions dans ces pays.

Vous constituez donc une association ouverte à tous ceux qui veulent débattre de ces sujets ?

Pierre Becque : C’est une association loi 1901 dans laquelle tout le monde sera le bienvenu. Ça n’est pas un parti politique et, pour s’assurer d’une relative autonomie, nous avons décidé d’inscrire dans les statuts que des élus politiques en cours de mandat ne pourraient pas faire partie du bureau de l’association.

Comment s’appellera cette association ?

Pierre Becque : Elle s’appellera Les amis de la Catalogne, en sous titre en catalan, Els amics de Catalunya. Première étape mercredi 24 octobre à 18h30 pour une réunion avec les membres fondateurs, Raymond Brunet de l’UPE, Fabien Cantagrill, commerçant dans les produits identitaires et d’autres. La réunion se tiendra dans les locaux du stade aimé Giral, où il y a une grande salle. Je dis bien du stade Aimé Giral et pas de l’USAP. Je tiens à ce qu’on le dise. Ce n’est pas l’USAP qui s’engage. Notre volonté est que vienne le plus de monde possible pour expliquer le sens de la démarche et que s’y exprime toutes les réflexions y compris celles qui pourraient être critiques. Je ne serais pas du tout hostile à ce que Jean-Jacques Planes (président de la fédération du bâtiment des P-O.) vienne nous dire ce qu’il en pense. S’il vient je sais ce que je pourrais lui répondre. Dans la lutte contre la THT il a su trouver les relais au sud. Il peut y avoir des synergies, même si parfois il y a des concurrences.

Revenons à l’éventualité d’une indépendance de la Catalogne, les obstacles institutionnels et politiques ne manqueront pas ?

Pierre Becque : Il y a, selon les sondages, une estimation de 65% de votes favorables. C’est beaucoup, surtout que l’échéance du référendum n’est pas là. Même si un tel référendum peut être organisé, il y aura ensuite l’étape européenne avec deux écueils. Le premier est institutionnel. Pour créer un nouvel état au sein de l’Union Européenne il faut l’unanimité des pays membres. Ce n’est pas gagné du côté espagnol, ce n’est pas gagné du côté français et de son jacobinisme. M. Valls, né à Barcelone, ministre de l’intérieur de la France, quand il est venu ici il n’a pas voulu parler catalan alors qu’il est né à Barcelone et qu’il le parle couramment, j’en suis sûr. Dans ce débat, notre association peut servir à expliquer le sens réel de la démarche et à sensibiliser les élus politiques ici, en Midi-Pyrénées et ailleurs. Au Sud, ils ont des relais à Bruxelles à Strasbourg, ils ont des parlementaires européens.

Le deuxième obstacle c’est que l’indépendance de la Catalogne affaiblirait fortement l’économie de l’Espagne ?

Pierre Becque : Cette deuxième difficulté est la plus lourde. Même si l’on peut imaginer qu’il y ait dans un premier temps des péréquations financières, l’économie espagnole s’en ressentira assez fortement. On peut craindre que l’Union Européenne se montre réticente à appauvrir un état du sud de l’Europe aux confins du Maghreb. On a déjà bien du souci avec la Grèce, la perspective d’un problème équivalent avec l’Espagne va, j’en suis certain, beaucoup préoccuper l’Union Européenne.

Vous êtes quand même optimiste ?

Pierre Becque : Je suis persuadé que l’on vit là une étape fondamentale et sans retour de la création réelle d’une union européenne. C’est un des premiers exemples de démarche totalement pacifique en vue de la création d’un état qui corresponde à une identité culturelle s’appuyant sur un territoire, sur une économie, sur une langue dans un cadre européen. Si cet exemple tendait à se multiplier ça peut être un pas décisif pour la constitution de l’Europe car l’on sortirait du schéma des états nations qui se sont constitués sur une base militaire.

Un autre type d’état nation car la Catalogne reste dans l’idée d’un état nation.

Pierre Becque : C’est sur une identité, une communauté culturelle au sein de l’Europe. Et je pense que ça peut faire prendre un virage à l’Union européenne parce que chaque fois qu’il y a une crise les états ont tendance à se replier sur eux-mêmes.

L’action de votre association se situe donc clairement dans la perspective d’une Catalogne indépendante ?

Pierre Becque : Si la Catalogne obtient son indépendance sous une forme ou sous une autre son développement économique et par voie de conséquence son développement culturel et social va être important et dans cinq ans la Catalogne peut être la Suisse du sud l’Europe. Elle a un excellent réseau de communication maritime, aérien et terrestre. Il y aura une stabilité démocratique qui permettra de rassurer les investisseurs. Et puis surtout il y a une tradition industrielle qui remonte au moyen-âge. Le fait que les Japonais, il y a quinze ou vingt ans et maintenant les Chinois aient choisi cet endroit pour investir en Europe, c’est quand même tout à fait significatif de la confiance que les grands investisseurs mondiaux peuvent avoir dans ce pays. Pour nous ici, habiter à côté de quelque chose qui ressemblera à la Suisse me parait positif. Les Français qui vivent près de la frontière Suisse ne s’en plaignent pas. C’est à nous d’essayer d’imaginer des solutions qui puissent nous intégrer d’une façon ou d’une autre. Je ne rêve pas, je ne dis pas que demain il faut que l’on devienne catalan. Mais au moins qu’on soit préparé à jouer un rôle d’interface pour absorber les bénéfices de cette opération.

Fièvre politicienne

Vous ne comprenez pas grand-chose à ce qui se passe à droite ?

Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.

On aimerait bien voir ce qu’il y a derrière la façade. Car les discours, qui ne sont le plus souvent que des postures, ne nous renseignent pas beaucoup.

Pourquoi Alduy, Calvet et Mach semblent ils s’être ligués contre Jean-Marc Pujol et préférer la candidature de Romain Grau à la mairie de Perpignan en 2014 ?

La lutte des places, vous connaissez ?

Bien sûr !

Une lutte qui porte rarement son nom. Nos hommes politiques habillent toujours des plus nobles idées leurs plus triviales ambitions. L’un annonce un grand projet pour Perpignan, l’autre dit que sa seule ambition est de passer le relais à une nouvelle génération. N’oublions pas celui qui se présente en gardien du temple UMP…

Mais quels sont précisément les véritables desseins des uns et des autres ?

Ne connaissant pas la réponse à cette question, nous allons formuler quelques hypothèses dont nous disons tout de suite qu’elles sont purement fantaisistes.

Jean-Paul Alduy  est président de l’agglo Perpignan-Méditerranée et il aimerait bien conserver ce poste très convoité par ses “amis“ de l’UMP. Il se doit donc d’être présent dans le jeu politique. Il l’est en poussant  sur la scène celui qui se présente comme son fils en politique.

François Calvet rêve de la présidence de l’agglo. Lui aussi, pas seulement en se rasant. Et pourquoi pas  aussi de la mairie de Perpignan ? Il se défend bien sûr de vouloir jouer les premiers rôles.  Mais le plus futé de nos hommes politiques est en embuscade. La candidature de Romain Grau à la mairie de Perpignan lui va très bien. Elle pourrait semer la zizanie, la division et affaiblir Jean-Marc Pujol. Et une fois qu’il y aura, excusez-nous du terme, le gros bordel, super Calvet pourra venir siffler la fin des hostilités et apparaître comme le sauveur de la droite et se présenter en nouveau boss avec les alliés qu’il aura choisi pour diriger la mairie et l’agglo.

Daniel Mach apporte publiquement à Romain Grau le soutien d’un poids lourd de l’UMP, un soutien que François Calvet ne peut bien sûr pas lui donner. Battu aux législatives, Mach ne se satisfait pas de ses mandats de maire et de vice-président de l’agglo. Jean-Marc Pujol est resté sourd à ses demandes et en plus de cela le maire de Perpignan est,  afin de protéger le commerce de Perpignan, hostile à un projet de zone commerciale à Pollestres. Voilà pour celui qui fait souvent tandem avec François Calvet de bonnes raisons de continuer à pédaler avec lui. Et Daniel Mach se voit bien, lui aussi, dans le fauteuil de président de l’agglo.

Romain Grau, ce n’est plus à prouver, est un jeune homme pressé. Il est fort du soutien d’Alduy, de Calvet et de Mach. Mais pour combien de temps ? JPA va vite se rendre compte que ses “amis“ Calvet et Mach tirent un bon profit de l’opération Grau et que la déstabilisation de Jean-Marc Pujol entrainerait la sienne. S’il persiste dans sa candidature à la mairie de Perpignan, Romain Grau qui est, rappelons-le, conseiller municipal et membre de la majorité, apparaîtra de plus en plus comme un fauteur de trouble, un diviseur. Et ses alliés d’aujourd’hui ne seront pas les derniers à lui dire qu’il n’est pas celui qui peut le mieux rassembler la droite et le centre droit afin d’empêcher les bourquinistes de prendre la ville.

Romain Grau, Nathalie Beaufils et Daniel Mach lors de la campagne des élections législatives.

Mais tout ça, répétons-le, n’est que vue de l’esprit !

Ce qui est certain, c’est que cette poussée de fièvre politicienne est mal accueillie par les électeurs, les militants et les élus de droite. La grande majorité d’entre eux considérant que si le maire en place souhaite faire un nouveau mandat, sa légitimité est totale et incontestable. Fabrice Thomas

Aliot retourne dans ton château !

Louis Aliot quitte le bureau qu’il louait dans le cabinet de maître Large, boulevard Wilson. Le clodoaldien s’installe à Saint-Charles, dans les locaux de Spain Fruits. Un choix qu’explique un de ses proches, Jean-Claude Pinget, en invoquant les problèmes pour se garer dans le centre ville. Puis l’avocat Belge ajoute que les nouveaux locaux offriront plus de discrétion pour recevoir certaines personnes.

Selon d’autres sources, l’activité d’avocat d’Aliot est insignifiante et il occupait rarement le bureau qu’il louait dans un immeuble cossu du boulevard Wilson. Un voisin retraité dit même qu’il n’a jamais vu le leader d’extrême-droite. Louis Aliot payait-il un loyer uniquement pour avoir une plaque d’avocat à son nom ?

Du côté du palais de justice, Louis Aliot est considéré comme un avocat fantôme. Et la seule fois où un journaliste l’a vu plaider, c’est dans une affaire de diffamation dans laquelle il poursuivait l’hebdo du PCF, Le Travailleur Catalan. Manque de chance, le novice est dans sa première affaire arrivant devant le tribunal correctionnel tombé sur un os. Un gros os nommé Codognès.  L’avocat de gauche a fait des confettis avec l’assignation de Louis Aliot. La leçon a été si sévère que ce dernier a préféré battre en retraite. Il s’est  finalement désisté. Il a annoncé la fin des poursuites en bafouillant une explication dans laquelle il était question de la santé de ses clients. Grand moment. La salle jubilait en écoutant maître Codognès, le sourire aux lèvres et le regard plein de malice, l’argument pointu et le verbe moqueur prendre manifestement beaucoup de plaisir à donner la leçon au dirigeant du FN.

Revêtu de sa robe d’avocat toute neuve, Aliot c’est fait laminer par Codo.

A Perpignan, il n’y travaille pas plus qu’il n’habite à Millas. Comme Marine le Pen à Hénin-Beaumont. Ils sont tous les deux clodoaldiens.

Ça passe son temps à dénoncer les nantis. Ça ne jure que par le peuple.  Mais ça réside dans une sorte de Beverly Hills, à Saint-Cloud. Dans un château au milieu d’un parc. Ça prend l’avion pour venir à Perpignan expliquer à la presse qu’il devient insupportable de vivre dans cette ville où règne tant d’insécurité. Et puis après avoir attisé les peurs, ça reprend l’avion pour retourner dans les beaux quartiers où n’habitent que… des nantis.

Monsieur Aliot n’est pas comme les autres hommes politiques. Il est pire qu’eux.

Avant, il était anti-alduyste. Mais ça c’était avant !

Transmis par un lecteur, un tract de la campagne des élections municipales de 2008 que Romain Grau, numéro 3 sur la liste conduite par Jean Codognès distribuait sur les marchés et dans les boîtes à lettres de Perpignan.

Mais ça c’était avant !

Maintenant il est fan de Jean-Paul Alduy qu’il considère comme son père en politique.

Romain Grau : un pas de plus vers la candidature à la mairie de Perpignan

Dans une interview donnée à La Clau, le site qui a récemment fait son coming-out en déclarant sa flamme alduyste, Romain Grau a répondu à la question, « Une candidature à la mairie, vous y pensez en vous rasant ? », « Selon la formule, “ pas seulement en me rasant “ !

Longue interview tout en circonvolutions, en finesses. Romain Grau excelle dans le style, dire une chose et pas tout à fait son contraire. Une rhétorique talentueuse. Une anguille diront certains pour aller vite.

Au moins on ne pourra jamais dire de celui-là qu’il est bête. Grau respire l’intelligence. Cette intelligence qui lui donne tant d’habileté et qui fait déjà de lui un expert en manœuvres politiques. On sent que ce n’est pas un enfant de chœur, même s’il en a parfois l’air.

De finesse, Grau en manque en revanche quand il sculpte la statue de son maître, celui dont il dit : « Jean-Paul Alduy fait figure de père en politique pour moi. » Faisant le panégyrique de JPA, l’avocat lâche les chevaux. Mais plutôt des chevaux de labour que des purs-sang.

Voici quelques morceaux choisi de l’ode à Jean-Paul Alduy.

« Il est aussi un exemple dans une conduite de politique municipale réussie. Il a su moderniser notre territoire sans jamais rompre avec notre histoire. Ce réflexe de synthèse, il me l’a transmis, il me l’a appris.»

« Jean-Paul Alduy est devenu maire de Perpignan lorsque j’ai atteint la majorité. Je sortais du Lycée Arago. Perpignan était une ville grise et triste qui vivait dans le marasme des affaires, des combats politiques stériles au cours desquels les électeurs étaient d’abord des « clients ». Jean-Paul a à la fois réussi à opérer la mue architecturale et urbaine de la ville et amener de la fraîcheur, de la compétence, de la jeunesse dans cette vie politique qui sentait la naphtaline. Le bilan me semble donc flatteur et réussi. »

«Et surtout, nous finirons par avoir le TGV qui s’arrêtera à Perpignan d’ici quelques mois. Quelle révolution : nous serons à moins d’une heure de Barcelone, promise à devenir la capitale d’un Etat indépendant. Jean-Paul a su nous préparer à cette révolution, mais c’est nous qui allons la vivre et conduire le vaisseau dans ces nouveaux temps. Nous avons aussi la réussite du Théâtre de l’archipel : cette salle force le respect par son succès, et les affirmations adverses ne sont que mauvaise foi. Jean-Paul Alduy, c’est aussi le quai Vauban sur lequel il fait tellement bon vivre, la rénovation des Dames de France, l’aménagement réussi du boulevard Wilson. »

« Dominique Baudis, Pasqual Maragall ou Jean-Paul Alduy ont été d’excellents maires pour leur ville. »

Et dire que c’est le même qui, en 2008, numéro trois sur la liste conduite par Jean Codognès, expliquait qu’il fallait « Mettre fin au système Alduy » ! Ce qui fut le grand thème de campagne de l’équipe, “Perpignan la confiance retrouvée“ ».

Fidèle à son grand style, Romain Grau brosse tout le monde dans le sens du poil. Sauf, bien sûr, Jean-Marc Pujol. Là, il joue son air de ne pas y toucher sur le ton de « Mon cher Jean-Marc vous reprendrez bien un petit coup de poignard », « Dans le haut ou dans le bas du dos. C’est comme il vous plaira mon cher Jean-Marc. »

Mais passées les amuses-bouches, on attendait Romain Grau sur le fond. Et là rien. Ce n’est qu’en caricaturant, en dénaturant le discours de J-M Pujol qu’il fait entendre sa différence : «Sur le plan politique, je partage avec lui (Jean-Marc Pujol) un socle de valeurs communes, mais j’ai une autre hiérarchie d’inquiétudes pour notre ville : on ne peut nier que la sécurité est un des droits fondamentaux dans une république solide. Toutefois, je suis partisan de résoudre ces questions de sécurité, sans les ériger en projet politique. La sécurité est un préalable incompressible dont nous devons faire une grande cause municipale, sans en faire une fin en soi. Par ailleurs, il s’agit d’un sujet où il vaut mieux faire que dire. Mais tout ne s’arrête pas à la sécurité. Il faut que nous parlions aussi des écoles, de la culture, du commerce de centre-ville, de l’économie, du développement durable, de l’aménagement… »

Il est certain que Romain Grau est taillé pour  jouer un rôle politique de premier plan. Mais Romain Grau, on l’a déjà vu, est pressé. Quelques semaines après avoir été élu sur la liste de Jean Codognès, il passait dans l’équipe d’en face, dans la majorité municipale de droite. Et comme on l’a déjà vécu avec un autre jeune énarque, le regretté Olivier Ferrand, Romain Grau se repose trop sur son seul brio pour arriver.

Toujours dans l’interview à La Clau, Romain Grau déclare : « Clairement, en politique, les choses doivent se prendre dans l’ordre : c’est une question de professionnalisme mais aussi de respect des électeurs. Avant de savoir qui se présente, il faut construire et partager un programme. Il faut ensuite faire émerger des candidats qui aient envie de porter ce programme…  »

Romain Grau donne des leçons qu’il commence par ne pas s’appliquer à lui-même.

Le nouveau fils spirituel de Jean-Paul Alduy, le successeur à ce poste de Fabrice Villard, fait même le contraire.

Le brio, l’habileté et les belles paroles font le politicien, mais pas l’élu avant tout déterminé à répondre aux attentes des citoyens et à faire avancer son pays. Des politiciens, il n’y en a déjà que trop dans notre beau département.

Les sympathisants de l’UMP plébiscitent l’interdiction du cumul des mandats

Dans un sondage réalisé par Opinion Way pour Le Figaro (4 octobre), il a été demandé à des sympathisants de l’UMP s’ils étaient « D’accord » ou « Pas d’accord » avec un certain nombre de propositions. 88 % d’entre eux se sont déclarés d’accord avec la proposition, « Il faut interdire le cumul des mandats. »

C’est certainement la seule proposition sur laquelle on arrive à un tel niveau d’accord entre les électeurs de gauche et de droite. De leur côté, les grands élus de gauche et de droite se retrouvent unit dans leur commune opposition.

Voilà une nouvelle illustration du divorce entre les Français et la classe politique.

Localement, il n’y a que deux politiques à s’être clairement prononcés contre le cumul. A droite, Jean-Marc Pujol et à gauche Jacqueline Amiel-Donat qui écrit sur son blog : « Le non-cumul des mandats, c’est remettre la politique et le politique dans son sens premier : un contrat établi avec le citoyen où l’élu s’engage à s’investir pleinement et totalement pendant la durée de son mandat pour défendre et mettre en œuvre les mesures qu’il a soumises à leur suffrage. C’est aussi la déprofessionnalisation du personnel politique, le renouvellement des visions, des approches, des idées. C’est enfin un moyen de lutte contre les clientélismes locaux et les réseaux qui biaisent la vie politique locale et ternissent la démocratie, quand ils ne la bafouent pas. Oui, le non-cumul est une nécessité et une urgence ! Le non-cumul, ce doit être maintenant ! Et c’est l’honneur du Parti Socialiste de l’avoir porté avec force. Et ce sera son honneur et la fierté de ses militants et de ses élus de l’avoir voté et de l’appliquer ! » Un message destiné à des centaines de gros cumulards du PS, dont Pierre Aylagas et Christian Bourquin.

Publié dans UMP

Ségolène Neuville : c’est dans la poche !

Ségolène Neuville : c’est dans la poche !

A l’ordre du jour de la prochaine commission permanente (sans public et sans journaliste) du conseil général, la location de deux bureaux à Ségolène Neuville à l’hôtel du département, « Pour les besoins de sa nouvelle fonction… »

Ségolène Neuville ne peut-elle pas, comme de nombreux parlementaires, louer des locaux pour y installer sa permanence ?

Ségolène Neuville va payer 3 300 euros de loyer par an, soit 275 euros par mois. Elle devra également s’acquitter de 1 630 euros par an soit 135 euros par mois pour les frais d’entretien des locaux, l’électricité, le téléphone, les prestations administratives, l’informatique etc….

Allez trouver, qui plus est en centre ville, un local de deux pièces avec toutes ces prestations pour 410 euros par mois. Tarif imbattable. Un prix d’ami !

Précisons que le manque de locaux à l’hôtel du département oblige le conseil général à louer des bureaux. Et à un autre tarif que celui consenti à Ségolène Neuville !!

Ce cadeau se justifie d’autant moins que  Ségolène Neuville reçoit chaque mois 6 412 euros de frais de mandat pour faire fonctionner sa permanence. Une enveloppe qui s’ajoute aux 7 100 euros de rémunération, aux 9 138 euros pour payer les collaborateurs du député et au remboursement des billets d’avion.

Cette situation pose un vrai problème éthique. Un député ou un sénateur n’a en effet pas à justifier l’utilisation de l’IRFM (l’indemnité représentative de frais de mandat). S’il ne la dépense pas, elle va dans sa poche. Et cet argent indûment perçu n’est évidemment pas imposable.

Ségolène Neuville illustre magnifiquement l’expression, « En mettre à gauche ».

C’est ça « La République exemplaire » ? 

Répondez madame Neuville !

PS : Elue depuis le mois de juin, Ségolène Neuville n’a toujours pas installé son cabinet parlementaire et le contrat avec le conseil général ne prendra effet que le 1 janvier 2013. Deux questions. Pourquoi la nouvelle députée a-t-elle autant attendu pour installer son cabinet parlementaire ? Quel usage fait-elle des 6 412 euros mensuels de l’IRFM ?

Non cumul des mandats : Bourquin s’y oppose farouchement

 Christian Bourquin est depuis quelques semaines parti  en croisade contre la limitation du cumul des mandats à laquelle les parlementaires du PS doivent à présent se soumettre.

A la mi-septembre, il a tiré la sonnette d’alarme en dénonçant « Le risque de défaire le lien parlementaire élu local ». Bourquin agite le spectre d’un parlement qui ne serait plus composé que d’énarques.

La dénonciation des élites est une vieille recette.

Bourquin est, comme toujours, dans la caricature. Dans le texte massivement approuvé par les militants du PS, il n’est pas question de priver les parlementaires de l’exercice d’un mandat local, il est uniquement prévu de les empêcher de cumuler un mandat de parlementaire avec un exécutif : maire, président de communauté de communes, président de conseil général ou régional.

Bourquin serait bien incapable d’expliquer comment l’application de cette mesure pourrait défaire le lien élu local/parlementaire et favoriser l’élection d’énarques.

Lors d’une seconde offensive, fin septembre, Bourquin a tiré à boulets rouges sur Martine Aubry. Il accuse l’ancienne patronne du PS d’avoir déclenché «un antiparlementarisme ambiant phénoménal » et aussi, « Par vengeance de vouloir déglinguer la gauche ». Rien que ça ! Il est vrai que Martine Aubry est sa bête noire.

Le procureur de la république du tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence qui a dit de Bourquin qu’il était un camelot de foire avait très bien cerné le personnage.

Les élus qui cumulent plusieurs mandats, surtout les plus puissants, les néo-féodaux qui, comme Bourquin, sont à la tête d’un système construit sur le clientélisme, ne veulent rien lâcher. C’était prévisible. Particulièrement de la part de Bourquin qui, depuis longtemps, justifie le cumul des mandats. S’il pouvait, il serait maire de Perpignan, président du conseil général, président de la région et parlementaire. Et il nous expliquerait qu’avec tous ses leviers en main il est plus efficace. Car c’est toujours au nom de l’efficacité qu’il a justifié le cumul.

L’élu qui se consacre totalement à son mandat de sénateur et l’élu qui n’a pas d’autre mandat que celui de président de région est bien plus efficace que ne l’est le cumulard Bourquin. Et pour ne pas être trop désagréable avec le génie de Millas, nous éviterons d’évoquer son efficacité personnelle. De même que sa moralité.

A droite la situation est plus simple car il n’y a pas l’équivalent d’une Martine Aubry et d’un Montebourg. Le non cumul n’est pas à l’ordre du jour.

Mais alors que la quasi-totalité de la classe politique veut continuer de cumuler, les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir une loi qui limite le cumul. Moins de 50% il y a dix ans, 90% à présent selon un récent sondage. La démocratie est la seule bonne réponse à la crise politique, l’unique solution pour combler le profond fossé qui sépare les Français de leurs élus.

Ce débat reviendra avec force au début du mois de novembre, quand Lionel Jospin  rendra le rapport de la commission de moralisation de la vie publique.

Hermeline se rebiffe

Les tensions entre, d’une part, Christian Bourquin et son cabinet régional et, d’autre part, Hermeline Malherbe et ses plus proches collaborateurs sont de plus en plus vives. A tel point que Christian Bourquin n’a pas hésité à humilier la présidente du conseil général lors de la Fête de la rose à Canohès. Il a appelé les députés et des élus du PS à la rejoindre sur la scène, mais pas Hermeline Malherbe. Une humiliation publique que la dame a encaissé stoïquement.

Dans cette guéguerre Ségolène Neuville, qui est du côté de Bourquin, n’hésite pas à se répandre en terme peu élogieux sur Hermeline Malherbe.

Les empoignades entre collaborateurs de Bourquin et de Malherbe sont sévères. Les coups bas et les mesquineries pleuvent.

A-t-on sous estimé Hermeline Malherbe ?  En jouant le rôle de la potiche de Bourquin, Malherbe est passée pour une gourde.  Ce qu’elle serait loin, très loin, d’être. Cet avis étant partagé par plusieurs personnes qui connaissent bien la présidente du conseil général, il faut admettre qu’elle est surement plus intelligente qu’elle en a l’air, en particulier quand elle annone un discours creux.

Celle qui faisait la parfaite dévote avec son regard rempli d’admiration pour l’homme de Millas a t’elle bien caché son jeu ? Qui aurait imaginé que moins de deux ans (21 nov. 2010) après avoir été installée à la présidence du conseil général, dans le fauteuil du seigneur et maître, elle serait en conflit avec son mentor et avec l’entourage de ce dernier ? Fabrice Thomas

Bourquin : l’affaire Synthèse jugée à Bordeaux le 18 septembre

Condamné à deux mois de prison avec sursis pour favoritisme dans le cadre de marchés publics qui avaient été attribués par le conseil général à Synthèse, l’agence de publicité de Pascal Provencel, Christian Bourquin avait fait appel. Il sera de nouveau jugé, à Bordeaux, le 18 septembre à 14 heures.

Le président de la région espère t-il qu’un nouveau procès adoucira sa condamnation ? Comme à Aix-en-Provence, en 2010,  dans l’affaire de complicité de faux et de minoration des comptes de campagne. D’abord condamné à une peine de prison avec sursis, Christian Bourquin s’en était sorti avec une amende de 5 000 euros.

Christian Bourquin est il à l’abri d’une condamnation plus sévère ? Le jugement rendu à Bordeaux avait été considéré comme modéré alors que Christian Bourquin courrait le risque d’une peine d’inéligibilité.

Comme le montrait la lecture du jugement, pour le tribunal, le favoritisme ne faisait pas l’ombre d’un doute.

« Pascal Provencel a eu le 4 mars 1999 un entretien avec le fonctionnaire chargé des marchés, puis avec M. Lanotte directeur juridique, fondant un cahier des charges sur mesure pour M. Provencel . »

« La procédure a été à l’inverse de ce qui se pratique habituellement, c’est-à-dire qu’au lieu d’interroger le service utilisateur du marché pour connaître ses besoins, il a été interrogé le futur bénéficiaire de celui-ci, afin qu’il définisse les besoins du service. »

« L’analyse des offres retenus à l’ouverture des plis… à ensuite été modifiée par M. Lanotte, dans un sens discriminant pour l’agence Amazone et valorisant pour Synthèse. »

« l’avantage est établi par la rupture de l’égalité nécessaire à tous les marchés publics, et par le fait que le chiffre d’affaires de Synthèse a progressé de 243%, cette société devenant ensuite à 90% le partenaire du conseil général. »

S’agissant de la relation entre Christian Bourquin et Pascal Provencel, le jugement souligne leur amitié « de longue date » : « M. Bourquin est le parrain de la fille de M. Provencel et le fils de Christian Bourquin a effectué un stage rémunéré au sein de Synthèse. »

Rose mafia : un témoignage exceptionnel

 Rose Mafia, livre écrit par Gérard Dalongeville, ancien maire socialiste d’Hénin-Beaumont, est un document exceptionnel. Les affaires de corruption sont nombreuses, mais les aveux d’élus qui s’y sont livrés sont rarissimes. C’est la première fois qu’un élu raconte dans le détail, le fonctionnement du système de corruption dont il a été un témoin de premier plan. Gérard Dalongeville est mis en examen pour détournements de fonds publics.

Le Pas-de-Calais est un bastion historique où le PS est presque hégémonique. Hénin-Beaumont, ville de 27 000 habitants se situe au cœur de l’ancien bassin minier : à 30 km de Lille, à 20 km d’Arras, à 15 km de Lièvin, la ville du seigneur du bassin minier (160 000 habitants), Jean-Pierre Kucheida, député-maire. Liévin un nom mythique au PS. C’est la première section de France avec 1 200 cartes pour 35 000 habitants.

Le 7 avril 2009, le maire d’Hénin-Beaumont est réveillé par des policiers de la PJ. Après une garde à vue, il sera placé en détention provisoire et il ne ressortira de prison que le 19 novembre, 7 mois plus tard. Il ne reconnait aucun des faits qui lui sont reprochés. Ce qui lui vaut les félicitations de Percheron (sénateur et président du conseil régional du Pas-de-Calais), « Bravo Gérard, tu as été extraordinaire,  tu as tenu bon pendant un an. »

Ses amis rassurent Gérard Dalongeville, « Pour ton procès, on a tout prévu, tout est organisé. Le juge Pichoff a présidé certains de nos procès à Béthune ». Et on lui explique que le juge recevra 60 000 euros. Le procès qui s’annonce parait réglé d’avance. Sûr de son sort, Dalongeville viole son contrôle judiciaire en rencontrant et en échangeant des coups de téléphone avec ses co-accusés et cela dans le département du Pas-de-Calais alors qu’il est assigné à résidence dans les Vosges. Mais tout ce petit monde est placé sous écoute téléphonique. Le pot aux roses est dévoilé. Et pour Gérard Dalongeville cela signifie le retour en détention avec, devant lui, un long séjour en prison. C’est ce qui le conduit, au bout de deux jours et à l’approche de Noël à écrire au juge en commençant à lui livrer les mécanismes du système de corruption et en lui faisant part de sa décision de dire tout ce qu’il sait sur les marchés publics truqués, sur le financement du PS, sur l’enrichissement personnel des féodaux du PS. Cinq semaines plus tard, il sort de prison. Il laisse sa place au juge Pichoff.

De la matière de ses aveux, l’ancien maire-socialiste a fait un livre dans lequel il raconte dans le détail, en citant tous les noms des acteurs, comment fonctionne ce « système pourri jusqu’à la moelle ». Comme Claude Chopin, grand argentier du parti mis à l’honneur par François Hollande pour ses cinquante ans de fidélité au PS… « Et cinquante ans de magouille », écrit l’auteur qui met à plat le vaste système de trucage des marchés publics. On y découvre aussi le rôle des sociétés d’économie mixte. Des entreprises contrôlées par des élus agissant le plus souvent dans le secteur de l’immobilier. Il est tout le temps question d’enveloppes qui contiennent de fortes sommes en espèce.

Affairisme et clientélisme sont les deux piliers de ce système qui n’a plus rien de démocratique. L’emploi du mot « mafia » est d’ailleurs pleinement justifié. C’est du banditisme.

Le clientélisme est omniprésent. La Soginorpa (société d’économie mixte) présidée par JPK, Jean-Pierre Kucheida : « attribue à qui elle veut des logements, des maisons individuelles très prisées dans le bassin minier. Le clientélisme c’est le maillon qui permet de compléter le système Kucheida : l’attribution d’avantages divers est essentielle, elle permet de tenir les électeurs, la famille, les enfants… et, compte tenu du parc immobilier de la Soginorpa, plus de 60 000 logements, cela permet de s’attacher les faveurs de bon nombre de familles… »… « C’est un véritable contrôle du corps électoral qui est mis en place, un encadrement qui constitue également une forme d’infantilisation. »… « La démocratie locale à dès lors été remplacée par un échange d’aides et de prébendes contre un soutien électoral, tandis que les protagonistes  du système, se tenant les uns les autres par des faveurs ou des secrets dont la révélation ferait mauvais effet, restent dans un entre-soi particulièrement malsain. »

La manne de l’emploi joue un grand rôle dans le fonctionnement du système qui permet de placer un territoire sous contrôle. On fournit bien sûr de bons postes aux proches, aux conjoints, aux enfants… Cela permet de tenir beaucoup de monde et d’obtenir la soumission au système. Et dans ce bassin minier où le taux de chômage frôle les 20%, le travail c’est la vie. Sortir du système, c’est tout perdre. Alors chacun fait ce que l’on attend de lui. Tout cela est finement raconté par un homme qui a, pendant 20 ans, été aux premières loges. Précisons que tout se petit monde est membre de la FM et de la même obédience, le Grand Orient de France.

Tout baignait dans l’huile jusqu’à ce qu’en 2007 la chambre régionale des comptes qui avait placé la mairie d’Hénin-Beaumont sous surveillance en raison de sa mauvaise situation financière, s’intéresse à des factures d’avion taxi pour la très modique somme de 101 512 euros. Voyages vers Cannes, la Corse, Carcassonne, Biarritz, Montpellier et le Luxemboug. Le Luxembourg où Gérard Dalongeville est convaincu que Chopin blanchissait l’argent du « système PS du Pas-de-Calais ».

Gérard Dalongeville a rencontré Fabrice Paszkowski, le chef d’entreprise du Pas-de-Calais qui est soupçonné d’avoir organisé les voyages de péripatéticiennes venues fournir des moments de détente à  Dominique Strauss-Khan, alors directeur général du FMI à New-York. Paszkowski est un important fournisseur de matériel médical, comme le fils Méllick, ancien ministre, un des féodaux du Pas-de-Calais. Ils « mettent à profit leur relations avec des élus socialistes pour placer leur matériel médical. »… « En fait, le système Mellick père et fis est organisé dans le domaine du matériel médical, tout comme le système Kucheida. »… « A eux deux, Mellick et Paszkowski obtiennent tous les marchés (hôpitaux, maisons de retraite…  où des élus socialistes siègent ou président le conseil d’administration.) »

Rose Mafia 2, l’enquête, est un livre écrit par un journaliste, Martin Leprince. Etait-il besoin d’apporter la preuve que ce que dit Gérard Dalongeville est vrai ? C’est l’exercice auquel s’est livré le journaliste. Son enquête confirme le vaste système de corruption mis en place par des grands élus du PS notamment autour de l’attribution des marchés publics. Tout comme Dalongeville il s’arrête sur l’autisme de la direction du PS qui protège les dirigeants de la plus grosse fédération de France. La montée du FN est la conséquence la plus visible de ces affaires politico-financières. Marine Le Pen a, lors de l’élection présidentielle, obtenu 25% des voix du Pas-de-Calais.

Quelques têtes sont tombées, celles de Dalongeville bien sûr, celle de Kucheida tombera, mais l’ancien maire d’Hénin-Beaumont est persuadé que beaucoup d’élus et de chefs d’entreprises ont intérêt à ce que ce système perdure. Un pessimisme justifié. Mis en place depuis des décennies, ce système très structuré aux nombreuses ramifications survivra sans problème à cette affaire. Kucheida est poursuivi pour avoir fait un usage personnel des cartes bleues de sociétés d’économie mixtes qu’il présidait. Ce pauvre homme à un faible pour les grandes tables de la gastronomie française où l’on dépense en un repas ce que d’autres ont pour manger pendant un mois.

Gérard Dalongeville se livre à une réflexion sur les origines du mal. C’est sans surprise que l’on lit : « L’absence de renouvellement du personnel politique est particulièrement nuisible. La démocratie peut-elle fonctionner sainement quand le trio qui contrôle le PS dans le département, Kucheida, Percheron et Mellick, est au pouvoir depuis le début des années 1980. »… « Il est vraisemblable que la limitation des mandats dans le temps permettrait de corriger ces abus de pouvoir et ces dysfonctionnements. »

La limitation des mandats, en nombre et dans la durée, est la première et la plus efficace mesure qui doit être prise pour empêcher la constitution de fiefs féodaux. Mais elle ne suffira pas. Il faut aller plus loin. Notamment en matière de contrôle et de transparence de l’argent public afin d’enrayer une corruption dont on sait qu’elle ne s’épanouit pas seulement dans les fiefs du PS, même si là, elle y atteint des sommets. La corruption concerne aussi des élus locaux de droite, mais sans systèmes aussi organisés et aussi mafieux. Il faut aussi, c’est primordial, une presse régionale indépendante jouant son rôle de contre pouvoir. Il faudrait pour cela que les collectivités territoriales ne puissent plus être les importants bailleurs de fonds des journaux régionaux à travers des achats d’espace publicitaires massifs qui servent surtout à acheter un traitement rédactionnel favorable. En clair, il faut plus de démocratie.

Un sacré livre. Jamais un système clientéliste, affairiste et despotique comme celui mis en place dans le Pas-de-Calais et ailleurs n’avait été aussi précisément décrit. Jamais. Et pourtant Gérard Dalongeville précise que ce qu’il raconte, n’est que ce qu’il pouvait voir de la mairie d’Hénin-Beaumont et que ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Fabrice Thomas

Rose Mafia, Gérard Dalongeville. Editions Jacob-Duvernet. 20 euros.

PS : Ce livre dérange tellement le PS qu’il a été ignoré par Le Monde, le quotidien du soir détenu par trois milliardaires roses, Pigasse, Niel et Bergé.

Site classé des Bouillouses : une gestion calamiteuse !

Vous n’avez pas pu échapper aux discours et articles d’autosatisfaction du conseil général sur sa gestion du site classé des Bouillouses. Petit rappel pour ceux à qui ce serait rentré dans une oreille et sorti par l’autre. Depuis 2000, en juillet et août, la route (10 km) qui va du Pla de Barrès au barrage des Bouillouses est fermée à la circulation à partir de 7 h du matin. Après, on accède au site en empruntant la navette (un bus). Mesures, nous dit-on, prises pour faire face à la sur-fréquentation du site et aux importantes dégradations du milieu naturel qu’elle entrainait.

Petit extrait du texte de présentation signé Hermeline Malherbe que l’on trouve dans la brochure massivement diffusé dans les offices de tourisme et les sites touristiques des P-O : « Le conseil général des Pyrénées-Orientales vous invite à découvrir ce site extraordinaire des lacs des Bouillouses. Nous nous efforçons de préserver les diverses richesses de notre patrimoine catalan et ceci dans le cadre du plan de régulation de la fréquentation touristiques des sites classés. Ce projet innovant de protection de l’environnement, initié par Christian Bourquin et aujourd’hui reconnu par l’ensemble des usagers, est reconnu nationalement. »

Ca c’est le discours.

Qu’en est-il dans la réalité ?

Dans la première navette à qui part à 7 h du Pla de Barrès, il n’y a que quelques personnes, des randonneurs qui savent qu’il faut démarrer tôt, surtout en été. Même chose dans celle qui part 15 minutes plus tard. La foule arrive à partir de 10 h. Il y a tant de monde que plusieurs bus partent en même temps. Ce sont des centaines et des centaines de personnes qui vont, en quelques heures, débarquer aux Bouillouses. La fréquentation quotidienne de la navette (5 euros l’A-R) tourne autour de 1 000 personnes et va jusqu’à 1 500. Tout ces touristes déboulent en même temps sur les sentiers de randonnée. On assiste à un effet troupeau. Les gens marchent en dehors des chemins et piétinent la flore. Il y a manifestement sur-fréquentation. Et une sur-fréquentation recherchée.

Tout ce monde, en grande majorité des touristes, est en effet attiré par l’importante campagne de publicité estivale du conseil général : prospectus, affiches, annonces publicitaires dans la presse.

Où est la « régulation » ?

Où est la « gestion durable » ?

Sans compter toutes les voitures qui montent avant la fermeture de la route. Résultat, là-haut, il n’y en a jamais moins d’une centaine.

Depuis dix ans, Christian Bourquin emploie toujours la même formule ronflante pour définir l’opération mise en place aux Bouillouses,  «c’est de l’écologie républicaine ». L’association de la protection de l’environnement et de l’ouverture au plus grand nombre. 

C’est en fait du tourisme de masse qui se pare de discours environnementaux.

La protection de ce site exceptionnel et sensible n’est pas forcément incompatible avec une fréquentation importante (mais moins qu’elle ne l’est).

Ne faudrait-il pas sensibiliser et associer les visiteurs à la protection du site ?

Par exemple au moyen d’un enregistrement sonore diffusé pendant le voyage en bus.

En installant des panneaux qui donnent des informations sur la faune, sur la flore, le paysage. Cela inciterait les visiteurs à avoir une conduite respectueuse de l’environnement et donnerait de l’intérêt à leur promenade. En aménageant un ou plusieurs sentiers de découverte.

Il faudrait aussi que l’information du conseil général prépare les touristes à ce séjour à 2 000 mètres d’altitude. On croise des personnes qui marchent en plein soleil, parfois avec des bébés et des enfants en bas-âge qui souffrent manifestement de la grande chaleur, sans un chapeau sur la tête, qui marchent en direction de l’orage, qui n’ont pas d’eau ou une bouteille pour plusieurs personnes, qui n’ont pas de vêtements chaud alors qu’à cette altitude la température peut rapidement chuter de 10 ou 20 degrés… Une jeune femme qui a fait la saison dans le bureau d’information du conseil général nous a dit qu’elle voyait chaque jour des dizaines de personnes imprudentes qui n’avaient pas le minimum d’équipement.

Le pire, si on peut dire, c’est que dans un site autant fréquenté, il n’y ait pas de gardes.

Si il y en avait eu, ils auraient peut être vu la fumée du barbecue du couple de campeurs de Lyon et ils seraient intervenus avant l’incendie qui a mobilisé une centaine de pompiers, une douzaine de canadairs et qui a détruit 80 hectares.

L’Indépendant : la méthode Devic. Premier épisode

Lundi 27 août, L’Indépendant faisait sa une en titrant, « Perpignan : le piéton à la peine ». On lisait en dessous, « Trottoirs trop étroits, passages protégés dégradés, feux tricolores décalés… A Perpignan, pas facile, à pied de déjouer tous les pièges ».

En page 3 l’article titre : « Marcher dans les rues de la ville : le parcours du combattant »

Le sujet nous intéressait d’autant plus que nous nous déplaçons beaucoup à pied dans Perpignan, y compris pour aller à l’autre bout de la ville.

Les premières lignes de l’article ont ce ton accusateur qui est la marque de fabrique de la journaliste de L’Indépendant : « En fauteuil roulant ou avec une poussette, se déplacer dans le centre de Perpignan relève du défi. Enquêtes et témoignages en attestent ». Un astérisque renvoie à une note à la fin de l’article : « En février 2011, un classement de l’APF positionnait Perpignan en 96 ième place d’un classement de 96 villes françaises en terme d’accessibilité pour les personnes handicapées ».

Premier flagrant délit de mauvaise foi. Le baromètre annuel de l’accessibilité est établi sur la base de trois notes portant sur : « Un cade de vie adapté », « Des équipements municipaux accessibles » et « une politique locale volontariste ». Dans ce dernier domaine, Perpignan s’était vu infligé une note de zéro. En effet, l’Association des Paralysés de France n’avait pas reçu la réponse de la mairie à son questionnaire. Ce zéro, le seul donné à une ville, a eu pour conséquence de plomber la note de Perpignan et d’en faire la lanterne rouge. Cela avait fait du bruit. Difficile de l’oublier.

« L’auteur poursuit : « Un parcours du combattant semé d’embûches qui peuvent s’avérer parfois dangereuses. Ceux qui traversent le boulevard des Pyrénées entre le tribunal et L’Indépendant le constatent souvent. Les feux tricolores étant décalés selon le sens de la circulation, le piéton qui voit les véhicules arrivant du Boulevard Mercader s’arrêter au rouge est tenté de traverser. Erreur fatale ! Les voitures qui déboulent à toute allure de la place de Catalogne ont toujours le feu vert. »

Mauvaise foi encore. Pourquoi ne pas préciser qu’il y a sur ce passage piéton, comme à de nombreux carrefours de la ville, une signalisation destinée au piéton. Ce dernier sait que tant que la silhouette est rouge, il ne peut pas traverser la rue. Certes,  l’arrêt des voitures peut être trompeur, mais à Perpignan comme ailleurs, on rencontre fréquemment ce type de carrefours. Très vulnérable, le piéton sait aussi qu’il doit être vigilant. Principalement à cause des conducteurs qui « oublient » qu’ils doivent lui céder le passage.

« Dans le même secteur, une autre difficulté les attend. Le pont qui enjambe la Basse. Ceux qui cheminent le long du boulevard doivent alors emprunter un trottoir si étroit qu’il est impossible de se croiser. »

Cette affirmation est clairement démentie par la grande photo de la une de l’Indépendant. Deux personnes pourraient marcher de front, mais deux piétons ne pourraient pas se croiser ? Nous attendons impatiemment la lumineuse explication d’Estelle Devic.

Précisons que le trottoir fait plus de 1 m. de large. Empruntant,  fréquemment (comme peut-être Estelle Devic) ce chemin situé devant L’Indépendant nous mesurons mieux encore la mauvaise foi de la grande pourfendeuse du quotidien local.

« Reste un autre point noir qui pourrait être facilement amélioré : les passages cloutés. A proximité de l’hyper centre, nombreux sont ceux qui s’effacent et deviennent invisibles. »

Bien qu’observateur attentif de l’espace public, nous n’avions pas cette impression. Il fallait donc vérifier. Nous avons, durant plusieurs jours, été particulièrement attentifs à l’état des passages piéton du centre ville.

Résultat de nos observations. Plus de 90 % des passages piétons de l’hyper centre sont en bon état et le plus souvent en très bon état. En de rares endroits, l’usure de la peinture et l’effacement sont nettes.

« D’une manière générale, même si de beaux efforts ont été faits dans différents quartiers, l’état des trottoirs laisse à désirer ».

Totalement d’accord. De nombreux trottoirs ont été refaits, mais il reste beaucoup à faire. En particulier là où les trottoirs sont défoncés, jonchés d’ornières… Ce que l’on rencontre dans tous les quartiers de la ville.

Etre piéton à Perpignan est bien loin des pénibles épreuves d’un parcours du combattant et ça ne relève pas non plus du « défi ».  C’est tout au contraire plutôt agréable. A l’exception des rares jours de pluie où les descentes d’eau des immeubles arrosent les trottoirs et trempent les pieds. Mais qui n’apprécie pas d’emprunter les trottoirs des rues, des avenues et les places qui ont été refaites au cours des deux dernières décennies ? Avec leurs larges trottoirs, elles font une place importante aux piétons.

A partir de cas particuliers qui sont tronqués, erronés et amplifiés, Estelle Devic peint une situation très négative. Un procédé qui relève de la propagande politique et pas du journalisme. Fabrice Thomas

Bourquin champion de France du chômage

Voilà un titre dont notre département se serait bien passé. Les Pyrénées-Orientales ont avec un taux de chômage de 14,2% décroché le pompon en devenant le premier département français devant l’Aisne et l’Hérault, 14,1% (statistiques du premier trimestre 2012).

La catastrophique situation sociale et économique des P-O ne fait jamais la une des médias locaux. Elle a même été complètement absente des dernières campagnes électorales. A droite comme à gauche. Ce qui montre l’intérêt que nos hommes politiques portent à des dossiers qui devraient être leur priorité et occuper une grande partie de leurs pensées et de leurs emplois du temps.

Alors que de nombreux conseils généraux ont, depuis longtemps, fait du développement économique un axe prioritaire de leur action en y consacrant des moyens très importants, ici Christian Bourquin, depuis son élection en 1998, clame que ce n’est pas une compétence du conseil général. Ce n’est effectivement pas une compétence obligatoire.

C’est en utilisant cet argument qu’il a, en 2000, purement et simplement liquidé le Comité de Développement Economique. Et cela, en réalité,  pour une raison purement politicienne. Ce comité était présidé par Jean Codognès  un élu de son camp, alors député PS, à qui il voulait couper les ailes.

Il faudrait dresser la longue liste des dossiers économiques sur lesquels Christian Bourquin a refusé d’intervenir. Au début des années 2000, Oeneo (ex bouchons Sabaté) avait le choix entre deux sites pour construire son unité ultra moderne de fabrication du bouchon technologique Diam. Christian Bourquin a refusé de se mettre autour de la table alors que la contribution financière que le conseil général aurait pu apporter ne représentait pas la moitié de son budget de communication. Des élus de l’opposition et de la majorité sont montés au créneau. Il leur semblait indispensable que cette usine soit installée dans les P-O afin d’y maintenir et d’y renforcer l’activité industrielle de bouchage. L’usine a été construite en Espagne.

Des nécrologies économiques comme celle-là, nous pourrions en rédiger des dizaines.

Peut-on concevoir qu’un boulanger ne veuille pas mette les mains dans la farine ? Peut-on concevoir qu’un médecin n’ausculte pas ses patients ? Mais on peut avoir des hommes politiques qui ne portent strictement aucun intérêt aux questions économiques et sociales. Tel est Christian Bourquin. Seul le pouvoir l’intéresse. Il est à présent totalement obsédé par la conquête de la mairie de Perpignan.

Il serait intéressant de pouvoir faire appel à un organisme public ou privé afin qu’il réalise un audit de l’action économique menée à l’époque où le conseil général avait une majorité de droite et depuis que Bourquin et les siens sont aux commandes.

Numéro après numéro, L’Accent Catalan (magazine du conseil général) nous montre que tel des coucous les Bourquinistes font toujours référence à ce qui a été fait par leurs prédécesseurs. Bien sûr en s’attribuant les réalisations. En matière économique, comme dans d’autres domaines. Bourquin se vante par exemple d’avoir créé le centre départemental de restauration des œuvres d’art.

Bourquin n’a attaché son nom à aucune réalisation, à aucune politique ambitieuse dans quelque domaine que ce soit. Aucun de ses grands projets n’a vu le jour. A l’image du Mémorial  de Rivesaltes qui a engouffré des millions d’euros. Quinze ans d’effets d’annonce. C’est toujours pour l’année prochaine. Il y a trois ans, il a déposé le permis de construire à la mairie de Rivesaltes. En 2011 il a, en grande pompe, transféré le projet à la région. Mais au conseil régional, personne ne travaille dessus.

L’évaluation des actions publiques est un des grands progrès que devrait faire la démocratie.

Comment le citoyen, l’électeur peut-il s’y retrouver entre les discours des uns et des autres. En plus de produire une information indépendante et exigeante, les évaluations et les audits permettraient de regarder à la loupe comment l’argent public est dépensé. Nul doute que la transparence inciterait à des utilisations plus rigoureuses.

Il est également indispensable de regarder ce qui se fait ailleurs pour mieux se convaincre que le sous-développement, l’arriération, en matière économique comme en matière démocratique ne sont pas des fatalités.

Les départements où les conseils généraux ont le plus investi dans le développement économique  sont ceux où le taux de chômage est le plus bas, citons la Vendée, département à majorité de droite, 8% et l’Isère qui a une majorité de gauche, 8,2%.

Fernand Siré continue son combat pour la probité

Seuls 24 des 577 députés ont voté pour l’amendement de Charles de Courson qui proposait de soumettre à la fiscalité la part de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) non utilisées par les parlementaires. Parmi eux, un député des P-O, Fernand Siré.

La presse nationale a largement traité ce sujet. S’ils font facilement leurs gros titres sur la corruption, sur les privilèges, les médias accordent habituellement assez peu de place aux propositions pour lutter contre ces dérives et pour améliorer la transparence et la confiance.

Souhaitons que la presse continue de s’intéresser à cette enveloppe mensuelle de 6 412 euros que perçoivent nos parlementaires sans avoir à justifier de son utilisation auprès de l’Assemblée Nationale, du Sénat ou du fisc et dont la partie non dépensée va directement dans la poche de nos députés. Les députés se sont massivement opposés à cette modification de la loi en pensant, sans doute, que dans huit jours on n’en parlerait plus.

En demandant la fiscalisation de la partie non utilisée de l’IRFM, la proposition de Charles de Courson souligne qu’elle constitue un gain non fiscalisé. Une bonne partie de nos parlementaires gruge ainsi le fisc. Les représentants de la nation donnent le bon exemple.

Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée Nationale a déclaré au Monde, « Nous ne pouvions pas la voter car il est injuste de fiscaliser l’IRFM non utilisée. Cela reviendrait à légaliser une anomalie. » Pourquoi le groupe PS n’a-t-il pas proposé un meilleur texte ?

La commission Jospin pourra difficilement faire l’impasse sur la question de l’IRFM.

Nombreux sont les observateurs de la vie politique française à dire que nous avons atteint un niveau de défiance qui met en péril la cohésion de notre pays. Déjà bien fragilisé, le pacte républicain ne tient plus que par quelques fils.

Face à cette situation il n’y a que deux choix. Laisser la situation se dégrader. C’est ce que feront ceux pour qui aucun péril ne justifie jamais la perte de leurs privilèges. Ou remettre la démocratie au cœur de notre société, d’abord dans un combat pour qu’elle s’impose enfin à ceux à qui les citoyens délèguent leur souveraineté.

Louis Aliot perd sa place de numéro 2 du FN

Dans un communiqué de presse diffusé le 12 juillet, le Front National annonce la nouvelle composition de son bureau exécutif. Florian Philippot y fait son entrée en devenant vice-président chargé de la stratégie et de la communication. Et Louis Aliot qui était depuis le dernier congrès, en 2011, vice-président chargé du projet, devient vice-président chargé de la formation et des manifestations.

La stratégie et la communication sont deux secteurs d’activité qui ont bien plus de poids et de prestige que la formation et les manifestations.

Qu’un parti qui rejette l’élite avec tant de virulence place un énarque à de si hautes responsabilités n’est qu’une incohérence de plus. Avec le FN on est habitué.

Enarque et Gaulliste. Dans le livre de Marine le Pen, Pour que vive la France, la tête pensante du FN qui est l’auteur de ce bouquin, expose la nouvelle doctrine du FN en faisant de nombreuses fois et tout au long du livre, référence à de Gaulle. Louis Aliot, qui comme tous les militants d’extrême-droite a été formé dans la haine du général de Gaulle a du s’étrangler en le lisant. Et c’est ce gaulliste qui lui prend sa place de numéro 2. Ce doit être dur à digérer.

Il en va ainsi dans les directions de tous les partis. Les luttes d’influence y  sont incessantes et sans pitié. Qui le sait mieux que Louis Aliot qui est surnommé Loulou la purge ? Et à ce niveau là de pouvoir, il y a peu de place pour les sentiments.

Les patrons de l’entreprise FN, les Le Pen père et fille, ont de plus bien compris que Philippot avait un profil qui crédibilisait davantage leur parti.

Durant la campagne des élections législatives, Florian Philippot et Louis Aliot étaient les portes paroles du FN. Celui qui a rejoint le parti d’extrême-droite au cours de l’année 2011 s’en est beaucoup mieux sorti. Il a le verbe plus alerte que le compagnon de Marine le Pen qui a une forte tendance à rabâcher des propos trop souvent entendus quand Philippot lui, argumente solidement.

Florian Philippot a manifestement gagné le duel politique et médiatique. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la droite. Avec Marine Le Pen et dans un contexte économique qui leur sera favorable, ils peuvent réussir à installer solidement leur vision dans le paysage politique. Ils considèrent que l’état nation est le seul cadre qui puisse résister à l’ultra-libéralisme et à sa domination qui, à l’UMP et au PS, sont considérés comme une fatalité.

Avec cette stratégie, le FN à un boulevard devant lui. Et la droite ne pourra le contrer qu’en revenant à ses valeurs historiques, en se droitisant, pas en s’extrême-droitisant.

Redonner de la crédibilité aux élus de la République

Ils sont nombreux, très nombreux les électeurs qui vont avant tout voter pour accomplir leur devoir civique en se souvenant que leurs aïeux se sont battus pour conquérir le droit de vote. Et malgré cela, l’abstention a, lors des dernières élections législatives, atteint un nouveau record dans ce type d’élection. 42,7 % des électeurs ne se sont pas déplacés pour mettre un bulletin dans l’urne. L’élection des députés est pourtant un scrutin de première importance.

Nous savons tous, électeurs et élus, que l’image de la politique et de ceux qui la font se dégrade à chaque élection un peu plus. Nous n’avons peut-être pas atteint le fond, mais il n’est pas loin.

Plusieurs fois par an, la presse publie des études d’opinion qui montrent que la défiance à encore progressé et que jamais le fossé n’a été aussi grand entre les citoyens et la classe politique.

Une nette majorité de Français pensent que les politiques sont corrompus. Il y a ces fameuses affaires qui du niveau local au niveau national défraient en permanence la chronique. Il y a ces récurrentes révélations sur le train de vie des élus. Spectacle si permanent qu’il ne fait même plus scandale. C’est la routine. La révélation de nouvelles affaires et de nouveaux abus ne sert qu’à entretenir l’opinion dans l’idée, aujourd’hui dominante, que la classe politique se préoccupe avant tout d’elle-même, de ses revenus et de ses avantages.

« Aujourd’hui, en France, la jouissance du pouvoir semble souvent plus importante que le responsabilité et l’exercice du pouvoir. Nous préférons encore les hochets et les postures du pouvoir à l’œuvre qu’il permet d’accomplir. ». L’auteur de ce terrible constat est un homme du sérail. Et de haut rang. Il a été maire, député, ministre… C’est Michel Delevoye dans son livre Reprenons nous ! Et dans la même veine, il écrit aussi, « J’en conclus, qu’au sein même du champ politique, l’enjeu du pouvoir est si puissant qu’il tend à phagocyter tous les autres. »

Alors que le corps des élus devrait être celui qui suscite le plus la confiance des Français, c’est, avec les journalistes, celui qui en recueille le moins.

Tout cela met à mal l’idée de démocratie et l’adhésion à ses valeurs qui devrait être un des éléments clefs de la cohésion sociale de notre pays.

Faute de suffisamment de valeurs partagées, notre pays se fragmente, s’émiette en groupes d’intérêts, en corporatismes, en communautés, en  visions égoïstes… Faute de liens suffisamment forts, la France a de plus en plus de mal à faire société.

Pour rétablir la confiance, il faut que les élus satisfassent au besoin d’exemplarité qu’exige une démocratie en bonne santé.

Il faudrait pour cela, limiter plus strictement le cumul des mandats électifs.

Il faudrait également et cela doit aller de pair, instaurer une totale transparence sur les indemnités et les frais des élus. Il faut par exemple savoir que lorsque les indemnités d’un élu dépassent le plafond autorisé par la loi, l’argent ne reste pas dans les caisses du Trésor Public. L’élu concerné fait attribuer la somme à un autre élu. A qui Christian Bourquin qui est président de la région, sénateur et président d’organismes qui lui versent des indemnités, fait il bénéficier de son dépassement ? Impossible de le savoir, c’est une information nominative et donc non communicable. L’application de l’écrêtement n’étant pas contrôlée, il n’est pas certain que tous les élus concernés s’y soumettent. Le plafond est fixé à 8 200 euros mais il peut être dépassé avec des indemnités qui n’entrent pas dans le calcul, comme celles versées par les communautés de commune. Il faut en finir avec ce genre de pratiques.

Face à quelques milliers d’élus cumulards qui ne veulent pas voir leurs privilèges remis en cause, il y a des millions et des millions de Français qui ne supportent plus que des hommes et des femmes qui ne respectent pas le code moral commun leur dictent la conduite à tenir.

C’est l’avenir de notre démocratie, c’est l’avenir de notre pays qui sont en jeu !

Olivier Ferrand, homme politique (1969-2012)

Nos relations avec Olivier Ferrand n’ont jamais été simples. Avec les hommes politiques c’est toujours compliqué si l’on considère que son rôle de journaliste n’est pas d’être porte micro ou porte stylo, ne se limite pas à recueillir leurs propos sans regarder ce qu’il y a derrière.

Nous n’avions pas été convaincu par le discours qu’Olivier Ferrand avait servi à la presse sous les platanes de Céret, une belle fin d’après-midi d’été de 2006. Il disait revenir dans les P-O parce qu’il en était tombé amoureux en 1995. Un territoire qu’il avait découvert en venant faire son stage de l’ENA auprès de Bernard Bonnet, alors préfet des Pyrénées-Orientales. Nous n’attendions pas d’Olivier Ferrand qu’il nous dise la vérité toute crue et que ce jour-là, il explique à la presse qu’il ne serait jamais revenu dans les P-O si Paris ne lui avait pas donné l’investiture du PS dans cette circonscription depuis des décennies acquise à la gauche. On aurait apprécié que le jeune haut fonctionnaire justifie sa candidature avec des arguments à la hauteur de sa très grande intelligence.

Interrogé par le magazine La Catalane, il répondait : « Vous savez, j’étais élu à Paris et je pouvais continuer ma carrière tranquillement. Je m’entends très bien avec Bertrand Delanoë, ma carrière élective, je l’avais. Mais j’ai choisi volontairement de revenir dans le sud. » Il revenait dans le sud, mais sans quitter Paris. Avait-t-il démissionné de son mandat de maire adjoint du troisième arrondissement qu’il négligeait à présent ? Non. Mais il promettait de venir s’installer ici avec femme et enfant.

A partir de juillet 2006 et pendant un an, Olivier Ferrand a, sourire aux lèvres, labouré la vallée du Tech du jeudi au dimanche soir. Les autres jours, il était à Paris au siège du P.S. où à son travail à l’inspection des finances à Bercy, qui lui laissait pas mal de temps libre. Le parachuté essaya d’amadouer le tout puissant leader du PS avec des déclarations flatteuses. « Christian Bourquin est le grand homme du département », déclara-t-il lors de sa première conférence de presse. Bourquin le désigna plus d’une fois comme un intrus qu’il fallait chasser et il se faisait fort de faire partir « le coucou avant Noël ». A un journaliste qui l’interrogeait sur le comportement hostile de Christian Bourquin, le Parisien répondait, « Que voulez-vous ? Ce n’est pas très agréable pour moi, mais Christian Bourquin est dans son rôle. C’est le chef des socialistes du département. Il a défendu avec l’énergie qu’on lui connaît le candidat de la fédération, son ami, son vice-président du conseil général, Pierre Aylagas. »

Avec Georges Frêche à Visa pour l’image : « Ici les parachutés on les tire en plein vol ». Au second plan, les deux complices d’Olivier Ferrand dans les P-O, Michel Cavallier et Jean Bigorre.

Ses supporters, comme Brigitte Chemarin, qui n’était pas encartée, mettaient l’accent sur sa compétence. « Sa candidature est une alternative à l’immobilisme, au clientélisme. Il a une connaissance des institutions, des circuits de décision que personne n’a ici. Il n’est pas d’ici, bon, Léon Blum n’était pas de Narbonne. C’est une chance pour notre département qu’il se présente chez nous. » René Ala, ambassadeur de France, maire d’Arles-sur-Tech, appuyait sa candidature : « C’est un excellent candidat, jeune, sympathique, dynamique, intelligent. Il se passionne pour l’arrière-pays. Il est prêt à s’investir à prendre nos dossiers, à les monter et à les défendre à Paris où il a beaucoup de relations et de réseaux. »

Olivier Ferrand a, dès le départ, mis en avant son cursus, ses relations comme pouvant être des atouts pour la circonscription. Il se proposait de multiplier les rencontres avec tous les acteurs afin d’élaborer des propositions pour la circonscription et cela dans tous les domaines. Un an plus tard, sur son site internet, toutes les rubriques de son projet législatif étaient, sauf une, la catalanité, totalement et désespérément vides. Qu’avait-il fait de cette « matière grise » qu’il avait tout au long de la campagne présentée comme étant sa « plus-value » ?

N’est-ce pas là que le jeune énarque a manqué son rendez-vous avec les électeurs ? Porteuse de projets, en particulier en matière économique, domaine dans lequel il soulignait en permanence, chiffres à l’appui, le sous développement des territoires de la quatrième circonscription, sa candidature aurait certainement rencontré un meilleur accueil. Lors de sa dernière apparition devant la presse, quelques jours avant le premier tour, il sortit de son chapeau le projet de réaliser au large de Port-Vendres, la première installation de production d’énergie marémotrice de la Méditerranée. Ce n’était qu’une idée dont la faisabilité n’avait pas été étudiée par des spécialistes. Il a, pendant un an, plusieurs jours par semaine, parcouru la circonscription dans tous les sens, uniquement pour serrer des mains. Les Catalans n’avaient pas besoin de lui pour faire ça. Il a aussi surestimé l’impact des visites de soutien de Michel Rocard, de Dominique Strauss-Khan, de Lionel Jospin… Les P-O n’avaient pas vu autant d’éléphants depuis le passage d’Hannibal !

A Céret, à la fête de la cerise avec Lionel Jospin et Jean Codognès.

« Vous m’avez sur le dos pour trente ans », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse. Mais son comportement et son manque d’investissement contredisaient ses belles paroles. Il a récolté ce qu’il a semé. Le 10 juin, au soir du premier tour, il était terriblement  déçu. Le candidat investi par le PS ne rassemblait que 15,25% des suffrages et il était devancé par Pierre Aylagas, 17,92%. Eliminé, Olivier Ferrand était très amer. Les jours suivants, le ton de ses déclarations n’était plus du tout le même. Il dénonçait le clan Bourquin et son système « dont on voit tous les méfaits d’abord en terme de moralité publique. » Il dénoncera « les méthodes de basse fosse » des socialistes locaux qui se sont opposés à sa candidature. Rappelant qu’il venait de Marseille, il déclarera : « Le système clientéliste a ici été porté à un niveau d’intensité, d’agressivité que je ne connaissais pas ailleurs. »

Si l’on en juge sur les capacités et le potentiel à porter et défendre les dossiers et projets de la circonscription à Paris, Olivier Ferrand était incontestablement, et de loin, le meilleur candidat. Le travail et les relations d’Henri Sicre avaient été décisifs pour obtenir les crédits et les collections pour ce musée d’art moderne sans lequel Céret n’aurait pas son rayonnement.

Grosse pointure, Olivier Ferrand avait fait HEC et l’ENA. Il avait étudié le monde de l’entreprise et il évoluait dans la haute administration. Il avait une carte de visite et un carnet d’adresses bien rempli. Evoluant depuis plusieurs années dans les allées du pouvoir et les plus hautes sphères de l’Etat, il connaissait les circuits et il aurait su se faire ouvrir les portes. S’il  s’était durant l’année précédant le scrutin complètement investi pour faire sortir des projets de développement, il aurait fait une démonstration de sa capacité, ce qui lui aurait permis de devancer Pierre Aylagas. Olivier Ferrand a été desservi pas son sentiment de supériorité et la conviction que pour gagner, il suffisait de passer de la pommade à tout le monde. Mais il aurait été élu député de la quatrième circonscription si Christian Bourquin qui éprouve le besoin maladif de contrôler son monde en installant des affidés aux postes de responsabilité ne lui avait pas fait barrage en soutenant la candidature d’un dissident, celle de son ami Pierre Aylagas.

Délaissant les P-O, Olivier Ferrand laissera courir les rumeurs sur une éventuelle candidature aux élections municipales. La presse locale en profitera pour lancer toutes sortes d’infos non vérifiées. Un jour, on l’annonçait sur la liste d’Amiel-Donat, un autre sur celle d’Alduy. Il sera finalement candidat aux côtés de celui qui avait été son suppléant, René Olive, à Thuir. Il se retrouvera troisième maire adjoint chargé de l’urbanisme et de l’économie et vice-président de la Communauté de communes des Aspres présidée par René Olive.

Elu fantôme, Olivier Ferrand n’a siégé que trois fois au conseil municipal de Thuir. Il a été présent à la première réunion du conseil, le 27 mars 2008, puis à la suivante le 24 avril. Le 25 juin et le 29 juillet, il n’était pas là. Il fait son retour le 8 octobre et on ne l’a jamais revu. Lors de la réunion du 20 octobre 2010, René Olive informa le conseil municipal, qu’à la demande de l’intéressé, on retirait ses indemnités de maire-adjoint à Olivier Ferrand. Elles s’élevaient à 513 euros et à 1 200 euros par mois à la communauté de communes. Une élue de l’opposition, Marie-Hélène Razes, demanda au maire si l’élu, tout le temps absent, ne pourrait pas être remplacé. René Olive lui répondit que le retrait des indemnités n’avait rien à voir avec une démission et qu’Olivier Ferrand conserverait son poste d’adjoint. Le maire a ajouté qu’il s’entretenait régulièrement avec Olivier Ferrand. René Olive et d’autres sources nous ont précisé qu’Olivier Ferrand avait, grâce à ses relations, rendu des services à la commune.

On ne peut que profondément regretter cette rencontre manquée entre notre département et Olivier Ferrand.

Si sa trajectoire ne s’était pas brutalement interrompue le 30 juin 2012, Olivier Ferrand aurait sans doute poursuivi sa carrière en devenant ministre et il aurait pu penser à la plus haute fonction. C’était un homme d’une intelligence et d’un talent exceptionnels.

République Bourquinière

« L’hôtel du département serait-il devenu le nouveau siège de la fédé du PS des PO ? », demandait un confrère étonné de voir qu’au soir du second tour des législatives, le parti de Bourquin avait fêté la victoire de ses trois candidats dans les locaux du conseil général, quai Sadi Carnot.

Il n’y avait aucune raison pour que le conseil général soit ouvert ce dimanche soir, comme il l’avait déjà été lors de la présidentielle. La collectivité départementale est en dehors de l’organisation du scrutin. A la différence d’une mairie qui, elle, centralise les résultats de la commune. Mairies où, traditionnellement, à toutes les élections, se retrouvent les électeurs et militants de tous courants de pensée pour la proclamation des résultats.

Le conseil général des P-O a été le seul du Languedoc-Roussillon à ouvrir ses portes.

La presse ne s’est pas étonnée de cette occupation. Fermer les yeux sur les écarts de Bourquin et de sa clique est chez elle devenu une sorte de seconde nature.

Du côté des conseillers généraux, nous n’avons pas connaissance d’une seule réaction.

C’est toujours la même histoire. Bourquin fait ce qu’il veut parce que personne ne bouge.

La scandaleuse occupation, qui dure toujours, du bureau du président du conseil général par Christian Bourquin n’a pas fait une ligne dans l’Indep, ni 10 secondes à France Bleu Roussillon où sur France3. Certains agissent ainsi pour avoir des pages de publicité, d’autres pour leur tranquillité. Car déplaire à Bourquin expose à des représailles. Il est donc plus confortable de ne pas voir et de ne pas entendre.

Certes Bourquin ne rigole pas. Il a, en 2011, demandé la tête d’Isabelle Goupil de l’Indépendant et en 2012 celle d’Elisabeth Badinier, rédactrice en chef de France Bleu Roussillon. Sans que cela ne provoque de réaction de la profession. Plus Bourquin menace plus on se couche et moins les citoyens savent ce qui se passe dans certaines sphères.

S’informant principalement avec des médias nationaux, les habitants des P-O sont à même de mesurer le manque de curiosité d’une presse locale sans odeur et sans saveur, mais pas sans parti pris. D’où le désintérêt massif et grandissant pour la presse d’ici.

« Dimanche soir, il y avait du monde, beaucoup de monde au Conseil Général des Pyrénées-Orientales pour fêter les trois belles victoires aux élections législatives de Jacques Cresta, Ségolène Neuville et Pierre Aylagas. », peut-on lire sur le site du conseil général. Mais ne perdons pas de vue que cette manifestation n’est que la partie visible du détournement du conseil général à des fins électoralistes.

Avant le deuxième tour des législatives

Lors du débat qui l’opposait au député sortant sur les ondes de France Bleu Roussillon, la candidate socialiste, Toussainte Calabrèse, a dit et répété qu’elle était hostile au projet de Fernand Siré visant à moraliser la vie politique. Pour elle, il faut « s’en tenir aux décisions de justice ». Alors que Fernand Siré considère que toute condamnation mettant en cause la probité d’un homme ou d’une femme doit le priver de la possibilité de se présenter à une élection.

Le projet de loi précise que le préfet se ferait communiquer par la justice le bulletin numéro 2 du casier judiciaire de tout candidat à une élection. Celui-ci devra être vierge comme c’est le cas pour accéder à de nombreux emplois publics et à la pratique de nombreuses professions juridiques, judiciaires et médicales.

Le projet de loi de Fernand Siré a été signé par 80 députés UMP, dont Daniel Mach.

Que les Bourquinistes ne s’engagent pas pour remettre de la confiance dans notre système politique, cela n’étonnera pas grand monde.

L’Idylle Aliot-Bourquin est-elle terminée ?

Aliot brandit les condamnations judiciaires de Christian Bourquin et ce dernier traite le numéro 2 du FN, de « gros branleur ». Situation inconcevable il y a encore quelques semaines de ça. Le combat contre l’adversaire commun, l’UMP, les avait rapprochés. Quelques petits télégraphistes faisaient même la liaison entre les deux hommes de Millas qui échangeaient de cordiales salutations.

Alors qu’il arrose en permanence la presse de communiqués, le FN des P-O était resté silencieux après la condamnation de Bourquin à une peine de prison par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Idem après la condamnation d’Elie Puigmal, lui aussi pour favoritisme dans un marché public.

De son côté, Bourquin avait toujours été bienveillant avec ce FN qui grâce à des triangulaires, lui a depuis 1998, permis de prendre plusieurs sièges de conseillers généraux à la droite.

On observe que Bourquin se laisse de plus en plus souvent aller à user d’un langage de garçon d’écurie.

Tract du FN appelant à voter contre Ségolène Neuville.

Aliot l’extrémiste « modéré »

Dans le portrait que L’Indép lui consacre, Louis Aliot se présente en « modéré ». Louis Aliot n’est jamais excessif. Sauf si on lit sa prose et sauf si on écoute ses déclarations.

Louis Aliot qui dénonce le système Bourquin et le système Alduy. Réaction vigoureuse de Jean-Paul Alduy dans laquelle on lit notamment : « : Le Parti Radical a des racines : celles de la République. Le Front National a des racines : celles du Pétainisme. »

Fidel Cresta a gagné un nouveau surnom, « le porte-clef de Christian Bourquin ». Il lui a été donné par Daniel Mach.

Aliot : pourquoi tant de générosité envers l’UMP des P-O ?

Lors de la conférence de presse qu’elle a tenue en vue du deuxième tour des législatives, Marine Le Pen a donné la liste des sortants à faire battre, François Pupponi , PS (Val d’Oise) ; Slimane Tir, Europe Ecologie Les Verts (Nord) ; Georges Tronc UMP, (Essonne) ; Manuel Aeschlimann, UMP (Hauts de Seine) ; Xavier Bertrand, UMP(Aisne) ;  Ségolène Neuville, PS (Pyrénées-Orientales) ; Jack Lang, PS (Vosges) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP). Huit candidats, quatre de gauche et quatre de droite.

Ségolène Neuville s’est fait apprécier de Louis Aliot, le soir du premier tour des élections cantonales de 2011. Le numéro 2 du FN, candidat sur le canton du Bas-Vernet était venu répondre aux questions de la rédaction de France Bleu Roussillon qui avait installé son studio dans le hall du conseil général. Il avait été accueilli par des cris de protestations, des propos hostiles et des insultes venant d’un petit groupe à la tête duquel se trouvait Ségolène Neuville et Elie Puigmal.

Ségolène Neuville ne s’est jamais illustrée en politique autrement que par des comportements sectaires. « C’est une psychorigide comme je n’en avais jamais rencontré et elle manque singulièrement d’humanité », témoigne un professionnel de la santé qui a travaillé avec elle. « Féministe obsessionnelle, elle ne s’intéresse qu’à ça et à la question LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et  transgenres) le reste la concerne peu », témoigne une personne qui l’a beaucoup côtoyée. Ce système Bourquin où le sectarisme tient lieu de pensée politique lui va comme un gant. Comment fait elle pour être ultra féministe alors qu’elle ne doit ses mandats électifs qu’à sa relation privilégiée avec Bourquin ?

Si la consigne de vote donnée par Marine Le Pen et relayée ici par Louis Aliot empêchait cette dame d’aller siéger à l’Assemblée Nationale, la nation n’y perdrait pas grand chose. Les P-O gagneraient beaucoup à avoir un député du niveau de compétence de Jean Castex. Un homme également apprécié pour son ouverture d’esprit et son humanisme.

Le FN se montre bien généreux avec les P-O. En retirant la candidature d’Irina Kortanek (23,59%) au premier tour, il donne à l’UMP Fernand Siré la possibilité de conserver son siège et de poursuivre son combat exemplaire pour la moralisation de la vie politique. Conseillère générale du Bas-Vernet, Toussainte Calabrèse, candidate du PS, est une brave militante de base que son parti évite de présenter à la presse. Sélectionnée pour vous par Christian Bourquin. Etre à la botte du chef est la meilleure des qualités et elle vaut plus que toutes les autres réunies.

Louis Aliot en Père Noël. C’est inattendu !

Il n’y a aucun département où le parti d’extrême-droite n’ait fait autant de cadeaux à l’UMP.

Que se passe t’il ?

Quand on fait des cadeaux, plus encore en politique où le geste gratuit est rare, on espère qu’en retour on vous en fasse.

Aliot a sans doute compris qu’il n’avait, dans les P-O, aucun avenir politique s’il n’arrivait pas à aller au-delà de l’électorat traditionnel du FN. Mais il peut difficilement séduire une large partie des électeurs de la droite républicaine alors que son parti passe son temps à faire battre les candidats de l’UMP au profit du PS.

Après son geste pour Castex et Siré, on pourra plus difficilement lui faire ce reproche, surtout si l’un d’eux est élu.

Selon L’Indep, Aliot pense à la prochaine élection municipale et à Perpignan. Pas sûr. Louis Aliot a vocation à être un des patrons du FN. Une activité nationale et parisienne peu compatible avec un mandat de maire qui doit au quotidien s’occuper des affaires de la ville. Et le FN a-t-il envie de renouer avec la gestion de municipalités ? Parti protestataire d’essence national populiste le FN ne s’est jamais montré capable de gérer les affaires publiques. Toutes les expériences qu’il a faites ont tourné au fiasco.

Il n’échappe à personne qu’Aliot ne fait pas de cadeau à Daniel Mach, sur la première circonscription. C’est pourtant, des quatre candidats UMP des P-O, celui avec lequel il partage le plus d’idées.

Louis Aliot n’a que 43 ans. Il peut donc se projeter dans les prochaines années et la prochaine élection législative. Première étape, faire battre Mach. En 2017, le numéro 2 du FN qui est très présent dans les grands médias nationaux pourrait grâce à sa stratégie de séduction des électeurs de droite avoir de bonnes chances d’affronter le sortant, Jacques Cresta au second tour. On ne sait pas dans quel état sera le PS après cinq années de gestion de la France, mais on sait que le pâle Fidèle Cresta ne fera pas d’étincelles à l’Assemblée Nationale. Avec le temps, Louis Aliot a de sérieuses chances de conquérir cette circonscription qui est majoritairement à droite.

Candidats écolos : les faux et les vrais

Sur la première circonscription, les électeurs de sensibilité écologiste auront le choix. Sur les 16 candidats, 4 s’en réclament.

Jean-Paul Tomas est le candidat des Nouveaux Ecologistes du Trèfle soutenu par Le Mouvement Hommes-Animaux-Nature. La dernière apparition de ce mouvement, dans les P-O, remonte aux précédentes élections législatives en 2007. Cette formation basée à Marseille n’a de vocation qu’électorale et elle est depuis de longues années accusée de présenter des candidats à la seule fin de bénéficier de l’aide financière publique accordée aux partis politiques. Le Trèfle a récemment fait parler de lui en passant un accord avec le Parti Radical de Jean-Borloo afin de permettre à ce dernier de bénéficier de l’aide de l’Etat. Une opération  légale mais pas très reluisante. J-P Tomas, avec qui nous ne sommes pas parvenu à établir le contact, ne fait pas campagne. Il ne fait pas le minimum, comme coller une affiche sur les panneaux électoraux qui lui sont réservés.

Pour en savoir plus sur le mic-mac entre le PR et le Trèfle, lire l’intéressant papier de Rue89.

http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/02/10/borloo-reconstitue-son-tresor-de-guerre-avec-des-ecolos-inconnus

 

Personne ne sait à quoi ressemble Hélène Sarraseca, candidate de L’Alliance Ecologiste Indépendante. Habite t-elle les P-O ?  Ce parti créé en 2011 est dirigé par le fameux Jean-Marc Governatori. Pas d’affiche électorale et une profession de foi qui n’est pas personnalisée.

 

Michaël Morant porte les couleurs de Génération Ecologie. Un parti qui a eut ses heures de gloire avec à sa tête Brice Lalonde, dans les années 1990. Dans les P-O, il était animé par Maryse Lapergue et il a été très actif dans plusieurs grands combats environnementaux, le plus médiatisé étant celui des carrières de Vingrau. Allié de JPA, Génération Ecologie a, en 1993, été un des artisans de l’élection d’Alduy fils à la mairie. GE a ensuite périclité et ne c’est jamais relevé. Yves Piétrasanta, vice-président du conseil régional (exclu des Verts en 2008) que Michaël Morant présente comme « le bras droit de Bourquin » a, en 2011, pris la présidence de Génération Ecologie. Dans les P-O, GE est présidé par Michaël Millet, le compagnon de M. Morant. M. Millet est plus connu pour sa participation à l’organisation de concours locaux de miss que comme militant de l’environnement. GE n’a qu’un candidat dans les P-O et on le trouve sur la circonscription où Agnès Langevine, secrétaire régionale des Verts se présente. Hasard ? Inactif, le président départemental de GE est  sorti de son silence en apportant son soutien à José Puig, le sous-marin de Bourquin sur la deuxième circonscription. Voilà qui en dit long.

Des quatre candidatures écologistes, une seule est totalement crédible, c’est celle d’Agnès Langevine d’Europe Ecologie Les Verts. Dans les P-O, ce parti a des militants et des élus. La matière grise n’y manque pas. Comme on a pu en juger lors de différentes réunions thématiques,  comme celle que les Verts avaient consacré au projet de parc éolien dans le Ribéral. Il y a des idées, des propositions et des débats. Une qualité de contenu que l’on retrouve dans le journal de campagne de huit pages qu’a édité Agnès Langevine.

Le propre d’une démocratie est d’ouvrir largement la possibilité de se porter candidat à une élection. Mais c’est aussi d’établir des règles qui limitent les dérives commises en son nom. Si la politique est autant déconsidérée c’est en grande partie parce qu’elle tolère les pratiques qui la discréditent.

La presse qui n’a, hélas, pas meilleure réputation que la politique, gagnerait à jouer son rôle en y regardant de plus près et en étant un acteur de la transparence. En fermant les yeux sur les dérives, elle cautionne le libre exercice de la tromperie  des électeurs.

Avec une bonne information, les faux nez tomberaient vite et les sous-marins couleraient par le fond.

 

PS : Un parti perçoit 1,68 euro par an et par voix sur cinq ans à condition de dépasser le seuil de 1% des suffrages exprimés dans 50 circonscriptions aux législatives.

Olympiades de la signalétique : Bourquin sur le podium

Il y a un domaine dans lequel Bourquin excelle. Mais si ! Qui fait mieux que lui en matière de signalétique ? Cherchez bien ! Vous ne trouvez pas ? Et oui personne ne fait mieux que le génie de Millas. D’ailleurs, qui a fait installer à l’entrée du village la statue du toréador aux coucougnettes disproportionnées ?

Dernière réalisation en date, la maison de la catalanité (en fait un simple lieu d’exposition), admirez la taille du panneau ! Carall !

La signalétique est depuis longtemps le dada de Bourquin. Il y a des élus qui sont obsédés par l’action économique (ils sont très peu nombreux vous dirait Jean-Pierre Athiel), comme le maire des Angles,  certains par la proximité, comme le maire de Perpignan, d’autres par l’action culturelle, ce fut le cas de JPA quand il était maire. Bourquin c’est les panneaux.

Des panneaux avec le logo du conseil général, cela va sans dire.

Bourquin ne préside plus le conseil général, mais la potiche qu’il a installée dans son fauteuil poursuit l’œuvre du grand homme.

Pour bien apprécier la performance, il faut considérer la taille du panneau posé sur la maison de la catalanité par rapport à celle de l’édifice.

Comment oublier que Christian Bourquin est l’homme qui a fait installer sur les routes des P-O, des panneaux indiquant “La Méditerranée“. Avant cela, les touristes rentraient chez eux sans l’avoir trouvée.

Et que dire de la grande et magnifique pancarte qui orne le palais des rois de Majorque. Vous trouvez ça laid ? On transmettra au roi de la pancarte, mais ça ne changera rien.

C’est Christian Bourquin qui a, tout autour de Perpignan, fait installer des bornes de 1 mètre de haut afin que les conducteurs sachent quand ils rentrent sur une route départementale et quand ils la quittent. “A quoi ça sert“, demandez-vous ? C’est peut-être inutile, mais c’est unique en France. Vous pouvez bomber le torse.

Et dans le canton de Millas, les quelques panneaux qui, au bord de la route indiquent le chemin de Compostelle !  Pourquoi là et seulement là ? C’est la marque, inaccessible au profane, du génie Bourquinien.

Nous ne pouvons ici que rappeler quelques réalisations exceptionnelles. La liste est longue. Il faudrait faire un livre.

L’élégante et discrète signalétique de la maison de la région, avenue du Général de Gaulle.

Il faut louer ce grand peuple qui su porter à sa tête un homme politique dont l’action fait si considérablement avancer son territoire.

Qui osera dire que l’action de Bourquin n’est pas marquante ? Fabrice Thomas

Les tenants de l’Accent Catalan de la République ont mis l’accent de travers. Du côté de Toulouges ça fait sourire. Pour la énième fois nous suggérons au Roi Ubu et à ses services de mettre « collège ».

FN : Les châtelains de Montretout chassent en province

Après la fille le Pen, voici la petite fille Le Pen, Marion, tout juste 22 ans. Elle est candidate sur la troisième circonscription du Vaucluse, là où Marine le Pen a fait son meilleur résultat de France. La famille Le Pen se réserve toujours les meilleurs morceaux. Hier, candidate en Ile-de-France, aujourd’hui dans le sud, la jeune parisienne est comme les autres membres de la famille un jour candidate ici, un jour candidate là. Les affectations varient avec les résultats électoraux du parti d’extrême-droite. Marion le Pen a aussi été candidate aux municipales, à Saint-Cloud.

Marion Le Pen est la fille de Yann Le Pen, une des trois filles du chef. Elle travaille au FN comme responsable de la com. Le père, Samuel Maréchal a été président du FNJ et directeur de la com du FN. Divorcé, il s’est éloigné du clan Le Pen et de la politique.

La troisième fille, Marie-Caroline a été membre du conseil national du FN, candidate à plusieurs élections et conseillère régionale d’Ile-de-France. Elle a dirigé la SERP (Société d’Etudes et de Relations Publiques) jusqu’à sa liquidation en 2008. La SERP est une société d’édition que Jean-Marie le Pen a fondée en 1963 avec Léon Gaultier et Pierre Durand. Le premier, un des fondateurs de la Milice, combattit sous l’uniforme allemand des SS. Le compagnon de Marie-Caroline Le Pen, Philippe Olivier, est un proche conseiller de Marine le Pen.

Jean-Marie le Pen est président d’honneur du FN, sa fille présidente et le compagnon de celle-ci, Louis Aliot est numéro 2 du parti.

“Gérald“, le majordome de Jean-Marie Le Pen est lui parachuté dans la 8 ième circonscription des Boûches-du-Rhône, là où Marine le Pen a dépassé les 25% des voix.

Un népotisme sans précédent dans l’histoire politique de notre pays.

Et tout ce petit monde vit des mandats électifs et des subventions que l’Etat donne aux partis. Jean-Marie le Pen est député européen élu dans le Sud-Est bien qu’il réside en région parisienne. Marine le Pen également député européenne, élue dans la circonscription nord-est alors qu’elle habite à Saint-Cloud. Le père et la fille se distinguent par un taux d’absentéisme parmi les plus élevés de l’assemblée européenne, 711 ième place sur 748 pour le père et 743 sur 748 pour la fille. (Source VoteWatch.eu, organisation indépendante qui  a pour but la promotion de débats de qualité et l’accroissement de la transparence dans les processus décisionnels de l’Union Européenne en offrant un accès facilité aux informations relatives aux décisions politiques et aux activités du Parlement européen et du Conseil des ministres de l’Union européenne.  Votewatch.eu utilise les registres de présence, de vote  de même que les données concernant l’activité du Parlement européen – disponibles sur le site du Parlement  – pour  tenter d’élaborer une vue d’ensemble de l’activité des députés européens.)

Dans la famille Le Pen on est toujours prompt à pratiquer ce que l’on dénonce avec véhémence chez les autres.

Grosse absence mais gros salaire quand même :  7 956 euros d’indemnité, plus 4 299 euros de frais de représentation. A ces 12 255 euros, il faut ajouter 304 euros par jour de présence.

Louis Aliot bénéficie lui aussi de la manne européenne comme assistant de Marine le Pen. En plus d’être avocat et conseiller régional du Languedoc-Roussillon et numéro 2 du Front National. De qui se moque-t-on ?

Lors des dernières élections cantonales, Louis Aliot, candidat sur le canton du Bas-Vernet, n’avait pas hésité à fustiger les élus de droite qui, selon lui, habitent les beaux quartiers.

Mais où habite Louis Aliot ? Dans une HLM ? Pas davantage dans son pied à terre à Millas que Marine le Pen dans le sien à Hénin-Beaumont. Des résidences secondaires et électorales.

Louis Aliot habite à Saint-Cloud, avec celle que Nadine Morano et Marie-Georges Buffet surnomment la châtelaine de Montretout, dans un hôtel particulier au milieu d’un parc de 5 000 m2 estimé à la dérisoire somme de 6,5 millions d’euros. « Très impressionnante, la demeure est située dans une sorte de Beverly Hills des Hauts-de-Seine, en haut d’une colline qui surplombe Paris» (Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen, biographie). « De l’extérieur, la bâtisse bourgeoise, d’époque Napoléon III, en impose avec ses 430 mètres carrés habitables et 11 pièces réparties sur trois niveaux, ses bâtiments annexes, et son gigantesque parc en pente qui domine la tour Eiffel et offre une vue imprenable sur toute la capitale. » (Renaud Dély, Libération).

Et pour terminer, un petit rappel. Marine le Pen et Louis Aliot passent leur temps à dénoncer « Les privilégiés en place ». Le châtelain et la châtelaine de Montretout savent de quoi ils parlent. Fabrice THOMAS

Députés : le scandale de l’indemnité représentative des frais de mandat

A quinze jours du premier tour des législatives, Marianne et Médiapart font éclater le scandale des frais des députés. Une info qui fait le buzz sur internet. Les deux titres épinglent Pascal Terrasse, Parti Socialiste, député et président du conseil général de l’Ardèche. Ce monsieur a, par exemple, fait payer une semaine de vacances en famille (4 personnes) en Egypte par l’Assemblée Nationale. Coût : 3 398,50 euros. C’est aussi le contribuable qui paie sa cotisation mensuelle de 500 euros au PS. Longue est la liste des dépenses personnelles qu’il a fait supporter à la collectivité. En effet chaque député reçoit chaque mois une somme de 6 412 euros, l’IRFM, l’Indemnité Représentative de Frais de Mandat. Cette indemnité est versée sur un compte bancaire à part. C’est sur la base de documents, notamment des relevés bancaires qu’ils se sont procurés que Marianne et Médiapart prouvent les dérives du parlementaire à l’éthique irréprochable qui préside la commission de contrôle des comptes du Parti socialiste.

Marianne ne donne pas le nom de l’auteur du détournement en prétextant qu’il ne serait pas le seul à mettre l’argent de l’IRFM dans sa poche. L’indemnité est en effet versée par l’Assemblée Nationale et le Sénat sans que ses bénéficiaires n’aient à justifier de son utilisation. Pourquoi les parlementaires ne sont-ils pas soumis à la règle qui s’applique partout ? Dans les entreprises, les administrations, les frais sont remboursés sur la base de justificatifs.

« En fait, à partir du moment où il n’y a pas de vérification de l’utilisation de l’IRFM on peut dire qu’un député touche 11 000 euros net (11 800 en 2012) », déclarait René Dosière en 2009. Ce député apparenté socialiste s’est fait un nom dans le combat pour la moralisation de la vie politique. Engagement tellement apprécié par le PS que celui-ci a mis un candidat contre lui sur la première circonscription de l’Aisne. René Dosière souhaite que l’IRFM fasse l’objet d’un contrôle de l’Assemblée Nationale. Isolé, il se heurte à un mur.

Les partis et la classe politique acceptent que le fossé entre eux et les électeurs se creusent. Ils s’accommodent du discrédit qui les frappe. Mais tout le monde ne se résigne pas au fait que la démocratie soit ainsi maltraitée et que cela fasse le lit des extrêmes.

Les candidats aux élections législatives peuvent signer la charte d’Anticor et prendre l’engagement d’être « éthiquement exemplaire ». Parmi les 250 signataires issus de tous les partis (sauf du FN), un seul des P-O, Carol Malortigue candidat de CAP 21 sur la quatrième circonscription.

Concernant l’IRFM, cette charte précise : « Le signataire s’engage à rendre public sur son site, 2 fois par an, le détail de l’utilisation de son Indemnité Représentative de Frais de Mandat, allouée mensuellement par l’Assemblée Nationale… »

http://anticor.files.wordpress.com/2012/05/charte-anticor-lc3a9gislatives-juin-2012.pdf

PS : L’enquête de Médiapart est beaucoup plus fouillée que celle de Marianne.

Situation matérielle des députés : salaire brut 7 100 euros. Plus indemnités  pour des mandats locaux dans la limite de 2 757 euros. IRFM 6 412 euros. Crédit pour la rémunération de collaborateurs de 9 138 euros. Plus prise en charge des abonnements et communications téléphoniques ainsi que les frais d’envoi du courrier. Transport gratuit train et avion entre Paris et la circonscription (Source Assemblée Nationale).

José Puig, capitaine du sous-marin de Christian Bourquin

José Puig, maire de Claira, conseiller général de la Salanque siège dans la majorité de gauche de l’assemblée départementale. Normal puisqu’il a été élu avec le soutien clairement affiché du PS.

Mais voilà qu’il se présente aux élections législatives en proclamant haut et fort qu’il est candidat du centre droit. Et pour que cela soit plus convaincant, il prend une suppléante, Nathalie Pineau, qui est première-adjointe au maire UMP de Saint-Cyprien et elle-même adhérente à l’UMP.

A quoi joue José Puig ?

Il n’a, cette fois, pas voulu de l’investiture du Modem. Curieux pour quelqu’un qui  se targue d’être dans les P-O, le plus ancien ami de François Bayrou.

Mais après l’appel du patron du Modem à voter pour François Hollande, le positionnement centre droit de José Puig risquait d’être brouillé. Hors, José Puig y tient beaucoup car il court après l’électeur de droite qui pourrait voter pour Fernand Siré. Voilà son objectif, torpiller Fernand Siré.

Le calcul est évident. Que ceux qui en doutent s’interrogent sur la position que José Puig prendra au second tour.

Peut-on une seconde imaginer que celui qui est devenu conseiller général grâce au PS  et qui siège avec le PS appelle, au soir du premier tour, ses électeurs à faire élire le candidat de l’UMP ? Bien sûr que non.

Mais que vient faire la première-adjointe UMP de Saint-Cyprien dans ce coup tordu qui ne vise qu’à affaiblir la droite et à faciliter l’élection d’une députée Bourquiniste ?

Il est difficile de croire que Thierry Del Poso, qui pendant des mois a fait du lobbying pour obtenir l’investiture UMP à la place de Fernand Siré ne soit pas associé à la manœuvre pour couler ce dernier. Ce n’est pourtant pas en tirant contre son camp que le dépité maire de Saint-Cyprien va redorer son blason bien terni.

Voilà de la grande politique servant de fortes convictions et de nobles objectifs au service de l’intérêt général !

1972-2012 : le Front National ne peut pas changer son histoire !

Invité de l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couché, Louis Aliot a, une fois de plus, fait de grandes envolées sur la dédiabolisation du Front National. Il veut tellement le dédiaboliser que quand ses interlocuteurs le renvoient à certaines déclarations de Jean-Marie Le Pen qui en leur temps ont provoqué d’énormes scandales, il leur répond et leur répète que c’est « de la préhistoire » et il les invite à parler d’aujourd’hui et de Marine le Pen.

Au passage, le numéro 2 du FN réécrit l’histoire du parti d’extrême-droite. Louis Aliot a concédé que, parmi les créateurs du FN, il y  avait d’anciens miliciens, « Mais il y  avait aussi d’anciens résistants, mais cela vous ne le dites jamais. Qui sait que le FN a été créé par Georges Bidault, le successeur de Jean Moulin, parce qu’on ne le dit pas aux gens. On ne leur dit pas la vérité. »

C’est Louis Aliot qui ne dit pas la vérité. Georges Bidault a, en effet, succédé à Jean Moulin à la tête du Conseil National de la Résistance. Après la Libération, il a été un acteur politique de premier plan de la IV ième République, président du conseil, ministre des affaires étrangères. Son combat jusqu’au boutiste pour que l’Algérie reste française l’éloignera de la scène politique et de la France. De retour d’exil, il présida le Mouvement pour la Justice et la Liberté. Le secrétaire général du MJL participa aux négociations pour la création du FN. Elles étaient conduites par les cadres d’Ordre Nouveau qui étaient les principaux concepteurs et acteurs de ce rassemblement de l’extrême-droite. Réticent, Georges Bidault n’était pas directement impliqué. Et le 8 octobre 1972, 3 jours après le congrès fondateur du FN, il donna à Guy Ribeaud, le secrétaire général du MJL, l’ordre de se retirer du FN. La rupture entre le MJL et le FN était total.

Faire du grand résistant que fut Georges Bidault, un des fondateurs du FN est une tromperie. Louis Aliot a déclaré qu’à la fondation du FN, autour de la table, avec Jean-Marie Le Pen, il y avait des personnes qui venaient de tous les horizons et c’est pour ça, précise-t-il qu’il y a adhéré en 1990. La réalité est tout autre.

Voici les noms de quelques personnages qui ont participé à la création puis à la construction du FN.

Pierre Bousquet. Cet ancien de la division SS Charlemagne a participé, en 1945, à la défense de Berlin assiégée par les troupes alliées. Membre du premier bureau politique du FN et son trésorier pendant 9 années.

François Brigneau. Ancien membre de la Milice. Elu vice-président du FN à sa fondation.

André Dufraisse. Ancien du PPF de Doriot. Engagé dans la LVF, il a combattu sous l’uniforme allemand sur le front de l’Est. En 1972, élu au premier bureau politique du FN.

Victor Barthélémy. Responsable régional puis national du PPF de Jacques Doriot, un des partis les plus engagés dans la collaboration. Il a participé à la création de la LVF (Légion des Volontaires Français) et il était membre de son comité central. Il a participé à la création du FN en 1972 et l’année suivante en est devenu son secrétaire administratif.

Léon Gaultier. Il a été pendant l’occupation un proche collaborateur de Paul Marion, secrétaire général à l’information et à la propagande du régime de Vichy. Il a ensuite combattu sous l’uniforme allemand sur le front de l’Est. Il compte parmi les membres fondateurs du conseil national du FN. C’était l’associé de Jean-Marie le Pen dans sa société d’édition, la SERP.

Qu’ils aient été de gauche ou qu’ils aient été de droite, les hommes et les femmes qui se sont battus pour libérer la France et vaincre le nazisme n’avaient pas grand-chose en commun avec ceux qui ont créé le FN. Et pour leur mémoire, nous avons le devoir de le dire et de le proclamer bien fort en ne laissant pas le FN faire main basse sur la Résistance dans le cadre d’une stratégie de dédiabolisation qui cherche principalement à dissimuler la vraie nature du parti d’extrême-droite.

Le Front National, qui a quarante ans cette année, a une histoire, la connaître nous permet de savoir d’où il vient. Et peut-être où il veut réellement aller. Fabrice Thomas

Fête de la victoire : viré comme un malpropre du siège du PS

Dimanche 7 mai 2012, dans toute la France, tous les militants qui avaient fait campagne pour l’élection de François Hollande ont fait la fête. Tous sauf un.

A 20 heures en entendant l’annonce de la victoire du candidat socialiste, Ahmed Sobban décide avec quelques amis d’aller partager la joie de la victoire à la fédération du Parti Socialiste Catalan. Il y arrive vers 20h10. Là, l’ambiance est heureuse et chaleureuse. Très vite Ahmed Sobban sent quelques regards froids dirigés sur lui, dont celui de Ségolène Neuville. Un homme qu’il ne connait pas, bien qu’il soit depuis plus de quinze ans familier de la fédération s’approche de lui et lui demande s’il peut lui parler. Et l’homme lui dit que sa présence est indésirable et il l’accompagne jusqu’à la porte.  « On m’a viré comme un malpropre… Ça m’a fait un mal terrible qu’on me raccompagne à la porte au milieu de toute cette foule », raconte Ahmed Sobban avec dans la voix les accents d’émotion et de colère d’un homme que l’on a humilié, « Ça c’est fait discrètement, mais tout le monde s’en est rendu compte ».

Qu’a fait Ahmed Sebban pour être ainsi traité en ces moments de liesse ?

Militant au PS depuis son adolescence, il a pris la carte du parti dès qu’il est devenu majeur. Il a été de toutes les campagnes. Très proche de Claude Cansouline, qu’il considère comme son mentor en politique, il a en 2008 rejoint Jean Codognès lors de la campagne des élections municipales de Perpignan. Sa candidature a entrainé son exclusion du PS. Avant tout désireux de contribuer à faire triompher la gauche, Ahmed Sobban n’en a pas moins continué de mener campagne pour les candidats du PS. Comme en 2011 sur le canton de Saint-Jacques-centre ville où il s’est dépensé sans compter pour faire gagner Jean-Louis Chambon. Même chose à la présidentielle conformément aux accords nationaux passés entre le MRC dont il est membre et le PS. Il a fait une campagne très active pour le premier et pour le deuxième tour.

Si Ahmed Sobban se refuse à nommer un coupable, le MRC66, lui, n’hésite pas. Dans un communiqué qui salue la victoire de François Hollande, la fédération déclare : « On regrettera tout de même dans les Pyrénées-Orientales l’attitude sectaire de certains membres du Parti Socialiste local qui, sous la demande de la candidate aux législatives Ségolène Neuville, ont fait sortir un membre du Mouvement Chevènementiste, Monsieur Ahmed Sobban candidat également aux législatives, en raison d’une présence jugée indésirable. »

Ahmed Sobban est candidat du MRC, Mouvement Républicain et Citoyen sur la troisième circonscription (vallée de la Têt et Perpignan), là où Ségolène Neuville porte les couleurs du PS. Il n’en fallait pas plus pour que la copine de Bourquin fasse virer le jeune homme.

On se demande si Ségolène Neuville ne fait pas un concours de sectarisme  avec Christian Bourquin. Au regard de son tableau de chasse, en quatre années seulement, l’élève est sur la bonne voie pour rattraper son maître et, qui sait, un jour peut-être le dépasser. Il faut dire quelle a d’énormes aptitudes, car chez elle, le sectarisme tient lieu de pensée politique.

Et si on fixait une limite d’âge pour être candidat à la députation

59 ans et 9 mois. Voilà la moyenne d’âge de l’Assemblée Nationale calculée en mai 2012. Nous avons un des parlements les plus âgés d’Europe.

La pyramide d’âges est éloquente.

30 à 40 ans, 11 députés

40 à 50 ans, 68 députés

60 à 70, 254 députés.

70 à 80 ans, 51 députés

80 à 90 ans, 1

306 députés ont plus de 60 ans. Ce qui signifie que les plus de 60 ans sont majoritaires à l’Assemblée Nationale.

Limiter l’âge pour être candidat est un bon moyen, certes pas suffisant, pour rajeunir l’Assemblée Nationale. Arnaud Montebourg avait proposé que son parti fixe à 67 ans, l’âge limite pour être candidat. Cette proposition, comme beaucoup de celles qu’il a faites pour améliorer le fonctionnement de notre démocratie a soulevé un tollé au PS. Mais elle a eu l’immense mérite d’inscrire cette question dans le débat public.

Ceux qui soulèvent ce genre de question se voient généralement qualifiés de populistes. Nous ne devons pas renoncer à nous préoccuper de l’amélioration du fonctionnement de nos institutions au seul motif que cela contrarierait quelques intérêts.

Sur la base de la proposition de Montebourg, en limitant la candidature à l’âge de 67 ans auquel s’ajoutent les 5 ans de la durée du mandat, il n’y aurait plus de députés de plus de 72 ans. Si elle avait été appliquée en 2007, cette proposition aurait privé 34 députés de la possibilité d’être candidat. 34 sur 559, la proposition Montebourg n’aurait pas eu une grande portée en termes de renouvellement. Elle aurait surtout eu l’immense mérite de fixer une limite d’âge.

Dans les P-O, parmi les candidats en position éligible, 3 ont dépassé 67 ans, Fernand Siré, candidat UMP ; Pierre Aylagas, candidat PS et Jean Vila, candidat PCF-Front de Gauche.

Fernand Siré a eu 67 ans en mars dernier. Pierre Aylagas aura 70 ans au mois de juillet et Jean Vila, le plus âgé des trois fêtera ses 71 ans en décembre prochain.

Comment peut on comme Pierre Aylagas et Jean Vila être arc bouté sur le départ à la retraite à 60 ans et vouloir rester à l’Assemblée National jusqu’à 75 ans pour le premier et 76 ans pour le second ? 15 et 16 ans d’activité en plus. Vila et Aylagas font la démonstration que l’on peut travailler bien au-delà de 60 ans.

Député ne serait-il pas un vrai boulot, fatiguant comme tout travail ?

Ce n’est pas sensé être une sinécure, ni un job à mi-temps.

Il faut dire les choses telles qu’elles sont. Il y a des députés qui travaillent beaucoup. Mais il y en a aussi qui ne font pas grand-chose et mêmes certains qui ne font rien d’autre que de faire le voyage à Paris pendant les sessions parlementaires. Est-ce normal ?

Quel est cet employeur qui permet à ses salariés de dormir pendant le travail ? C’est le peuple. René Marquès en pleine sieste sur les bancs du sénat.

Même avec la progression de l’espérance de vie, un homme qui a passé 70 ans n’a pas autant de vitalité intellectuelle et physique qu’un homme qui a 20 ou 30 ans de moins. La même chose pour une femme. Passer soixante-dix ans on ne peut plus prétendre exercer un rôle important dans quelque activité que ce soit. On nous dira qu’il y a des exceptions. Certes. Mais on n’élabore pas la règle en considérant les cas particuliers.

En 2007, Christian Bourquin a poussé Henri Sicre, qui avait alors 71 ans, vers la sortie, en invoquant la nécessité de rajeunir. Et en 2012, il présente un candidat qui a 70 ans. Et qui, à 70 ans, va être un bleu à l’Assemblée Nationale. Comprendra qui pourra !

La limitation de l’âge de nos députés n’est pas pour demain. La modernisation de nos institutions, locales et nationales non plus. Les français y sont majoritairement favorables, mais la classe politique y est, pas en totalité, mais à une large majorité opposée.

La solution ?

La constitution de la France dit, « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Si les élus du peuple font obstacle à la volonté populaire, surtout pour fixer les conditions de l’exercice de cette souveraineté, il reste la voie du référendum.

Au peuple, par un vaste mouvement d’opinion, d’exiger un référendum de démocratisation et de moralisation de la vie politique.

Utopie ? Peut-être.

Mais il n’y a que deux voix qui se présentent à notre pays, s’enfoncer plus profondément encore dans une crise politique dont on ne sait pas sur quoi elle débouchera ou en sortir par le haut en réconciliant le peuple avec ses représentants et avec la démocratie. Fabrice Thomas.

 

Le score de Nicolas Sarkozy dans les 226 communes des P-O.

Si c’est à Mantet que François Hollande a fait son meilleur score, c’est donc là que Nicolas à fait son plus mauvais résultat avec 1 seule voix. Mais le président de la République sortant triomphe à Mont-Louis avec 75% des suffrages.

voix      %

Mont-Louis 99 75
Vira 26 72,22
Les Angles 300 63,69
Canet-en-Roussillon 5051 61,02
Saleilles 1814 60,39
Saint-Cyprien 4048 59,59
Latour-Bas-Elne 733 59,07
Montauriol 88 59,06
L’Albère 39 58,21
Le Barcarès 2038 58,15
Rigarda 165 57,09
Saint-Arnac 45 56,96
Saint-Génis-des-Fontaines 962 56,69
Baho 1038 56,35
Ayguatébia-Talau 40 56,34
Port-Vendres 1436 56,27
Les Cluses 96 56,14
Collioure 1104 55,98
Laroque-des-Albères 778 55,26
Sainte-Marie 1660 55,2
Pollestres 1527 55,01
Brouilla 391 54,76
Argelès-sur-Mer 3862 54,7
Espira-de-Conflent 51 54,26
Montesquieu-des-Albères 399 54,21
Font-Romeu-Odeillo-Via 615 54,14
La Cabanasse 190 54,13
Trévillach 53 54,08
Saint-Laurent-de-la-Salanque 3075 54,06
Saint-Hippolyte 804 53,92
Le Perthus 187 53,58
Sainte-Léocadie 46 53,49
Sorède 1044 53,46
Formiguères 142 53,38
Bompas 2415 53,19
Le Soler 2218 53,18
Villelongue-de-la-Salanque 929 53,15
Torreilles 1051 53,08
Thuès-Entre-Valls 18 52,94
Claira 1171 52,56
Pézilla-la-Rivière 972 52,12
Corbère 187 51,94
Egat 147 51,76
Bourg-Madame 289 51,7
Targassonne 61 51,69
Vivès 51 51,52
Saint-André 1009 51,45
Saint-Nazaire 815 51,39
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie 40 51,28
Saint-Estève 3511 51,2
Pia 2038 51,18
Finestret 67 51,15
Saillagouse 288 51,15
Villemolaque 324 51,1
Cabestany 3021 51,06
Le Boulou 1592 50,98
Canohès 1660 50,84
Saint-Féliu-d’Avall 683 50,71
Villeneuve-de-la-Raho 1280 50,69
Ur 91 50,56
Corneilla-la-Rivière 547 50,41
Alénya 909 50,14
Caudiès-de-Conflent 12 50
Urbanya 24 50
Err 160 49,38
Baixas 759 49,25
Amélie-les-Bains-Palalda 1151 49,13
Corneilla-del-Vercol 583 49,07
Peyrestortes 405 49,03
Estavar 116 48,74
Perpignan 23607 48,73
Ponteilla 753 48,71
Banyuls-dels-Aspres 365 48,54
Palau-del-Vidre 829 48,51
Camélas 121 48,4
Sournia 129 48,13
La Llagonne 87 48,07
Bages 1146 47,99
Ortaffa 372 47,94
Bolquère 250 47,8
Espira-de-l’Agly 832 47,71
Llupia 602 47,7
Villeneuve-la-Rivière 344 47,65
Montescot 489 47,61
Banyuls-sur-Mer 1399 47,59
Elne 2095 47,55
Tautavel 264 47,48
Reynès 385 47,24
Tresserre 241 47,07
Saint-Jean-Lasseille 296 47,06
Théza 399 47,05
Trouillas 469 47,04
Néfiach 329 47
Puyvalador 39 46,99
Toulouges 1855 46,87
Saint-Martin 23 46
Saint-Paul-de-Fenouillet 487 45,77
Prats-de-Sournia 26 45,61
Cassagnes 67 45,58
Opoul-Périllos 257 45,33
Saint-Féliu-d’Amont 206 45,27
Rivesaltes 2196 45,19
Salses-le-Château 789 44,96
Saint-Pierre-dels-Forcats 78 44,83
Prades 1435 44,82
Campôme 38 44,71
Fontrabiouse 59 44,7
Fourques 298 44,61
Montbolo 41 44,57
Maureillas-las-Illas 734 44,54
Vinça 514 44,5
Réal 24 44,44
Catllar 202 44,2
Terrats 181 44,15
Maury 239 43,93
Estoher 46 43,81
Osséja 288 43,7
Llauro 78 43,58
Montner 71 43,56
Villelongue-dels-Monts 404 43,39
Estagel 499 43,24
Corbère-les-Cabanes 267 43,13
Serralongue 74 43,02
Porté-Puymorens 48 42,86
Ille-sur-Têt 1293 42,84
Castelnou 107 42,8
Marquixanes 113 42,8
Bélesta 68 42,77
Joch 64 42,67
Cases-de-Pène 176 42,62
Saint-Jean-Pla-de-Corts 515 42,28
Palau-de-Cerdagne 80 42,11
Céret 1977 42,08
Ria-Sirach 332 41,87
Prunet-et-Belpuig 10 41,67
Fuilla 96 41,56
Caramany 43 41,35
Arboussols 35 40,7
Planès 13 40,63
Sauto 26 40,63
Lamanère 21 40,38
Molitg-les-Bains 52 40,31
Saint-Michel-de-Llotes 79 40,31
Vernet-les-Bains 396 40,28
Millas 886 40,25
Thuir 1772 40,11
Conat 16 40
Casteil 35 39,77
Olette 103 39,46
Latour-de-France 236 39,2
Latour-de-Carol 97 38,96
Rodès 148 38,95
Canaveilles 17 38,64
Cerbère 312 38,33
Codalet 83 38,25
Eus 85 37,95
Prats-de-Mollo-la-Preste 254 37,8
Jujols 15 37,5
Passa 137 37,23
Montalba-le-Château 33 37,08
Caixas 30 37,04
Corsavy 45 36,89
Clara 57 36,77
Le Vivier 29 36,71
Nahuja 19 36,54
Oreilla 8 36,36
Saint-Marsal 20 36,36
Corneilla-de-Conflent 97 36,19
Enveitg 111 35,46
Oms 62 35,43
Villefranche-de-Conflent 55 35,26
Tarerach 14 35
Arles-sur-Tech 528 34,65
Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes 126 34,62
Planèzes 27 34,62
Los Masos 165 34,59
Bouleternère 176 34,24
Dorres 38 34,23
Porta 30 34,09
La Bastide 17 34
Rabouillet 27 33,75
Coustouges 29 33,33
Souanyas 10 33,33
Serdinya 65 33,16
Caudiès-de-Fenouillèdes 139 33,02
Saint-Laurent-de-Cerdans 199 32,57
Montferrer 39 32,5
Llo 35 32,41
Mosset 66 31,73
Railleu 12 31,58
Sahorre 69 31,51
Py 21 31,34
Taillet 20 31,25
Vingrau 106 31,18
Eyne 29 30,85
Glorianes 4 30,77
Boule-d’Amont 13 30,23
Lansac 18 30
Le Tech 18 30
Calmeilles 10 29,41
Tordères 33 29,2
Ansignan 32 28,83
Sansa 8 28,57
Taulis 9 28,13
Taurinya 55 27,92
Valcebollère 17 26,56
Trilla 15 26,32
Calce 38 25,5
Valmanya 9 23,68
Nohèdes 13 23,64
Matemale 46 22,12
Campoussy 13 22,03
Fenouillet 11 22
Lesquerde 20 21,74
Pézilla-de-Conflent 10 20,41
Rasiguères 23 20,35
Escaro 18 20
Prugnanes 12 19,35
Felluns 7 18,92
Baillestavy 12 17,91
Fillols 22 15,17
Fontpédrouse 12 13,33
Nyer 11 12,94
Fosse 4 12,12
Casefabre 3 10
Mantet 1 3,85

Le score de François Hollande dans les 226 communes des P-O.

C’est à Mantet que François Hollande, 96,15% a fait son meilleur score et c’est à Mont-Louis, 25% qu’il a fait le plus mauvais.

voix              %

Mantet 25 96,15
Casefabre 27 90
Fosse 29 87,88
Nyer 74 87,06
Fontpédrouse 78 86,67
Fillols 123 84,83
Baillestavy 55 82,09
Felluns 30 81,08
Prugnanes 50 80,65
Escaro 72 80
Rasiguères 90 79,65
Pézilla-de-Conflent 39 79,59
Lesquerde 72 78,26
Fenouillet 39 78
Campoussy 46 77,97
Matemale 162 77,88
Nohèdes 42 76,36
Valmanya 29 76,32
Calce 111 74,5
Trilla 42 73,68
Valcebollère 47 73,44
Taurinya 142 72,08
Taulis 23 71,88
Sansa 20 71,43
Ansignan 79 71,17
Tordères 80 70,8
Calmeilles 24 70,59
Lansac 42 70
Le Tech 42 70
Boule-d’Amont 30 69,77
Glorianes 9 69,23
Eyne 65 69,15
Vingrau 234 68,82
Taillet 44 68,75
Py 46 68,66
Sahorre 150 68,49
Railleu 26 68,42
Mosset 142 68,27
Llo 73 67,59
Montferrer 81 67,5
Saint-Laurent-de-Cerdans 412 67,43
Caudiès-de-Fenouillèdes 282 66,98
Serdinya 131 66,84
Coustouges 58 66,67
Souanyas 20 66,67
Rabouillet 53 66,25
La Bastide 33 66
Porta 58 65,91
Dorres 73 65,77
Bouleternère 338 65,76
Los Masos 312 65,41
Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes 238 65,38
Planèzes 51 65,38
Arles-sur-Tech 996 65,35
Tarerach 26 65
Villefranche-de-Conflent 101 64,74
Oms 113 64,57
Enveitg 202 64,54
Corneilla-de-Conflent 171 63,81
Oreilla 14 63,64
Saint-Marsal 35 63,64
Nahuja 33 63,46
Le Vivier 50 63,29
Clara 98 63,23
Corsavy 77 63,11
Caixas 51 62,96
Montalba-le-Château 56 62,92
Passa 231 62,77
Jujols 25 62,5
Prats-de-Mollo-la-Preste 418 62,2
Eus 139 62,05
Codalet 134 61,75
Cerbère 502 61,67
Canaveilles 27 61,36
Rodès 232 61,05
Latour-de-Carol 152 61,04
Latour-de-France 366 60,8
Olette 158 60,54
Casteil 53 60,23
Conat 24 60
Thuir 2646 59,89
Millas 1315 59,75
Vernet-les-Bains 587 59,72
Molitg-les-Bains 77 59,69
Saint-Michel-de-Llotes 117 59,69
Lamanère 31 59,62
Planès 19 59,38
Sauto 38 59,38
Arboussols 51 59,3
Caramany 61 58,65
Fuilla 135 58,44
Prunet-et-Belpuig 14 58,33
Ria-Sirach 461 58,13
Céret 2721 57,92
Palau-de-Cerdagne 110 57,89
Saint-Jean-Pla-de-Corts 703 57,72
Cases-de-Pène 237 57,38
Joch 86 57,33
Bélesta 91 57,23
Castelnou 143 57,2
Marquixanes 151 57,2
Ille-sur-Têt 1725 57,16
Porté-Puymorens 64 57,14
Serralongue 98 56,98
Corbère-les-Cabanes 352 56,87
Estagel 655 56,76
Villelongue-dels-Monts 527 56,61
Montner 92 56,44
Llauro 101 56,42
Osséja 371 56,3
Estoher 59 56,19
Maury 305 56,07
Terrats 229 55,85
Catllar 255 55,8
Réal 30 55,56
Vinça 641 55,5
Maureillas-las-Illas 914 55,46
Montbolo 51 55,43
Fourques 370 55,39
Fontrabiouse 73 55,3
Campôme 47 55,29
Prades 1767 55,18
Saint-Pierre-dels-Forcats 96 55,17
Salses-le-Château 966 55,04
Rivesaltes 2664 54,81
Saint-Féliu-d’Amont 249 54,73
Opoul-Périllos 310 54,67
Cassagnes 80 54,42
Prats-de-Sournia 31 54,39
Saint-Paul-de-Fenouillet 577 54,23
Saint-Martin 27 54
Toulouges 2103 53,13
Puyvalador 44 53,01
Néfiach 371 53
Trouillas 528 52,96
Théza 449 52,95
Saint-Jean-Lasseille 333 52,94
Tresserre 271 52,93
Reynès 430 52,76
Tautavel 292 52,52
Elne 2311 52,45
Banyuls-sur-Mer 1541 52,41
Montescot 538 52,39
Villeneuve-la-Rivière 378 52,35
Llupia 660 52,3
Espira-de-l’Agly 912 52,29
Bolquère 273 52,2
Ortaffa 404 52,06
Bages 1242 52,01
La Llagonne 94 51,93
Sournia 139 51,87
Camélas 129 51,6
Palau-del-Vidre 880 51,49
Banyuls-dels-Aspres 387 51,46
Ponteilla 793 51,29
Perpignan 24841 51,27
Estavar 122 51,26
Peyrestortes 421 50,97
Corneilla-del-Vercol 605 50,93
Amélie-les-Bains-Palalda 1192 50,87
Baixas 782 50,75
Err 164 50,62
Caudiès-de-Conflent 12 50
Urbanya 24 50
Alénya 904 49,86
Corneilla-la-Rivière 538 49,59
Ur 89 49,44
Villeneuve-de-la-Raho 1245 49,31
Saint-Féliu-d’Avall 664 49,29
Canohès 1605 49,16
Le Boulou 1531 49,02
Cabestany 2895 48,94
Villemolaque 310 48,9
Finestret 64 48,85
Saillagouse 275 48,85
Pia 1944 48,82
Saint-Estève 3346 48,8
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie 38 48,72
Saint-Nazaire 771 48,61
Saint-André 952 48,55
Vivès 48 48,48
Targassonne 57 48,31
Bourg-Madame 270 48,3
Egat 137 48,24
Corbère 173 48,06
Pézilla-la-Rivière 893 47,88
Claira 1057 47,44
Thuès-Entre-Valls 16 47,06
Torreilles 929 46,92
Villelongue-de-la-Salanque 819 46,85
Le Soler 1953 46,82
Bompas 2125 46,81
Formiguères 124 46,62
Sorède 909 46,54
Sainte-Léocadie 40 46,51
Le Perthus 162 46,42
Saint-Hippolyte 687 46,08
Saint-Laurent-de-la-Salanque 2613 45,94
Trévillach 45 45,92
La Cabanasse 161 45,87
Font-Romeu-Odeillo-Via 521 45,86
Montesquieu-des-Albères 337 45,79
Espira-de-Conflent 43 45,74
Argelès-sur-Mer 3198 45,3
Brouilla 323 45,24
Pollestres 1249 44,99
Sainte-Marie 1347 44,8
Laroque-des-Albères 630 44,74
Collioure 868 44,02
Les Cluses 75 43,86
Port-Vendres 1116 43,73
Ayguatébia-Talau 31 43,66
Baho 804 43,65
Saint-Génis-des-Fontaines 735 43,31
Saint-Arnac 34 43,04
Rigarda 124 42,91
Le Barcarès 1467 41,85
L’Albère 28 41,79
Montauriol 61 40,94
Latour-Bas-Elne 508 40,93
Saint-Cyprien 2745 40,41
Saleilles 1190 39,61
Canet-en-Roussillon 3226 38,98
Les Angles 171 36,31
Vira 10 27,78
Mont-Louis 33 25

Bayrou : rien qu’un politicien ?

François Bayrou était peut-être le candidat à la présidentielle qui avait le meilleur programme. Il avait en particulier l’immense mérite de s’attaquer à un sujet dont les hommes politiques ne parlent jamais qu’en termes généraux avec tout au plus des déclarations de bonnes intentions jamais suivies d’effets. « Les abuseurs ne combattront pas les abus », écrivait-t-il dans son livre La France Solidaire. Et il ajoutait, « Il faut les contourner. Seul le peuple souverain aura la force d’imposer sa volonté. Elu président de la République, je convoquerai le 10 juin, en même temps que le premier tour des législatives, un référendum de moralisation de la vie publique ».

Pourquoi François Bayrou n’a-t-il pas mis les deux candidats du second tour au pied du mur ? Lui qui déclarait « Cette moralisation de la vie publique dont tout le monde parle depuis trente ans sans que jamais rien ne change, cette moralisation de la vie publique, je considère qu’il est vital pour la France de la conduire maintenant à son terme…  Ainsi, en quatre semaines et un dimanche, nous règlerons et trancherons ces questions qui demeurent insolubles depuis des lustres et des décennies faute de volonté ».

Pourquoi n’a-t-il pas, en prenant l’opinion publique à témoin, conditionné son soutien à l’adoption, par l’un ou l’autre candidat, de son projet de référendum et ses 12 propositions, sans qu’il soit possible d’y changer une virgule ?

L’acceptation ou le refus, par l’un ou l’autre candidat ou par les deux n’aurait pas été sans conséquence.

En cas d’adoption du référendum par Hollande ou Sarkozy, voire par les deux, c’est à François Bayrou que l’on aurait été redevable d’une avancée démocratique majoritairement attendue par les Français.

Les candidats du PS et de l’UMP auraient eu du mal à justifier un refus qui aurait fait de Bayrou l’homme qui se bat pour moderniser et moraliser les institutions.

A l’échelle d’un territoire, ou à l’échelle de la nation, le véritable homme politique, c’est celui qui porte des projets pour améliorer la société et qui fait tout pour qu’ils soient mis en œuvre.  Les autres ne sont que des politiciens uniquement utiles à eux-mêmes.

 

PS : Parmi les 12 propositions:  un gouvernement de moins de 20 ministres, interdiction du cumul des mandats pour les députés dès le mois de juin, délégation de vote supprimée et présence obligatoire des députés pour voter les lois, reconnaissance du vote blanc à toutes les élections, interdiction de retour à la vie publique pour les élus condamnés pour corruption.

De l’art d’utiliser le Front National et le vote des étrangers…

Il aura été, entre les deux tours, beaucoup question du droit de vote des étrangers aux élections municipales.

Quelques semaines après avoir obtenu la majorité au sénat, fin 2011, la gauche s’est empressée de voter une loi accordant le droit de vote aux étrangers aux élections municipales. Une hâte qui contraste avec la prudence dont elle faisait preuve quand elle était aux affaires.

Voilà plus de 30 ans que cette proposition est inscrite dans les programmes électoraux du PS. Si la gauche l’avait mise en place, on n’en parlerait sans doute plus aujourd’hui.

Partant du principe qui n’est plus à démontrer, que la politique c’est tout, sauf de l’angélisme et qu’en matière politicienne les socialistes sont des orfèvres, il faudrait être bien naïf pour croire que cette mesure viserait principalement à favoriser l’intégration des étrangers.

Les stratèges du PS savaient parfaitement qu’avec cette proposition, ils allaient amener la question de l’immigration, des étrangers, au cœur du débat de l’élection présidentielle. Les conséquences sont bien connues. C’est du pain béni pour le Front National qui y est farouchement hostile. Dans un deuxième temps, au second tour, la droite est quasiment obligée de s’en emparer pour récupérer les suffrages des électeurs du FN. Et le piège se referme. Comme il est ensuite facile à la gauche et à la presse de montrer l’UMP courant après le FN. Ce qui pousse une partie des électeurs centristes vers le candidat qui lui apparait être le plus modéré.

Lors du débat avec Nicolas Sarkozy, François Hollande s’est montré déterminé à faire adopter la loi accordant le droite de vote aux extra européens afin qu’elle soit effective pour les municipales de 2014.  Il s’est même déclaré prêt à aller jusqu’au référendum dans le cas où les 3/5 des parlementaires ne voteraient pas la modification de la constitution.

S’il est élu, François Hollande aura deux bonnes raisons d’aller jusqu’au bout. Maintenir un clivage politique qui donne l’impression que la droite et l’extrême-droite sont proches et gagner des électeurs.  Plusieurs études montrent en effet qu’à l’exception des originaires d’Asie, les Français d’origine extra européenne préfèrent très nettement la gauche. La très faible inclinaison à droite interroge d’ailleurs les chercheurs. Ils ne l’expliquent pas.

1,8 millions d’étrangers seraient concernés et auraient, en 2014, la possibilité de s’inscrire sur les listes des élections municipales et voter. En 2012, on compte 46 millions d’électeurs. L’apport des nouveaux inscrits ne sera pas négligeable, en particulier dans les communes où la population étrangère est élevée.

On comprend mieux l’importance que le PS accorde au vote des étrangers aux élections municipales.

François Hollande ne cherche pas, comme il le prétend, à rassembler les Français, il défend une mesure dont il n’ignore pas qu’elle accroit les tensions qui parcourent la société française.

Politicien habile à la manœuvre, ce bon élève de Mitterrand sait faire bon usage du Front National.

Parmi les nombreux écrits sur l’irruption du Front National au début des années 1980, on peut citer la biographie que Franz-Olivier Giesbert a consacré à François Mitterrand en 1990 : « En faisant ouvrir toutes grandes les antennes de la radio-télévision d’Etat au Front National, avant les élections européennes de 1984, il a assuré son lancement. En instituant, en 1985, un nouveau mode de scrutin, la proportionnelle, il a permis à l’extrême-droite de constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale.  En agitant ensuite le chiffon rouge de la participation des immigrés aux élections locales avant la plupart des échéances électorales, notamment la présidentielle de 1988, il a permis à l’extrême-droite d’accroitre son audience. »

Et FOG poursuit, « Sur les calculs et les arrières pensées du président, le doute n’est guère permis. Il ne s’est jamais laissé aller à la confidence sur la question. Mais ses hommes ont, parfois, cassé le morceau. En petit comité, cela va de soi. “On a tout intérêt à pousser le Front National, disait un jour Pierre Bérégovoy. Il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on sera imbattables. C’est la chance historique des socialistes.“(entretien avec l’auteur le 21 juin 1984). »

L’UMP a de très bonnes raisons, qui ne sont pas qu’électorales, de s’opposer au vote des étrangers aux élections municipales. Mais elle aurait tout intérêt à le faire avec des arguments qui la différencie fortement de l’extrême-droite. Et pas avec des idées outrancières comme on en trouve dans le communiqué de la Droite Populaire : « Ce droit de vote condamnerait un grand nombre de communes en zone urbaine à vivre sous le diktat de puissances étrangères. Ce sont les raisons pour lesquelles nous appelons tous les patriotes à faire barrage au parti socialiste et à l’extrême gauche. »

L’écrasante majorité des électeurs du FN ne sont pas des extrémistes. C’est pourquoi ils ne peuvent que s’interroger sur les choix de la famille Le Pen. Pourquoi préfère t’elle l’élection du candidat du PS, celui qui va instaurer le vote des étrangers aux élections municipales au candidat qui y est opposé ?

L’extrême-droite est bien le meilleur atout électoral du PS !  Et n’oublions jamais que c’est François Mitterrand qui a, par pur calcul politicien, a fait revenir dans le jeu politique une extrême-droite qui en avait été écartée en 1944.

 

Ségolène Neuville: l’intelligence qu’il vous faut !

« Ségolène Neuville, la députée qu’il vous faut », tel est le slogan qu’a adopté la candidate du PS sur la troisième circonscription.

C’est creux, c’est vide et ça ne veut rien dire.

Comment Ségolène Neuville peut elle se reconnaître, s’identifier dans un tel slogan ? Parce qu’il lui ressemble ?

« Le déo qu’il vous faut », « la formation qu’il vous faut », « le clown qu’il vous faut », « l’auto qu’il vous faut »…, cette formule rebattue est ce que l’on appelle une tarte à la crème. Un poncif parmi les plus éculés des poncifs pour plumitif en panne d’imagination. Même votre charcutier ne penserait pas à faire peindre « La saucisse qu’il vous faut » sur son utilitaire.

Ségolène Neuville l’a fait.

Rose-brun

Sur ouillade, le collaborateur du maire du Barcarès agite un sondage « qui depuis lundi circule sous le manteau ».

Ainsi sur la 1 ère circonscription, Louis Aliot serait à 32% d’intentions de vote, Daniel Mach à 26%, Jacques Cresta 21% et Jean Vila 12%.

D’où sort ce sondage ? Sous le manteau on vous dit !

Mais le manteau de qui ?

Tout journaliste sait que la publication des sondages est règlementée et que la commission des sondages veille à l’application des textes : « La publication des sondages doit obligatoirement s’accompagner de certaines indications : noms de l’organisme de sondage et de l’acheteur, nombre de personnes interrogées et date des interrogations »… « La commission a estimé qu’un journal commet une infraction en donnant les résultats d’un sondage dont il n’est pas en mesure d’établir l’origine. »

Cette révélation est cousue de fil blanc. Malepeyre est un rose-brun. Il roule pour le PS et pour le FN.

Ce qui frappe c’est le 32% attribué à Louis Aliot. Les trois autres pourcentages correspondent au score des candidats à la présidentielle sur la circonscription.

Cette intoxication vise à accréditer l’idée que le candidat du PS, Jacques Cresta serait le mieux placé pour battre la droite et l’extrême-droite, cela afin d’écarter la candidature de Jean Vila et du Front de Gauche. Et de l’autre côté à montrer que le FN serait le mieux placé pour empêcher la gauche de prendre la circonscription.

Pour dissimuler sa grossière manoeuvre, Malepeyre évoque la candidature de Louis Aliot sur la 2 ième circonscription en expliquant que le compagnon de Marine Le Pen n’a pas fait son choix. Encore une information non vérifiée. Louis Aliot est candidat sur la 1ère circonscription où, comme le montre le tract que nous reproduisons, il a commencé à faire campagne.

Le vote Eva Joly dans les 226 communes des P-O.

C’est Canaveilles, dans le Conflent,  16,28% des voix, qui a le plus voté pour Eva Joly. Pas un seul suffrage pour la candidate d’Europe Ecologie Les Verts dans 9 communes. 2,11% sur l’ensemble du département. 2,31% au niveau national.

voix   %

Canaveilles 7 16,28
Nyer 13 14,94
Baillestavy 10 14,49
Nohèdes 8 13,79
Fillols 18 12,16
Nahuja 7 11,67
Taillet 8 11,27
Mantet 3 10,34
Conat 4 9,52
Porta 8 8,7
Escaro 8 8,6
Montferrer 11 8,53
Urbanya 4 8,16
Calce 12 7,89
Rasiguères 10 7,58
Fontrabiouse 9 7,14
Coustouges 6 7,06
Py 5 7,04
Arboussols 6 6,98
Felluns 3 6,98
Jujols 3 6,98
Mosset 15 6,85
Tarerach 3 6,67
Dorres 7 6,48
Eus 15 6,17
Calmeilles 2 6,06
Prugnanes 4 6,06
Saint-Marsal 4 6,06
Serralongue 11 5,98
Corsavy 8 5,97
Estoher 7 5,93
L’Albère 4 5,88
Thuès-Entre-Valls 2 5,88
Marquixanes 15 5,77
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie 5 5,75
Campôme 5 5,68
Rabouillet 5 5,56
Valcebollère 3 5,56
Sahorre 13 5,53
Réal 3 5,36
Enveitg 17 5,35
Taurinya 11 5,31
Egat 15 5,28
Montbolo 5 5,15
Le Tech 3 5,08
Vingrau 18 5,04
Tordères 6 4,88
Molitg-les-Bains 7 4,83
Olette 13 4,71
Castelnou 13 4,69
Villefranche-de-Conflent 7 4,49
Los Masos 23 4,43
Rodès 17 4,27
Eyne 4 4,21
Casteil 4 4,17
Caudiès-de-Conflent 1 4,17
Mont-Louis 6 4,17
Fuilla 10 4,1
Latour-de-Carol 11 4,06
Cassagnes 6 4,05
La Bastide 2 3,85
Oms 7 3,83
Fontpédrouse 4 3,77
Passa 15 3,76
Le Perthus 13 3,74
Prunet-et-Belpuig 1 3,7
Saint-Arnac 3 3,7
Fenouillet 2 3,64
Terrats 15 3,62
Llo 4 3,6
Vernet-les-Bains 36 3,59
Bolquère 19 3,56
Planèzes 3 3,53
Montesquieu-des-Albères 27 3,49
Targassonne 4 3,45
Saint-Laurent-de-Cerdans 22 3,44
Théza 30 3,43
Latour-de-France 21 3,37
Corneilla-la-Rivière 39 3,36
Maureillas-las-Illas 57 3,35
Sansa 1 3,33
Font-Romeu-Odeillo-Via 39 3,31
Err 11 3,28
Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes 12 3,23
Campoussy 2 3,23
Matemale 7 3,23
Reynès 27 3,23
Camélas 9 3,18
Prades 107 3,18
Banyuls-dels-Aspres 25 3,17
Sauto 2 3,17
Les Angles 15 3,14
Saint-Féliu-d’Amont 15 3,06
Codalet 7 3,03
Corneilla-de-Conflent 8 2,96
Formiguères 8 2,95
Casefabre 1 2,94
Planès 1 2,94
Collioure 59 2,91
Fourques 20 2,91
Lesquerde 3 2,91
Finestret 4 2,9
Montner 5 2,86
Vira 1 2,86
Ria-Sirach 24 2,84
Saint-Michel-de-Llotes 6 2,84
Llauro 5 2,79
Céret 135 2,78
Osséja 19 2,77
Catllar 13 2,7
La Llagonne 5 2,66
Taulis 1 2,63
Ortaffa 21 2,59
Villelongue-dels-Monts 25 2,58
Joch 4 2,56
Saillagouse 15 2,56
Le Vivier 2 2,56
Laroque-des-Albères 36 2,48
Bélesta 4 2,47
Arles-sur-Tech 39 2,42
Sainte-Léocadie 2 2,33
Brouilla 17 2,32
Prats-de-Mollo-la-Preste 16 2,31
Banyuls-sur-Mer 69 2,3
Puyvalador 2 2,3
Vinça 28 2,28
Boule-d’Amont 1 2,27
Montalba-le-Château 2 2,25
Argelès-sur-Mer 162 2,2
Caixas 2 2,2
Perpignan 1092 2,19
Canohès 75 2,18
Sournia 6 2,17
Saint-Paul-de-Fenouillet 24 2,12
Elne 98 2,09
Saint-Martin 1 2,08
Thuir 96 2,06
Palau-de-Cerdagne 4 2,03
Tresserre 11 2,03
Tautavel 12 2,02
Trévillach 2 2,02
Amélie-les-Bains-Palalda 49 2,01
Palau-del-Vidre 35 1,95
Opoul-Périllos 12 1,93
Espira-de-Conflent 2 1,92
Lamanère 1 1,89
Sainte-Marie 60 1,89
Villelongue-de-la-Salanque 34 1,87
Clara 3 1,86
Bompas 88 1,85
Corbère 7 1,85
Pézilla-la-Rivière 36 1,85
Port-Vendres 49 1,84
Cases-de-Pène 8 1,83
Cabestany 111 1,81
Montauriol 3 1,81
La Cabanasse 7 1,8
Corbère-les-Cabanes 12 1,8
Pollestres 53 1,8
Baho 36 1,79
Trilla 1 1,79
Canet-en-Roussillon 153 1,78
Rivesaltes 90 1,77
Bages 44 1,76
Ille-sur-Têt 54 1,73
Peyrestortes 15 1,73
Bourg-Madame 10 1,72
Saint-Estève 123 1,71
Villeneuve-de-la-Raho 46 1,71
Le Soler 75 1,7
Prats-de-Sournia 1 1,69
Sorède 34 1,69
Millas 39 1,67
Ansignan 2 1,65
Baixas 27 1,65
Lansac 1 1,64
Saint-Féliu-d’Avall 24 1,64
Claira 39 1,63
Saint-Cyprien 116 1,62
Maury 9 1,61
Pia 68 1,61
Torreilles 34 1,61
Espira-de-l’Agly 30 1,59
Saint-Génis-des-Fontaines 28 1,59
Caudiès-de-Fenouillèdes 7 1,57
Rigarda 5 1,57
Estagel 19 1,56
Saleilles 49 1,56
Villeneuve-la-Rivière 12 1,56
Le Boulou 51 1,55
Saint-André 32 1,54
Alénya 29 1,51
Serdinya 3 1,5
Bouleternère 8 1,49
Saint-Jean-Pla-de-Corts 19 1,48
Saint-Nazaire 24 1,44
Ayguatébia-Talau 1 1,41
Le Barcarès 53 1,41
Saint-Hippolyte 23 1,41
Toulouges 58 1,39
Saint-Jean-Lasseille 9 1,37
Néfiach 10 1,35
Montescot 14 1,32
Trouillas 14 1,3
Corneilla-del-Vercol 16 1,27
Estavar 3 1,24
Cerbère 10 1,21
Latour-Bas-Elne 16 1,21
Salses-le-Château 22 1,21
Les Cluses 2 1,12
Saint-Pierre-dels-Forcats 2 0
Saint-Laurent-de-la-Salanque 64 0
Ponteilla 17 0
Llupia 14 0
Villemolaque 7 0
Vivès 1 0
Caramany 1 0
Fosse 0 0
Glorianes 0 0
Oreilla 0 0
Pézilla-de-Conflent 0 0
Porté-Puymorens 0 0
Railleu 0 0
Souanyas 0 0
Ur 0 0
Valmanya 0 0

Le vote Bayrou dans les 226 communes des P-O.

C’est Prats-de-Sournia, dans les Fenouillèdes,  16,95% des voix, qui a le plus voté pour François Bayrou. A Calmeilles, Jujols, Mantet, Oreilla, Souanyas et Le Tech aucun électeur n’a donné sa voix au candidat du Modem. 6,29% dans l’ensemble du département. 9,13% au niveau national.

Voix      %

Prats-de-Sournia

10

16,95

Caudiès-de-Conflent

4

16,67

Le Vivier

13

16,67

Prunet-et-Belpuig

4

14,81

Saint-Martin

7

14,58

La Llagonne

26

13,83

Estavar

31

12,81

Fenouillet

7

12,73

Puyvalador

11

12,64

Eus

30

12,35

Porté-Puymorens

13

12,26

Montferrer

15

11,63

Sainte-Colombe-de-la-Commanderie

10

11,49

Vira

4

11,43

Boule-d’Amont

5

11,36

Camélas

32

11,31

Les Angles

54

11,3

Ayguatébia-Talau

8

11,27

Castelnou

31

11,19

Réal

6

10,71

Trilla

6

10,71

Eyne

10

10,53

Molitg-les-Bains

15

10,34

Serralongue

18

9,78

Ur

18

9,68

Lamanère

5

9,43

Coustouges

8

9,41

Arboussols

8

9,3

Sainte-Léocadie

8

9,3

Egat

26

9,15

Enveitg

29

9,12

Railleu

3

9,09

Saint-Jean-Lasseille

59

9,01

Err

30

8,96

Tarerach

4

8,89

Fourques

61

8,88

L’Albère

6

8,82

Planès

3

8,82

Baillestavy

6

8,7

Saint-Arnac

7

8,64

Saillagouse

50

8,53

Sahorre

20

8,51

Formiguères

23

8,49

Montauriol

14

8,43

Vingrau

30

8,4

Font-Romeu-Odeillo-Via

97

8,23

Cassagnes

12

8,11

Opoul-Périllos

49

7,89

Mosset

17

7,76

La Cabanasse

30

7,73

Saint-Pierre-dels-Forcats

14

7,73

La Bastide

4

7,69

Espira-de-Conflent

8

7,69

Glorianes

1

7,69

Claira

183

7,65

Oms

14

7,65

Corbère-les-Cabanes

51

7,63

Palau-de-Cerdagne

15

7,61

Villeneuve-la-Rivière

58

7,52

Banyuls-sur-Mer

223

7,43

Osséja

51

7,42

Villelongue-de-la-Salanque

135

7,41

Latour-de-Carol

20

7,38

Baho

148

7,37

Céret

357

7,36

Toulouges

305

7,31

Reynès

61

7,29

Villeneuve-de-la-Raho

195

7,24

Pollestres

213

7,22

Vivès

8

7,21

Baixas

118

7,19

Latour-Bas-Elne

94

7,1

Saint-Féliu-d’Avall

104

7,1

Llupia

96

7,08

Prades

237

7,05

Py

5

7,04

Taillet

5

7,04

Montesquieu-des-Albères

54

6,99

Saleilles

219

6,99

Felluns

3

6,98

Mont-Louis

10

6,94

Saint-Estève

499

6,93

Laroque-des-Albères

100

6,88

Bélesta

11

6,79

Trouillas

73

6,79

Cabestany

416

6,77

Torreilles

143

6,77

Pézilla-la-Rivière

131

6,75

Villemolaque

47

6,75

Saint-Féliu-d’Amont

33

6,73

Le Soler

295

6,71

Ponteilla

109

6,66

Montescot

70

6,62

Bages

165

6,6

Vinça

81

6,6

Caixas

6

6,59

Canohès

227

6,59

Arles-sur-Tech

106

6,57

Corneilla-la-Rivière

76

6,55

Finestret

9

6,52

Caudiès-de-Fenouillèdes

29

6,5

Corneilla-del-Vercol

82

6,5

Collioure

131

6,46

Perpignan

3225

6,46

Bolquère

34

6,38

Saint-Jean-Pla-de-Corts

82

6,37

Amélie-les-Bains-Palalda

155

6,36

Corbère

24

6,35

Sorède

127

6,33

Terrats

26

6,28

Canet-en-Roussillon

536

6,24

Clara

10

6,21

Sainte-Marie

197

6,2

Les Cluses

11

6,15

Llauro

11

6,15

Maureillas-las-Illas

104

6,11

Prats-de-Mollo-la-Preste

42

6,05

Rigarda

19

5,97

Bouleternère

32

5,96

Le Boulou

195

5,94

Saint-Hippolyte

97

5,94

Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes

22

5,91

Argelès-sur-Mer

432

5,88

Saint-Génis-des-Fontaines

103

5,87

Lesquerde

6

5,83

Théza

51

5,83

Vernet-les-Bains

58

5,78

Bompas

274

5,77

Joch

9

5,77

Saint-Cyprien

413

5,77

Villelongue-dels-Monts

56

5,77

Nyer

5

5,75

Millas

134

5,74

Rivesaltes

291

5,71

Tautavel

34

5,71

Banyuls-dels-Aspres

45

5,7

Saint-Michel-de-Llotes

12

5,69

Campôme

5

5,68

Fontpédrouse

6

5,66

Alénya

108

5,62

Thuir

262

5,62

Brouilla

41

5,59

Corneilla-de-Conflent

15

5,56

Dorres

6

5,56

Néfiach

41

5,53

Bourg-Madame

32

5,5

Porta

5

5,43

Saint-André

112

5,39

Espira-de-l’Agly

101

5,36

Saint-Laurent-de-la-Salanque

326

5,36

Estagel

65

5,33

Fuilla

13

5,33

Calce

8

5,26

Caramany

6

5,26

Saint-Nazaire

87

5,22

Los Masos

27

5,2

Codalet

12

5,19

Elne

243

5,18

Tresserre

28

5,17

Montner

9

5,14

Pia

216

5,11

Ille-sur-Têt

158

5,06

Maury

28

5,02

Passa

20

5,01

Marquixanes

13

5

Nahuja

3

5

Palau-del-Vidre

89

4,96

Ortaffa

40

4,93

Le Perthus

17

4,89

Tordères

6

4,88

Peyrestortes

42

4,84

Cases-de-Pène

21

4,82

Conat

2

4,76

Le Barcarès

176

4,68

Cerbère

38

4,58

Prugnanes

3

4,55

Saint-Marsal

3

4,55

Corsavy

6

4,48

Port-Vendres

118

4,44

Taurinya

9

4,35

Estoher

5

4,24

Ria-Sirach

35

4,15

Ansignan

5

4,13

Rodès

16

4,02

Catllar

19

3,94

Salses-le-Château

71

3,91

Saint-Paul-de-Fenouillet

44

3,89

Latour-de-France

24

3,85

Rasiguères

5

3,79

Saint-Laurent-de-Cerdans

24

3,75

Valcebollère

2

3,7

Olette

10

3,62

Targassonne

4

3,45

Fillols

5

3,38

Rabouillet

3

3,33

Sansa

1

3,33

Campoussy

2

3,23

Escaro

3

3,23

Matemale

7

3,23

Villefranche-de-Conflent

5

3,21

Sauto

2

3,17

Trévillach

3

3,03

Casefabre

1

2,94

Thuès-Entre-Valls

1

2,94

Fosse

1

2,78

Valmanya

1

2,78

Llo

3

2,7

Taulis

1

2,63

Sournia

7

2,54

Serdinya

5

2,5

Canaveilles

1

2,33

Montalba-le-Château

2

2,25

Casteil

2

2,08

Montbolo

2

2,06

Urbanya

1

2,04

Pézilla-de-Conflent

1

2

Nohèdes

1

1,72

Lansac

1

1,64

Fontrabiouse

2

1,59

Planèzes

1

1,18

Calmeilles

0

0

Jujols

0

0

Mantet

0

0

Oreilla

0

0

Souanyas

0

0

Le Tech

0

0

Le vote Mélenchon dans les 226 communes des P-O.

C’est Calmeilles, dans les Aspres, qui a le plus voté pour Jean-Luc Mélenchon. Et c’est Sainte-Léocadie, en Cerdagne, qui a le moins voté pour le candidat du Front de Gauche. 60% dans la première, 1% dans la dernière. 12,77% dans l’ensemble du département. 11,10% au niveau national.

Voix    %

Calmeilles

20

60,61

Sansa

13

43,33

Fontpédrouse

45

42,45

Lamanère

21

39,62

Escaro

36

38,71

Lansac

21

34,43

Souanyas

11

34,38

Valmanya

12

33,33

Taillet

23

32,39

Casefabre

11

32,35

Matemale

69

31,8

Nohèdes

18

31,03

Py

22

30,99

Glorianes

4

30,77

Campôme

27

30,68

Serdinya

61

30,5

Valcebollère

16

29,63

Planèzes

25

29,41

Le Tech

17

28,81

Nyer

25

28,74

Nahuja

17

28,33

Boule-d’Amont

12

27,27

Fenouillet

15

27,27

Mosset

59

26,94

Caixas

24

26,37

Olette

72

26,09

Los Masos

135

26,01

Fillols

38

25,68

Saint-Laurent-de-Cerdans

159

24,84

Rabouillet

22

24,44

Clara

39

24,22

Mantet

7

24,14

Casteil

23

23,96

Prats-de-Sournia

14

23,73

Thuès-Entre-Valls

8

23,53

Bélesta

38

23,46

Oms

42

22,95

Prugnanes

15

22,73

Saint-Marsal

15

22,73

Llo

25

22,52

Estagel

273

22,38

Serralongue

41

22,28

Rasiguères

29

21,97

Corneilla-de-Conflent

59

21,85

Montferrer

28

21,71

Corsavy

29

21,64

Dorres

23

21,3

Coustouges

18

21,18

Prats-de-Mollo-la-Preste

147

21,18

Sauto

13

20,63

Rodès

82

20,6

Joch

32

20,51

Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes

76

20,43

Caramany

23

20,18

Molitg-les-Bains

29

20

Taurinya

41

19,81

Bouleternère

106

19,74

Err

66

19,7

Réal

11

19,64

Trilla

11

19,64

Vernet-les-Bains

197

19,64

Marquixanes

51

19,62

Llauro

35

19,55

Tordères

24

19,51

Enveitg

62

19,5

Fosse

7

19,44

Corbère-les-Cabanes

128

19,16

Montalba-le-Château

17

19,1

Arboussols

16

18,6

Villefranche-de-Conflent

29

18,59

Prunet-et-Belpuig

5

18,52

Vingrau

66

18,49

Alénya

355

18,47

Caudiès-de-Fenouillèdes

82

18,39

Elne

856

18,26

Le Vivier

14

17,95

Arles-sur-Tech

287

17,79

Palau-de-Cerdagne

35

17,77

Campoussy

11

17,74

Planès

6

17,65

Tautavel

105

17,65

Montbolo

17

17,53

Baillestavy

12

17,39

Montner

30

17,14

Cerbère

141

17,01

Porté-Puymorens

18

16,98

Cassagnes

25

16,89

Céret

813

16,75

Cases-de-Pène

73

16,74

Conat

7

16,67

Castelnou

46

16,61

Latour-de-France

103

16,51

Felluns

7

16,28

Jujols

7

16,28

Ria-Sirach

137

16,23

L’Albère

11

16,18

Cabestany

991

16,13

Reynès

135

16,13

Saint-Michel-de-Llotes

34

16,11

Opoul-Périllos

100

16,1

Targassonne

18

15,52

Villemolaque

108

15,52

Fourques

106

15,43

Bolquère

82

15,38

Corbère

58

15,34

Terrats

63

15,22

Thuir

710

15,22

Fuilla

37

15,16

Saint-Jean-Pla-de-Corts

195

15,15

Montesquieu-des-Albères

117

15,14

Maury

84

15,05

Ille-sur-Têt

468

14,99

Sahorre

35

14,89

Rivesaltes

756

14,84

Eus

36

14,81

Formiguères

40

14,76

Latour-de-Carol

40

14,76

Codalet

34

14,72

Saint-Martin

7

14,58

Montescot

154

14,57

Maureillas-las-Illas

248

14,56

Calce

22

14,47

Rigarda

46

14,47

Villelongue-dels-Monts

140

14,43

La Llagonne

27

14,36

Tresserre

77

14,21

Catllar

68

14,11

Vinça

173

14,09

Ayguatébia-Talau

10

14,08

Pézilla-de-Conflent

7

14

Espira-de-l’Agly

262

13,91

Sainte-Colombe-de-la-Commanderie

12

13,79

Camélas

39

13,78

Baixas

226

13,77

Palau-del-Vidre

246

13,72

Osséja

94

13,68

Font-Romeu-Odeillo-Via

159

13,5

Prades

454

13,5

Bages

337

13,49

Fontrabiouse

17

13,49

Trouillas

145

13,49

La Bastide

7

13,46

Salses-le-Château

244

13,43

Les Cluses

24

13,41

Banyuls-sur-Mer

402

13,39

Peyrestortes

116

13,38

Tarerach

6

13,33

Villeneuve-la-Rivière

102

13,23

Ponteilla

215

13,13

Saint-Hippolyte

214

13,1

Saint-Paul-de-Fenouillet

148

13,09

Porta

12

13,04

Ur

24

12,9

Millas

300

12,85

Corneilla-la-Rivière

149

12,84

Ortaffa

104

12,82

Sournia

35

12,68

La Cabanasse

49

12,63

Lesquerde

13

12,62

Corneilla-del-Vercol

159

12,6

Llupia

170

12,55

Villelongue-de-la-Salanque

228

12,51

Baho

249

12,41

Finestret

17

12,32

Saillagouse

72

12,29

Passa

49

12,28

Canohès

421

12,22

Railleu

4

12,12

Claira

289

12,08

Laroque-des-Albères

174

11,97

Pia

504

11,91

Néfiach

88

11,88

Bourg-Madame

69

11,86

Saint-Génis-des-Fontaines

207

11,79

Saint-Féliu-d’Avall

172

11,75

Banyuls-dels-Aspres

92

11,66

Sorède

234

11,66

Canaveilles

5

11,63

Perpignan

5755

11,52

Toulouges

478

11,46

Pézilla-la-Rivière

222

11,44

Saint-Estève

822

11,42

Saint-Nazaire

189

11,34

Egat

32

11,27

Estavar

27

11,16

Estoher

13

11,02

Le Soler

482

10,96

Villeneuve-de-la-Raho

295

10,96

Le Boulou

359

10,93

Pollestres

321

10,87

Théza

95

10,86

Port-Vendres

287

10,79

Saint-Laurent-de-la-Salanque

656

10,79

Brouilla

79

10,78

Torreilles

227

10,74

Amélie-les-Bains-Palalda

261

10,71

Collioure

217

10,69

Saint-André

219

10,54

Eyne

10

10,53

Taulis

4

10,53

Puyvalador

9

10,34

Sainte-Marie

324

10,2

Bompas

483

10,17

Vivès

11

9,91

Les Angles

47

9,83

Saint-Féliu-d’Amont

48

9,8

Argelès-sur-Mer

714

9,71

Montauriol

16

9,64

Saint-Jean-Lasseille

62

9,47

Ansignan

11

9,09

Saint-Cyprien

640

8,93

Latour-Bas-Elne

117

8,84

Espira-de-Conflent

9

8,65

Saleilles

271

8,65

Saint-Arnac

7

8,64

Canet-en-Roussillon

718

8,36

Mont-Louis

12

8,33

Saint-Pierre-dels-Forcats

15

8,29

Urbanya

4

8,16

Trévillach

8

8,08

Le Perthus

28

8,05

Oreilla

2

8

Le Barcarès

298

7,93

Caudiès-de-Conflent

1

4,17

Vira

1

2,86

Sainte-Léocadie

1

1,16

Le vote Hollande dans les 226 communes des P-O

C’est Pézilla-de-Conflent, qui a le plus voté pour François Hollande. Et c’est Mont-Louis, en Cerdagne, qui a le moins voté pour le candidat du PS. 62% dans la première,11% dans la dernière. 25,96% dans l’ensemble du département. 28,63% au niveau national.

Voix      %

Pézilla-de-Conflent

31

62

Railleu

18

54,55

Fosse

19

52,78

Casefabre

17

50

Ansignan

59

48,76

Campoussy

30

48,39

Mantet

14

48,28

Trilla

27

48,21

Fillols

69

46,62

Lesquerde

48

46,6

Eyne

42

44,21

Oreilla

11

44

Taulis

16

42,11

Felluns

17

39,53

Prugnanes

26

39,39

Valmanya

14

38,89

Calce

59

38,82

Caudiès-de-Conflent

9

37,5

Baillestavy

25

36,23

Tarerach

16

35,56

Tordères

43

34,96

Taurinya

72

34,78

Le Vivier

27

34,62

La Bastide

18

34,62

Rasiguères

45

34,09

Caudiès-de-Fenouillèdes

152

34,08

Saint-Pierre-dels-Forcats

61

33,7

Saint-Laurent-de-Cerdans

215

33,59

Valcebollère

18

33,33

Arles-sur-Tech

528

32,73

Fenouillet

18

32,73

Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes

121

32,53

Cerbère

266

32,09

Porté-Puymorens

34

32,08

Villefranche-de-Conflent

50

32,05

Villelongue-dels-Monts

310

31,96

Catllar

152

31,54

Llo

35

31,53

Ille-sur-Têt

982

31,45

Matemale

68

31,34

Ria-Sirach

264

31,28

Thuir

1456

31,22

Vingrau

111

31,09

Passa

124

31,08

Glorianes

4

30,77

Codalet

71

30,74

Bouleternère

165

30,73

Latour-de-Carol

83

30,63

Oms

56

30,6

Millas

714

30,58

Le Tech

18

30,51

Corneilla-de-Conflent

81

30

Fuilla

73

29,92

Montbolo

29

29,9

Toulouges

1242

29,77

Saint-Paul-de-Fenouillet

334

29,53

Serdinya

59

29,5

Saint-Jean-Pla-de-Corts

379

29,45

Céret

1428

29,43

Prats-de-Mollo-la-Preste

204

29,39

Saint-Féliu-d’Amont

144

29,39

Targassonne

34

29,31

Osséja

201

29,26

Eus

71

29,22

Montalba-le-Château

26

29,21

Vernet-les-Bains

292

29,11

Latour-de-France

181

29,01

Prades

975

29

Salses-le-Château

527

29

Saint-Michel-de-Llotes

61

28,91

Rabouillet

26

28,89

Prats-de-Sournia

17

28,81

Llupia

390

28,78

Terrats

119

28,74

Nyer

25

28,74

Maureillas-las-Illas

489

28,71

Théza

250

28,57

Banyuls-dels-Aspres

224

28,39

Trévillach

28

28,28

Porta

26

28,26

Planèzes

24

28,24

Souanyas

9

28,13

Perpignan

14001

28,03

Banyuls-sur-Mer

840

27,97

Palau-del-Vidre

501

27,94

Vivès

31

27,93

Sainte-Léocadie

24

27,91

Canaveilles

12

27,91

Le Perthus

97

27,87

Maury

155

27,78

Vinça

341

27,77

Villeneuve-de-la-Raho

742

27,56

Cases-de-Pène

120

27,52

Enveitg

87

27,36

Saint-André

568

27,35

Saint-Jean-Lasseille

178

27,18

Rivesaltes

1382

27,14

Rodès

108

27,14

Coustouges

23

27,06

Pézilla-la-Rivière

521

26,84

Montescot

283

26,77

Peyrestortes

232

26,76

Clara

43

26,71

Bolquère

142

26,64

Puyvalador

23

26,44

Ortaffa

214

26,39

Sahorre

62

26,38

Llauro

47

26,26

Bages

655

26,21

Tresserre

142

26,2

Amélie-les-Bains-Palalda

638

26,18

Argelès-sur-Mer

1924

26,17

Espira-de-l’Agly

491

26,06

Egat

74

26,06

Néfiach

193

26,05

Estavar

63

26,03

Bourg-Madame

151

25,95

Dorres

28

25,93

Le Boulou

847

25,78

Trouillas

277

25,77

Corbère-les-Cabanes

172

25,75

Montner

45

25,71

Canohès

885

25,69

Jujols

11

25,58

Molitg-les-Bains

37

25,52

Saint-Estève

1833

25,47

Sauto

16

25,4

Palau-de-Cerdagne

50

25,38

Ponteilla

415

25,35

Villeneuve-la-Rivière

194

25,16

Casteil

24

25

Port-Vendres

662

24,9

Pia

1052

24,86

Montferrer

32

24,81

Corneilla-del-Vercol

313

24,8

Saint-Nazaire

413

24,78

Collioure

500

24,64

Opoul-Périllos

153

24,64

Sorède

494

24,61

Lansac

15

24,59

Estoher

29

24,58

Caramany

28

24,56

Urbanya

12

24,49

Le Soler

1077

24,48

La Llagonne

46

24,47

Joch

38

24,36

Bompas

1156

24,33

Baixas

398

24,25

Reynès

203

24,25

Torreilles

510

24,14

Estagel

294

24,1

Font-Romeu-Odeillo-Via

282

23,94

Ayguatébia-Talau

17

23,94

Cabestany

1470

23,92

Corsavy

32

23,88

Fourques

164

23,87

Fontrabiouse

30

23,81

Mosset

52

23,74

Camélas

67

23,67

Escaro

22

23,66

Cassagnes

35

23,65

Saillagouse

138

23,55

Planès

8

23,53

Brouilla

172

23,47

Réal

13

23,21

Tautavel

138

23,19

Sournia

64

23,19

Alénya

445

23,15

Espira-de-Conflent

24

23,08

Elne

1081

23,05

Pollestres

677

22,93

Saint-Martin

11

22,92

Saleilles

717

22,89

Saint-Féliu-d’Avall

333

22,75

Corbère

86

22,75

Boule-d’Amont

10

22,73

Saint-Laurent-de-la-Salanque

1381

22,71

Laroque-des-Albères

330

22,7

Corneilla-la-Rivière

262

22,59

Py

16

22,54

Finestret

31

22,46

Villemolaque

156

22,41

Nohèdes

13

22,41

Claira

536

22,4

Olette

61

22,1

Arboussols

19

22,09

Sainte-Colombe-de-la-Commanderie

19

21,84

Les Cluses

39

21,79

Bélesta

35

21,6

Sainte-Marie

686

21,59

Saint-Génis-des-Fontaines

378

21,53

Castelnou

59

21,3

Canet-en-Roussillon

1825

21,26

Villelongue-de-la-Salanque

385

21,13

La Cabanasse

82

21,13

Taillet

15

21,13

Latour-Bas-Elne

279

21,07

Caixas

19

20,88

Le Barcarès

778

20,7

Err

69

20,6

Ur

38

20,43

Los Masos

106

20,42

Montesquieu-des-Albères

157

20,31

Marquixanes

52

20

Saint-Cyprien

1408

19,66

Saint-Hippolyte

320

19,58

Baho

388

19,33

Fontpédrouse

20

18,87

Saint-Arnac

15

18,52

Prunet-et-Belpuig

5

18,52

Nahuja

11

18,33

Campôme

16

18,18

Montauriol

30

18,07

Les Angles

85

17,78

Thuès-Entre-Valls

6

17,65

Rigarda

55

17,3

Saint-Marsal

11

16,67

Conat

7

16,67

Sansa

5

16,67

Formiguères

45

16,61

Serralongue

29

15,76

Vira

5

14,29

Lamanère

7

13,21

Calmeilles

4

12,12

L’Albère

8

11,76

Mont-Louis

16

11,11

Le vote Sarkozy dans les 226 communes des P-O

C’est une commune des Fenouillèdes, Vira, qui a le plus voté pour Nicolas Sarkozy. Et c’est Mantet, dans le Conflent, qui a le moins voté pour le candidat de l’UMP. 42,86% dans la première, 3,45% dans la dernière. 25,31% sur l’ensemble du département. 27,18% au niveau national.

voix       %

Vira

15

42,86

Mont-Louis

58

40,28

Les Angles

186

38,91

L’Albère

26

38,24

Trévillach

36

36,36

Montauriol

60

36,14

Collioure

717

35,34

Thuès-Entre-Valls

12

35,29

Canet-en-Roussillon

2999

34,93

Sainte-Léocadie

30

34,88

Ur

64

34,41

Saint-Cyprien

2408

33,62

Saint-Martin

16

33,33

Le Perthus

115

33,05

Saleilles

1033

32,98

Bourg-Madame

191

32,82

Urbanya

16

32,65

Laroque-des-Albères

473

32,53

Font-Romeu-Odeillo-Via

373

31,66

Montesquieu-des-Albères

242

31,31

Sorède

625

31,14

Targassonne

36

31,03

Formiguères

82

30,26

Fontrabiouse

38

30,16

Le Barcarès

1130

30,06

Saillagouse

176

30,03

Estavar

72

29,75

Cassagnes

44

29,73

Prunet-et-Belpuig

8

29,63

Saint-Arnac

24

29,63

Sournia

81

29,35

Latour-Bas-Elne

387

29,23

Argelès-sur-Mer

2118

28,8

Saint-Génis-des-Fontaines

502

28,59

Port-Vendres

757

28,47

Planèzes

24

28,24

Pollestres

826

27,98

Jujols

12

27,91

Bolquère

146

27,39

La Cabanasse

105

27,06

Les Cluses

48

26,82

Finestret

37

26,81

Le Boulou

876

26,67

Tarerach

12

26,67

Cabestany

1629

26,51

Perpignan

13244

26,51

Villeneuve-de-la-Raho

707

26,26

Prades

881

26,2

Vivès

29

26,13

Sainte-Marie

828

26,06

Canohès

895

25,98

Banyuls-sur-Mer

780

25,97

Baho

521

25,96

Amélie-les-Bains-Palalda

632

25,93

Villelongue-de-la-Salanque

470

25,8

Rigarda

82

25,79

Montbolo

25

25,77

Bompas

1222

25,72

Llauro

46

25,7

Saint-André

533

25,66

Saint-Estève

1837

25,52

Prats-de-Sournia

15

25,42

Alénya

487

25,34

Le Soler

1110

25,23

Saint-Laurent-de-la-Salanque

1521

25,01

Caudiès-de-Conflent

6

25

Nahuja

15

25

Souanyas

8

25

Err

83

24,78

Claira

591

24,7

Torreilles

520

24,61

Osséja

169

24,6

Vinça

302

24,59

Estoher

29

24,58

Théza

215

24,57

Pézilla-la-Rivière

474

24,42

Camélas

69

24,38

Maury

135

24,19

Ria-Sirach

203

24,05

Banyuls-dels-Aspres

189

23,95

Egat

68

23,94

Serralongue

44

23,91

Brouilla

175

23,87

Campôme

21

23,86

Codalet

55

23,81

Llupia

322

23,76

Céret

1152

23,74

Villefranche-de-Conflent

37

23,72

Saint-Féliu-d’Avall

346

23,63

Porté-Puymorens

25

23,58

Peyrestortes

204

23,53

Rivesaltes

1192

23,4

Corneilla-del-Vercol

295

23,38

Arboussols

20

23,26

Latour-de-Carol

63

23,25

Toulouges

968

23,2

Glorianes

3

23,08

Marquixanes

60

23,08

Saint-Nazaire

381

22,86

Tautavel

136

22,86

Reynès

191

22,82

Baixas

374

22,79

Palau-del-Vidre

408

22,76

Boule-d’Amont

10

22,73

Prats-de-Mollo-la-Preste

157

22,62

Villeneuve-la-Rivière

174

22,57

Fuilla

55

22,54

Ortaffa

182

22,44

Bages

560

22,41

La Llagonne

42

22,34

Maureillas-las-Illas

380

22,31

Néfiach

165

22,27

Eus

54

22,22

Pia

938

22,17

Espira-de-Conflent

23

22,12

Ponteilla

361

22,05

Saint-Hippolyte

360

22,03

Vernet-les-Bains

220

21,93

Corneilla-la-Rivière

254

21,9

Casteil

21

21,88

Salses-le-Château

397

21,85

Sainte-Colombe-de-la-Commanderie

19

21,84

Catllar

104

21,58

Terrats

89

21,5

Trouillas

231

21,49

Molitg-les-Bains

31

21,38

Saint-Michel-de-Llotes

45

21,33

Palau-de-Cerdagne

42

21,32

Montescot

225

21,29

Tresserre

115

21,22

Railleu

7

21,21

Corneilla-de-Conflent

57

21,11

Bélesta

34

20,99

Canaveilles

9

20,93

Elne

981

20,92

Corsavy

28

20,9

Ille-sur-Têt

647

20,72

Saint-Paul-de-Fenouillet

234

20,69

Corbère

78

20,63

Fourques

141

20,52

Villelongue-dels-Monts

199

20,52

Sahorre

48

20,43

Dorres

22

20,37

Le Tech

12

20,34

Caramany

23

20,18

Cases-de-Pène

88

20,18

Saint-Laurent-de-Cerdans

128

20

Olette

55

19,93

Saint-Jean-Pla-de-Corts

256

19,89

Saint-Pierre-dels-Forcats

36

19,89

Joch

31

19,87

Llo

22

19,82

Espira-de-l’Agly

373

19,8

Ayguatébia-Talau

14

19,72

Saint-Marsal

13

19,7

Villemolaque

137

19,68

Estagel

239

19,59

Thuir

908

19,47

Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes

71

19,09

Conat

8

19,05

Saint-Jean-Lasseille

124

18,93

Lamanère

10

18,87

Millas

435

18,63

Py

13

18,31

Mosset

40

18,26

Arles-sur-Tech

293

18,16

Oms

33

18,03

Cerbère

149

17,97

Corbère-les-Cabanes

120

17,96

Enveitg

57

17,92

Montferrer

23

17,83

Planès

6

17,65

Rodès

70

17,59

Caixas

16

17,58

Porta

16

17,39

La Bastide

9

17,31

Puyvalador

15

17,24

Taillet

12

16,9

Caudiès-de-Fenouillèdes

75

16,82

Valcebollère

9

16,67

Le Vivier

13

16,67

Montner

29

16,57

Coustouges

14

16,47

Oreilla

4

16

Castelnou

44

15,88

Latour-de-France

99

15,87

Rabouillet

14

15,56

Los Masos

80

15,41

Saint-Féliu-d’Amont

73

14,9

Ansignan

18

14,88

Lansac

9

14,75

Opoul-Périllos

91

14,65

Réal

8

14,29

Matemale

30

13,82

Eyne

13

13,68

Clara

22

13,66

Montalba-le-Château

12

13,48

Sansa

4

13,33

Bouleternère

69

12,85

Sauto

8

12,7

Taurinya

26

12,56

Serdinya

25

12,5

Pézilla-de-Conflent

6

12

Passa

45

11,28

Vingrau

39

10,92

Escaro

10

10,75

Nohèdes

6

10,34

Rasiguères

13

9,85

Prugnanes

6

9,09

Fosse

3

8,33

Valmanya

3

8,33

Campoussy

5

8,06

Calce

12

7,89

Taulis

3

7,89

Lesquerde

8

7,77

Fontpédrouse

8

7,55

Tordères

9

7,32

Trilla

4

7,14

Felluns

3

6,98

Fillols

9

6,08

Calmeilles

2

6,06

Casefabre

2

5,88

Baillestavy

4

5,8

Fenouillet

3

5,45

Nyer

4

4,6

Mantet

1

3,45

Le vote Le Pen dans les 226 communes des P-O.

C’est une commune de la Salanque, Saint-Hippolyte qui a le plus voté pour Marine Le Pen.  Valcebollère, en Cerdagne, est celle qui a le moins voté pour la candidate du FN. 34,7% dans la première et 1,85% dans la dernière. 24,23% sur l’ensemble du département. 17,90% au niveau national.

    voix %
Saint-Hippolyte

567

34,7

Espira-de-Conflent

35

33,65

Conat

14

33,33

Passa

132

33,08

Le Barcarès

1217

32,38

Oreilla

8

32

Saint-Féliu-d’Amont

156

31,84

Saint-Laurent-de-la-Salanque

1931

31,75

Villemolaque

219

31,47

Saint-Nazaire

524

31,43

Opoul-Périllos

195

31,4

Sainte-Marie

996

31,35

Pia

1325

31,32

Rigarda

97

30,5

Montalba-le-Château

27

30,34

Sauto

19

30,16

Baho

604

30,09

Néfiach

223

30,09

Corbère

113

29,89

Brouilla

219

29,88

Espira-de-l’Agly

563

29,88

Saint-Féliu-d’Avall

437

29,85

Saint-Jean-Lasseille

194

29,62

Corneilla-la-Rivière

343

29,57

Latour-Bas-Elne

386

29,15

Ponteilla

477

29,14

Saint-Marsal

19

28,79

Puyvalador

25

28,74

Torreilles

607

28,73

Claira

686

28,67

Montner

50

28,57

Bompas

1355

28,52

Mont-Louis

41

28,47

Saint-Arnac

23

28,4

Trouillas

302

28,09

Corneilla-del-Vercol

353

27,97

Le Soler

1221

27,76

Ortaffa

225

27,74

Millas

647

27,71

Tresserre

149

27,49

Elne

1283

27,36

Saint-Paul-de-Fenouillet

309

27,32

Villelongue-de-la-Salanque

497

27,28

Saint-Génis-des-Fontaines

478

27,22

Estoher

32

27,12

Villeneuve-la-Rivière

209

27,11

Peyrestortes

235

27,1

Saint-Cyprien

1941

27,1

Réal

15

26,79

Ayguatébia-Talau

19

26,76

Saint-Pierre-dels-Forcats

48

26,52

Saint-André

548

26,38

Castelnou

73

26,35

Taulis

10

26,32

Finestret

36

26,09

Sournia

72

26,09

Salses-le-Château

473

26,03

Montescot

275

26,02

Port-Vendres

691

25,99

Baixas

425

25,9

Pollestres

763

25,85

La Cabanasse

100

25,77

Palau-del-Vidre

462

25,77

Tautavel

153

25,71

Bouleternère

138

25,7

Les Cluses

46

25,7

Bages

640

25,61

Saint-Estève

1838

25,54

Pézilla-la-Rivière

495

25,5

Le Boulou

831

25,3

Vivès

28

25,23

Corbère-les-Cabanes

167

25

Latour-de-France

156

25

Cases-de-Pène

108

24,77

Fourques

169

24,6

Canet-en-Roussillon

2101

24,47

Amélie-les-Bains-Palalda

594

24,37

Saleilles

759

24,23

Argelès-sur-Mer

1780

24,21

Saint-Jean-Pla-de-Corts

311

24,16

Los Masos

125

24,08

Llupia

326

24,06

Théza

209

23,89

Estagel

289

23,69

Planès

8

23,53

Cerbère

195

23,52

Canohès

809

23,48

Rivesaltes

1190

23,37

Rodès

93

23,37

Alénya

448

23,31

Sainte-Léocadie

20

23,26

Thuir

1083

23,22

Toulouges

967

23,18

Villeneuve-de-la-Raho

618

22,96

Casteil

22

22,92

Porta

21

22,83

Maury

127

22,76

Catllar

109

22,61

Perpignan

11220

22,46

Joch

35

22,44

Cabestany

1371

22,31

Marquixanes

58

22,31

Ille-sur-Têt

692

22,17

Vinça

272

22,15

Formiguères

60

22,14

Sainte-Colombe-de-la-Commanderie

19

21,84

Clara

35

21,74

Sorède

433

21,57

Banyuls-dels-Aspres

169

21,42

Villelongue-dels-Monts

207

21,34

Reynès

178

21,27

Camélas

60

21,2

Maureillas-las-Illas

360

21,14

Egat

60

21,13

Montauriol

35

21,08

Calce

32

21,05

Caramany

24

21,05

Vingrau

75

21,01

Caixas

19

20,88

Saint-Michel-de-Llotes

44

20,85

Palau-de-Cerdagne

41

20,81

Serralongue

38

20,65

Terrats

85

20,53

Urbanya

10

20,41

Le Perthus

71

20,4

Tordères

25

20,33

Laroque-des-Albères

292

20,08

Sansa

6

20

Fontrabiouse

25

19,84

Montesquieu-des-Albères

153

19,79

Bélesta

32

19,75

Olette

54

19,57

Campoussy

12

19,35

La Bastide

10

19,23

Trévillach

19

19,19

Llauro

34

18,99

Ria-Sirach

160

18,96

Banyuls-sur-Mer

568

18,91

Corsavy

25

18,66

Felluns

8

18,6

Err

62

18,51

Lesquerde

19

18,45

Osséja

126

18,34

Caudiès-de-Fenouillèdes

81

18,16

Fuilla

44

18,03

Lansac

11

18,03

Bourg-Madame

104

17,87

Rabouillet

16

17,78

Coustouges

15

17,65

Arles-sur-Tech

282

17,48

Saillagouse

102

17,41

Ansignan

21

17,36

Prades

583

17,34

Codalet

40

17,32

Nohèdes

10

17,24

Les Angles

82

17,15

Vira

6

17,14

Serdinya

34

17

Taurinya

35

16,91

Prugnanes

11

16,67

Rasiguères

22

16,67

Estavar

40

16,53

La Llagonne

31

16,49

Céret

792

16,32

Arboussols

14

16,28

Llo

18

16,22

Sahorre

38

16,17

Collioure

326

16,07

Enveitg

51

16,04

Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes

59

15,86

Molitg-les-Bains

23

15,86

Vernet-les-Bains

158

15,75

Ur

29

15,59

Font-Romeu-Odeillo-Via

183

15,53

Fontpédrouse

16

15,09

Lamanère

8

15,09

Prats-de-Mollo-la-Preste

104

14,99

Cassagnes

22

14,86

Corneilla-de-Conflent

40

14,81

Campôme

13

14,77

Villefranche-de-Conflent

23

14,74

Fenouillet

8

14,55

Baillestavy

10

14,49

Bolquère

75

14,07

Canaveilles

6

13,95

Nyer

12

13,79

Montbolo

13

13,4

Latour-de-Carol

36

13,28

L’Albère

9

13,24

Targassonne

15

12,93

Py

9

12,68

Eyne

12

12,63

Caudiès-de-Conflent

3

12,5

Souanyas

4

12,5

Eus

30

12,35

Calmeilles

4

12,12

Oms

22

12,02

Thuès-Entre-Valls

4

11,76

Nahuja

7

11,67

Jujols

5

11,63

Prunet-et-Belpuig

3

11,11

Saint-Martin

5

10,42

Saint-Laurent-de-Cerdans

66

10,31

Dorres

11

10,19

Le Tech

6

10,17

Matemale

22

10,14

Pézilla-de-Conflent

5

10

Mosset

21

9,59

Montferrer

12

9,3

Trilla

5

8,93

Tarerach

4

8,89

Escaro

8

8,6

Taillet

6

8,45

Glorianes

1

7,69

Le Vivier

6

7,69

Planèzes

6

7,06

Mantet

2

6,9

Boule-d’Amont

3

6,82

Porté-Puymorens

7

6,6

Fosse

2

5,56

Valmanya

2

5,56

Prats-de-Sournia

2

3,39

Railleu

1

3,03

Casefabre

1

2,94

Fillols

4

2,7

Valcebollère

1

1,85

Marine Le Pen a eu un boulevard devant elle

Il faut toujours prendre un peu de recul sur les déclarations et les commentaires à chaud. Ils comportent souvent pas mal d’arrangements avec les faits.

A Tulle, dimanche soir, François Hollande déclara : « Le discours du candidat sortant tout au long de ces derniers mois a fait le jeu de l’extrême-droite. Jamais le FN n’avait atteint un tel niveau même en 2002 ».

Le candidat du PS n’a pas été tout seul à dire ça. Rares sont les commentateurs qui n’ont pas présenté le score de Marine le Pen comme un évènement historique.

En 2002, l’extrême droite avait deux candidats, Jean-Marie le Pen et Bruno Mégret, le premier avait fait 16,86% des voix et le second, 2,34%. Soit un total de 19,20% à comparer avec les 17,90% de 2012.

Le Front National est depuis près de 30 ans bien installé dans le paysage politique. 14,38% à l’élection présidentielle de 1988. 15% à celle de 1995.

Certes la petite entreprise familiale des Le Pen a connu des hauts et des bas. En arrivant au second tour de l’élection présidentielle de 2002, le candidat du FN provoqua un traumatisme qui atteignit même son électorat. Le 21 avril 2002 au premier tour de la présidentielle, le candidat du FN, avec 16,86% des suffrages exprimés rassembla 4 800 000 électeurs. Deux mois plus tard, au premier tour des législatives, il tomba à 11,34% et 2 800 000 voix. 2 millions d’électeurs s’étaient évanouis en quelques semaines.

En 1988, en 1995, en 2002, il n’y avait pas Sarkozy.

En 2002, la France sortait de 5 ans de cohabitation avec Lionel Jospin comme premier ministre.

A l’élection présidentielle suivante, en 2007, le traumatisme du 21 avril était encore dans les mémoires. Cette situation a profité à Nicolas Sarkozy. Et cela d’autant plus qu’il a su convaincre une partie des électeurs du FN de voter pour lui. Il n’a pas, comme ses prédécesseurs de droite, fait l’impasse sur le thème de l’immigration qui est, au nom de l’antiracisme, depuis 30 ans complètement diabolisé par la gauche. Lors du débat de l’entre deux tours, le candidat de la droite n’hésita pas à opposer une immigration choisie aux régularisations massives que proposait Ségolène Royal.  Avec 10,44% des voix, Le FN n’a quand même pas fait un score négligeable.

En 2012, Marine Le Pen a récupéré l’électorat du FN. Cela explique en très grande partie sa troisième place à près de 18%.

Comme son père, en 2002, Marine le Pen a eu un boulevard devant elle. Le PS n’a pas attaqué celle qui prend des voix à la droite. La droite a ménagé le FN dans l’espoir de récupérer ses électeurs au second tour. Un FN dont les thèses auraient dans le cadre du débat démocratique été combattues par le PS et par l’UMP ne serait pas arrivé à ce niveau. Quant, pour des raisons bassement politiciennes, on ménage l’extrême-droite, il ne faut pas ensuite s’étonner qu’elle prospère.

Les propos répétés de Louis Aliot sur le déremboursement de ce qu’il a appelé « l’avortement de confort » auraient, en d’autres temps, déclenché des tempêtes.

Dans l’éditorial du Monde qui suit le premier tour, Eric Izraelewicz écrit : « Par sa personnalité, son style et ses propositions, la fille du fondateur du FN a réussi l’opération de dédiabolisation de son parti ».

Cette dédiabolisation doit beaucoup à ceux qui n’ont pas cessé de décerner des brevets de vertu au FN. Combien de fois n’a-t-on pas entendu, même Elisabeth Badinter, proclamer que le FN était le seul parti qui défendait la laïcité. Combien de fois ? Alors que le FN n’a pas voulu de la loi interdisant le port des signes religieux à l’école adoptée à l’initiative de Jacques Chirac, comme il a combattu la loi voulue par Sarkozy pour interdire le port de la burqa dans l’espace public.

Marine Le Pen et Louis Aliot ont considérablement fait évoluer la ligne politique du Front National. La nouvelle doctrine se construit sur le rejet du mondialisme : « Une idéologie, qui a pour trait principal de nier l’utilité des nations, leur adaptation au monde “postmoderne“, et qui vise à façonner un nouvel homme, sorte d’homo mondialisus, vivant hors sol, sans identité autre que celle de consommateur global, rebaptisé “citoyen du monde“ pour masquer le caractère profondément mercantile de cet objectif. » (Marine Le Pen, Pour que vive la France, livre entièrement consacrée à la nouvelle doctrine du FN.)

On sait clairement quelle forme d’organisation sociale le FN refuse. Mais que nous propose ce parti pour qui le nationalisme est la réponse à tout ? Il y a dans ce livre et dans les propositions du FN un vide démocratique qui laisse craindre que l’Etat solide qui est présenté comme la panacée soit un état fort et autoritaire. Pourquoi les descendants de l’un des deux grands totalitarismes qui ont ensanglanté le XX ième siècle ne mettent ils pas la démocratie au cœur de leur projet de société ? Parce qu’elle n’est pas dans leur ADN ?

Le FN a le droit de dénoncer tout ce qu’il veut, autant qu’il veut. Et les démocrates ont, eux, le devoir de lui répondre. Fabrice THOMAS

P-O : Hollande ne casse pas la baraque

Au niveau national, François Hollande  fait 2,57% de plus que Ségolène Royal en 2007. Dans les P-O, le candidat du PS ne progresse que de 1,14% et de 2,38% à Perpignan.

Grâce au Front de Gauche et à son candidat, Jean-Luc Mélenchon, le total des voix recueillies par les candidats d’extrême-gauche, est au niveau national,  en progression de 4,56% par rapport à 2007. Dans les P-O, la progression est de 5,15% et de 5,82% à Perpignan.

Le total PS + extrême-gauche augmente de près de 7,13% au niveau national, de 6,29% dans les P-O et de 8,2% à Perpignan.

Au niveau national, Nicolas Sarkozy recule de 4%, de 6,89% dans les P-O et de 7,33% à Perpignan.

Quant au résultat du FN  et de sa candidate, Marine Le Pen, le fait le plus marquant du premier tour, il est en progression de 7,46% au niveau national, de 10% dans le département et de 8,4% à Perpignan.

François Bayrou perd la moitié de ses électeurs de 2007. Il est en recul de 9,44%. 7,92% dans les P-O et 8,53% à Perpignan où il s’effondre, passant de 14,99% à 6,46% des voix.

Dans les P-O et à Perpignan, pour la droite, tous les clignotants sont au rouge.

Tous les résultats des P-O par communes

http://elections.interieur.gouv.fr/PR2012/091/066/index.html

Résultats des Pyrénées-Orientales

    Nombre % Inscrits % Votants
Inscrits  329 253
Abstentions    59 946      18,21
Votants  269 307      81,79
Blancs ou nuls      5 114        1,55       1,90
Exprimés  264 193      80,24     98,10
Liste des candidats Voix % Exprimés
Mme Eva JOLY  5 564         2,11
Mme Marine LE PEN 64 007       24,23
M. Nicolas SARKOZY 66 869       25,31
M. Jean-Luc MÉLENCHON 33 739       12,77
M. Philippe POUTOU   3 265         1,24
Mme Nathalie ARTHAUD    1 305          0,49
M. Jacques CHEMINADE       591          0,22
M. François BAYROU  16 608         6,29
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN    3 652         1,38
M. François HOLLANDE   68 593       25,96

Résultats de Perpignan

Nombre % Inscrits % Votants
Inscrits 66 980
Abstentions 16 177      24,15
Votants 50 803      75,85
Blancs ou nuls      850        1,27         1,67
Exprimés 49 953      74,58       98,33
Liste des candidats Voix % Exprimés
Mme Eva JOLY  1 092          2,19
Mme Marine LE PEN 11 220        22,46
M. Nicolas SARKOZY 13 244        26,51
M. Jean-Luc MÉLENCHON   5 755        11,52
M. Philippe POUTOU      527          1,05
Mme Nathalie ARTHAUD      224          0,45
M. Jacques CHEMINADE      115          0,23
M. François BAYROU   3 225          6,46
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN      550          1,10
M. François HOLLANDE 14 001        28,03

Affichage illégal : Jean Vila aussi

Ségolène Neuville a fait  enlever ou recouvrir toutes les affiches avec sa photo qu’elle avait fait poser sur les panneaux réservés à François Hollande.

Ainsi que nous l’avions écrit le 14 avril, le code électoral indique précisément que le candidat à l’élection présidentielle a le droit de mettre une grande affiche, partout la même, et une affiche plus petite, au maximum taille A3, pour indiquer des dates de réunions publiques.

Un candidat aux élections législatives ne peut donc pas utiliser les panneaux des élections présidentielles.

Ce non respect du code électoral a été retenu par le juge des élections, tribunaux administratifs et conseil d’état dans des décisions d’annulation du scrutin.

Jean Vila a imité Ségolène Neuville. Il a lui aussi posé, sur les panneaux de Jean-Luc Mélenchon, des affiches avec sa bobine.

Le maire communiste de Cabestany avait vu son élection aux élections cantonales de 1998 invalidée à la suite d’une violation du code électoral. Cela ne semble pas lui avoir servi de leçon.

L’embarrassante groupie de Nicolas Sarkozy

A la fin de chaque discours, Nicolas Sarkozy descend dans la salle. A Bompas, alors qu’il s’apprêtait à commencer à saluer les personnalités du premier rang, les unes après les autres, Jacqueline Irlès est arrivée sur lui, l’a attrapé par l’épaule et s’est jetée à son cou pour l’embrasser. On voit Nicolas Sarkozy quelque peu gêné par l’encombrante dame du lac qui fait une tête de plus que lui. « J’ai senti qu’il n’appréciait pas qu’on lui tombe dessus comme ça, de façon presque agressive », dit un élu et témoin immédiat des débordements de Jacqueline Irlès.

A partir de 42.35

Ce n’était pas la première fois que le député UMP de la quatrième circonscription mettait ainsi le grappin sur Nicolas Sarkozy. Elle a fait la même chose à Montpellier. A Marseille elle a frôlé l’incident. Alors que Nicolas Sarkozy se dirigeait vers son épouse pour l’embrasser en premier, il a sur son chemin trouvé son exubérante admiratrice.

Il y a longtemps que Jacqueline Irlès joue la groupie. Avant de s’attaquer à Nicolas Sarkozy, elle s’est fait les dents sur quantité de ministres. A chaque visite ministérielle, on la voyait marcher sur les talons, charmer et coller le VIP. N’hésitant pas à jouer des coudes pour être au plus prêt, surtout au moment où les photographes entraient en action. Si la presse s’en amusait, ses collègues élus, eux, souvent, s’irritaient de son comportement.

Alduy et la droite : Un couple qui bat de l’aile mais qui dure

Selon F. Michalak de L’Indépendant, après le discours qu’il a prononcé à Bompas, Nicolas Sarkozy est allé embrasser Jean-Paul Alduy « sitôt descendu de l’estrade ».

Témoin visuel, bien placé, nous avons vu Nicolas Sarkozy serrer la main des élus qui étaient au premier rang, dont JPA, claqué la bise à quelques élues, mais nous n’avons pas vu de bise à Jean-Paul. Observation confirmée par plusieurs témoins.

Nicolas Sarkozy fait la bise à Joëlle Anglade, conseillère municipale de Perpignan. Photos Jean Roig RMD Agency.

Lors de la visite du camp de Rivesaltes, le petit manège de Jean-Paul Alduy cherchant l’opportunité de placer quelques mots dans l’oreille du président n’est, lui, pas passé inaperçu. JPA a réussi à isoler Nicolas Sarkozy quelques dizaines de secondes pour lui dire qu’il soutenait totalement sa candidature.

Après le meeting de Bompas, le président de l’agglo Perpignan-Méditerranée a exprimé auprès de plusieurs personnes son plein accord avec le discours, bien marqué à droite, de Nicolas Sarkozy.

Quelques jours plus tôt à l’assemblée générale du Parti Radical, au domaine de Rombeau, la chanson n’était pas la même. Jean-Paul Alduy n’a pas prononcé un mot en faveur du vote pour Nicolas Sarkozy. Assez ambigu, il a déclaré qu’il était d’accord avec nombre de propositions de François Bayrou, avec des propositions de François Hollande, mais avec davantage de propositions de Nicolas Sarkozy. » Une façon de dire aux militants qu’ils peuvent voter ou soutenir qui ils veulent.

Mais Jean-Paul Alduy n’en est pas moins le plus constant de nos hommes politiques. Il n’a jamais aimé la droite. Mais, faisant carrière à droite, il a tout le temps besoin d’elle pour être élu. Il lui dit des mots doux, puis dès qu’il a obtenu ce qu’il voulait il lui tape dessus. C’est la même histoire depuis 20 ans. Drôle de couple. Cela finira t’il par un divorce ?

En ce moment, Alduy s’efforce  de convaincre des parlementaires de l’accompagner à un rendez-vous avec Jean-François Copé. Objectif, convaincre le patron de l’UMP, qu’il ferait, un bien meilleur candidat que Fernand Siré.

Ségolène et François : l’affiche interdite

Tranquille Ségolène Neuville !  Elle a fait imprimer une affiche sur laquelle on la voit avec François Hollande. Et l’affiche a été collée sur les panneaux réservés au candidat du PS à l’élection présidentielle !

Ils n’ont pas posé ensemble. La photo de la candidate aux élections législatives a été accolée à la photo officielle de campagne de François Hollande.

Le code électoral est clair et il s’applique de la même façon à chaque élection. Chaque candidat dispose d’un panneau sur lequel il a le droit de mettre une grande affiche (partout la même) et une affiche plus petite annonçant les dates des réunions publiques.

Son affiche, Ségolène Neuville peut en faire ce quelle veut : des confettis, l’utiliser pour éplucher les légumes, en tapisser le bureau de Christian Bourquin… Mais pas la coller sur les panneaux officiels de la présidentielle. Et pas non plus faire de l’affichage sauvage. C’est également interdit.

Mais les Bourquinistes sont dans la toute puissance. Le respect des règles, c’est pour les autres.

Bourquin s’assoit sur le code électoral

Le conseil général et le conseil régional signent ensemble une campagne d’affichage qui invite à renoncer à Canigou (en français) au profit de Canigo en catalan.

Il n’échappera à personne que le message vise avant tout à plaire à des Catalans qui, c’est bien normal, voient plutôt d’un bon œil toute initiative de défense de leur identité.

Christian Bourquin ignore t’il que ce type de campagne publicitaire est interdit en période de campagne électorale ? Bien sûr que non. Il considère tout simplement qu’il n’y a aucun risque à le faire.

Une collectivité territoriale n’a pas le droit de faire une campagne de publicité à des fins de propagande électorale  et surtout quand des élus de ces collectivités sont candidats à une élection.

Les quatre candidats PS sont élus de l’une des deux collectivités qui signent cette campagne de communication.

Jacques Cresta, conseiller régional, candidat sur la première circonscription.

Toussainte Calabrèse, conseillère générale, candidate sur la deuxième circonscription.

Ségolène Neuville, conseillère générale, candidate sur la troisième  circonscription.

Pierre Aylagas, conseiller général, candidat sur la quatrième circonscription.

Ce que fait Bourquin est interdit, mais le code électoral ne réprime ces faits qu’en cas de contestation du scrutin devant le tribunal administratif. Cela pourrait être pris en compte par le juge de l’élection s’il y avait un faible écart de voix entre le candidat qui est élu et le suivant. Mais ce seul motif ne suffirait pas à annuler un scrutin.

Lors des élections cantonales de 2011, le logo du conseil général était utilisé sur la brochure départementale et sur  le site de campagne commun des candidats PS. La même chose en 2008. Au plus total mépris du code électoral.

Avec cette campagne de publicité, Bourquin cherche de toute évidence à faire oublier quelques déclarations du plus pur style jacobin qui ont pris les Catalans à rebrousse poils. Réagissant à une déclaration de François Calvet qui proposait  que l’université de Perpignan joue la carte du bilinguisme et se tourne vers Girona, il avait, en février dernier, lors de l’inauguration de l’avenue Georges Frêche à Claira, répondu  « Vous tourner vers Gérone ?, mais vous êtes des fadas ! Votre avenir, bien sûr qu’il est dans la République Française, avec l’Université de Montpellier ».

Comme si se rapprocher de Girona signifiait se détourner de Montpellier. On ne sait pas quelle mouche a piqué le président de la région.

PS : l’affiche ne porte pas le nom de Synthèse. Elle est signée d’un numéro de registre du commerce qui vérification faite est bien celui de l’agence de publicité de Pascal Provencel.

JPA courtise les maires de la 2ième circonscription avec les moyens de la mairie.

Comment un vieux routier de la politique comme Jean-Paul Alduy a-t-il pu inviter une quinzaine d’élus, dont une dizaine de maires, de la deuxième circonscription à se restaurer et à assister au match USAP-Bayonne dans la loge payée par la mairie de Perpignan dont il est premier adjoint ?

Qui ne sait pas que Jean-Paul Alduy ne veut pas terminer sa vie politique nationale sur sa défaite des sénatoriales ? Qui ne sait pas qu’il rêve de devenir le député de la deuxième circonscription ? Le caractère électoral de son opération de relations publiques est plus qu’évident.

JPA n’est pas parvenu à imposer son nom sur la deuxième circonscription lors des négociations entre l’UMP et le PR. Mais il n’a pas renoncé. En cas de victoire de Nicolas Sarkozy auprès de qui il fait campagne, Jean-Louis Borloo aura des exigences pour les législatives. Le Parti Radical n’a que 20 députés sortants alors que l’UMP en a plus de 300. Voilà le contexte dans lequel le Parti Radical pourrait revendiquer la deuxième circonscription des P-O et Alduy y être le candidat investi par le PR et l’UMP à la place de Fernand Siré.

Les preuves de l’utilisation, totalement prohibée par le code électoral, des moyens d’une collectivité territoriale sont fournis par Jean-Paul Alduy  lui-même. Il a publié les photos et les noms de ses invités VIP sur facebook.

En cas de contentieux électoral, les adversaires d’Alduy ne se priveront pas d’utiliser cette invitation aux frais du contribuable.

« Avec Théophile Martinez, Jean-Claude Delseny,Francis Legentil,  Guy Calvet, Jacques Paris, David Bret,  Pierre Roig, Jean-Claude Médina, Bernard Foulquier, José Lloret, Michel Montagne, Alain Got, Ange Léon et Jean-Luc Garrigue. »

« Avec Théophile Martinez et Thierry Del Poso, à stade Aimé Giral »

« Avec Francois Rallo, Pierre Roig et Jean-Claude Torrens, à Stade Aimé-Giral. »

Cet article a été modifié le 6 avril. Nous avions par erreur indiqué que JPA avait utilisé la loge de l’agglo Perpignan-Méditerranée alors que c’était celle de la mairie de Perpignan.

Parrainages : 4 maires des P-O ont signé en faveur de Jacques Cheminade

En regardant la liste des élus des P-O qui ont apporté leur parrainage à un candidat à l’élection présidentielle, on découvre avec surprise que 4 maires des P-O ont donné leur signature à Jacques Cheminade, fondateur de Solidarité et Progrès. C’est le moins connu des 10 candidats, bien qu’il se soit déjà présenté en 1995. Il avait recueilli 84 969 suffrages et 0,27 % des voix.

La revue de l’UNADFI (L’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes), a, en 2005, consacré un dossier au fonctionnement de  Solidarité et Progrès. Il y apparait plus proche d’une secte politique que d’un parti politique traditionnel.

Solidarité et Progrès a pris la suite du Parti Ouvrier Européen dont Jacques Cheminade fut le secrétaire général de 1982 à sa liquidation en 1989. Deux organisations se référant à Lyndon LaRouche, dont il serait le représentant en France. Cet américain a appartenu à différents mouvements trotskystes avant de créer un parti dont les thèses s’inspirent de l’extrême-gauche tout en faisant des emprunts à l’extrême-droite.

Jacques Cheminade se targue d’avoir avant tout le monde vu arriver la crise du capitalisme financier. Pendant la campagne des élections présidentielles de 1995, il déclarait : « L’économie mondiale est atteinte par un cancer financier qui ronge et qui détruit tout… C’est le premier sujet politique, il devrait être en tête des préoccupations de tous les candidats ». Réaction de l’un des journalistes de TF1 qui l’interrogeait : « Ca n’a pas une connotation d’extrême-droite “le cancer financier“ ». Dans une autre émission, une journaliste qualifie Cheminade de « Candidat farfelu qui se laisse aller à la prophétie financière ». Des propos dont l’énarque, ancien haut fonctionnaire, fait aujourd’hui son miel.

Voir les premières minutes de la vidéo

1995-2012: le combat de Jacques Cheminade contre… par Cheminade2012

Le maire de Nohèdes, Vincent Mignon est l’un des quatre qui a donné sa signature à Jacques Cheminade. Un choix qu’autour de lui on ne comprend pas,  « Même ma femme », « Tout le monde m’agresse ». Cet éleveur, président de la Rosée des Pyrénées, défend sa décision. Il rappelle qu’il avait, en 2002, donné sa signature à Olivier Besancenot et, en 2007, à José Bové. En bon démocrate, il souhaite donner à un petit candidat, à une personnalité qui n’est pas connue , la possibilité de présenter ses idées et ses propositions. Son rôle s’arrête là. « Si il se fait démolir, c’est à lui de se défendre », «Moi je ne voterai pas pour lui ». Cela fait au moins dix ans que les militants de Cheminade lui demandaient sa signature. Ses interlocuteurs, « Des étudiants très corrects » reprenaient chaque année contact avec lui. Ils entretenaient également la relation avec quantité de courriers. En 2007, Vincent Mignon a donné sa signature à José Bové en promettant que la prochaine fois, elle irait à Cheminade. Il a tenu parole.

Les militants de Solidarité et Progrès ont la réputation d’être accrocheurs. Renaud Dély, journaliste à Libération avait en 1995 recueilli le témoignage de Josette Jourda alors maire de Planèzes, village de la vallée de l’Agly : « “C’était carrément du harcèlement : ils me téléphonaient sans arrêt, à n’importe quelle heure chez moi ou au bureau.“ Alors Josette a “craqué“ : “Ils étaient tellement agaçants, presque agressifs, m’accusant d’être antidémocratique parce que j’empêchais les petits de se présenter… que j’ai signé pour m’en débarrasser.“ »

Les recruteurs de Cheminade ciblent toujours des maires de village. Nohèdes, 71 habitants ; Vira, 33 habitants ; Prugnanes, 100 habitants ; Caramany 142 habitants. Ils semblent considérer que les maires de petites communes isolées seront plus faciles à convaincre.

Les élus des P-O qui ont parrainé un candidat.

Le Conseil Constitutionnel a rendu public les 500 noms tirés au sort parmi les parrainages amenés par les candidats. Les autres ne seront jamais connus. Jacques Cheminade a déposé 536 signatures, celui de l’UMP et du PS, plusieurs milliers.

Eva Joly

Christian Blanc, maire des Angles

Jean-Luc Garrigue, maire de Montner

Marcel Fourcade maire de la Llagonne

Nicolas Sarkozy

Pierrette Cordelette, maire de Mont-Louis

François Calvet, sénateur.

Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan

Jean-Luc Mélenchon

Michel Santanach, maire de Sauto

Arlette Bigorre, maire de Fontpédrouse

André Argiles, maire de Nyer

Jean-Louis Alvarez, conseiller général

Guy Cassoly, maire de Los Masos

Nicolas Garcia, maire d’Elne

Jacques Pumaréda, Maire d’Alenya

Jean Vila, maire de Cabestany

Henri Pujol, maire de Corbère-Les-Cabanes

Jacques Cheminade

Vincent Mignon, maire de Nohèdes

José Vives, maire de Vira

Daniel Riel, maire de Prugnanes

Ange Léon, maire de Caramany

Philippe Poutou

Eric Nivet, maire de Jujols

Maya Lesne, maire de Tordères

Roland Noury, maire de Saint-Jean-Lasseilles

Marine Le Pen

Irina Kortanek, conseiller régional

Louis Aliot, conseiller régional

François Hollande

Hermeline Malherbe-Laurent, conseiller général

René Ala, président de communauté de commune du Haut-Vallespir

Ségolène Neuville, conseiller général

François Bayrou

Roger Pailles, maire d’Espira-de-Conflent

Annie Bertran, maire de Saint-Feliu-d’Avall

Nathalie Arthaud

Marie Maupin, maire de Saint-Michel-de-Llottes

Pierre Franch, maire de Sansa.

Bourquin fatigué avec Hollande à Montpellier. Bayrou à Perpignan

Viendra, viendra pas à Montpellier ? Après avoir tergiversé, François Hollande est finalement venu participer au grand oral des candidats organisé par la FNSEA qui, le 27 et 28 mars, a tenu son congrès  national au Corum. 7 candidats ont donc planché devant les  1 500 syndicalistes agricoles. Quelques-uns  en ont profité pour tenir un meeting  dans la région. Nicolas Sarkozy à Nîmes, François Bayrou à Perpignan. Le candidat du PS est resté à Montpellier avant de s’envoler pour les Landes.  Sur l’Esplanade, pendant une trentaine de minutes, il s’est adressé à plusieurs milliers d’adhérents et de sympathisants venus de tous les départements du Languedoc-Roussillon.

Photo : Thomas Helard.

Si Robert Navarro, sénateur et numéro 2 du conseil régional, n’a pas montré le bout de son nez, Christian Bourquin a collé au candidat. Les deux condamnations de Bourquin devant un tribunal correctionnel ne gênent  donc pas le candidat du PS qui dans son discours du Bourget, disait : « Présider la République, c’est être impitoyable à l’égard de la corruption et malheur aux élus qui y succomberont ! ».

Photo : Jacques-Olivier Teyssier.

Le président de la région affichait un visage fatigué. Et durant le discours, Bourquin qui était sur la scène debout derrière Hollande avec les autres grands élus du PS s’est assis à même le sol aux pieds  d’Hélène Mandroux, maire de Montpellier et d’André Vézinhet, président du conseil général de l’Hérault.

Voir la vidéo de J-O Teyssier (montpellierjournal.fr) montrant Christian Bourquin assis aux pieds de Mandroux et Vézinhet :

A 17 heures, à Perpignan, au satellite du Palais des expositions, dans une salle  vide où pénétraient les premières personnes, les organisateurs du meeting de François Bayrou se demandaient encore s’ils allaient faire le plein. Deux heures plus tard, 95 % des places étaient occupées. Pas loin du millier de personnes arrivant de l’Aude, de l’Hérault et très majoritairement des communes des P-O. Une performance pour ce parti qui a peu d’adhérents, peu d’élus et peu de moyens. Mais on est loin de sentir  l’engouement qui en 2007 avait porté François Bayrou à 18,57 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle.

En attendant le candidat, en retard, la fanfare Les canaillous de Millas a mis de l’ambiance et des sourires sur les visages.

François Bayrou à Perpignan.

François Bayrou a répondu à François Hollande qui, quelques heures plus tôt, avait axé son discours sur le changement, mais principalement sur le seul changement de président : « J’ai une très grande différence avec une phrase que François Hollande a exprimée aujourd’hui et que je trouve une phrase très courte par rapport à l’enjeu de la campagne présidentielle. François Hollande a dit aujourd’hui , il n’y a qu’un enjeu dans la campagne présidentielle, c’est continuer ou changer. Et bien je suis en désaccord radical avec cette phrase. La question n’est pas seulement de changer de président. La question qui se pose à la France ça n’est pas continuer ou changer, c’est s’en sortir ou pas. Est-ce que nous avons devant nous un chemin pour s’en sortir… »

L’UMP va, de son côté, essayer de retrouver la bonne dynamique de ces dernières semaines après la catastrophique parenthèse de la réintégration des époux Ferrand. Rachida Dati sera à Perpignan pour l’inauguration de la permanence électorale de Daniel Mach, le samedi  7 avril à 16h30.

L’UMP traumatisée par la réintégration des Ferrand

« Je suis abattu », déclare un élu UMP qui a depuis quelques heures appris la réintégration d’Alain et de Joëlle Ferrand au sein de l’UMP. Comme lui, de nombreux militants de l’UMP vivent mal l’annonce faite par François Calvet. Le malaise est si fort que nombreux sont ceux qui lâchent ce qu’ils ont sur le cœur. Tous désignent le président de l’UMP des P-O comme l’unique artisan de ce retour du couple à la réputation sulfureuse. Il n’a prévenu personne. Pas un mot à la récente réunion du bureau départemental de l’UMP. « Il a fait ça en catimini », dit un cadre du parti.

« Pourquoi maintenant, en pleine campagne présidentielle ? », s’interroge un militant. Pour un autre, la réponse est clair : « Calvet a cette idée fixe depuis les sénatoriales. »… Tous pensent que François Calvet et Ferrand ont fait un marché. Les voix des grands électeurs du Barcarès contre la réintégration à l’UMP avant l’élection présidentielle.

Dans son communiqué de presse, François Calvet s’appuie sur l’élection d’Alain Ferrand à la mairie du Barcarès et à l’agglomération Perpignan Méditerranée, « au poste de 2 ième vice-président où il siège auprès du président Jean-Paul Alduy ». Et le communiqué poursuit : « François Calvet, dès le mois de décembre, à la demande d’une forte délégation de militants du Barcarès qui constitue un des bastions de l’UMP de ce département, avait demandé la réintégration de plus de 150 militants dans lesquels figuraient Joëlle Ferrand, suspendue pour avoir soutenu son mari aux élections cantonales, et Alain Ferrand lui-même, exclu pour sa candidature. C’est donc sur ces bases que la direction parisienne de l’UMP a décidé de réintégrer l’ensemble de la section du Barcarès. »

L’annonce a été faite au Barcarès, mardi 27 mars, par François Calvet lors d’une réunion des adhérents de la ville. « François Calvet a fait un long plaidoyer pour mobiliser les troupes sur Le Barcarès pour la victoire de Nicolas Sarkozy », conclut le communiqué.

Plusieurs de nos interlocuteurs considèrent que le retour des Ferrand fera perdre beaucoup plus d’électeurs et d’adhérents à l’UMP sur l’ensemble des P-O qu’il n’en fera gagner au Barcarès. Ces militants de l’UMP ne cachent pas qu’ils étaient contents de voir Alain Ferrand se rapprocher de Bourquin. Ils s’en voyaient débarrasser de la meilleure des façons.

La réintégration d’Alain Ferrand est un sérieux camouflet infligé à Fernand Siré. Car, depuis plusieurs semaines, Alain Ferrand via la plume de Luc Malepeyre (ouillade.eu), qui travaille à la mairie du Barcarès , est en guerre contre le député et son projet de loi de moralisation de la vie politique qui, s’il était adopté, interdirait à Alain Ferrand de se présenter à une élection.

Un élu de Perpignan, très en colère, déclare : « J’ai honte pour mon parti. Cette décision qui alimente “Le tous pourri“ est un cadeau que nous faisons au FN ».

En plus de retrouver sa carte de l’UMP, Alain Ferrand intègre l’instance dirigeante. Il siègera au comité départemental en qualité de membre de droit.

Publié dans UMP

A lire dans L’Express : une enquête sur les relations entre les élus et Midi-Libre

Signé Jacques Molénat, le dossier de 14 pages sur « Le vrai pouvoir de Midi-Libre » est une enquête passionnante dans les coulisses du groupe de presse régional. Elle est publiée par L’Express, dans un supplément diffusé en Languedoc-Roussillon.

L’enquête s’ouvre sur un sujet sensible, un sujet tabou, les relations financières avec les notables : « Si les élus languedociens traitent Midi-Libre avec révérence, ils disposent aussi d’un levier d’influence : la publicité de leurs collectivités, dont le quotidien a un besoin vital. »

Nous sommes bien sûr très heureux de voir l’importance accordée  à ce sujet que nous traitons depuis des années. Le voilà mis au grand jour.

Jacques Molénat.

Il n’est pas surprenant que Midi-Libre minore le poids des collectivités territoriales, qu’il estime à 10 % de ses recettes publicitaires annuelles, soit 5 millions de francs dont 1 million d’euros du conseil régional. Ce qui est déjà considérable.

montpellier-journal.fr avait, en 2010, enquêté sur les achats d’espace de la Région dans la presse et avait publié des chiffres précis et vérifiés. Sur la seule année 2009, près de 1,7 millions d’euros étaient allés dans les caisses de Midi-Libre. Sans compter les énormes campagnes d’organismes alimentés par des crédits du conseil régional, comme Sud de France.

Si l’on ajoute l’achat d’espace des conseils généraux et des organismes qu’ils financent, comme les comités départementaux du tourisme ou les organisations de promotion viticole. Plus toutes les mairies de la région qui communiquent dans les pages du quotidien régional, les collectivités territoriales dépasse allègrement les 5 millions d’euros et les 10 % des recettes publicitaires du titre.

Jacques Molénat raconte qu’à l’époque où Jacques Blanc présidait la région, il agitait la menace de fermer le robinet publicitaire. Son successeur, Georges Frêche, est lui passé aux actes. Son successeur nous avait déjà montré dans les P-O de quoi il était capable. Qui a dit qu’il manquait un gêne à la gauche, celui de la démocratie.

Interrogé sur ses relations avec le Midi-Libre, Bourquin ne va pas avouer qu’il met des millions pour avoir la paix, mais son propos est transparent.  Il dit qu’il a fait la grimace en lisant l’enquête sur l’appel d’offres de “lordi“. Mais il a trouvé que le compte-rendu de son procès était « correct ». Et pour cause. Midi-Libre ne l’a pas couvert, il a fait un papier insipide d’après la dépêche de l’AFP. Cela parait incroyable. Mais on en est arrivé là ! L’élu le plus important de la région, qui plus est un parlementaire comparait devant un tribunal correctionnel pour favoritisme dans un marché public et le quotidien régional minimise, banalise un évènement de première importance. Après cela  ne nous étonnons pas que les journalistes atteignent le même niveau de discrédit que les hommes politiques.

Coup de chapeau à Robert Navarro, le sénateur numéro 2 du conseil régional, qui déclare : « Quand au poids de la publicité institutionnelle des collectivités territoriales, j’ai une idée pour garantir la liberté des journaux. Il n’est pas sain que cette manne publique soit laissée au bon vouloir des élus. Un organisme national pourrait se charger de la percevoir et de la répartir au prorata de la diffusion des titres ». Fragilisé par ses problèmes judiciaires, le sénateur dont l’immunité parlementaire a été levée n’a peut-être plus tout le crédit pour proposer un projet de loi. Sa proposition n’en est pas moins excellente. Un élu autrefois condamné dans l’exercice de son mandat est devenu un membre actif d’Anticor. Souhaitons que Robert Navarro, qui lui n’a pas encore été jugé, suive la même voie.

L’article suivant est consacré à la situation économique, particulièrement difficile du groupe de presse qui est la propriété de Sud-Ouest. On y apprend beaucoup. Le papier sur l’histoire de Midi-Libre est également très documenté. Et le dossier se termine sur les aventures d’un  « couple explosif », Georges Frêche et le Midi-Libre. Le tout est raconté avec quantité de témoignages et d’anecdotes.

Comme toujours, Jacques Molénat instruit son affaire à charge et à décharge. Mais au final le lecteur va beaucoup en apprendre sur les relations entre les politiques et le Midi-Libre. Il verra que l’argent joue un rôle essentiel qui pollue gravement l’information et la démocratie.

Il n’y pas de liberté, pas de citoyenneté réelle possible sans une information indépendante du pouvoir. Il faudrait donc retirer aux élus les moyens d’inféoder la presse.

Si l’argent public était équitablement réparti entre les titres, cela stimulerait le pluralisme et permettrait d’en finir avec le deuxième grand mal de l’information régionale qu’est la domination d’une entreprise de presse dans quasiment toutes les régions de France, sauf Paris où se trouvent les titres nationaux. Une absence de concurrence qui tire les contenus vers le bas.

Saluons, une fois encore, l’entreprise d’information de Jacques Molénat et de L’Express.

Tout cela est raconté avec quantité de témoignages et d’anecdotes savoureuses.

Interrogé sur ses relations avec le Midi-Libre, Bourquin ne va pas avouer qu’il met des millions pour avoir la paix, mais son propos est transparent.  Il dit qu’il a fait la grimace en lisant l’enquête sur l’appel d’offres de “lordi“. Mais il a trouvé que le compte-rendu de son procès était « correct ». Et pour cause. Midi-Libre ne l’a pas couvert, il a fait un papier insipide d’après la dépêche de l’AFP. Cela parait incroyable. Mais on en est arrivé là ! L’élu le plus important de la région, qui plus est un parlementaire comparait devant un tribunal correctionnel pour favoritisme dans un marché public et le quotidien régional minimise, banalise un évènement de première importance. Après cela  ne nous étonnons pas que les journalistes atteignent le même niveau de discrédit que les hommes politiques.

Coup de chapeau à Robert Navarro, le sénateur numéro 2 du conseil régional, qui déclare : « Quand au poids de la publicité institutionnelle des collectivités territoriales, j’ai une idée pour garantir la liberté des journaux. Il n’est pas sain que cette manne publique soit laissée au bon vouloir des élus. Un organisme national pourrait se charger de la percevoir et de la répartir au prorata de la diffusion des titres ». Fragilisé par ses problèmes judiciaires, le sénateur dont l’immunité parlementaire a été levée n’a peut-être plus tout le crédit pour proposer un projet de loi. Sa proposition n’en est pas moins excellente. Un élu autrefois condamné dans l’exercice de son mandat est devenu un membre actif d’Anticor. Souhaitons que Robert Navarro, qui lui n’a pas encore été jugé, suive la même voie.

L’article suivant est consacré à la situation économique, particulièrement difficile du groupe de presse qui est la propriété de Sud-Ouest. On y apprend beaucoup. Le papier sur l’histoire de Midi-Libre est également très documenté. Et le dossier se termine sur les aventures d’un  « couple explosif », Georges Frêche et le Midi-Libre.

Comme toujours, Jacques Molénat instruit son affaire à charge et à décharge. Mais au final le lecteur va beaucoup en apprendre sur les relations entre les politiques et le Midi-Libre. Il verra que l’argent joue un rôle essentiel qui pollue gravement l’information et la démocratie.

Il n’y pas de liberté, pas de citoyenneté réelle possible sans une information indépendante du pouvoir. Il faudrait donc retirer aux élus les moyens d’inféoder la presse.

Si l’argent public était équitablement réparti entre les titres, cela stimulerait le pluralisme et permettrait d’en finir avec le deuxième grand mal de l’information régionale qu’est la domination d’une entreprise de presse dans quasiment toutes les régions de France, sauf Paris où se trouvent les titres nationaux. Une absence de concurrence qui tire les contenus vers le bas.

Saluons, une fois encore, l’entreprise d’information de Jacques Molénat et de L’Express.

Pour son 70ième anniversaire, Alduy veut un siège de député

La lettre d’information n° 1 du Parti Radical 66 confirme que Jean-Paul  Alduy ne pense qu’à une chose, l’investiture sur la deuxième circonscription à la place de Fernand Siré.

Jean-Paul Alduy a été parmi ceux qui ont le plus poussé Jean-Louis Borloo à être candidat à la présidentielle. Ce dernier n’a pas pris cette direction et il a su, avec beaucoup de hauteur de vue, expliquer que sa candidature aurait été une erreur.

Jean-Paul Alduy fait donc à présent des contorsions pour expliquer son ralliement à Sarkozy. Faut-il rappeler que chez les Alduy, on est contorsionniste de père en fils : « Nous avons fait le choix durable de l’alliance de la droite et du centre et seul le candidat Nicolas Sarkozy est aujourd’hui en mesure de permettre à cette alliance de bâtir une France forte mais aussi juste. »

Mais JPA n’a visiblement qu’une seule idée en tête. Il conclut son message par ces mots : « Encore faut-il que l’UMP comprenne que la dynamique de cette alliance dépendra de la place donnée au Parti Radical dans les législatives ».

Au recto,  Nathalie Beaufils, conclut, cash, le mot de la présidente : « Faute d’accord avec l’UMP, le Parti Radical aura ses propres candidats. »

Il est parfaitement évident que cette lettre n° 1 n’a qu’un objectif, la candidature de JPA. Elle n’aurait pas de raison d’être si Alduy n’avait pas perdu son mandat de sénateur.

Sa stratégie sur la deuxième circonscription montre bien qu’il pense plus à lui qu’à faire exister le Parti Radical. Il a proposé deux candidatures. Pourquoi deux ? La sienne si le coup est jouable, et celle du docteur Mauricette Fabre, si l’objectif est de régler des comptes avec l’UMP.

La conseillère générale du canton de la Côte Radieuse a  dans un communiqué à la presse affiché son soutien « déterminé » à la candidature de Nicolas Sarkozy. Elle y fait une mise au point sur les législatives : « Les présidentielles doivent être notre unique centre d’intérêt, et, en tout état de cause, je ne connais qu’une seule ligne, le rassemblement. » En clair, il ne faut pas compter sur elle pour les coups tordus. On n’imagine d’ailleurs mal cette femme remarquable, dont l’humanisme est fait d’actes et pas seulement de belles paroles, allant patauger dans les eaux boueuses de la politique politicienne.

Pourquoi Alduy veut-il tellement retourner siéger à Paris ? Le travail parlementaire ne doit pas lui manquer. Peu actif, il a été classé 292ième sur 343 sénateurs. Alors que Paul Blanc, le très actif monsieur handicap, occupait la 110ième place de ce classement.

JPA va, le 7 mai prochain, fêter ses 70 ans. Est-ce bien raisonnable, à cet âge, de vouloir cumuler la présidence d’une  agglomération de plus de 250 000 habitants avec un siège de député ?

Parole de candidat : 2 catalans face à Sarkozy

Lors de l’émission Parole de Candidat avec Nicolas Sarkozy, le 12 mars sur TF1, la présence de 2 Catalans a sauté aux yeux des habitants des P-O qui étaient devant leur poste de télé ce soir là. Nous nous attendions à ce que le sujet soit, le lendemain, en bonne place dans la presse locale. Rien ! Pas une ligne.

2 Catalans sur 14 invités, cette forte représentation méritait d’être relevée. Même si elle était due au hasard et pas à une quelconque volonté de valoriser les P-O.

Selon TF1, le candidat de l’UMP a été confronté « aux questions de 14 Français issus de reportages diffusés dans les journaux de TF1 et LCI. »

Guy Le Rochais de Canohès, a  interrogé Nicolas Sarkozy sur les moyens engagés pour la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (1 million de malades). Il préside France Alzheimer Catalogne, une association départementale qui s’est, au niveau national, faite remarquer par ses actions pilotes et son innovation. TF1 lui a, en 2011, consacré 2 sujets, dont un de 4 minutes au journal de 20 h. Implantée à Perpignan, Argelès et bientôt à Millas, l’association est spécialisée dans l’accueil de jour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elle s’occupe aussi de l’aide aux aidants familiaux, ainsi que de leur formation.  C’est la maladie d’un de ses proches qui a amené ce chef d’entreprise à s’investir et à créer le premier accueil thérapeutique de jour des P-O et l’un des premiers en France, Le Grand Platane en 1998 à Perpignan.

Guy Le Rochais nous a déclaré que sa participation à cette émission de forte audience était d’abord pour lui un moyen de médiatiser la cause dans laquelle il est engagé et de donner de la visibilité à la structure des Pyrénées-Orientales.

Juste après, Aurélie Pascal, agricultrice à Saint-Féliu-d’Amont a interrogé Nicolas Sarkozy sur ce qu’il entendait faire pour protéger la production française, et en particulier méditerranéenne, de fruits et de légumes. Ajoutons aux informations données lors de l’émission qu’elle est présidente des Jeunes Agriculteurs des P-O (Syndicat des exploitants agricoles de moins de 35 ans).

http://videos.tf1.fr/parole-de-candidat/parole-de-candidat-avec-nicolas-sarkozy-7044252.html

Guy Le Rochais, à hauteur de 1h49, Aurélie Pascal, 1h56.

Chacun dans son domaine, l’un et l’autre ont assuré.

Raymond Faura et l’art de tirer la couverture à soi

Dans un tract dont il a arrosé la 1ière circonscription, Raymond Faura, candidat sans étiquette, joue, à son avantage, la carte du soutien à François Hollande en annonçant : « Faura/Hollande contre Mach/Sarkozy » … « Voter Raymond Faura, c’est voter François Hollande ».

Raymond Faura à un slogan qui lui va comme un  gant. « L’Audace à gauche ».

Le jeune chef d’entreprise est membre du Parti Radical de Gauche de Baylet, mais il n’en est pas le candidat. Rappelons que le MRG est presque une filiale du PS. Il est principalement implanté dans le Sud-Ouest et surtout dans la zone de diffusion de La Dépêche, quotidien régional dont Baylet est le patron et le propriétaire.

Interrogé sur son positionnement, Raymond Faura explique : « J’apporte mon soutien à François Hollande sur une circonscription où il n’y a officiellement pas de candidat pour François Hollande. Il y a un candidat de la gauche marxiste et communiste qui n’a rien à voir avec François Hollande qui est plutôt, comme moi, du centre gauche. »

Le candidat insiste fortement sur le fait que le MRG est le plus proche partenaire du PS. Bien plus proche que le Front de Gauche et il précise : « Je suis tout à fait légitime à soutenir François Hollande puisque François Hollande n’a pas de candidat ».

Avec cette rhétorique un peu alambiquée, il semble vouloir dire qu’il est le candidat naturel de François Hollande.

Le candidat fait ses choux gras d’une situation un peu compliquée. La circonscription a été gelée par le PS national. Elle pourrait en effet être abandonnée au Front de Gauche. La situation sera clarifiée après les présidentielles. Elle dépendra beaucoup du score de Mélanchon. Plus le score de ce dernier sera important et plus il revendiquera de circonscriptions en plus de celles dont le député sortant est communiste.

S’il n’y avait pas d’accord, c’est le tandem constitué de Fidel Cresta, premier secrétaire de la fédération du PS, et de Jean Roque, premier-adjoint au maire de Toulouges, qui porterait les couleurs du PS.

Raymond Faura n’aura un espace politique et une carte à jouer que si la circonscription va au FDG et à son candidat, Jean Vila, suppléé par Nicole Gaspon. Il sera, dans ce cas là, « Le seul candidat de centre gauche ».

Raymond Faura est décidé : « A priori j’irai jusqu’au bout. S’il y  a besoin que je me retire pour que la droite ne gagne pas sur la circonscription, on verra on en discutera. Je ne suis pas trop pour les négociations en coulisses pour obtenir quelque chose. En tous cas personnellement je ne recherche rien, à part défendre les idées de centre gauche et de mon parti et de Hollande. »

La haine

« Il n’y a pas de mal qui soit plus dangereux à notre tissu social que la haine.

Elle déforme l’image que l’être humain a de lui-même et de la société, cela rend la personne malade moralement, exactement comme d’autres sont mentalement malades.

La haine nie la solidarité, elle change la vérité en mensonge, la beauté en laideur.

Il n’y a pas, il ne peut y avoir de la beauté dans la haine.

La haine est l’ennemie de la beauté comme elle l’est de la vérité.

La haine est l’ennemie de tout ce qui élève la condition humaine et elle est l’alliée de tout ce qui la descend dans l’abysse des instincts les plus vils de l’homme. »

Elie Wiesel. Ecrivain, Prix Nobel  de la paix.

Le nouveau visage du Modem des P-O

Que se passe-t-il du côté du Modem ? Pour le savoir nous avons assisté à une réunion publique à Canet. Une réunion conduite de main de maître et brillamment par Christine Espert,  présidente du Modem 66 et secrétaire générale-adjointe nationale.

La première partie a été consacrée au comité de soutien des P-O à la candidature de François Bayrou. Il est présidé par Gérard Naudot, ancien maire-adjoint de Perpignan. Plusieurs de ses membres ont expliqué leur choix : Paul Lancou ;  Jacques Bayona, maire-adjoint de Saint-Paul-de-Fenouillet, agriculteur et responsable de la FNSEA ; Roger Pailles, maire d’Espira-de-Conflent ; Brice Lafontaine, dirigeant d’Unitat Catalana ; Fouzi Bouhadi, conseiller municipal de Perpignan.Ils ne sont pour la plupart, pas membres du Modem. José Puig, maire de Claira et conseiller général (il siège dans la majorité de gauche) a conclu dans son style démonstratif. Quelle faconde !

José Puig.

Il n’a pas été question des candidatures aux élections législatives. Toutefois des noms circulent. Celui de José Puig sur la 2. Il serait bien étonnant qu’il ne soit pas candidat face au député sortant UMP, Fernand Siré. On parle de Fouzi Bouhadi sur la 1 dont Big Mach est le député sortant.

Fouzi Bouhadi.

Le docteur Henri Valls, ancien maire-adjoint de Canet-en-Roussillon, a présenté un exposé sur la politique de santé. C’est lui aussi un homme de verbe. Bien argumentée, sa présentation a capté l’attention de l’auditoire composé  d’une petite centaine de personnes.

Le docteur Henri Valls.

Christine Espert a présenté les grandes lignes du programme de François Bayrou. Il s’appuie sur le triptyque PRODUIRE, INSTRUIRE, CONSTRUIRE. Produire : reconquérir la production en France. Instruire : retrouver la meilleure éducation au monde avec en particulier l’objectif de 100% des élèves sachant lire et écrire à l’entrée en 6 ième. Refonder une démocratie digne de ce nom.

La responsable du Modem a mis en avant la proposition de référendum consacré à la moralisation de la vie publique. Si François Bayrou était le 6 mai élu Président de la République, il organiserait ce référendum le jour du premier tour des élections  législatives, le 10 juin.

Christine Espert.

« Cette moralisation de la vie publique dont tout le monde parle depuis trente ans sans que jamais rien ne change, cette moralisation de la vie publique, je considère qu’il est vital pour la France de la conduire maintenant à son terme…  Ainsi, en quatre semaines et un dimanche, nous règlerons et trancherons ces questions qui demeurent insolubles depuis des lustres et des décennies faute de volonté », déclare le candidat.

François Bayrou fait 12 propositions, parmi lesquelles :  un gouvernement de moins de 20 ministres, Interdiction du cumul des mandats pour les députés dès le mois de juin, délégation de vote supprimée et présence obligatoire des députés pour voter les lois, reconnaissance du vote blanc à toutes les élections, Interdiction de retour à la vie publique pour les élus condamnés pour corruption.

Les élus, dans leur grande majorité, refusent un cumul des mandats plus strict. Presque tous les élus à la tête d’un exécutif important, mairie d’une grande ville, président d’une grande communauté d’agglomération, président d’un conseil général ou régional, veulent en plus un mandat parlementaire. Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, est une exception. Il a d’ailleurs publiquement pris position contre le cumul  de mandats électifs importants.

La réunion s’est terminée sur une séance de questions réponses avec la salle. Un exercice jamais simple à conduire car il y a souvent des personnes qui s’accrochent au micro pour livrer un témoignage qui traine en longueur. Il a, cette fois, bien été maitrisé par les organisateurs.

Deux heures bien remplies.

Pas grand-chose à voir avec le Modem de 2007. Le fond et le contenu ont pris la place des débats creux et des folkloriques distributions de tracts auxquels prenaient part des militants habillés de couleur orange qui suivaient la cheftaine Clotilde.

François Bayrou tiendra un meeting à Perpignan, le jeudi 29 mars à 18h30 dans le satellite du parc des expositions.

Presse locale : F. Thomas répond aux questions de Nicolas Caudeville

Nicolas Caudeville, du site larchipelcontreattaque, m’a proposé une interview. J’ai dit d’accord si c’est pour répondre à des questions sur la presse, le seul sujet sur lequel je pense avoir une réflexion qui ait un tout petit peu d’intérêt. Nous nous sommes donc retrouvés dans un café. Je ne vais pas cracher dans la soupe, mais je dois dire qu’il n’est pas facile de se concentrer dans un endroit aussi bruyant, surtout quand à la table d’à côté, un pochtron tient absolument à mettre son grain de sel.

Nicolas Caudeville : c’est le petit blanc entre les deux grands noirs.

J’ai donc parlé de la presse pendant 17 minutes. De la presse locale bien sûr, dont je pense que l’avenir est sur internet.

J’ouvre les commentaires pour permettre à des confrères et à des lecteurs qui le souhaiteraient de réagir sur ce sujet et uniquement sur ce sujet.

http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-journalisme-internet-c-est-po-lithique-pour-fabrice-thomas-tout-va-bien-interview-par-nicolas-cau-101526742.html

Présentation du suppléant de Daniel Mach : Alduy n’est pas sur la photo de famille

Daniel Mach, député sortant et candidat pour un nouveau mandat, a consacré sa première conférence de presse à la présentation de son suppléant, Romain Grau. Ce dernier est membre du Parti Radical, comme Nathalie Beaufils, suppléante du député maire de Pollestres de 2007 à 2012.

L’absence de Jean-Paul Alduy méritait une explication que Daniel Mach a tenu à donner : « Avant que vous me posiez la question… Certains peuvent se dire, il manque quelqu’un sur la photo ». Non il ne manque personne. Si Jean-Paul Alduy n’est pas là, c’est parce que je ne lui ai pas demandé de venir. Il est président de la communauté d’agglomération, et,à ce titre, j’ai voulu le préserver. Sachant qu’avec toutes les sensibilités politiques qui y sont représentées, je n’ai pas voulu le mettre en porte à faux. J’espère qu’il ne va pas s’en offusquer. Ce n’est pas ciblé. C’est uniquement parce que Jean-Paul ,en tant que président essaie d’avoir un très large consensus pour développer ce territoire. Je voulais apporter cette précision. Jean-Paul, quand même, est et restera mon ami. »

Conférence de presse à la terrasse du Grand Café à Cabestany. Au premier rang de  gauche à droite : Jean Rigual, conseiller général du Moulin à Vent; Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan; Romain Grau, conseiller municipal de Perpignan et vice-président de l’agglo; Nathalie Beaufils, maire-adjointe de Perpignan et secrétaire départemental du PR; François Calvet, sénateur-maire du  Soler et président de l’UMP des P-O;  Michel Cabot, Nouveau Centre; Jean-Michel Serve, Debout la République.

Si on prend ces propos au pied de la lettre, on pourrait penser que Jean-Paul Alduy va dans les prochains mois, rester muet. Au regard de la personnalité de l’intéressé, il semble difficile de concevoir qu’il ne s’exprime pas pendant la campagne de la présidentielle et des législatives.

L’absence de Jean-Paul Alduy à la conférence de presse du député de l’UMP n’était elle pas destinée, comme celle de Jean-Louis Borloo au meeting de Villepinte,  à montrer que le soutien, n’est plus,  comme avant, automatique ?  Le Parti Radical est sorti de l’UMP, il a repris son indépendance. Jean-Louis Borloo l’a clairement expliqué samedi 10 mars au 112 ième congrès. Le Parti Radical «dit oui à une coalition, oui à un partenariat, non à un alignement sans condition ».

Jean-Louis Borloo à Perpignan, en novembre 2011.

Il y a un certain nombre de choses que, dans le bilan de Sarkozy, Jean-Louis Borloo a « aimé ». Le Programme national de rénovation urbaine, le Grenelle de l’environnement, la loi étendant la laïcité et interdisant le port de la burqa… Et ce qu’il a moins « aimé », le discours de Dakar, celui de Grenoble…

La conférence de presse de présentation de Romain Grau, suppléant de Daniel Mach, n’était  sans doute pas le meilleur moment pour permettre à Jean-Paul Alduy de s’exprimer librement.

PS : C’est P-O litique reviendra sur cette conférence de presse.

Bourquin à la chasse au canard : France Bleu Roussillon dans le viseur

Quel média local n’a pas fait face à des pressions, à des menaces du système Bourquin ? Seul France Bleu Roussillon n’avait pas encore subit une offensive en règle. L’oubli est réparé. Bourquin a ajouté un gibier à plume à son tableau de chasse désormais complet. Montpellierjournal.com raconte l’affaire.

Comment France Bleu Roussillon si prudente et si consensuelle, a-t-elle pu se mettre le système Bourquin à dos ? Nous vous laissons découvrir la réponse en lisant l’article de Jacques-Olivier Teyssier.

Nous appelons ce phénomène « la jurisprudence Clavaud », du nom de Guillaume Clavaud, ex chroniqueur politique de l’Indépendant. Il était bienveillant avec Bourquin, et plus encore. Mais  il pensait pouvoir,  de temps en temps, donner un coup de griffe, voir un petit coup de scie. Mais le despote ne l’entend pas ainsi. Il ne tolère aucune critique. Guillaume Clavaud a été remplacé par une journaliste qui a bien intégrée la jurisprudence.

L’armurerie de Bourquin est bien garnie. On y trouve son célèbre “fusil à deux coups“. A savoir la possibilité de dispenser crédits, subventions, achats d’espace publicitaire et la possibilité de fermer le robinet du conseil général et du conseil régional. Dans son armurerie on trouve aussi les menaces et pressions de tous calibres, de courte et de longue portée. Des armes redoutables.

http://www.montpellier-journal.fr/category/medias

Chaîne humaine pour sortir du nucléaire : Plusieurs centaines de participants des P.-O.

Dimanche 11 mars, 6 cars sont partis des P-O pour rejoindre la chaîne humaine qui a été formée entre Lyon et Avignon sur 230 km. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont données la main, en ce jour anniversaire de la catastrophe de Fukushima, pour demander la sortie du nucléaire. Les écolos ont manifesté dans la vallée du Rhône qui avec 14 réacteurs est selon les organisateurs du rassemblement la région la plus nucléarisée d’Europe.

Dimanche matin à Perpignan, avant de prendre la route.

 Agnès Langevine, secrétaire régionale (Languedoc-Roussillon), d’Europe Ecologie Les Verts.

Cette manifestation organisée par le réseau Sortir du Nucléaire était soutenue par de nombreuses organisations, dont Greenpeace, Europe Ecologie les Verts…Parmi les participants des P-O, il y avait nombre de militants d’associations environnementales.

Décryptage : Big Mach et Fidel Cresta en campagne

Les marchés sont des lieux qu’affectionnent les candidats aux élections. Ce mercredi 7 mars, sur le marché du Moulin à Vent, deux prétendants sérieux au siège de député de la première circonscription distribuent des tracts. Il y a là Daniel Mach, député sortant et Jacques Cresta, le candidat du Parti Socialiste. Le veille, Nicolas Sarkozy était l’invité de l’émission de France 2, Des paroles et des actes.

Daniel Mach est accompagné d’une douzaine de militants, dont trois élus. Jean Rigual, conseiller général UMP du Moulin à Vent, Isabelle De Noell, maire-adjoint et maire de quartier et Catherine Da Lage, conseillère municipale. Cravate rouge, chemise blanche et pile de tract de couleur bleu à la main, le député de la Droite Populaire a un look étudié.

Première surprise, les militants UMP distribuent deux tracts, encartés l’un dans l’autre, tous deux consacrés  à l’élection législative du 10 et 17 juin. N’est on pas en pleine campagne présidentielle ? Tous les militants de l’UMP et, à fortiori, les députés ne sont ils pas d’abord mobilisés pour faire réélire Nicolas Sarkozy ? Deuxième surprise, dans un quatre pages de petit format, Daniel Mach dresse un bilan de son travail de député, mais sans jamais citer le nom du président de la République.

On lit : « Régulièrement reçu à l’Elysée », « J’ai présenté à l’Elysée », « Reçu à l’Elysée »… On se serait plutôt attendu à lire, « Régulièrement reçu par des collaborateurs du président de la République, Nicolas Sarkozy », « J’ai présenté à Nicolas Sarkozy, président de la République »…

La page 4 est couverte de photos. Seize photos où l’on voit Daniel Mach en compagnie d’un ministre. Sur une d’entre elles, pas plus grande que les autres, il apparait avec Nicolas Sarkozy.

Tout cela donne l’impression que Daniel Mach est mobilisé pour sa réélection, pas pour celle de Nicolas Sarkozy à laquelle il donne l’impression de ne pas croire. Ça saute d’ailleurs tellement aux yeux qu’un militant de l’UMP s’en est étonné devant nous.

Daniel Mach est bien entouré.

Un des articles, « L’efficacité de la Droite Populaire », reflète bien le positionnement politique du député UMP : « Ce collectif, créé avec une dizaine de mes collègues députés UMP, compte près de 50 membres. Il nous a permis d’étudier, chaque semaine, les dossiers d’actualité urgents ou suggérés par nos administrés. Régulièrement reçu à l’Elysée ou en ministères, j’ai pu faire entendre votre voix et défendre vos positions contre la création de salles de shoot ; pour assouplir les conditions de récupération des points du permis de conduire ; contre la suppression des panneaux indicateurs de radars ; pour le durcissement des sanctions à l’encontre des délinquants ; pour rendre payant l’accès à l’AME (Aide Médicale d’Etat), jusqu’à présent gratuite et destinée aux étrangers en situation irrégulière ; pour que l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées) ne soit plus versée aux personnes étrangères  hors Union Européenne ; pour la suppression du bouclier fiscal ; contre la régularisation de l’immigration illégale ; contre la polygamie en France. »

Le second tract est une invitation à une conférence-débat, « Les fraudes sociales ». Elle aura lieu le mercredi 14 mars à 18h30 à la salle Jordi Barre à Pollestres. Daniel Mach reçoit Daniel Tian, député des Boûches-du-Rhône, auteur d’un rapport sur le sujet. Les premières lignes de la lettre d’invitation donnent le ton : « Bien Chers Amis, La fraude et les abus aux prestations sociales pèsent sur les finances publiques et fragilisent notre système social. Ces tristes constats, souvent dénoncés, sont devenus, au fil du temps et pour certains, une fatalité. Nous connaissons tous, autour de nous, des exemples qui se multiplient et ne cessent de renforcer l’exaspération de nos concitoyens. »

Approche très différente du côté du candidat socialiste. Fidel Cresta et les militants du PS distribuent un petit livret de 42 pages qui présente les 60 engagements pour la France de François Hollande. Il est accompagné d’un tract recto-verso également entièrement consacré à l’élection présidentielle. Il y a bien une photo de Jacques Cresta, mais ce dernier, qui est le premier secrétaire de la fédération catalane du Parti Socialiste y appelle à faire élire François Hollande. Il se paie même le luxe d’allumer, sans le nommer, Jean Vila, le candidat communiste aux élections législatives : « J’ai bien noté que certains se préoccupaient déjà du deuxième tour des élections législatives. Pour ma part, je n’ai qu’une perspective, qu’un combat, c’est de faire en sorte que François Hollande gagne le premier tour de la présidentielle ».

Jacques Cresta tractait avec une équipe de militants, ici avec Alain Ledosseur.

La stratégie du conseiller régional socialiste est simple et claire. Elle s’inscrit dans la perspective d’ une victoire de François Hollande. Et si ce dernier devient président de la République, là Jacques Cresta se présentera en candidat aux élections législatives pour demander à tous les électeurs qui ont voté François Hollande de lui donner une majorité à l’Assemblée Nationale.

Hollande a-t-il rayé le Languedoc-Roussillon de la carte de France ?

François Hollande va-t-il bientôt venir à Montpellier ? C’est ce qu’espèrent  de nombreux militants et élus du PS. Une pétition a d’ailleurs été lancée et une page a été créée sur facebook « François Hollande doit pouvoir venir à Montpellier ». Frédéric Bort, ancien directeur de cabinet de Georges Frêche, fait partie de ceux qui n’acceptent pas que Montpellier soit « victime de la mauvaise réputation de ses dirigeants ».

A la fédération du PS de l’Hérault, « On conserve l’espoir que François Hollande vienne à Montpellier ». Une étape qu’aucun candidat socialiste à la présidentielle n’a jamais négligé.

Mais cette fois ci, la venue du candidat PS comporte des risques. Il  ne peut pas se permettre d’être photographié en compagnie de Robert Navarro et de Christian Bourquin.

En 2006, Elie Puigmal, alors maire de Saint-Estève et François Hollande, alors premier secrétaire du PS.

François Hollande qui est resté onze ans à la tête du PS, de 1997 à 2008 connait bien la fédération de l’Hérault et en particulier son ancien premier secrétaire, Robert Navarro. Il n’avait pas, durant les primaires, hésité à le prendre dans son équipe de campagne et cela bien qu’il soit exclu du PS et qu’il fasse l’objet de poursuites judiciaires pour sa gestion financière de la fédération du PS qu’il dirigea de 1997 à 2011. A chaque congrès Navarro apportait à Hollande les mandats de la puissante fédé de l’Hérault. Bien qu’écarté du PS, le numéro 2 du conseil régional, l’homme qui a installé Bourquin à la place de Frêche, est resté influent.

Les problèmes judiciaires du numéro 1 et 2 du conseil régional handicapent le PS

Ne voulant négliger aucun soutien pour gagner la primaire, François Hollande ne s’était donc pas montré très regardant. Ce n’est d’ailleurs pas son style. Il a toujours fermé les yeux sur les graves dysfonctionnements du parti : effectifs gonflés avec des faux adhérents, élections internes truquées… C’est Martine Aubry, qui lui succéda à la tête du PS, qui lança l’opération mains propres dont le couple Navarro fit les frais.

Et puis, il y a Bourquin, le président de la région récemment condamné à deux mois de prison avec sursis pour favoritisme dans un marché public. La condamnation n’est certes pas définitive puisque Bourquin a fait appel. Mais elle est là ! Et c’est sa deuxième condamnation par un tribunal correctionnel.

Pour qu’Hollande décide de venir à Montpellier, il faudra que Navarro et Bourquin acceptent de rester à distance du candidat, voire de rester chez eux ce jour là. Le staff du candidat PS à la présidentielle devra trouver  des arguments, voire une monnaie d’échange.

Robert Navarro pourrait comprendre qu’il n’a rien à gagner à se montrer. Il ne pourrait qu’y récolter de nouveaux ennemis au sein de la direction du PS. Navarro est d’autant plus persona non grata que le sénat va prochainement examiner la levée de son immunité parlementaire. Elle a, tout comme celle de Jean-Noël Guérini, été demandée par un juge d’instruction.

En 2007, Ségolène Royal fuyait Bourquin

Avec Bourquin, le président de la région et sénateur, réintégré au PS en octobre dernier,  ça risque d’être plus difficile.

Christian Bourquin fera-t-il à nouveau  le coup qu’il avait fait à Ségolène Royal en 2007. Il était déjà handicapé par des problèmes judiciaires avec l’affaire du faux témoignage et des comptes de campagne d’une élection  cantonale. Ségolène Royal était allée dans le Gard, l’Hérault et l’Aude, mais elle avait évité les P-O. A la fin d’un meeting, dans l’Aude, Christian Bourquin était monté sur la scène en même temps que les principaux élus du département et il était venu se mettre près de la candidate, le temps qu’une collaboratrice, qu’il avait disposé dans le public, filme la scène qui s’était ensuite retrouvée sur son blog.

La venue de François Hollande en L-R pourrait passer par l’Aude, bastion historique du PS, où il est difficilement  concevable que le candidat du PS ne se montre pas. La fédération du PS de l’Aude annonce que François Hollande passera quelques heures dans le département le 5 avril. Mais à Paris, au siège de campagne, on ne confirme pas encore.

Fernand Siré : le député qui veut moraliser la vie politique

Conscient du discrédit qui frappe la classe politique, Fernand Siré se bat pour que  les personnes condamnées pour certains délits, ne puissent pas  présenter leur candidature aux élections locales et nationales. Cela ne plait pas à tout le monde. Le député de la vallée de l’Agly vient de se faire trainer dans la boue par le maire du Barcarès, Alain Ferrand.

La proposition de Fernand Siré est simple.  Le code électoral comporte une liste d’inéligibilités qu’il suffirait de compléter. Les candidats à une élection ne devraient pas avoir été condamnés pour certains délits : « escroquerie, corruption, abus de confiance, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts ou placées en faillite personnelle. »

Le projet de loi de Fernand Siré prévoit que lorsqu’un candidat à une élection déposerait sa candidature à la préfecture, celle-ci demanderait communication du bulletin numéro 2 du casier judiciaire (ce volet numéro 2 qui comporte toutes les condamnations n’est accessible que par certaines administrations).

Fernand Siré fait un parallèle avec l’obligation qui est faite aux candidats à l’exercice de certaines professions, juridiques, judiciaires, médicales et à l’accès à certains postes de la fonction publique d’avoir un casier judiciaire vierge.

Alain Ferrand se sent visé

Nous avions, en novembre dernier, demandé à Fernand Siré qu’elle était sa motivation : « Il ne faut pas deux poids deux mesures, il faut que, comme pour l’exercice de certaines professions, les élus, dont les maires, qui sont des officiers de police judiciaire soient irréprochables et exemplaires sur le plan de la  probité. C’est la bonne réponse à apporter à tous ces gens qui disent “Les politiques sont tous pourris“. Il faut que l’élu assume ses responsabilités dans un climat de confiance. »

Cette proposition de loi a été signée par une cinquantaine de députés UMP, notamment par Daniel Mach. Mais pas par Jacqueline Irlès.

Expliquant son projet de loi dans les colonnes de L’Indép du 29 février, Fernand Siré déclarait : «Il y a eu perte de confiance suite à des condamnations d’élus.. » et il citait, entre autres noms, celui d’Alain Ferrand.

Le maire du Barcarès, plusieurs fois condamné par la justice, n’a pas tardé à réagir. Il l’a fait sur son blog dans une réponse titrée : « Surprenant M. Fernand…qui joue les chevaliers blancs alors qu’il figure sur une liste d’élus politiques corrompus par les lobbys pharmaceutiques ! ». Une lourde accusation développée dans le texte : « Enfin, dois-je rappeler que le nom de Fernand Siré figure dans la liste des politiques corrompus par les lobbys pharmaceutiques : le député-maire de Saint-Laurent fait partie d’un club de parlementaires, le Club Hippocrate, financé par le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmthKline (GSK), présidé par un certain député socialiste, Gérard Bapt, qui officiait en même temps en tant que président de la Commission d’enquête sur le Médiator à l’Assemblée nationale. Tiens donc !… »

Un combat exemplaire

L’appartenance de Fernand Siré à ce club créé par une entreprise privée qui a toutes les apparences d’une agence de lobbying est certes très contestable et même moralement condamnable. De là à écrire que Fernand Siré « figure sur une liste d’élus corrompus.. » Alain Ferrand va un peu vite et très loin. Trop loin !

Condamnée et privée de ses droits civiques, Joëlle Ferrand a, en juin 2011, démissionné de son mandat de maire du Barcarès. De nouvelles élections municipales ont été organisées et c’est la liste conduite par son mari, Alain Ferrand, qui a obtenu le plus grand nombre de sièges. Celui qui, en 1999 avait du abandonner son mandat électif à la suite d’une condamnation comportant la perte de ses droits civiques a donc, en septembre 2011, retrouvé le fauteuil de maire de la commune du littoral catalan. Une situation hors normes.

On trouve dans la réponse d’Alain Ferrand, nombre de tics d’écritures et de procédés rédactionnels habituellement employés par Luc Malepeyre. Ce dernier servirait il de nègre au maire du Barcarès, son employeur depuis le mois de janvier ?

La virulence de la réaction d’Alain Ferrand s’explique. Ne risque t’il pas d’être une des premières victimes de l’adoption de la proposition de loi de Fernand Siré ?

Mesurant l’ampleur de la crise de confiance, les candidats à la présidentielle proposent presque tous de moraliser la vie publique. Mais une fois aux responsabilités, que feront-ils ?  Il faut des élus comme Fernand Siré, qui poursuivent avec opiniâtreté ce combat qui, d’un côté comme de l’autre, se heurte à beaucoup de résistance.

Les mauvaises fréquentations de François Calvet

Nicolas Caudeville, animateur de larchipelcontreattaque, a interviewé François Calvet, député maire du Soler. On ne s’attend pas à entendre le président de l’UMP des P-O sur ce site carrément hostile à la majorité municipale de Perpignan et à l’UMP.

C’est pourtant aussi normal que de lire un interview de Sarkozy dans Le Monde, et de Hollande dans le Figaro.

En acceptant de répondre aux questions de Nicolas Caudeville, François Calvet se comporte en démocrate. Il reconnait à l’animateur de l’archipelcontreattaque le droit de ne pas être d’accord avec ses idées et de les combattre.

En régime démocratique, celui dont on ne partage pas les idées, celui auquel on s’oppose, n’est pas un ennemi, c’est un adversaire, un rival, un concurrent que l’on affronte sur le terrain du débat, de la confrontation. Ce n’est pas quelqu’un que l’on cherche à éliminer, à réduire au silence.

Cette conception de la démocratie n’est évidemment pas celle de Bourquin et de Louis Aliot.

François Calvet s’est   pendant 50 minutes exprimé sur différents sujets, notamment sur l’avenir de l’université de Perpignan : « Si on ne donne pas à cette université un caractère beaucoup plus transfrontalier, elle disparaitra ou elle sera aspirée par Montpellier.L’université c’est capital. Si on ne génère pas de la matière grise sur un territoire, il meurt. Si nous ne nous associons pas avec l’université de Girona et de Barcelona, nous avons toutes les chances de disparaitre. Il faut que nous fassions des projets originaux. L’hôpital transfrontalier commun à Puigcerda, on a pu le faire dans un territoire où il n’y a que 30 000 habitants entre les deux Cerdagne, mais on  n’aurait pas pu le faire si on était resté séparés. Si nous voulons créer un jour cette métropole transfrontalière avec Girona, il est déjà important que sur l’université et d’autres sujets nous fassions cause commune. Si l’université est à Montpellier, les entreprises ne viendront pas ici.  Est-ce que nous faisons assez ? Non. Est-ce qu’il y a une réflexion suffisante ? Non. Dans les prochaines années l’Europe va investir dans la matière grise. On pourrait apporter quelque chose à notre économie. Créer des emplois. L’université c’est la base. Si on donne l’élan à l’université, si on sait la conserver et la développer en partenariat en lui donner ce caractère tout a fait transfrontalier. Il ne faut pas avoir peur. Aujourd’hui il y a l’autonomie des universités, c’est bien mais ça peut aussi être fatal. Il faut que nous aidions l’université à faire sa révolution transfrontalière, lui donner des moyens, s’investir, à condition qu’elle le veuille. »

Il y a chez François Calvet, du contenu, des visions et des ambitions pour notre territoire. Qui s’en plaindra ?

perpignan-politique.info : brut, brutal et facho

Lancé en octobre 2011, ce site internet consacré à la politique départementale fait une grande place aux communiqués des partis et aux déclarations des hommes politiques.Donner la parole à tout le monde, d’un bord à l’autre, est le crédo de perpignan-politique.info.

Son rédacteur en chef, Jean Deparis glisse fréquemment des  articles de commentaires.

Les papiers de Jean Deparis, le plus souvent rédigé dans un style qui se veut direct, ne font pas dans la finesse. C’est souvent du brut et du brutal.  L’auteur pratique beaucoup l’indignation. Mais pas du côté de Stéphane Hessel. Plutôt de l’autre côté et complètement de l’autre côté. C’est l’impression que nous laisse quelques mois de lecture. Et c’est parfois d’une violence qui fait froid dans le dos.

Le 18 décembre 2011, un article titre : « A Saint-Cyprien, ça va finir par mal finir pour Del Poso et sa clique de mafieux! »

On y lit : « La prudence est cependant un concept qui n’a plus de sens pour Del Poso à qui nous souhaitons cependant une justice un peu moins expéditive que celle à laquelle a eu « droit » Benito, ou Nicolae, ou d’autres encore! Mais si Del Poso et ses sbires continuent à délirer comme ils le font, c’est ce qui finira par leur arriver !!! »

Quelle violence ! Précisons, pour les lecteurs non avertis, qu’il y a un point commun entre la fin de Bénito Mussolini et celle de Nicolae Ceaucescou. Leurs corps ont été exhibés après leur exécution. Pendue par les pieds, la dépouille de Mussolini fut exposée en public. Celle de Nicolae Ceaucescou, dictateur communiste, fut le soir même montrée à la télévision.

8 février 2012, dans un papier délicatement titré « BHL lance une opération anti Le Pen, et les conneries, il arrête quand de nous les balancer ? », Jean Deparis écrit : « Quand est-ce qu’on comprendra que ce genre de parasite médiatique n’est rien d’autre qu’un parasite et que contre les parasites il y a Baygon vert, ou jaune, ou rouge, ou autre ? Le « Baygon » dans ce cas étant mental, moral, intellectuel, bien entendu! »

L’auteur montre suffisamment de références historiques pour ne pas ignorer à quoi renvoie le fait de traiter un juif de parasite et de vouloir l’exterminer. Mais « bien entendu » l’insecticide, c’est une image rien de plus, ajoute l’auteur. Un procédé que l’on trouve tout le temps sous la plume des polémistes d’extrême-droite et que Jean Deparis nous semble utiliser en initié, comme le 12 février : « Attention, les amis, je suis partout, mais j’écris pas pour « je suis partout »! Faut quand même pas tout confondre. Et c’est encore une autre époque! ».

Une personne n’ayant  pas ses repères à l’extrême-droite pourrait-elle écrire ce genre de phrase ? Pourrait-elle faire de l’esprit avec Je Suis Partout ? Ce journal, véritable organe du fascisme français durant l’occupation nazie avait à sa tête le Perpignanais Robert Brasillach.

Ce ne sont là que quelques exemples puisés dans une production sur laquelle il y a souvent à dire et à redire.

Préparant un article pour présenter le nouveau venu, nous avons pris contact avec Jean Deparis. Concernant son positionnement politique personnel, ses réponses nous ont paru un peu vagues. Interrogé sur ses sympathies pour l’extrême-droite, il a répondu, « pas forcément » et il a ajouté que dans l’équipe de Perpignan Politique Info « Il y  avait toutes les sensibilités ». Mais la signature de Jean Deparis domine une production qui, à l’exception des communiqués et déclarations des politiques ne nous semble pas d’un grand éclectisme.

L’auteur, installé dans les P-O depuis 2006, a 55 ans. En reconversion professionnelle avec ce site internet, Jean Deparis se dit passionné de politique. Il exerçait précédemment dans la finance internationale.

Cela dit Jean Deparis a le droit d’écrire ce qu’il veut, comme nous avons, nous, le droit d’écrire ce que nous pensons de sa prose.

Statue de Frêche : ce n’est pas au contribuable de payer

La statue d’Arago inaugurée en 1879 à Perpignan a été financée par des dons. La part la plus importante  des 50 000 francs (200 000 euros d’aujourd’hui) qu’il fallait rassembler est sortie de la poche des Catalans. Des milliers de personnes, dans tout le département, ont participé à la souscription. De nombreuses villes de France ont également fait des dons.

Nombre de statues rendant hommages aux grands ont été érigées grâce à des souscriptions. C’est une pratique qui perdure. Ainsi la statue de Gaulle inaugurée en 2000 sur les Champs-Elysées a été financée par une souscription nationale. Mais ce n’est pas toujours le cas. La mairie de Bordeaux  va faire ériger une statue de Jacques Chaban-Delmas. Sans minimiser les mérites de Georges Frêche, l’ancien maire de Bordeaux décédé en 2000, a une stature nettement plus importante. Il s’est d’abord illustré dans la Résistance et en particulier lors de la libération de Paris. Il avait été élevé au grade de général et au titre de Compagnon de la Libération seulement décernés à quelques milliers d’hommes et de femmes. Il a fait une grande carrière politique, comme maire de Bordeaux, ministre, président de l’Assemblée Nationale et premier ministre.

Il s’écoule souvent des années après la mort d’un grand homme avant qu’une statue lui rende hommage. Celle d’Arago a été érigée 26 ans après son décès. Celle du général de Gaulle à Paris, 30 ans après. La postérité a besoin de temps. Il ne sert à rien de lui forcer la main.

Georges Frêche inaugurant la place des Grands hommes, au centre commercial Odysseum à Montpellier en août 2010. Ce fut sa dernière grande apparition publique.

Si la postérité n’est pas pressée, les deux rejetons de Frêche, mort en 2010, eux ne peuvent pas attendre. La carrière politique de Bourquin et Navarro (président et premier vice-président de la région, tous deux sénateurs) est menacée par des problèmes judiciaires. Il leur faut redorer leur blason en récupérant un peu de l’aura du grand homme dont ils se présentent en héritiers.

Mais Bourquin sera toujours Bourquin.  Frêche avec l’intelligence en moins.

Dans ces conditions,ce n’est pas au contribuable de payer la statue de Georges Frêche qui sera, d’ailleurs, érigée devant le futur lycée Georges Frêche. Les socialistes n’ont qu’à faire une souscription pour rassembler les 80 000 euros. Fabrice Thomas

Législatives : JPA fait un pas de plus vers la candidature

Dans un communiqué à la presse, Nathalie Beaufils, présidente du Parti Radical 66, confirme que le bureau politique du PR a donné l’investiture à « Jean Paul Alduy/Mauricette Fabre sur la 2ème circonscription ; Nathalie Beaufils sur la 3ème circonscription. »

L’idée de ces candidatures Parti Radical est apparue quelques jours après les sénatoriales comme un moyen de venger la défaite de Jean-Paul Alduy. Aux dernières législatives, en 2007, le Parti Radical ne s’était pas soucié d’avoir des candidats.

Jean-Paul Alduy avait misé sur son influence auprès de Jean-Louis Borloo afin que la seconde circonscription des P-O lui soit réservée dans la cadre de l’accord national entre le PR et l’UMP. JPA a été écarté de cet accord qui porte sur 120 circonscriptions dont une quinzaine réservées aux députés PR sortants. Borloo n’a pas mis tout son poids pour que JPA obtienne l’investiture qu’il convoitait.

Ce n’est jamais que la deuxième fois que Borloo lâche Alduy. En 2009, lors de la nouvelle élection municipale provoquée par l’affaire de la fraude à la chaussette, Jean-Louis Borloo n’avait pas voulu faire le voyage à Perpignan. Seuls les dirigeants de l’UMP étaient venus soutenir JPA alors en grand péril dans une ville dont la gestion avait été confiée à une délégation spéciale.

JPA a joué et il a perdu.

A-t-il bien joué ? Pas certain.

Il a totalement misé sur ses relations parisiennes en cachant, ici, qu’il voulait l’investiture PR-UMP sur la 2.

Pourquoi n’a-t-il pas misé sur le national et en même temps sur le local en étant officiellement candidat à l’investiture PR-UMP ? Il aurait pu s’appuyer sur des élus et des personnalités qui auraient soutenus sa candidature en déclarant qu’elle était la mieux à même de rassembler la droite pour que la circonscription ne bascule pas à gauche ou à l’extrême-droite. Avec quatre candidats UMP à l’investiture et un sortant qui manquait de légitimité parce qu’il n’était que le suppléant d’Arlette Franco, c’était une stratégie qui pouvait être payante.

Jean-Paul Alduy a finalement décroché l’investiture du seul Parti Radical. Cela en doublon avec Mauricette Fabre, conseillère générale de la Côte Radieuse. Ce sera l’un ou ce sera l’autre. Le président de l’agglo pourrait être candidat s’il juge que le contexte lui est favorable et laisser la place à Mauricette Fabre dans le cas contraire. Encore faudra t’il que cette situation ambigüe soit du goût du docteur Fabre. Cette dernière n’est vraiment pas une potiche. Elle l’a déjà montré en déclarant qu’elle ne voulait pas être suppléante de JPA. Elle nous a précisé « Je ne serai jamais la candidate de la division, mon but c’est le rassemblement de la droite ». Elle prendra une position définitive après le congrès du Parti Radical qui se tiendra à Paris le 10 mars 2012.

La candidature de JPA , si elle va jusqu’au bout, risque de fortement tendre les relations au sein de la droite, en particulier à la mairie de Perpignan et à l’agglo. Elle diviserait une droite qui fait face à de nombreux périls. D’un côté, le risque de perdre les quatre députés en cas de large victoire de François Hollande, de l’autre la menace FN. Pour Marine le Pen et Louis Aliot, les P-O sont une priorité. Leur but est d’y faire exploser la droite républicaine pour prendre sa place.

Fidel Cresta pousse Jean Vila vers la maison de retraite

En regardant les résultats des élections législatives de 2007, Fidel Cresta voit que Jean Vila candidat du PCF n’a fait que 16,44% des voix au premier tour. Il n’a pas devancé de beaucoup la candidate du PS, Martine Joseph 14,80% des voix. Sachant que Martine Joseph, et c’est un euphémisme, n’a pas été beaucoup soutenue par la fédération PS. Disons-le tout net, la candidate totalement inconnue a été abandonnée en rase campagne par l’appareil Bourquiniste.

Jacques Cresta doit penser qu’il a toutes les chances, surtout en cas de victoire de François Hollande, d’arriver en tête des candidats de gauche et donc de devancer Jean Vila.

Tout ça est d’une grande évidence.

Y a-t-il un risque réel de dispersion des voix de gauche qui ferait craindre son absence au second tour ? Pas du tout. Pour être présent au second tour, un candidat doit passer la barre de 12,5% des électeurs inscrits, ce qui, avec une participation de 60% (2007), représente 20% des suffrages exprimés.

Daniel Mach, député sortant UMP, est certain d’être au second tour. Ce ne serait pas une surprise que Louis Aliot y accède aussi. Jacques Cresta avec comme suppléant Jean Roque, le presque maire de Toulouges, ne peut qu’être présent lui aussi au second tour.

Rien ne permet donc d’affirmer, comme on le lit dans divers déclarations et communiqués que la candidature de Jacques Cresta favoriserait l’élection de Mach ou d’Aliot.

La situation sera légèrement moins favorable à Jacques Cresta si Nicolas Sarkozy est réélu. Mais sa présence au second tour ne fait guère de doute.

De plus, un candidat socialiste est mieux placé qu’un candidat communiste pour l’emporter au second tour.

Premier secrétaire de la fédération du PS, conseiller régional, Fidel Cresta est un pur produit du système Bourquin dans lequel la soumission et la dévotion au chef est le plus sur moyen d’arriver.

Un système à la soviétique qui préfère des cadres disciplinés à des cadres intelligents, compétents et entreprenants. Ce type de cooptation ne mène pas la société très loin. Sectarisme, clientélisme, favoritisme et globalement grande médiocrité.Pauvres Pyrénées-Orientales.

La suite de l’histoire est cousue de fil blanc. Si Jacques Cresta réussit son coup, aux élections municipales en 2014, il voudra pousser Jean Vila (maire depuis 1977), qui aura alors 72 ans, vers la sortie pour installer son épouse, Josette Cresta, aujourd’hui 5 ième adjointe, dans le fauteuil de premier magistrat.

Baixas : l’article censuré

Suite aux pressions de Gilles Foxonet, maire de Baixas, l’article ci-dessous n’a pas été publié dans Le Petit Journal en vente depuis ce matin vendredi 10 février. Ce sujet prêt à paraître et qui était maquetté devait faire la une. Mais devant les menaces du maire de Baixas, le directeur du Petit Journal a préféré renoncer. Ce que je regrette vivement.

Baixas en colère: des conteneurs à ordures  sous les remparts du moyen-âge

En collaboration avec l’agglomération Perpignan-Méditerranée qui a la charge du ramassage des déchets, la ville de Baixas a opté pour la conteneurisation enterrée dans le centre ancien. Une option que la mairie présente comme « une solution environnementale adaptée qui a fait ses preuves ». Quelques jours après le début des travaux et alors que les cinq installations sont en cours d’achèvement, de nombreux Baixanencs s’opposent à ces installations qui défigurent un ensemble architectural exceptionnel constitué de remparts et de tours remontant au 14 ième siècle.

Sur la place du Marché aux Bestiaux, en regardant les avaloirs des conteneurs enterrés au pied d’une tour médiévale, on comprend tout de suite la colère des habitants et le succès remporté par la pétition du Collectif pour la protection du patrimoine de Baixas. 150 signatures. La propriétaire de la tour, Mme Brito a rebaptisé l’endroit place du marché aux ordures. Le 9 janvier, alors que les travaux démarraient le lendemain, le maire a réuni, par petits groupes, les personnes directement concernées par l’implantation des conteneurs. Lors de cette réunion, Mme Brito a interrogé Gilles Foxonet sur le choix de l’emplacement. Ce dernier a expliqué que c’était celui qui convenait le mieux. Mme Brito a suggéré d’enfouir le container à une quinzaine de mètres de là sur un emplacement plus neutre. Le maire lui a répondu que ce n’était pas possible, car il y avait une place de parking. Cette hiérarchisation des priorités n’est évidemment pas du goût des défenseurs du patrimoine. Pour Mme Brito, « Les choses ont été faites de façon à mettre les habitants devant le fait accompli. »

Le 10 janvier

La propriétaire de la tour historique a demandé au maire s’il avait l’autorisation des Bâtiments de France. Il lui a répondu qu’il avait toutes les autorisations. Mais le lendemain, le 10 janvier, plusieurs habitants de la commune téléphonaient à l’administration où exerce l’architecte de bâtiments de France, au Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine (STAP) pour s’en assurer. Toutes ont reçu la même réponse. La mairie avait, le jour même, le 10 janvier au matin, fait déposer  une demande d’autorisation de travaux dans la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural et Urbain). Faisant preuve d’une diligence exceptionnelle, le STAP n’a pris que quelques heures pour donner l’autorisation. Pendant ce temps, à Baixas, les travaux avaient démarré. Robert Thomas, un des animateurs du Collectif pour la protection du patrimoine de Baixas constatait que les arrêtés et autorisations relatifs à ces chantiers n’étaient affichés nulle part. Ni à la mairie, ni aux cinq emplacements d’implantation des conteneurs.

Le rôle primordial de l’expert

Le collectif s’est fait assister par un expert, Pierre Tronchon. Ancien directeur de l’Ecole d’Architecture de Montpellier, ce spécialiste en urbanisme est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question. Très actif sur le dossier, il a rapidement rencontré toutes les parties. Il ne souhaite pas communiquer avec la presse, il considère que c’est à l’association de le faire. Il déclare  juste : « Mon seul souci est de contribuer à ce que l’on trouve une solution qui préserve le patrimoine, cela dans un cadre amiable afin d’éviter que le conflit passe sur le terrain judiciaire. »

Alertés de toutes parts, les fonctionnaires du STAP se sont rendus à Baixas. Ils ont ainsi pu constater les anomalies par rapport aux textes d’urbanisme. Plusieurs installations, particulièrement inélégantes, s’élèvent à quelques dizaines de centimètres au dessus du sol alors qu’elles devraient être au niveau du sol. La couleur du revêtement n’est pas conforme. Problème également avec la distance par rapport au patrimoine protégé.

Le maire accuse l’agglo

Dans cette situation, le maire avait le choix. Soit il continuait à vouloir passer en force et il risquait de se retrouver avec un référé de demande d’arrêt des travaux déposé au tribunal administratif. Soit il ordonnait l’arrêt des travaux et, de ce fait, reconsidérait le projet. Interrogé sur ce point, Gilles Foxonet nous a déclaré : « Je n’ai pas accepté les travaux faits par l’agglo, ils ne correspondaient pas à ce qui était prévu ». Et bottant à nouveau du côté de l’agglo, il ajoute : « Je ferai démolir s‘il le faut car je n’accepterai pas que l’on enlaidisse mon village ». « J’ai voulu faire la conteneurisation enterrée pour débarrasser le village de tous les bacs poubelles, pas pour l’enlaidir. ». Du côté de l’agglomération personne ne souhaite répondre à nos questions. On peut comprendre un certain embarras du au fait que Gilles Foxonet est vice-président de l’agglo. Mais on regrette surtout que l’agglo qui aurait fait le forcing pour installer les containers autour des remparts sans que le maire y trouve à redire n’assume pas ses responsabilités. C’est l’agglo qui a commandé le bureau d’études et l’entreprise qui a fait les travaux. Elle a, de ce fait, une part de responsabilité.

Opacité à la mairie

Le Petit Journal a demandé à consulter le dossier de l’opération. Le maire nous a répondu que ce serait possible la semaine prochaine (13 au 19/2). Refus déguisé ? Nous verrons. Le collectif de Défense du Patrimoine de Baixas se plaint d’une absence de réponse à deux demandes de consultation de ce dossier. Toutes deux faites par courrier.

Au regard des informations dont on dispose, c’est un peu la chronique d’un accident inévitable. La mairie avait fait distribuer un document de quatre pages qui, à l’aide d’images de synthèse, présentait les 5 installations de conteneurs enterrés. Le caractère inesthétique du projet sautait aux yeux. Voir le site internet de la mairie http://baixas.fr/interface/index.php?post/2012/01/10/c

Défaut de concertation

Parmi ses principaux griefs, le Collectif pour la protection du patrimoine de Baixas reproche au maire d’avoir monté l’opération sans concertation avec les riverains. A la différence de ce qui a été fait dans les communes voisines. Le nouveau projet pourra difficilement faire l’impasse sur cette  nécessité.

« Au final, les choses seront bien faites », affirme Gilles Foxonet en annonçant une réunion avec l’architecte des Bâtiments de France afin d’apporter à l’opération toutes les modifications qui s’imposent et pour qu’elle préserve, voire qu’elle « valorise le patrimoine historique ». Il ne reste plus qu’à le faire ! Fabrice THOMAS

PS : L’auteur de l’article tient à préciser qu’il n’a aucun lien de parenté avec Robert Thomas qu’il n’avait d’ailleurs jamais rencontré avant de s’intéresser à ce sujet.

CDC : la granota se fait plus grosse que le boeuf

« C’est au cinéma Castillet, dans une salle comble, que Germa Gordo, secrétaire du gouvernement catalan, a ouvert le IIIe Congrès… Il a remercié le travail acharné des militants depuis la création du parti en Catalogne Nord en 2006. CDC est devenu la 3 ième force politique du département? Ce n’est pas nous qui le disons mais les journalistes et ils l’écrivent. » Voilà ce que l’on pouvait lire dans un communiqué de presse de CDC et que l’on trouve encore sur la page d’accueil du site internet de CDC.

Se proclamer la 3 ième force politique du département quand on peine à dépasser les 1% aux dernières élections cantonales. Il faut le faire !

CDC est derrière l’UMP, le PS, le FN, Le Front de gauche-PC, Les Verts… Bref derrière tout le monde !

Mais attention ce n’est pas CDC qui le dit : « Mais les journalistes et ils l’écrivent ».

Quels journalistes ?

Nous avons interrogé Jordi Véra, le président de CDC Catalogne Nord.

Il cite ouillade et l’Indep. Notre quotidien a bien fait référence à cette 3 ième force, mais après le congrès sur la base du communiqué que nous citons plus haut. Reste ouillade, site du collaborateur d’Alain Ferrand à la mairie du Barcarès. On y lit : « Qu’est-ce qui a fait que ce parti qui, à chaque élection locale dans les P-O, où il se dit « enraciné », peine à franchir la barre des 3%, est devenu en une année la troisième force politique départementale en nombre de maires ? »

En nombre de maires. Ce n’est déjà plus la même chose. CDC a 9 maires dans ses rangs : Jean Amouroux, Tresserre ; Jean-Claude Barbaud, Coustouges ; André Bordaneil, Maureillas ; Jacques Galtié, Réal ; Claude Picas , Le Perthus ; Yves Porteix, Sorède ; Alexandre Puignau, Les Cluses ; Jean-Jacques Rouch, Thuès-entre-Valls ; Pierre Bataille, Fontrabiouse.

Combien ont été élus avec une étiquette CDC ? Aucun.

Il n’est d’ailleurs pas certain qu’en nombre de maires, CDC arrive devant le PCF. En plus des grandes communes identifiées PC, comme Cabestany, Elne, Alenya, il y a des maires de villages qui sont communistes .

Pierre Bataille, conseiller général du canton de Mont-Louis, a été élu en affichant le soutien de l’UMP. C’est amusant à souligner car CDC Catalogne nord se veut un parti de centre gauche. Précisons, mais tout le monde le sait, que CDC est, au Sud, un grand parti de centre droit. Une incohérence qui n’est peut-être pas pour rien dans piètres résultats électoraux de CDC.

Marine Le Pen à Vienne au bal des corporations : Chassez le naturel, il revient au galop

Lors de son meeting à Perpignan, Marine Le Pen a répondu à ceux qui l’accusaient d’avoir, 48 heures plus tôt, été à Vienne à un bal organisé par des nostalgiques du 3 ième Reich. Elle y était l’invitée d’un parti d’extrême-droite, le FPÖ.

Devant les nombreux journalistes de la presse nationale qui avaient fait le voyage à Perpignan, la présidente du Front National a joué de l’éternelle rhétorique de l’extrême-droite en utilisant la victimisation et l’accusation : « Ces adversaires, regardez où ils en sont pour tenter de freiner le bon sens que nous représentons. Certains font preuve d’une obsession absolue. Il n’y a pas un seul discours dans lequel ils ne parlent pas de Marine Le Pen… Ils sont obnubilés par la recherche des moyens à me trainer, à me déstabiliser par des insultes de plus en plus basses, de plus en plus vulgaires, de plus en plus graves. Ils en arrivent tout simplement à perdre la tête. C’est ainsi qu’invitée par l’un des partis qui est aujourd’hui le premier parti en Autriche, le FPO de notre ami Heinz-Christian Strache, au bal de Vienne et bien un certain nombre d’associations, SOS Racisme (copieux sifflets de la salle) sont venus nous expliquer que nous étions allés à un bal de néo nazis. Ecoutez franchement, il y a quand même des limites à l’insulte et à la diffamation. L’extrême gauche autrichienne, comme l’extrême gauche française, essaient d’obtenir par la haine et par la violence ce qu’elles n’arrivent pas à obtenir dans les urnes. L’extrême gauche autrichienne manifeste, la belle affaire ! L’extrême gauche française aussi passe son temps à manifester. Contre nous d’ailleurs en général. Ils manifestent contre ce bal et contre d’autres. Vous verrez lundi ils manifesteront contre le bal des chasseurs. Ces bals traditionnels ils sont la représentation de la part des Viennois du respect pour la tradition. Et bien nous aussi, nous aimons la tradition. Chers amis je veux que vous sachiez que je ne vous laisserai pas insulter. On dit Marine Le Pen est celle qui fait le plus de procès. Mais Pourquoi ? Mais parce que Marine le Pen est la seule à être insultée comme ça. »

La fine fleur de l’extrême-droite

« Tradition » ? Marine Le Pen donne une explication un peu courte. Sur son blog, Jérôme Ségal, chercheur en sciences sociales à Vienne, explique ce qu’est ce bal : « En Autriche, la tradition des bals témoigne d’une splendeur passée, liée à l’Empire austro-hongrois. Il y a le Bal de l’Opéra bien sûr – le plus connu –, mais aussi le Bal des chasseurs, le Bal des juristes, des médecins, des sous-officiers… et encore, depuis 1952, celui de la Fédération des corporations pangermanistes (‘Burschenschaften’) qui regroupe chaque année la fine fleur de l’extrême droite européenne. Historiquement, ces associations liées aux universités ont joué un rôle positif dans l’unification de l’Allemagne (1871) et dans la défense de la liberté d’expression. Seulement, avec la montée du nazisme, la plupart d’entre elles se sont mises au service du grand Reich… et en ont conservé l’idéologie ! »

Provocation antisémite

L’Express a interviewé Johann Gudenus, chef du groupe FPÖ à Vienne et membre de la corporation estudiantine Vandalia qui était présent au bal de vendredi. L’hebdomadaire précise que le père du jeune homme qui défend Marine le Pen a, en 2006, été condamné pour négationnisme. Johann Gudenus estime que l’extrême-droite est victime d’une stigmatisation. Plusieurs milliers de manifestants ont en effet protesté contre la tenue de ce bal. Selon le quotidien autrichien Der Standard, dont des journalistes ont infiltré le bal en se faisant passer pour des sympathisants, Heinz-Christian Strache a comparé l’ambiance dans lequel s’est tenu le bal des corporations à « la Nuit de cristal », proclamant: « Nous sommes les nouveaux juifs. » Un style provocateur bien propre à l’extrême-droite.

« Bal immonde »

A chaque fois qu’un journaliste ou une organisation évoquent ses fréquentations avec certains milieux où la personnalité sulfureuse de membres de son entourage, Marine Le Pen brandit la menace de diffamation. Wallerand de Saint-Just, avocat de Marine le Pen a selon un communiqué du Front, « déposé dès lundi une plainte contre ces associations qui lui imputent d’avoir participé à un « bal immonde de nostalgiques du troisième Reich ».

Si l’on se réfère à des sources sérieuses, dont l’enquête de Blaise Gauquelin, publie dans L’Express (site internet de l’hebdo) sous le titre « Les cercles de l’Autriche Ultra », la réalité serait bien plus proche du communiqué de SOS Racisme que de l’explication de Marine Le Pen. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/les-cercles-de-l-autriche-ultra_754439.html

L’antisémitisme au bout des lèvres, Jean-Marie Le Pen qui a été, il y a quelques années l’invité d’honneur de ce bal, a déclaré : « « J’ai moi-même assisté à cette magnifique manifestation qui retrace d’ailleurs le Vienne du XIXe siècle, c’est Strauss, sans Kahn si vous voulez » ». Cela semble être une “fine“ allusion au fait que les corporations seraient interdites aux femmes et aux juifs. Réponse de Marine le Pen, « C’est une plaisanterie, un trait d’humour ».

Sordide calcul politicien

Mesurant, mais un peu tard les dégâts que pourrait causer cette affaire, en particulier pour collecter les signatures qui lui manque pour être candidate à la présidentielle, Marine Le Pen a le 1 février, déclaré : « Le nazisme fut une abomination. Il m’arrive de regretter de ne pas être née à cette période, pour avoir pu le combattre ». Si la présidente du FN pensait ce qu’elle dit elle éviterait d’avoir certaines fréquentations.

Un certain nombre d’hommes politiques et de journalistes de gauche proclament que le FN est un parti républicain, ils nous disent que c’est le parti qui défend la laïcité (Il s’est pourtant opposé à la loi sur les signes religieux à l’école et à la loi contre la burqua). Ils participent ainsi activement à la normalisation du parti d’extrême-droite. Cela avec un but précis, lui permettre de prendre un maximum de voix à l’UMP.

La gauche, sauf le Front de gauche, mène de pair une stratégie de normalisation du FN et de diabolisation de l’UMP. Un jeu politique dangereux.

PS : A propos de celui que Marine Le Pen nomme « notre ami » , quelques lignes d’un brève parue dans le Monde du 29 janvier: « Faut-il laisser le chef du Parti de la liberté (FPÖ), Heinz-Christian Strache, porté par les sondages, accéder au poste de chancelier, et faire comme si le FPÖ était pareil aux autres partis autrichiens ? Le directeur du quotidien conservateur Die Presse, Michael Fleischhacker, suggère qu’un tel tournant n’aurait rien de catastrophique. M. Strache « est un ancien néonazi, mais c’est un brave garçon qui ne va pas déclencher une nouvelle guerre mondiale ». Tout est préférable, selon lui, à la paralysie de la grande coalition actuelle entre sociaux-démocrates et conservateurs.Les critiques n’ont pas tardé. Beaucoup lui rappellent que le passage de l’extrême droite au gouvernement s’est traduit par l’incompétence et la corruption. »